Congo-pénurie de carburant : le gouvernement dévoile son plan d’urgence

Interpellé par les députés lors de la séance de questions orales avec débats au Parlement le 4 juillet, le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, s’est exprimé sur la pénurie persistante de carburant dans le pays. À cette occasion, il a présenté une série de mesures conjoncturelles et structurelles destinées à remédier à la situation.

 

Selon le membre du gouvernement, la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) a lancé un programme intensif d’importation de produits pétroliers. « Ce plan offre désormais 105 jours d’autonomie pour le super carburant et 70 jours pour le gasoil, sans compter la production actuelle de la Coraf pour les mois de juillet et août », a assuré Bruno Itoua. Il a également précisé que les premières cargaisons étaient déjà arrivées, avec deux autres attendues avant le 10 juillet, ce qui expliquerait le retour progressif à la normale.

Parmi les actions urgentes engagées, le ministre a évoqué le rétablissement de l’approvisionnement en brut de la Congolaise de raffinage (Coraf), l’amélioration des performances logistiques du Chemin de fer Congo-Océan (CFCO), ainsi que l’exploitation de stockages supplémentaires. Trois types de stocks réglementaires devraient aussi être constitués, permettant de couvrir deux mois de consommation nationale.

Une opération dite « Coup de poing » a également été lancée. Elle consiste à intensifier l’approvisionnement du marché par des livraisons massives et régulières, tant à travers la Coraf que via les importations directes.

Au-delà de ces mesures de court terme, le ministre a insisté sur la nécessité de réformes profondes. Il a notamment évoqué l’élaboration d’un modèle économique spécifique pour le sous-secteur aval pétrolier, afin d’en assurer une meilleure gouvernance à l’échelle nationale. Un projet phare est également en ligne de mire : la construction d’un oléoduc reliant Pointe-Noire à Brazzaville, en partenariat avec la Fédération de Russie. Ce projet stratégique permettrait la création de trois nouveaux dépôts d’une capacité totale de 300 000 m³, soit le triple des capacités actuelles de la Société commune de logistique (Sclog).

Bruno Jean Richard Itoua a rappelé que la pénurie actuelle découle principalement d’un déséquilibre structurel entre l’offre et la demande. « La Coraf ne couvre que 60 % des besoins du pays. Le reste doit être importé à des coûts élevés, largement supérieurs aux prix de vente pratiqués localement », a-t-il expliqué. Ce différentiel crée un déficit chronique dans le sous-secteur aval, favorisant l’émergence de pratiques frauduleuses dans les stations-services.

Face à cette situation, une mission du Fonds monétaire international (FMI) a recommandé la dérégulation des prix à la pompe. Une mesure qui, selon le ministre, permettrait de rétablir l’équilibre économique mais au prix d’une forte augmentation des prix du carburant, rendant ce dernier inaccessible pour une partie de la population.

« Cette proposition n’a pas reçu l’approbation du président de la République, ni celle du gouvernement », a-t-il précisé. L’exécutif privilégie pour l’heure des alternatives à court, moyen et long termes pour garantir un approvisionnement stable et soutenable pour tous.

Congo-recettes douanières : un manque à gagner de 21 milliards FCFA observé à Pointe-Noire et Kouilou

Les secteurs douaniers des villes portuaire et minière du Congo, ont mobilisé plus de 112 milliards FCFA au premier semestre 2025.

 

Les directions douanières de Pointe-Noire et du Kouilou n’ont pas atteint leur objectif de recettes arrêtés à à plus de 133 milliards FCFA. Les postes de Pointe-Noire, ville portuaire et celui du Kouilou, réputé pour ses mines, ont mobilisé un peu plus de 112 milliards FCFA au premier semestre 2025. Soit un écart de 21 milliards FCFA et un taux de réalisation de 84,2 %.

Selon le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, cette sous-performance pourrait s’expliquer par les nombreux dysfonctionnements relevés au sein de la Direction générale des Douanes et des Droits indirects.

« Je ne suis pas ravi parce qu’après six mois de fonction, ce qui me remonte de ce département n’est pas positif. Trop de brides, trop d’allusions à des fraudes, des soupçons de minoration des valeurs et de sollicitations faites aux usagers… On ne peut pas continuer comme ça. Et parce que c’est ma responsabilité, je n’hésiterai pas à frapper, à sanctionner. Je prendrai mes responsabilités », a-t-il martelé.

A noter tout de même que les deux principaux contributeurs des recettes douanières au Congo (Pointe-Noire et Kouilou) ont réalisé une performance légèrement au-dessus de la moitié des 220 milliards FCFA attendus à fin 2025 selon les prévisions contenues dans la loi de finances.

Mer et Eaux continentales : le Congo et le Maroc vont travailler en synergie

Le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, et le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc au Congo, Ahmmed Agargi, ont échangé le 4 juillet à Brazzaville.

 

Le Congo et le Maroc entendent poursuivre la mise en œuvre de l’accord de coopération maritime du 23 février 2010 qui appelle à la création de la commission mixte chargée du suivi dudit accord. « La formation du capital humain, la piraterie en mer, l’insécurité sont autant de défis qui nous obligent de travailler en synergie par des échanges d’expérience », a indiqué le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc au Congo, Ahmmed Agargi.

On note également l’appui du Maroc dans le domaine de la gestion des zones côtières, en matière des eaux continentales en vue de l’entretien des voies d’eau navigable facilitant le trafic fluvial. Ce pays dispose d’une expertise en matière de recherche scientifique et des capacités de formation profitables aux ressources humaines du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales.

A noter que les acquis du partenariat entre le Congo et le Maroc dans ce domaine sont tels que le 9 mars 2017, un mémorandum d’entente a été signé à Oyo, dans le département de la Cuvette, en vue de la création du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo par douze pays y compris le Royaume chérifien. Par ailleurs, le 12 mars 2018, un autre mémorandum a été signé à Rabat entre la Commission climat du Bassin du Congo et le centre de compétences en changements climatiques, 4C Maroc.

Des actions concrètes sont attendues pour faire avancer la coopération bilatérale, après l’échange entre le secrétaire permanent, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck et le chargé d’affaires de l’ambassade du Maroc au Congo, Ahmmed Agargi.

Congo : le RDD et le PSDC ne sont pas officiellement reconnus

Les deux partis de l’opposition ne figurent pas dans la liste des 42 formations politiques reconnues par la République du Congo.

 

Le de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou a publié le 30 juin dernier, un arrêté dans lequel figure une liste de 42 partis politiques officiellement reconnus pas le Congo. Dans cette liste, on remarque l’absence du Parti social-démocrate congolais (PSDC) et le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD).

Le RDD a été créé en 1990 par l’ancien président Jacques-Joachim Yhomby-Opango dont le fils, Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango, a pris les rênes à l’issue du congrès organisé du 15 au 16 décembre 2024. Le PSDC quant à lui est présidé par Clément Mierassa depuis 1990. Il a été candidat aux présidentielles de 1992 et 2009 sous les couleurs de son mouvement.

A noter que les deux formations politiques appartiennent plateforme des partis de l’opposition dénommée « Rassemblement des forces du changement » (RFC) avec pour coordonnateur Clément Mierassa et Jean-Jacques Serge Yhomby-Opango, membre du collège des présidents.

Créer cette année 2025, la plateforme a pour objectif de conquérir le pouvoir de manière démocratique à l’élection présidentielle de 2026.

Congo : ECAir signe son retour sur la scène aéronautique

La compagnie aérienne nationale du Congo, a réussi le lancement de ses premiers vols vers Douala, Yaoundé et Libreville.

 

C’est un grand retour sur la scène aéronautique régionale que signe Equatorial Congo Airlines (ECAir). La compagnie aérienne Congolaise a procédé au lancement de ses premiers vols vers Douala, Yaoundé au Cameroun et Libreville, au Gabon. Les vols inauguraux ont eu lieu cette semaine : lundi vers le Cameroun (Douala et Yaoundé) et mardi vers le Gabon (Libreville).

Opérant avec un Boeing 737-700 NG (Nouvelle génération), la compagnie assure désormais deux vols aller-retour par semaine vers le Cameroun (Douala et Yaoundé) les lundis et vendredis, et deux vols aller-retour vers le Gabon (Libreville) les samedis et dimanches.

Ces premières liaisons régionales depuis Brazzaville vers les trois capitales stratégiques d’Afrique centrale ont été marqués ponctualité, la qualité de service et l’accueil. Portée par l’État congolais ce lancement représente bien plus qu’une simple reprise de lignes : c’est l’accomplissement d’une promesse de relier les peuples avec professionnalisme.

L’horizon s’annonce prometteur avec le renforcement prévu de la flotte en vue de l’ouverture de nouvelles lignes vers d’autres capitales d’Afrique centrale et certaines villes d’Afrique de l’Ouest. Les voyageurs peuvent réserver leurs billets dans les agences de voyages partenaires, en ligne sur www.fly-ecair.com ou via l’application mobile Fly ECAir.

Congo : les ministres valident l’attribution du permis « Nzombo » à la Société nationale des pétroles

Le texte a été soumis mercredi 02 juillet, à l’examen du Conseil des ministres par Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures.

 

Le projet de décret portant attribution à la Société nationale des pétroles du Congo d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Nzombo », a été adopté en Conseil des ministres après examen et discussion.

La zone d’exploration du permis « Nzombo » est située dans l’offshore profond du bassin côtier, à des profondeurs d’eau comprises entre 1 000 m et 1 500 m, sa superficie totale est d’environ 1 053 km². Le permis « Nzombo » résulte du regroupement et du redécoupage des blocs libres Marine XXX, Marine XIX ainsi que d’une petite partie de la superficie du permis Haute mer A, désormais libre. Il vise à optimiser l’exploration du potentiel en hydrocarbures des formations carbonatées de l’Albien. Il convient, par ailleurs, de noter que ce permis est situé à proximité des installations du permis Moho, ce qui, en cas de découverte, permettra la mise en œuvre de synergies, en vue d’une exploitation des ressources hydrocarbures dans des conditions aussi efficientes que possible.

A cet effet, la société TotalEnergies EP Congo, a manifesté son intérêt pour le permis de recherche « Nzombo » et par lettre référencée 202502/041/SNPC/DG/SG du 18 février 2025, la Société nationale des pétroles du Congo a officiellement formulé une demande d’attribution de ce permis auprès de l’administration des Hydrocarbures.

En raison de sa localisation en mer très profonde, le permis d’exploration « Nzombo  » aura une durée de validité initiale de six ans et pourra faire l’objet de deux renouvellements de trois ans chacun, selon les conditions prévues par les textes en vigueur.

Pour la valorisation du potentiel « Nzombo  », la Société nationale des pétroles du Congo, titulaire du permis, est autorisée à s’associer à d’autres partenaires. La société TotalEnergies est désignée opérateur dudit permis. Les associés de la Société nationale des pétroles du Congo sur ce permis verseront un bonus relatif à son attribution. Ce bonus ne constitue pas un coût récupérable.

Congo : les ministres approuvent une réorganisation de la gendarmerie

Un projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale a été présenté mercredi 02 juillet au Conseil des ministres.

 

Les ministres ont approuvé le projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale. C’était au cours du Conseil des ministres qui s’est réuni mercredi 02 juillet, sous la supervision du président Denis Sassou N’Guesso. C’est le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, qui a défendu ledit projet de loi soumis à l’examen des membres du Conseil.

Le projet de texte soumis à l’examen comprend dix articles regroupés en cinq titres, et vise à offrir à la gendarmerie nationale un cadre structurel mieux adapté. Jusqu’ici, la gendarmerie nationale, composante de la force publique, est régie par l’ordonnance n°5-2001 du 5 février 2001. Ce texte de portée législative, pris dans un contexte de sortie de crise, n’est plus en adéquation avec le contexte sécuritaire et organisationnel actuel.

Ainsi, il est apparu nécessaire de réorganiser cette institution en la dotant d’une nouvelle architecture juridique, plus appropriée pour lui permettre de remplir avec efficacité les missions qui lui sont assignées. Le projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale transmis au Parlement pour examen et adoption.

Congo : le Conseil des ministres s’est réuni mercredi 2 juillet 2025

Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso a présidé mercredi 2 juillet, le Conseil des ministres. Voici le compte rendu du Conseil.

 

Huit affaires étaient inscrites à son ordre du jour, soit :

-Un projet de loi au titre du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ;

-Deux projets de loi et un projet de décret au titre du ministère des Hydrocarbures ;

-Trois projets de décret au titre du ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique ;

-Des nominations au titre du ministère de l’Economie forestière.

I/- Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Charles Richard Mondjo, ministre de la Défense nationale, pour compte et au nom de M. Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation en mission, a soumis à l’examen des membres du Conseil un projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

La gendarmerie nationale, composante de la force publique, est, jusqu’à ce jour, régie par l’ordonnance n°5-2001 du 5 février 2001. Ce texte de portée législative, pris dans un contexte de sortie de crise, n’est plus en adéquation avec le contexte sécuritaire et organisationnel actuel. C’est ainsi qu’il est apparu nécessaire de réorganiser cette institution en la dotant d’une nouvelle architecture juridique, plus appropriée pour lui permettre de remplir avec efficacité les missions qui lui sont assignées. Le projet de texte soumis à l’examen comprend dix articles regroupés en cinq titres, et vise à offrir à la gendarmerie nationale un cadre structurel mieux adapté.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé le projet de loi fixant les missions, l’organisation et le fonctionnement de la gendarmerie nationale.

Il sera transmis au Parlement pour examen et adoption.

 II/- Ministère des Hydrocarbures

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, a soumis à l’examen du Conseil des ministres deux projets de loi et un projet de décret.

Le premier texte présenté est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production du permis Marine XXIX A, signé le 24 avril 2025 entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo et la société Oriental Energy SAU.

Le permis d’exploration Marine XXIX A est situé dans le bassin côtier, en offshore peu profond, avec une bathymétrie comprise entre 10 et 50 mètres. Sa superficie est estimée à 752 km². Les objectifs visés sur ce bloc concernent les réservoirs des formations post- et pré-salifères.

Les études d’évaluation du gisement, menées sur l’ensemble du système sédimentaire, mettent en évidence des volumes significatifs d’hydrocarbures sur le bloc d’exploration Marine XXIX A. Dans le scénario de base, les volumes d’hydrocarbures en place sont estimés à 92 milliards de barils.

Sur cette base, la société Ganergy Heavy Industry Group Co. Ltd, via sa filiale de droit congolais dénommée Oriental Energy SAU, a réitéré son intérêt pour le permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dénommé Marine XXIX A. Dans cette optique, une enquête d’utilité publique a été diligentée en Chine, du 20 au 28 mai 2023, afin de vérifier les capacités techniques et financières de ladite société à assurer le rôle d’opérateur à travers sa filiale. À l’issue de cette enquête, les membres de la mission ont émis un avis favorable.

Par décret n°2024-59 du 8 février 2024, un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux, dénommé Marine XXIX A, a été attribué à la Société nationale des pétroles du Congo. Ce permis est valable pour une durée initiale de quatre ans, renouvelable deux fois pour une période de trois ans à chacune, conformément aux dispositions de l’article 42 de la loi n°28-2016 du 12 octobre 2016 portant Code des hydrocarbures.

Le deuxième texte présenté par le ministre des Hydrocarbures est un projet de loi portant approbation du contrat de partage de production du permis Nanga V, signé le 24 avril 2025 entre la République du Congo, la Société nationale des pétroles du Congo et la société Oriental Energy SAU.

La zone d’exploration du permis Nanga V est située dans l’onshore du bassin côtier, précisément dans le département du Kouilou. Elle couvre une superficie d’environ 164 km², conformément au décret 2025-131 du 18 avril 2025 modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2024-206 du 23 mai 2024.

Les permis voisins, notamment MKB et Banga Kayo, ont fait l’objet de campagnes d’exploration et de développement ayant confirmé la présence de réservoirs riches en hydrocarbures. Des indices de pétrole ont été identifiés dans les formations de Mengo et de Djeno. Les grès de Mengo, présentant des caractéristiques pétrophysiques similaires à celles observées dans les champs de MKB et Banga Kayo, constituent l’objectif principal de l’exploration sur le permis Nanga V, tandis que les grès de Djeno en représentent l’objectif secondaire.

Dans ce contexte, la société Ganergy Heavy Industry Group Co. Ltd, par l’intermédiaire de sa filiale de droit congolais Oriental Energy SAU, avait manifesté son intérêt pour ce permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux.

Le 23 mai 2024, par décret n°2024-206, le permis d’exploration d’hydrocarbures liquides et gazeux Nanga V avait été attribué à la Société nationale des pétroles du Congo. Ce permis, d’une durée initiale de quatre ans, est renouvelable deux fois pour une période de trois ans chacune, conformément aux dispositions de l’article 42 de la loi n°28-2016 du 12 octobre 2016 portant Code des Hydrocarbures.

Dans le cadre d’une synergie d’exploration avec les permis environnants, un léger redécoupage de ce permis a été opéré, ramenant la superficie de 175,5 km² à 164 km². A cet effet, en date du 18 avril 2025, un nouveau décret 2025-131, modifiant et complétant certaines dispositions du décret n°2024-206 du 23 mai 2024 a été pris.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a approuvé les deux projets de loi. Ils seront transmis au Parlement pour examen et adoption. 

Enfin, le troisième texte soumis à l’examen du Conseil des ministres par M. Bruno Jean Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, est un projet de décret portant attribution à la Société nationale des pétroles du Congo d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Nzombo ».

La zone d’exploration du permis « Nzombo » est située dans l’offshore profond du bassin côtier, à des profondeurs d’eau comprises entre 1 000 m et 1 500 m, sa superficie totale est d’environ 1 053 km². Le permis « Nzombo » résulte du regroupement et du redécoupage des blocs libres Marine XXX, Marine XIX ainsi que d’une petite partie de la superficie du permis Haute mer A, désormais libre. Il vise à optimiser l’exploration du potentiel en hydrocarbures des formations carbonatées de l’Albien. Il convient, par ailleurs, de noter que ce permis est situé à proximité des installations du permis Moho, ce qui, en cas de découverte, permettra la mise en œuvre de synergies, en vue d’une exploitation des ressources hydrocarbures dans des conditions aussi efficientes que possible.

A cet effet, la société TotalEnergies EP Congo, a manifesté son intérêt pour le permis de recherche « Nzombo » et par lettre référencée 202502/041/SNPC/DG/SG du 18 février 2025, la Société nationale des pétroles du Congo a officiellement formulé une demande d’attribution de ce permis auprès de l’administration des Hydrocarbures.

En raison de sa localisation en mer très profonde, le permis d’exploration « Nzombo  » aura une durée de validité initiale de six ans et pourra faire l’objet de deux renouvellements de trois ans chacun, selon les conditions prévues par les textes en vigueur.

Pour la valorisation du potentiel « Nzombo  », la Société nationale des pétroles du Congo, titulaire du permis, est autorisée à s’associer à d’autres partenaires. La société TotalEnergies est désignée opérateur dudit permis. Les associés de la Société nationale des pétroles du Congo sur ce permis verseront un bonus relatif à son attribution. Ce bonus ne constitue pas un coût récupérable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant attribution à la Société nationale des pétroles du Congo d’un permis d’exploration d’hydrocarbures liquides ou gazeux dit « Nzombo ».

III/- Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, a soumis à l’examen du Conseil des ministres trois projets de décret.

Le premier texte présenté est un projet de décret portant approbation des statuts du Centre africain de recherche en intelligence artificielle (Caria). Dans le cadre de la mise en œuvre de la vision gouvernementale sur la transformation numérique, le recours à l’intelligence artificielle ainsi qu’aux technologies innovantes et les services numériques, le gouvernement s’est engagé à entreprendre une série des réformes juridiques et institutionnelles dans le secteur du numérique, afin d’optimiser et de capitaliser les incidences socio-économiques multisectorielles liées à l’utilisation de l’intelligence artificielle.

La loi n°14-2024 du 23 mai 2024 portant création du Caria, établissement public administratif, dispose en son article 8 que les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et au contrôle, ainsi que le statut du personnel sont fixées par les statuts approuvés en Conseil des ministres.

Rappelons que conformément à la loi citée supra, ce centre permettra aux chercheurs africains de mener et de diffuser des travaux de recherches de pointe en intelligence artificielle, dans une approche centrée sur l’homme afin de maximiser les avantages, de relever les défis du développement et l’utilisation de cette technologie en vue de la transformation socio-économique du continent en général et de notre pays en particulier.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation des statuts du centre africain de recherche en intelligence artificielle.

Poursuivant son propos, M. Léon Juste Ibombo a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres un deuxième texte. Il s’agit d’un projet de décret fixant la procédure de retrait du label start up du numérique et de l’innovation technologique.

Dans le cadre du développement du numérique en tant que levier d’une nouvelle croissance financière et inclusive, le gouvernement s’est engagé dans une réforme institutionnelle et juridique, afin d’optimiser et assurer résolument le développement de l’économie numérique au Congo.

Le gouvernement, à travers la loi n°71-2022 du 16 août 2022 portant attribution du label start up du numérique et de l’innovation technologique en République du Congo, est parvenu à fédérer l’ensemble des acteurs de l’écosystème entrepreneurial autour de l’ambition de création et de croissance des startups numériques et de l’innovation technologique.

Tenant compte des enjeux du développement des startups, la loi précitée prévoit, en son article 11, la procédure d’attribution et de retrait du label start up du numérique et de l’innovation technologique.

Le décret en examen, proposé en application des dispositions de l’article 11 alinéa 4 de la loi susvisée, permet aux personnes morales et physiques de déposer leur demande via la plateforme des startups, accompagnée des pièces administratives requises. Le projet de décret soumis à l’examen du Conseil des ministres est composé de huit articles structurés en quatre chapitres.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant la procédure de retrait du label startup du numérique et de l’innovation technologique.

Le troisième et dernier texte présenté par M. Léon Juste Ibombo, ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, est un projet de décret fixant les attributions, la composition et le fonctionnement de la commission de labellisation des startups du numérique et de l’innovation technologique.

La loi n° 71-2022 du 16 aout 2022 citée supra prévoit l’existence d’une commission de labellisation des startsups du numérique et de l’innovation technologique. Cette commission est un organe chargé d’émettre des avis relatifs aux demandes d’attribution du label start up et adressées au ministre en charge du numérique par toute entreprise ou personne physique remplissant les conditions prévues par la loi.

Le projet de décret soumis en examen au Conseil des ministres, pris en application de l’article 9 de la loi susvisée, fixe les attributions et la composition de la commission de labellisation. Il est structuré en dix-neuf articles et cinq chapitres.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret fixant les attributions, la composition et le fonctionnement de la commission de labellisation des startups du numérique et de l’innovation technologique.

IV/-  Des nominations

Pour terminer, au titre des mesures individuelles, le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

Sont ainsi nommés :

Ministère de l’Economie forestière

  • Inspecteur général des services de l’économie forestière : M. Tabaka Mexan Guillaume, ingénieur des eaux et forêts de la catégorie I, échelle 1, 2e échelon.
  • Directeur général de l’économie forestière : M. Boussiengue Célestin, ingénieur des eaux et forêts de la catégorie I, échelle 1, 2e échelon.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h00.

 

Fait à Brazzaville, le 2 juillet 2025

Pour le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le ministre des Hydrocarbures

Bruno Jean Richard Itoua

 

Congo-Convention d’établissement : les députés tiennent au respect des engagements

La Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale a lancé, le 1er juillet à Brazzaville, la campagne de sensibilisation des sociétés bénéficiaires des conventions d’établissement.

 

Une campagne de sensibilisation des sociétés bénéficiaires des conventions d’établissement a été lancée mardi 1er juillet. Initié par la Commission économie, finances et contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale, qui veut s’assurer du respect l’exécution du budget de l’Assemblée nationale notamment la prise en compte du volet création d’emplois.

Ladite opération va consister à la descente, sous peu, sur le terrain des équipes techniques des impôts, des douanes, de l’Agence congolaise pour l’emploi (ACPE) et les techniciens de la Commission économie et finances.

Selon le député Paul Matombé, memebre de la commission, ces conventions résultent d’une charte d’investissements qui accorde la lassitude au gouvernement de délivrer les conventions d’établissement dans lesquelles il est établi des obligations vis-à-vis des entreprises et des avantages pour les accompagner dans le cadre de leur installation. Il s’agit, entre autres, des avantages fiscalo-douaniers.

Des responsables d’une dizaine d’entreprises ayant bénéficié de ces avantages de l’Etat ont déjà été entretenus par le premier vice-président de la Commission économie, finances et du contrôle de l’exécution du budget de l’Assemblée nationale, Thierry Hobié, en présence du directeur général des Impôts, Ludovic Itoua, et des représentants des Douanes et de l’ACPE.

Congo-Prodivac : la stratégie de développement de compétences sectorielles validée

Le document a été validé au cours des travaux d’un atelier qui a réunis les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs.

 

L’atelier de présentation et de validation de la stratégie de développement de compétences sectorielles dans le cadre du Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles (Prodivac) s’est clôture le 26 juin à Brazzaville. La fin des travaux a été présidée par le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, Pascal Robin Ongoka.

L’atelier a réuni les représentants des organisations d’employeurs et de travailleurs. Ils ont discuté sur des contenus du document stratégique relatif au développement des compétences. Il a également été question de s’approprier les recommandations du document stratégique, et de renforcer le leadership de la plateforme collaborative.

Les participants se sont prononcés sur les données et orientations proposées et ont émis des recommandations stratégiques.  Pour finaliser, enrichir et valider ce document, ils ont également recueilli les contributions et observations des institutions, des partenaires sociaux, des organisations du système des Nations unies et des membres du comité de pilotage.

A noter que le Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles (Prodivac) est financé par la Banque africaine de développement (BAD).

Minusca : 180 gendarmes et policiers dont 25 femmes congolais vont en RCA

La onzième Unité de police constituée (UPC) de la République du Congo quitte le pays, le 3 juillet, pour assurer la relève au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca).

 

Ce sont 180 gendarmes et policiers dont 25 femmes Congolais qui vont prendre la relève le jeudi 03 juillet 2025, au sein de la Minusca. La cérémonie de prise de commandement couplée au transfert d’autorité s’est déroulée, le 27 juin, à l’Esplanade du stade de la Concorde de Kintélé, à Brazzaville. C’était sous la supervision du ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo qui a transféré l’unité au commanda de police, le lieutenant-colonel de police Béranger Issombo.

Ils ont passé six mois de stage de mise en condition. L’exercice de préparation consistait à réunir des officiers et sous-officiers, femmes et hommes, prélevés dans différentes formations de la police et de la gendarmerie, pour construire une unité solide par le biais d’une formation intense aux normes internationales des opérations de paix.

Commencé le 2 décembre 2024, le cycle de préparation de l’Unité de police constituée (UPC)-11 s’est articulé sur cinq grandes phases que sont la formation des formateurs ; la génération de force ; la formation spécifique des cadres et des techniciens de l’unité ; l’instruction tactique pour l’ensemble de l’unité et la formation générale au maintien de la paix pour l’ensemble de l’unité également.

Le ministre de la Défense nationale, Charles Richard Mondjo, a rappelé le contexte dans lequel le Congo s’est engagé en République centrafricaine (RCA) dans le cadre de la Minusca. « La certification de la 11e UPC va, en effet, permettre la poursuite de notre présence en RCA, pays frère, qui mérite de voir le climat de paix retrouvé se consolider davantage sur toute l’étendue de son territoire. Nous sommes certains que cette unité, à l’instar des contingents précédents, sera à la hauteur de sa mission. C’est pourquoi j’en appelle aux officiers et sous-officiers, femmes et hommes membres de l’UPC-11, d’en prendre la pleine mesure ».

Le ministre Charles Richard Mondjo a instruit à la troupe de respecter les règlements militaires nationaux et des directives de la Minusca.

Congo : le nouveau représentant de l’OMS présente ses lettres de créance

Dr Vincent Dossou SODJINOU a été reçu en audience vendredi 27 juin, par ministre des Affaires Étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’Étranger, Jean-Claude GAKOSSO.

 

Dr Vincent Dossou SODJINOU, nouveau représentant Résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en République du Congo, a présenté vendredi 27 juin 2025 ses lettres de créance à Jean-Claude GAKOSSO, Ministre des Affaires Étrangères, de la Francophonie et des Congolais de l’Étranger.

Jean-Claude GAKOSSO et Dr Vincent Dossou SODJINOU ont passé en revue les domaines prioritaires de coopération entre le Congo et l’OMS, notamment le passage à l’échelle des soins de santé primaires, le renforcement de la gouvernance du système de santé, la santé dans toutes les politiques, le soutien à la mise en œuvre de la politique nationale de la santé et du plan national de développement sanitaire.

Les échanges ont également porté sur la gestion efficace de la crise financière actuelle que traverse l’OMS, l’importance de la mobilisation des ressources locales, la régularité des réunions de la commission mixte ainsi que le suivi des engagements régionaux et mondiaux du Congo dans le domaine de la santé.

Le ministre des Affaires Étrangères a réaffirmé la disponibilité du gouvernement Congolais, à collaborer pleinement avec l’OMS, partenaire technique stratégique pour le renforcement du système de santé national.

Dr Vincent Dossou SODJINOU assurait les fonctions de Représentant par intérim de l’OMS au Congo depuis le 12 septembre 2024. Docteur en médecine et Docteur en santé publique, de nationalité béninoise, il cumule plus de 24 ans d’expérience dans la santé publique, notamment dans les domaines des soins de santé primaires, le renforcement des systèmes de santé, la gestion des urgences sanitaires et des services de santé, la planification stratégique et l’appui technique aux pays. Avant sa nomination, il exerçait au sein du Hub Régional des Urgences au Sénégal,

Congo : la BM va accorder un appui budgétaire de d’un peu plus de 46 milliards de FCFA

Au cours d’une le plénière le 25 juin à Brazzaville, la chambre haute du parlement a autorisé la ratification du contrat y relatif.

 

La Banque mondiale (BM) s’apprête à accorder un troisième appui budgétaire à la République du Congo. La Sénat a validé le la ratification du contrat relatif au troisième financement à l’appui des politiques de développement pour la gestion budgétaire et la croissance inclusive, d’un montant total de 46,3 milliards de FCFA (70,6 millions d’euros). Ce financement de la BM a pour objectif d’améliorer la gestion budgétaire, afin de réduire les déséquilibres macro-économiques et d’assurer une croissance durable et inclusive.

Selon adiac-congo, cet appui budgétaire de la BM est attendu dans un contexte où la situation économique du pays est actuellement marquée par trois faits majeurs. Il s’agit, entre autres, de la mise en œuvre du Plan national de développement 2022-2026, recentré en juin 2024 sur les aspirations de la jeunesse ; la fin du programme économique et financier triennal, soutenu par la Facilité élargie de crédit conclue avec le Fonds monétaire international, dont la sixième et dernière revue a été bouclée le 12 mars dernier.

L’autre fait majeur étant la poursuite du Programme d’accélération de la gouvernance institutionnelle et des réformes pour un fonctionnement durable des services, dont le but est d’accroître l’effectivité de la mobilisation des ressources nationales et de gestion des dépenses, en mettant particulièrement l’accent sur les secteurs de la santé et de l’éducation.

Rappelons qu’il y a eu deux premiers crédits respectivement de 27,28 milliards FCFA et de 8,06 milliards FCFA, ainsi que le prêt de 10,95 milliards FCFA. Selon le rapport de la Commission économie et finances du Sénat, les deux crédits sont octroyés par l’Association internationale pour le développement.

Congo : un appel pour une régulation des activités forestières et minières

Le forum multi-acteurs sur les initiatives climatiques et la gestion durable des forêts, s’est tenu du 23 au 24 juin dans la capitale congolaise.

 

Co-organisé par l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH) et la Rencontre pour la paix et les droits de l’Homme (RPDH), c’est sur une série de recommandations appelant notamment à une meilleure régulation des entreprises forestières et minières opérant sur le territoire, que s’est achevé la rencontre.

L’événement a rassemblé une trentaine de participants issus des secteurs public et privé, de la société civile, des communautés locales et autochtones. Tous étaient réunis autour d’un objectif commun : renforcer les actions en faveur du climat et des forêts à travers un dialogue inclusif et constructif.

Pendant deux jours, les participants ont pris part à des ateliers, panels et débats animés par des experts de l’environnement et de la gouvernance forestière. Les échanges ont permis d’évaluer les avancées des initiatives climatiques et de la gestion forestière, tout en partageant des bonnes pratiques et des connaissances sur la préservation des écosystèmes.

À l’issue des travaux, plusieurs recommandations ont été adressées aux autorités. Il s’agit notamment de l’adoption rapide du projet de loi sur la faune sauvage et les aires protégées, en concertation avec toutes les parties prenantes. Les participants ont également plaidé pour la révision des textes législatifs existants, la prise de décrets d’application efficaces, ainsi que la création d’un code agricole rural et la mise à jour de la grille de légalité APV/FLEGT.

Autre point essentiel : l’opérationnalisation des cadres de concertation au sein des concessions forestières, pour assurer une gouvernance partagée et transparente.

Financé par le gouvernement britannique et appuyé techniquement par l’organisation européenne Fern, ce forum s’inscrit dans le cadre du projet « Consolider la bonne gouvernance, lutter contre les inégalités ». Ce programme vise à améliorer la gestion des affaires publiques, promouvoir une croissance inclusive et réduire les inégalités sociales et économiques dans une perspective de développement durable.

Congo : le gouvernement et le PAM se concertent pour apporter un appui aux victimes

La ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa, a échangé le 24 juin à Brazzaville avec le représentant du Programme alimentaire mondial (PAM), Gon Meyers.

 

Le sujet au centre des échanges entre Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbatsa et Gon Meyers, l’accompagnement des sinistrés des récentes inondations qui ont d’importants dégâts dans le sixième arrondissement Talangaï et le septième Mfilou.

En présence du Haut-Commissariat pour les réfugiés, le représentant du PAM, Gon Meyers a indiqué que « Nous avons analysé plusieurs aspects du problème pour voir ce que peut être notre contribution ».

Il est question pour les agences du système des Nations unies d’effectuer une évaluation sur le terrain pour mieux déterminer la nature de leur appui. L’appui du PAM concernera entre autres les secteurs de l’alimentation, la protection, la santé…

Selon les statistiques données par le gouvernement, les récentes inondations ont touché plus de 2300 ménages soit plus de 9500 personnes à Talangaï et plus de 4500 personnes soit plus de 1100 ménages à Mfilou. On note d’importants dégâts tels que des glissements de terrain et l’ensablement de plusieurs quartiers causés par des ruissellement d’eau, les routes impraticables et des biens détruits, des centaines de maisons englouties, des pylônes électriques tombés…

Le gouvernement a lancé des opérations d’assistance humanitaire d’urgence en faveur des sinistrés. D’autres réponses comme les projets de drainage soutenus par l’Agence française de développement (AFP), les débouchages des caniveaux et autres sont mis sur pieds.

Congo : suspension de la grève dans les hôpitaux généraux de Pointe-Noire

Les travailleurs ont décidé, le 23 juin, de suspendre la grève déclenchée le 18 juin dernier, après des négociations avec les autorités compétentes.

 

A Point-Noire, les travailleurs des hôpitaux généraux suspendent ont décidé de suspendre la grève lundi 23 juin 2025. Une décision prise en assemblée générale extraordinaire sous la direction de l’intersyndicale Fédération nationale des agents de la santé et des affaires sociales (Fenasas)-Fédération syndicale.

Cette décision de suspension de la grève intervient à l’issue des négociations placées sous l’égide de Jean-Rosaire Ibara, ministre de la Santé et la Population qui avait à ses côtés Pierre Cebert Ibocko Onanga, préfet du département de Pointe-Noire, et des autorités municipales.

Les travailleurs des trois hôpitaux principaux notamment Adolphe-Sicé, Loandjili et Ngoyo ont reçu le paiement du mois d’avril dernier. Ils ont accepté de suspendre la grève et de reprendre les activités dès ce 24 juin à 7 heures 30. Ils réservent tout de même le droit de relancer la grève si le paiement du mois de mai n’est pas effectif d’ici au 25 juin et exigent également qu’à partir de ce mois, la paie des salaires soient concomitants avec ceux des fonctionnaires.

Ces travailleurs exhortent à nouveau l’intersyndicale à poursuivre sa mission de rechercher des solutions durables aux problèmes liés au secteur de la santé, tout en réaffirmant que le salaire qui est un droit doit être payé.

Ils attendent la prise en compte intégrale de leurs revendications lors des négociations qui s’ouvriront d’ici peu à Brazzaville entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Congo : la FAO renforce la gestion des terres coutumières à Makoua

Un projet ambitieux visant à améliorer la gouvernance foncière et à promouvoir le développement local durable dans le district de Makoua, département de la Cuvette, a été officiellement lancé ce 20 juin à Brazzaville.

 

Financé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet marque une étape importante dans la valorisation et la sécurisation des terres coutumières en République du Congo.

Doté d’un budget de 225 000 dollars américains, soit environ 130 millions de FCFA, le Projet d’appui technique pour une gouvernance responsable des régimes fonciers, la gestion des terres coutumières et le développement local à Makoua s’articule autour de quatre axes majeurs. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des parties prenantes sur les directives volontaires de la FAO en matière foncière, de la réalisation d’un diagnostic approfondi sur la situation foncière, avec un accent particulier sur les terres familiales des populations non autochtones, et de la mise en place d’un modèle de gestion durable et inclusive des terres coutumières. Le projet vise également à mobiliser des ressources en faveur de la valorisation des terres familiales pour stimuler le développement local.

Pour le représentant de la FAO au Congo, Dadémonao Pissang Tchanga, cette initiative témoigne de l’engagement continu de son organisation à accompagner le gouvernement congolais et les acteurs locaux dans la recherche de solutions durables aux défis liés à la gouvernance foncière. « Nous mettons tout en œuvre pour impliquer les partenaires du développement afin de faire de ce projet un levier de transformation locale, équilibrée et équitable », a-t-il souligné.

Malgré les réformes engagées ces dernières années, le secteur foncier congolais reste confronté à de nombreux défis. Parmi eux : la reconnaissance et la sécurisation des droits coutumiers, l’articulation entre régimes fonciers modernes et traditionnels, ainsi que la nécessité d’un cadre politique et législatif cohérent. C’est dans ce contexte que ce projet prend tout son sens.

L’initiative est portée par l’Association de la famille terrienne Oyosso (Afto), qui voit en ce partenariat avec la FAO et le gouvernement congolais une opportunité unique pour impulser un modèle de développement ancré dans les réalités locales. « Ce projet permettra de créer un environnement favorable à la mise en œuvre du modèle de développement élaboré par l’Afto. Il constitue une chance pour de nombreuses familles détentrices de terres coutumières de participer activement au développement de leur localité », a déclaré Jean Roger Osseté, secrétaire général de l’association.

Présent à la cérémonie, le directeur de cabinet du ministre de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien local, Antoine Mapangui, a salué la pertinence du projet, qui s’inscrit dans la vision du président de la République en matière d’aménagement du territoire et de valorisation des ressources locales. « Ce projet répond à un double impératif : renforcer la gouvernance foncière locale et améliorer la résilience des populations par un meilleur accès et une gestion responsable des terres coutumières », a-t-il déclaré.

S’exprimant au nom du ministre Juste Désiré Mondelé, Antoine Mapangui a enfin annoncé que le ministère travaille activement à l’élaboration de politiques foncières structurantes et inclusives, en collaboration avec les partenaires au développement. L’ambition : faire de Makoua un modèle national de gouvernance foncière communautaire, basé sur l’équité, la durabilité et la participation citoyenne.

Ce projet, s’il atteint ses objectifs, pourrait ouvrir la voie à une extension progressive à d’autres localités du pays, contribuant ainsi à la transformation rurale et au développement harmonieux des territoires congolais.

Coopération : le Congo renforce ses liens avec l’Inde et le Venezuela dans l’enseignement supérieur

La ministre Delphine Edith Emmanuel eu des échanges, le 19 juin, à Brazzaville avec l’ambassadeur de l’Inde au Congo, Madan-Lal Raigar et l’ambassadrice du Venezuela, Laura Suarez.

 

Au centre des discussions avec l’ambassadeur indien, la volonté commune d’approfondir la coopération bilatérale dans le domaine de l’enseignement supérieur. Le Congo et l’Inde entendent développer des partenariats visant le renforcement des capacités pédagogiques, notamment à travers la mobilité des enseignants et l’augmentation du nombre de bourses pour les étudiants congolais.

« Nous allons établir des partenariats qui vont nous permettre de renforcer les capacités de nos enseignants à travers des mobilités de courte durée, mais surtout de permettre à nos étudiants d’avoir des formations dans des domaines précis », a indiqué la ministre Delphine Édith Emmanuel.

De son côté, l’ambassadeur Madan-Lal Raigar a réaffirmé l’engagement de son pays à accompagner le Congo dans la concrétisation de sa vision pour le développement de l’enseignement supérieur. Il a également exprimé son soutien à la tenue des Assises de l’employabilité et de l’entrepreneuriat des étudiants, prévues du 30 juin au 1er juillet à Brazzaville. Ce forum national constituera une plateforme d’échange sur l’adaptation du système éducatif aux exigences du marché de l’emploi et aux ambitions de développement du pays.

Relance de la coopération éducative avec le Venezuela

La ministre de l’Enseignement supérieur a également reçu en audience l’ambassadrice du Venezuela, Laura Suarez. Cette rencontre s’inscrit dans la suite logique de l’accord de coopération signé entre les deux pays en 2023 lors de la commission mixte.

« Il est donc question de voir comment appliquer cet accord dans le domaine de l’enseignement supérieur », a déclaré la diplomate vénézuélienne.

Les deux parties ont évoqué la nécessité d’aller au-delà des offres de bourses d’études, en promouvant la mobilité des enseignants entre les deux pays, dans une logique de partage d’expérience et d’amélioration continue de la qualité de l’enseignement.

Congo : Emma Clesh Atipo Ngapi reçoit une délégation de la BAD

La rencontre qui a eu lieu mercredi 18 juin, s’inscrivait dans le cadre des préparatifs des assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD).

 

Le deuxième vice-président du Conseil municipal et départemental de Brazzaville, Emma Clesh Atipo Ngapi a eu des échanges avec une délégation de cette institution bancaire africaine conduite par le secrétaire général, le Pr Vincent O. Nmehielle et le directeur général Dr Léandre Bassolé. La rencontre s’inscrivait dans le cadre des préparatifs des assemblées annuelles de la BAD, qui se tiendront en mai 2026 dans la ville de Brazzaville.

Les deux parties ont passé en revue les questions liées à l’organisation des assemblées annuelles de la BAD de 2026. Pour répondre à la question de savoir si Brazzaville est prête à accueillir l’évènement, le Pr Vincent O. Nmehielle a expliqué que « Le Congo est habitué à accueillir les grands événements et les assemblées annuelles de la BAD ne font pas exception ».

Pour rappel, la BAD est une institution financière multinationale de développement. Fondée en 1964, elle a pour but de contribuer au développement et au progrès social des États africains.

En République du Congo, la BAD intervient dans deux domaines stratégiques prioritaires, à savoir le développement des infrastructures durables en soutien au renforcement des chaînes de valeur à forte potentialité de croissance ainsi que l’amélioration du capital humain et de la gouvernance économique et financière en appui au climat des affaires.

Lutte contre la désertification : le Congo mise sur la recherche scientifique et l’implication communautaire

À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, célébrée le 16 juin à Brazzaville sous le thème « Restaurer les terres. Saisir les opportunités », la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a annoncé un renforcement de la recherche scientifique et technique pour mieux cerner les mécanismes de dégradation des sols.

 

L’objectif affiché est clair : identifier des solutions de restauration adaptées aux réalités locales afin de mettre en œuvre une politique efficace de lutte contre la désertification. Pour y parvenir, le gouvernement congolais entend non seulement approfondir les connaissances scientifiques, mais aussi former les acteurs locaux – agriculteurs, communautés forestières, organisations de la société civile – aux pratiques de gestion durable des terres.

Selon la ministre, l’exécutif poursuivra ses efforts pour promouvoir des politiques incitatives à destination des communautés et des opérateurs économiques afin de favoriser l’adoption de pratiques respectueuses de l’environnement. Une approche multisectorielle sera également renforcée, à travers une meilleure coordination entre les différents ministères impliqués.

Le Congo compte mobiliser des financements nationaux et internationaux pour soutenir les initiatives locales et les projets de restauration à grande échelle. L’ensemble de ces actions s’inscrit dans le cadre juridique national, notamment la loi du 17 novembre 2023 sur la gestion durable de l’environnement, et s’appuie sur les politiques agricoles, forestières et hydriques du pays.

La ministre a par ailleurs salué les engagements pris par le président Denis Sassou N’Guesso, en tant que président de la Commission Climat du Bassin du Congo, notamment à travers la résolution des Nations unies proclamant la décennie pour le boisement et le reboisement. « Une initiative phare qui vise non seulement à préserver la biodiversité et à lutter contre le changement climatique, mais aussi à restaurer des terres gravement dégradées par la déforestation », a-t-elle souligné, exprimant la fierté des Congolais face à ce leadership.

Le gouvernement entend également mettre en place des mécanismes de suivi et d’évaluation rigoureux pour mesurer l’impact des interventions et ajuster ses stratégies en conséquence. Enfin, un accent particulier sera mis sur la sensibilisation et l’éducation de la jeunesse congolaise, afin de l’impliquer pleinement dans la protection des terres et la promotion d’un développement durable.

Partie prenante de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, la République du Congo réaffirme ainsi sa volonté d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030, conformément aux objectifs du développement durable.

Congo-Baccalauréat 2025 : 14 détenus composent à la Maison d’arrêt de Brazzaville

Les épreuves écrites du baccalauréat général, session de juin 2025, ont débuté le 17 juin à la Maison d’arrêt et de correction de Brazzaville, sous le regard attentif du directeur général de l’administration pénitentiaire, le colonel-major Jean-Blaise Komo, représentant le garde des Sceaux, ministre de la Justice.

 

Parmi les 94 958 candidats inscrits cette année à l’examen à l’échelle nationale, quatorze (14) sont des détenus de cet établissement pénitentiaire. Le groupe est composé de treize hommes et d’une femme. Pour cette première journée, les candidats ont planché sur l’épreuve de mathématiques.

Le chef du centre d’examen, Alfred Mouzezo Mbala, a salué la bonne organisation des épreuves et le sérieux des candidats : « Ces apprenants ont suivi une formation continue durant neuf mois. Aujourd’hui, il s’agit d’évaluer le fruit de ce travail engagé depuis octobre », a-t-il expliqué.

Dans son allocution de lancement, le colonel-major Jean-Blaise Komo a exhorté les candidats à affronter l’examen avec sérénité et détermination. Il a insisté sur le rôle fondamental de l’éducation dans la réinsertion des détenus : « Nous avons veillé, conformément aux instructions du ministre de la Justice, à ce que les conditions soient réunies pour leur permettre de composer dans un cadre propice. Le message que je leur adresse est simple : restez concentrés sur vos études. Vous êtes ici pour apprendre », a-t-il affirmé.

De leur côté, les détenus-candidats ont affiché une attitude confiante, affirmant aborder les épreuves sans crainte et avec espoir.

Cette initiative d’inscription des détenus aux examens d’État, lancée en 2017 par la direction générale de l’administration pénitentiaire, s’inscrit dans une démarche de réhabilitation sociale par l’éducation. Elle témoigne de la volonté des autorités de ne pas exclure les personnes privées de liberté du système éducatif. En 2024, treize détenus avaient déjà passé le baccalauréat, dont douze à Brazzaville et un à Dolisie, dans le département du Niari.

Congo : vers la création d’une usine de production des crèmes pour albinos

Cette structure les différentes crèmes et autres produits pour albinos afin de protège leur peau et améliorer leur santé.

 

La République du Congo de concert avec la communauté internationale a célébré le 13 juin dernier, la journée mondiale de la sensibilisation à l’albinisme. C’est l’occasion pour les acteurs de la société civile, les institutions publiques et les organisations internationales de renouveler leur engagement en faveur de la lutte contre les discriminations, la promotion des droits humains et la protection des personnes atteintes d’albinisme. Notons que ces personnes sont souvent victimes de stigmatisation et de violences dans plusieurs pays en Afrique.

Dans son engagement à protéger les albinos, le Congo avec l’appui de ses partenaires belge et italien entend se doter d’une usine de production des crèmes autres produits pour albinos afin d’améliorer leur santé. « Une fois installée et mise en service, cette unité spécialisée produira toutes sortes de crèmes et autres produits pour albinos afin d’améliorer leur santé », a affirmé Jhony Chancel Ngamouana, président de l’Association Jhony Chancel pour les albinos, lors de la Journée mondiale de sensibilisation à l’albinisme. L’objectif est d’apporter une réponse idoine à cette catégorique de citoyens vulnérable.

La construction de cette future unité de fabrication de crèmes pour albinos à Brazzaville, va s’étendre ensuite à Pointe-Noire. L’Association Jhony Chancel pour les albinos ambitionne également l’ambition de construire un siège de sa clinique plus spacieux. Il sera doté des conditions optimales, afin de permettre aux albinos de bénéficier des soins appropriés.

Congo : 27 milliards de FCFA pour la mise en œuvre du PATN

Cette enveloppe sera débloquée par la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 17 milliards de FCFA, et l’Union européenne (UE) une enveloppe de 10 milliards.

 

Le lancement officiel de ce volet BEI-UE du projet numérique a eu lieu ce 17 juin à Brazzaville, marquant ainsi une nouvelle étape dans le déploiement du PATN. Lancé en janvier 2023 pour une durée de cinq ans, le Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) a pour objectif d’améliorer l’accès à l’internet haut débit pour les populations mal desservies et de renforcer les capacités du gouvernement à offrir des services publics numériques.

La BEI et l’UE débloqueront respectivement 17 milliards et 10 milliards de FCFA. Ces fonds européens viennent compléter les 60 milliards de FCFA de la Banque mondiale et va contribuer à la formation des femmes et des jeunes Congolais aux compétences numériques.

« Ce projet que nous lançons aujourd’hui n’est pas seulement un projet technologique. C’est un projet de société, structurant, conçu pour améliorer durablement la gouvernance publique, renforcer les compétences des Congolais, protéger les données personnelles et ouvrir de nouvelles perspectives à la jeunesse et aux femmes, dans un monde de plus en plus numérique », a déclaré Svetla Stoeva, cheffe d’unité aux relations pays et secteur public pour l’Afrique occidentale et centrale

Il faut noter que le volet de renforcement des compétences numériques du projet prévoit la mise en place d’un cadre national de certification ainsi que des formations adaptées aux besoins du marché de l’emploi.

Pour Brazzaville, le projet s’inscrit dans la stratégie de développement du numérique pour 2030, ainsi que dans les priorités du Plan national de développement 2022-2026.

Congo : un enseignant poursuivi pour des faits présumés de pédophilie

Il a été interpellé et sera jugé devant la quatrième chambre correctionnelle, conformément aux dispositions légales en vigueur.

 

Orens Mbatchty, enseignant de sciences de la vie et de la Terre au sein du complexe scolaire privé Jeanne-d’Arc, situé à Massengo dans le 9ᵉ arrondissement de Brazzaville (Djiri), fait l’objet de poursuites judiciaires pour des faits présumés de pédophilie et d’actes contre nature sur un élève âgé de 15 ans.

Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Oko Ngakala, a annoncé le 16 juin l’ouverture d’une procédure en flagrant délit contre l’enseignant, en raison de la gravité et de la sensibilité des faits reprochés. Avant cette déclaration, une reconstitution des faits a été effectuée dans l’enceinte de l’établissement en présence de l’accusé, de la victime et de sa mère.

Orens Mbatchty a été interpellé et sera jugé devant la quatrième chambre correctionnelle, conformément aux dispositions légales en vigueur.

En réaction, la direction du complexe scolaire Jeanne-d’Arc a pris ses distances avec l’accusé, en annonçant son exclusion définitive du personnel enseignant. Dans un communiqué, l’administration de l’établissement affirme n’avoir eu aucune connaissance préalable des faits allégués, tout en exprimant son soutien aux démarches entreprises par les parents de l’élève dans la quête de vérité. Elle précise également qu’elle assumera pleinement ses responsabilités dès que la culpabilité de l’enseignant sera établie par la justice.

Congo : verdicts attendus dans deux affaires de trafic de produits fauniques à Brazzaville et Dolisie

Le 19 juin 2025, deux décisions judiciaires majeures sont attendues dans le cadre de la lutte contre le trafic des produits de la faune sauvage, respectivement au Tribunal de grande instance de Brazzaville et à la Cour d’appel de Dolisie, dans le département du Niari.

 

La première affaire concerne deux individus arrêtés en flagrant délit le 29 juillet 2023 à Brazzaville. Ils sont accusés de détention illégale, de transport et de tentative de commercialisation de quatre pointes d’ivoire, équivalant à deux éléphants abattus. Selon les enquêteurs, l’ivoire aurait été acheté dans le département des Plateaux avant d’être acheminé vers la capitale en vue de sa vente. Présentés au procureur de la République le 3 août 2023, les prévenus ont comparu à plusieurs reprises devant la justice. La dernière audience s’est tenue le 10 avril 2025, à l’issue de laquelle le jugement a été mis en délibéré pour le 19 juin.

La seconde affaire, jugée à Dolisie, implique quatre personnes, dont le greffier en chef du Tribunal de grande instance de la ville. Trois d’entre elles avaient été interpellées le 22 octobre 2024 en possession de trois pointes d’ivoire. L’enquête a rapidement conduit à l’arrestation d’un quatrième suspect, le greffier en chef, identifié comme complice. Les accusés ont été reconnus coupables en première instance et condamnés à deux ans de prison ferme assortis d’une amende solidaire d’un million de francs CFA. Estimant la peine injuste, ils ont fait appel. La Cour d’appel de Dolisie a examiné l’affaire le 22 mai 2025 et a fixé le prononcé de l’arrêt au 19 juin.

Ces interpellations ont été rendues possibles grâce à une action conjointe des forces de la gendarmerie nationale et des agents des Eaux et Forêts, avec le soutien technique du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage. Ces affaires illustrent l’engagement croissant des autorités à lutter contre la criminalité liée aux espèces protégées, notamment l’éléphant, intégralement protégé par la législation congolaise.

Congo : le gouvernement lance une aide humanitaire d’urgence après les inondations meurtrières

À la suite des fortes pluies qui ont frappé Brazzaville dans la nuit du 13 au 14 juin 2025, causant d’importants dégâts humains et matériels, le gouvernement congolais a déclenché une opération d’assistance humanitaire d’urgence, en particulier dans le sixième arrondissement, Talangaï, l’un des plus touchés.

 

Selon un bilan provisoire communiqué par le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire, sept personnes ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessées. De nombreuses familles se retrouvent sans abri, leurs habitations ayant été englouties sous le sable ou envahies par les eaux.

À la tête de la cellule de crise mise en place pour faire face à cette catastrophe, la ministre Irène Marie-Cécile Mboukou-Kimbsatsa s’est rendue sur les lieux en compagnie des autorités municipales pour évaluer l’ampleur des dégâts. Le dimanche 15 juin, elle a lancé la distribution de kits alimentaires et de literie aux familles sinistrées, marquant ainsi le début de la prise en charge humanitaire.

« Cette remise constitue le point de départ de l’assistance. D’autres actions viendront, notamment pour évaluer plus en détail les pertes et répondre aux besoins à moyen terme », a déclaré la ministre.

Dans les quartiers sinistrés comme Mikalou, les habitants, encore sous le choc, saluent la réactivité des autorités. « Depuis des années, jamais une telle pluie ne s’était abattue en pleine saison sèche. Nous remercions le gouvernement pour cette aide rapide », a témoigné Xavier Sonimba, qui a perdu plusieurs biens, dont des documents officiels.

De son côté, l’administrateur-maire de Talangaï, Privat Frédéric Ndeke, a précisé que seuls cinq des douze quartiers touchés avaient pour l’instant fait l’objet d’un recensement. Le bilan pourrait donc s’alourdir. « L’assistance sociale est en cours. Une réflexion sera engagée ultérieurement sur les modalités de relogement des familles qui ont perdu leur toit », a-t-il indiqué.

Face à cette situation d’urgence, les services sociaux et municipaux poursuivent leur mobilisation pour venir en aide aux sinistrés et évaluer les besoins sur le terrain.

Le Congo prépare les journées francophones de l’innovation environnementale

C’est dans la capitale congolaise que se tiendra en juin 2026, les journées francophones de l’innovation environnementale.

 

Du 10 au 12 juin 2026, dans la capitale congolaise Brazzaville, se tiendront Les journées francophones de l’innovation environnementale. Dans le but de garantir la réussite de l’évènement, une délégation de l’Organisation internationale de la francophonie pour l’Afrique centrale et le responsable du projet « Kosala » ont échangé, le 12 juin, avec le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo.

Conduite par le spécialiste de programme de l’OIT Afrique centrale, Romaric Ségla, la mission avait entre autres objectifs l’identification et de mobilisation des parties prenantes institutionnelles, techniques et communautaires pertinentes. Il fallait également définir, de concert avec les autorités nationales, des formats nécessaires à la bonne organisation de l’évènement mais aussi d’évaluer les besoins en accompagnement logistique, technique et financier afin de garantir sa réussite.

Les journées francophones de l’innovation environnementale sont organisées par l’OIT pour l’Afrique centrale, dans le cadre de son projet intitulé : « Soutien aux initiatives environnementales dans le pays du bassin du Congo ». Il sera question de la mise en œuvre des innovations environnementales à fort impact local sera organisé avec l’appui du projet « Kosala », un incubateur tenu par un jeune congolais qui œuvre dans l’accompagnement des startups dans des projets d’innovation environnementale.

Congo-Sénégal : vers un renforcement stratégique de la coopération bilatérale

La République du Congo et le Sénégal entament une nouvelle phase de leur partenariat bilatéral. Réunis à Dakar ce jeudi 12 juin 2025, les Premiers ministres Ousmane Sonko et Anatole Collinet Makosso ont exprimé leur volonté de redynamiser les relations entre leurs deux pays, à travers des actions concrètes dans des secteurs clés comme l’énergie, l’agriculture ou encore la sécurité.

 

Lors de cette rencontre officielle, les deux chefs de gouvernement ont déploré le faible niveau actuel des échanges entre les États africains, y compris entre le Sénégal et le Congo, pourtant liés par des accords de coopération depuis les années 1970. « Le Sénégal et le Congo illustrent trop bien le faible niveau des échanges entre États africains », a regretté Ousmane Sonko, appelant à une intégration continentale plus poussée.

Pour remédier à cette situation, les deux parties ont convenu de mettre en place un comité ad hoc chargé d’élaborer des projets concrets dans les domaines jugés prioritaires : l’énergie, l’agriculture, la sécurité et la gestion durable des ressources forestières. Autre mesure annoncée : la réactivation de la Commission mixte paritaire, en sommeil depuis 2018, pour servir de cadre institutionnel à cette relance.

Des accords supplémentaires sont en cours de discussion, tandis que certains ont déjà été signés dans les domaines de la défense, de l’éducation, de la culture et du transport. Une dynamique nouvelle que les deux gouvernements souhaitent inscrire dans le cadre plus large de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), afin de faire de cette coopération un modèle de partenariat sud-sud sur le continent.

« Cette rencontre marque un tournant pour nos économies respectives et ouvre la voie à un partenariat exemplaire », a souligné Ousmane Sonko, insistant sur la nécessité de traduire les engagements politiques en résultats concrets pour les peuples.

Au-delà des discours, Dakar et Brazzaville affichent ainsi leur ambition commune de construire une coopération pragmatique, solidaire et durable, fidèle aux aspirations d’une Afrique plus intégrée et souveraine.

Congo : les producteurs aquacoles formés pour mieux accéder au financement

Le développement de l’aquaculture au Congo fait face à un obstacle de taille : l’accès au financement. Pour répondre à ce défi, une formation dédiée à la mobilisation de fonds et à la gestion de projets aquacoles s’est ouverte le 11 juin à Brazzaville, réunissant une trentaine de participants.

 

Considérée comme un levier de lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire, l’aquaculture représente également une source importante de protéines pour les populations. Selon la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), cette filière contribue au développement économique des zones rurales grâce à la création d’emplois et à une exploitation durable des ressources aquatiques. Dans cette optique, l’organisation soutient le Projet d’appui au développement de l’aquaculture commerciale, destiné à renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Congo.

Le séminaire en cours, intitulé Atelier national de renforcement des capacités pour la promotion des investissements aquacoles, vise à former les producteurs sur la viabilité économique de leurs activités et la mise en place de plans d’affaires solides. Pendant trois jours, des opérateurs aquacoles, des représentants d’administrations, d’institutions de formation, de centres de recherche et de partenaires au développement se réunissent pour échanger leurs expériences et approfondir leurs compétences.

Dademanao Pissang Tchangaï, représentant résident de la FAO au Congo, a souligné l’importance de cette initiative : « Il s’agit d’aider les acteurs du secteur à concevoir des projets bancables en s’appuyant sur des outils d’analyse de rentabilité et de gestion financière. »

Parmi ces outils figure Utida, une application développée par la FAO pour évaluer les investissements aquacoles et structurer des plans d’affaires efficaces. Les participants bénéficient également des enseignements tirés d’une récente étude de cartographie, identifiant les zones du pays à fort potentiel aquacole, afin d’orienter au mieux les futurs investissements.

Lors de l’ouverture de la session, Pascal Robin Ongoka, directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, a rappelé les freins majeurs au développement du secteur : manque d’accès au crédit, déficit de compétences techniques, absence de données fiables, et structuration encore fragile. « Il est essentiel de former nos jeunes, nos entrepreneurs et les porteurs de projets pour attirer davantage d’investissements publics et privés », a-t-il insisté.

Cette formation se distingue par une approche pratique, permettant aux participants de manipuler directement l’outil Utida. Les travaux couvrent l’ensemble des aspects financiers d’un projet aquacole : facteurs influençant la rentabilité, estimation des revenus, gestion des coûts et bénéfices, mais aussi lecture et élaboration de documents comptables tels que le compte de résultats, les flux de trésorerie ou encore le bilan.

Congo-Colloque d’Oyo : vers une économie bleue durable et diversifiée

La troisième édition du colloque scientifique international sur les eaux continentales s’est tenue le 4 juin à Oyo.

 

Les participants ont formulé des propositions pour contribuer au développement d’une économie bleue durable et diversifiée au Congo. Les recommandations permettront l’exploration et la mise en valeur du secteur des eaux continentales.

Le secrétaire permanent du Comité interministériel de l’action de l’État en mer et dans les eaux continentales, Éric Olivier Sébastien Dibas-Franck, a souligné les bénéfices des eaux continentales pour une économie diversifiée notamment la pêche continentale ; la production d’énergie hydro-électrique ; la navigation, l’irrigation des sols pour l’agriculture, le tourisme ; la protection du climat

Les actes feront l’objet d’une publication. Un livre regroupant les actes du colloque de Pointe-Noire sera publié aux éditions L’Harmattan.

Le colloque d’Oyo est une étape importante pour le développement d’une économie bleue durable au Congo. Les réflexions et recommandations issues de cette rencontre contribueront à promouvoir une gestion efficace des ressources en eaux continentales.