Congo : un atelier national pour valider la Politique d’assainissement 2026-2030

Le ministère de l’Assainissement urbain, du Développement local et de l’Entretien routier organise, les 14 et 15 octobre prochains à Brazzaville, un atelier de validation de la Politique nationale d’assainissement (PNA) 2026-2030.

 

En partenariat avec l’Unicef, l’initiative contribue à la réalisation de l’Objectif de développement durable n°6, qui garantit l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement. Elle s’aligne également sur les orientations de l’Agenda 2063 de l’Union africaine et sur les engagements régionaux pris par le Congo lors des forums continentaux sur l’eau et l’assainissement.

L’atelier national de validation marque l’ultime phase d’un vaste processus consultatif. Il permettra d’examiner de manière critique et concertée le projet de politique, d’intégrer les contributions de toutes les parties prenantes et d’adopter une feuille de route claire pour sa mise en œuvre. La version finale sera ensuite soumise au gouvernement.

Le Congo fait face à d’importants défis en matière d’assainissement, dans un contexte de forte croissance démographique urbaine et d’urbanisation rapide, souvent non planifiée. L’absence jusqu’ici d’un référentiel stratégique national limite les capacités de l’État, des collectivités locales et des communautés de base à promouvoir des pratiques efficaces et durables.

« Les mauvaises pratiques en matière d’assainissement accélèrent la dégradation de l’environnement urbain et rural, exposent les populations aux épidémies et peuvent provoquer des phénomènes tels que les érosions et les inondations, mettant ainsi des vies humaines en danger », ont souligné les organisateurs.

En renforçant le cadre juridique et technique du secteur, la PNA 2026-2030 ambitionne de donner une nouvelle impulsion à la gouvernance de l’assainissement au Congo.

Congo : le gouvernement adopte un budget rectificatif de plus de 2.500 milliards FCFA pour 2025

Ce budget est arrêté à 2.550 milliards 694 millions de francs CFA en recettes, et à 2.198 milliards 694 millions de francs CFA en dépenses.

 

Le gouvernement congolais a adopté, mardi à Oyo (nord du pays), un projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025. Selon le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Christian Yoka, cette révision budgétaire s’inscrit dans la continuité des orientations du Plan national de développement 2022-2026. Elle répond également aux exigences des réformes engagées dans le cadre du Programme des réformes économiques et financières de la CEMAC ainsi que de la Facilité élargie de crédit accordée par le Fonds monétaire international (FMI).

« Ce projet vise à garantir la stabilité macroéconomique, préserver la viabilité des finances publiques et soutenir une croissance inclusive et durable », a expliqué M. Yoka.

Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement entend renforcer la mobilisation des recettes internes tout en rationalisant les dépenses publiques, afin d’assurer une meilleure efficacité budgétaire.

Le budget rectificatif 2025 repose sur 21 dotations et 148 programmes, couvrant l’ensemble des institutions et ministères du pays. Cette structuration vise à une meilleure répartition des ressources et une plus grande transparence dans la gestion des finances publiques.

Le Congo fait face à un déficit de plus de 2100 milliards F pour ses engagements climatiques

La République du Congo peine à financer ses engagements climatiques pris dans le cadre de l’Accord de Paris.

 

Sur un besoin total estimé à 9,6 milliards de dollars, seuls 919 millions ont été mobilisés, soit 11 %. Le pays accuse ainsi un déficit de 3,6 milliards de dollars, principalement dans les secteurs de l’énergie et des transports.

Ces chiffres ont été présentés par la ministre de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, lors d’un atelier consacré à l’évaluation de la CDN 2.0 (Contribution déterminée au niveau national) et à la préparation de la CDN 3.0. Selon elle, ce manque de financement compromet les objectifs de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre, dont 23 % dépendent d’aides extérieures.

Si le secteur forestier a enregistré des progrès grâce à l’interdiction du torchage, les autres domaines comme l’énergie, les transports ou les déchets accusent de sérieux retards. L’adaptation aux changements climatiques reste également limitée, notamment dans le secteur de l’habitat.

La ministre a pointé du doigt des faiblesses institutionnelles et un manque de données fiables, qui ont freiné la mise en œuvre des actions prévues. Elle a appelé l’ensemble des partenaires – États, secteur privé, société civile et bailleurs – à proposer des solutions innovantes pour rendre la future CDN 3.0 plus ambitieuse et réaliste.

Congo : près de 2 milliards FCFA pour étendre le projet « Téléma »

Cette enveloppe permettra d’élargir le projet aux départements de la Cuvette (Oyo), du Niari (Dolisie) et de la Lékoumou (Mayéyé).

 

Le projet « Téléma » bénéficie d’un financement additionnel de 1,968 milliard FCFA, signé entre le ministre des Finances, Christian Yoka, et l’ambassadrice de France au Congo, Claire Bodonyi. Grâce à ce financement, les circonscriptions d’action sociale (CAS) de ces localités seront modernisées et mieux équipées pour accueillir le public. Il renforcera également les capacités de la direction générale des affaires sociales à Brazzaville, afin d’accompagner 600 nouvelles personnes vulnérables, dont la moitié sont des jeunes femmes.

L’investissement servira aussi à mettre en place des dispositifs pilotes pour l’insertion socio-économique des populations autochtones, à soutenir le système national d’information de l’action sociale et à déployer le Programme national des filets sociaux, notamment pour le suivi des bénéficiaires.

Le projet « Téléma », financé via le Contrat de désendettement et de développement (C2D) entre le Congo et la France depuis 2010, a déjà permis d’accompagner près de 1 000 bénéficiaires de microprojets, financés en moyenne à hauteur de 2 millions FCFA chacun. Les CAS de Brazzaville, Pointe-Noire et du Pool ont été réhabilités et équipés pour soutenir l’autonomisation sociale et économique des populations.

La cérémonie de signature a été rehaussée par la présence d’Antoine Chevalier, directeur de l’Agence française de développement, et d’Eugène Ikounga, directeur de cabinet de la ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et de l’Action humanitaire.

Congo : plus d’un quart des jeunes filles concernées par les avortements clandestins

Avec un taux d’avortements illicites atteignant 31,3 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans et 25,9 % chez les adolescentes de 15 à 19 ans, l’Association congolaise pour les droits et la santé (ACDS) tire la sonnette d’alarme sur une situation devenue un véritable problème de santé publique.

 

La pratique des avortements clandestins connaît une progression inquiétante au Congo, en particulier chez les adolescentes et les jeunes femmes. C’est ce que révèle l’Association congolaise pour les droits et la santé (ACDS), lors d’une causerie-débat organisée le 1er octobre à Brazzaville, à l’occasion de la Journée mondiale de la contraception.

Devant une cinquantaine de jeunes filles et adolescentes réunies au siège du Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), l’ACDS a présenté les résultats d’une étude du ministère de la Santé et de la Population, dressant un tableau préoccupant de la situation.

Des chiffres alarmants

25,9 % des adolescentes âgées de 15 à 19 ans ont recours à l’avortement clandestin. Ce taux grimpe à 31,3 % chez les jeunes femmes de 20 à 24 ans. Les avortements illicites sont aujourd’hui la principale cause de mortalité maternelle chez les jeunes filles, représentant 25 % des décès dans la tranche d’âge de 10 à 24 ans. Chez les adolescentes de 10 à 15 ans, ces pratiques sont responsables de 10 % des décès maternels. Le taux de mortalité maternelle et néonatale au Congo est estimé à 304 décès pour 100 000 naissances vivantes.

Selon la directrice exécutive de l’ACDS, la législation actuelle contribue indirectement à l’essor de ces pratiques dangereuses.

« L’avortement non sécurisé est une cause majeure, mais évitable, des décès maternels. Les interdictions strictes poussent les jeunes filles vers des solutions clandestines, souvent risquées », a-t-elle déclaré.

Au-delà de la sensibilisation des jeunes, l’ACDS appelle les pouvoirs publics à adapter les politiques de santé et le cadre juridique pour réduire les risques liés aux avortements clandestins. Créée en 2019, l’association œuvre pour le droit à la santé, le renforcement des compétences médicales et la mise en place d’un environnement favorable à la santé sexuelle et reproductive.

En mettant ces chiffres au centre du débat, l’ACDS espère provoquer une prise de conscience nationale sur un phénomène souvent passé sous silence, mais qui coûte chaque année la vie à de nombreuses jeunes Congolaises.

Congo : Serge Mombouli élevé au rang de commandeur à titre posthume

L’ex-ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo aux Etats-Unis d’Amérique a été inhumé le 29 septembre au cimetière du centre-ville de Brazzaville.

 

Le Palais des congrès a servi lundi 29 septembre de cadre aux derniers hommages de nation à Serge Mombouli, ex l’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo aux Etats-Unis d’Amérique. Le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a décerné à sa dépouille à titre posthume le grade de commandeur dans l’ordre national de la paix. Une reconnaissance de la nation au défunt pour loyaux services.

« M. Serge Mombouli, au nom de la République, nous vous faisons commandeur dans l’ordre national de la paix », a déclaré le président Denis Sassou N’Guesso, avant de déposer la gerbe de fleurs au pied de la chapelle ardente érigée pour la circonstance.

Fils d’un diplomate, Serge Mombouli est né en 1959 à Pointe-Noire. Titulaire d’un diplôme en droit des affaires, obtenu au Conservatoire national des arts et métiers de Paris, il était un expert en négociation commerciale. Il a démarré sa carrière professionnelle dans la compagnie aérienne panafricaine Air Afrique avant de s’installer aux Etats-Unis à la fin des années 1990 et de devenir un businessman.

Avant sa nomination officielle, il a œuvré de 1997 à 2001 au renforcement des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Congo, jouant un rôle central dans la promotion de la coopération en matière de gouvernance, de développement international et d’investissement étranger. Il fut pendant cette période vice-président du groupe AWE à Houston, et vice-président des opérations internationales et de développement de projets au sein de Transworld consortium corporation à Houston, au Texas.

Serge Mombouli est décédé le 5 septembre dernier aux Etats-Unis à l’âge de 66 ans.

Congo : une opération de traque des « bébés noirs » lancée à Brazzaville

Ces délinquants continuent de semer la terreur à Brazzaville et dans d’autres localités de la République du Congo.

 

Mettre fin aux actions des « bébés noirs » encore appelés « Kulunas », c’est l’objectif que s’est fixé les éléments de la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) et de la Garde républicaine (GR). Une opération de traque de ces délinquants a été lancée le week-end dans la capitale congolaise. Celle-ci vise la reprise en main des zones d’habitation contrôlées par les délinquants, la restauration de l’autorité de l’Etat, afin d’assurer la sécurité des personnes et des biens.

Une opération saluée par la population qui souhaite qu’elle tienne dans la durée pour mettre définitivement ces bandits hors d’état de nuire. Elle sera exécutée de manière plus globale afin de les traquer jusque dans leur dernier retranchement tout en évitant les dérapages. Dans cette lutte contre la délinquance urbaine, les services de la DGSP et de la GR ne sont pas seuls, la population est mise à contribution pour dénoncer les chefs de gangs et leurs acolytes.

Il convient de signaler que depuis le lancement de cette opération, ces délinquants quittent Brazzaville pour se réfugier dans d’autres localités de l’arrière-pays.

Congo : une formation pour renforcer les douaniers dans l’application des règles de la Zlecaf

Un atelier de formation avancée sur les règles d’origine de la Zlecaf se tient à Brazzaville du 29 septembre au 3 octobre, afin de renforcer les compétences des douaniers congolais et stimuler le commerce intra-africain.

 

L’Organisation mondiale des douanes (OMD) a lancé, le 29 septembre à Brazzaville, un atelier national de formation avancée consacré aux « Règles d’origine de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ». Cette rencontre, organisée dans le cadre du « Programme UE-OMD sur l’origine en Afrique », vise à doter les fonctionnaires congolais de nouvelles compétences techniques et opérationnelles pour une meilleure application des règles douanières.

Pendant cinq jours, jusqu’au 3 octobre, les participants prendront part à plusieurs panels et travaux pratiques. Ils seront formés sur l’interprétation et l’application harmonisée des règles d’origine, en vue de faciliter l’accès aux préférences tarifaires, d’éliminer les barrières commerciales et de favoriser la libre circulation des biens sur le continent.

Au terme de la session, les douaniers devraient être capables d’utiliser efficacement les outils du protocole de la Zlecaf sur le commerce des marchandises. Ils pourront ainsi aider les entreprises à obtenir plus facilement le statut de produit originaire, condition indispensable pour bénéficier des avantages tarifaires offerts par l’accord continental.

L’atelier est également un cadre d’échanges entre les douaniers, les institutions nationales et les acteurs économiques. Il permettra d’identifier les difficultés rencontrées dans la pratique, de partager des expériences et de proposer des solutions concrètes pour lever les obstacles liés à la mise en œuvre des règles d’origine.

À travers ce programme, l’UE et l’OMD entendent soutenir les États membres dans l’application efficace de la Zlecaf, considérée comme un levier essentiel pour stimuler le commerce régional et créer un marché continental unique.

Forum DGIA : les entreprises congolaises appelées à renforcer leur rôle dans l’atteinte des ODD

À cinq ans de l’échéance fixée par l’ONU pour les Objectifs de développement durable, la deuxième édition du forum Doing Good in Africa (DGIA), tenue à Brazzaville, a mis en lumière la responsabilité sociale des entreprises congolaises et leur contribution attendue aux ODD.

 

Le cabinet Afrique RSE Congo, filiale du groupe panafricain Afrique RSE, en partenariat avec la plateforme Doing Good in Africa, le magazine Dirigeantes et avec le soutien de BL Technology, a organisé, le 26 septembre à Brazzaville, la deuxième édition du forum DGIA.

Placée sous le thème « Entreprises à impact : contribution des entreprises congolaises aux Objectifs de développement durable : focus sur les ODD 3, 7 et 13 », la rencontre a permis d’échanger sur les défis du développement économique et social au Congo.

Selon Bel Lauretta Tene née Pambou Dinana, associée et directrice générale d’Afrique RSE Congo, l’un des enjeux majeurs reste la sensibilisation et la formation des acteurs publics et privés afin d’assurer une meilleure intégration des ODD dans les stratégies d’entreprise. « Nous ne sommes pas bien placés sur le baromètre mondial. Il faut lever les freins et mettre en œuvre la loi qui existe déjà, mais sans décret d’application », a-t-elle souligné.

Avec une moyenne de 52,8/100, la République du Congo occupe le 154e rang sur 167 pays selon l’index des Nations unies, ce qui souligne l’urgence d’accélérer la dynamique.

Au-delà des débats, ce forum a également récompensé certaines entreprises pour leur engagement en matière de responsabilité sociétale, tout en appelant à renforcer les efforts collectifs, notamment sur les ODD 3 (santé et bien-être), 7 (énergie propre et abordable) et 13 (lutte contre le changement climatique).

Congo : près de 650 jeunes en lice pour intégrer le Centre national de formation en statistique

À Brazzaville et dans quatre autres localités du pays, 645 candidats, majoritairement des bacheliers scientifiques, composent depuis le 24 septembre pour décrocher une place au Centre national de formation en statistique, démographie et planification (CNFSDP).

 

Le ministre de l’Économie, du Plan et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, et sa collègue de l’Enseignement supérieur, Edith Delphine Emmanuel, ont lancé le concours qui marque l’entrée dans l’année académique 2025-2026. Répartis entre Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Owando et Ouesso, les candidats affrontent des épreuves exigeantes en mathématiques, dissertation et contraction de texte.

À Brazzaville, où l’affluence est la plus forte avec 570 candidats, deux parcours sont proposés : le cycle BTS et la licence en statistique et planification. La participation féminine atteint cette année 40 %, signe d’un progrès notable.

Les admis bénéficieront d’une formation de haut niveau, alliant rigueur technique et esprit critique, pour devenir statisticiens et planificateurs, un corps stratégique appelé à fournir au pays les données nécessaires à l’élaboration de ses politiques de développement.

Créé en 2023, le CNFSDP a déjà formé une première cohorte en 2024. Avec cette deuxième édition, l’établissement confirme son rôle central dans le développement du capital humain et dans la production des données statistiques, devenues aujourd’hui la véritable « matière première » du développement.

Sécurité routière : le Congo déploie des radars mobiles pour freiner les accidents

Des policiers et gendarmes congolais sont formés à l’utilisation de radars mobiles ultramodernes afin de lutter contre les excès de vitesse et réduire les accidents de circulation.

 

Le Congo franchit une nouvelle étape dans sa lutte contre l’insécurité routière. Depuis le 24 septembre à Brazzaville, des unités territoriales de police et de gendarmerie suivent une formation spécialisée sur l’utilisation de radars mobiles de dernière génération. L’initiative, portée par la Direction générale des transports terrestres (DGTT) en partenariat avec La Congolaise des frets du groupe Karity, marque un tournant technologique dans la régulation de la circulation.

Ces radars, fournis par le groupe allemand Jenoptik, seront déployés dans des points stratégiques à Brazzaville et Pointe-Noire. « Avant leur déploiement, il était essentiel de préparer nos forces de sécurité à l’utilisation de ces innovations technologiques », a expliqué Atali Mopaya, directeur général des transports terrestres, soulignant l’objectif de renforcer la sécurité intérieure et de sauver des vies.

L’opération s’inscrit dans l’engagement du Congo à réduire de 50 % les accidents mortels d’ici à 2030, conformément à la déclaration de Marrakech. Mais au-delà de la répression, une vaste campagne de sensibilisation est prévue, car 80 % des accidents sont liés aux comportements imprudents des conducteurs, notamment l’excès de vitesse.

Les formations intègrent également l’utilisation du logiciel eTraffrika, un outil numérique conçu pour centraliser les données des véhicules, gérer les infractions et faciliter le recouvrement des amendes. Une innovation qui, combinée aux radars mobiles, pourrait transformer durablement la sécurité routière au Congo.

Journée internationale de la mer : le Congo appelle à une responsabilité collective

Placée cette année sous le thème « Notre océan, notre responsabilité, notre chance », la commémoration a été l’occasion pour le gouvernement d’insister sur la nécessité d’une mobilisation collective pour préserver ce patrimoine vital.

 

Dans sa déclaration, la ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas, a rappelé que l’océan est à la fois une richesse inestimable et une lourde responsabilité pour l’humanité. Il absorbe près d’un quart des émissions mondiales de dioxyde de carbone, génère plus de la moitié de l’oxygène que nous respirons et est le moteur du commerce international, avec plus de 90 % des échanges transitant par voie maritime.

La ministre souligne que cette richesse est aujourd’hui menacée par les activités humaines : surexploitation des ressources halieutiques, pollution plastique et hydrocarbures, émissions des navires, ainsi que la montée du niveau des mers liée au changement climatique.

Avec une côte de 170 kilomètres et un port en pleine expansion, le Congo dispose d’un atout stratégique pour son développement. « L’océan représente à la fois une porte ouverte sur le monde et une porte d’entrée vers l’arrière-plan continental », a souligné Ingrid Olga Ghislaine Ebouka Babackas.

Pour mieux valoriser sa façade maritime, le Congo a engagé plusieurs réformes, parmi lesquelles : le renforcement de la sécurité et de la sûreté maritime, la modernisation des infrastructures portuaires, la surveillance accrue des navires, la gestion durable des ressources halieutiques, la sensibilisation des communautés côtières, et la réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le secteur maritime.

La ministre a conclu en rappelant que la préservation des océans n’est pas un simple choix écologique, mais une obligation morale envers les générations futures.

Congo : la BM dévoile son 12e rapport sur la situation économique et financière

Le document analyse entre autres les évolutions macroéconomiques de l’année 2024 et présente les perspectives pour la période 2025-2026.

 

Le 12e rapport de suivi de la situation économique et financière de la République du Congo a été présenté mardi 23 septembre 2025 à Brazzaville, par la Banque mondiale. C’est sous le thème « Améliorer la gestion du capital produit, humain et naturel », que se sont tenus les travaux. Le document traduit la volonté commune d’inscrire la croissance et le développement du Congo dans une perspective de durabilité et d’inclusion. C’est du moins ce qu’a précisé Cheik Fantamady Kanté, le directeur de Division de la BM pour l’Afrique de l’Ouest et du centre.

La première partie document analyse les évolutions macroéconomiques de l’année 2024 et présente les perspectives pour la période 2025-2026. La seconde partie expose, quant à elle, les résultats d’une évaluation approfondie du capital naturel, humain, physique et financier du pays, offrant ainsi une vision globale et intégrée de la richesse nationale.

Il en ressort de ce rapport que l’économie congolaise a poursuivi sa reprise progressive en 2024 (2,6%), portée principalement par le dynamisme des secteurs non pétroliers. Le document souligne tout de même que cette reprise demeure modeste.

Face aux préoccupations subsistent quant aux éventuels retards dans la mise en œuvre des réformes structurelles et l’exacerbation des tensions de trésorerie, le document recommande la mise en œuvre des mesures à court terme visant à renforcer la gestion de la dette et de la trésorerie. Certaines réformes inscrites dans le cadre de l’assistance technique de la Banque ont pour objectifs d’améliorer la visibilité du gouvernement sur les prévisions de la trésorerie afin de réduire l’accumulation des arriérés de paiement, tant internes qu’externes.

Congo : la CNDH trace sa nouvelle feuille de route

Les nouveaux membres de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) ont entamé, le 22 septembre à Brazzaville, leur première session ordinaire consacrée à l’adoption des textes fondamentaux et à la définition du plan stratégique 2025-2028.

 

Installés après l’élection de leur bureau décisionnel le 6 août dernier, les commissaires de la CNDH se réunissent jusqu’au 26 septembre pour jeter les bases du fonctionnement interne de l’institution. Au programme : l’examen et l’adoption du règlement intérieur, fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement, du règlement financier garantissant la transparence dans la gestion des ressources, ainsi que du plan stratégique 2025-2028 qui doit traduire les ambitions du mandat en cours.

La session prévoit également la mise en place de sous-commissions spécialisées, chargées de préparer avis, rapports ou déclarations en fonction des thématiques confiées.

Dans son allocution d’ouverture, le président de la CNDH, Casimir Ndomba, a rappelé l’importance de cette étape inaugurale.

« Aujourd’hui marque le point de départ de notre mandat collectif, mais également le coup d’envoi de la première épreuve de notre aventure commune au sein de notre institution. J’invite chacun de nous à faire preuve d’ouverture, d’écoute et de rigueur, afin que les décisions que nous prendrons reflètent à la fois l’esprit de responsabilité et le sens de l’intérêt général », a-t-il précisé

Il a également souligné la portée nationale et internationale de la mission confiée à la commission, dans un contexte marqué par de fortes attentes en matière de respect de la dignité humaine et de protection des libertés fondamentales.

Partenaire technique et financier, le système des Nations unies au Congo a réaffirmé son engagement à accompagner la CNDH dans ce processus de consolidation institutionnelle. Pour Abdourahamane Diallo, coordonnateur résident des agences onusiennes, il s’agit d’un tournant décisif :

« Une telle réforme renforcerait non seulement la crédibilité institutionnelle de la CNDH, mais ouvrirait également des perspectives d’appui, de financements pérennes indispensables pour répondre aux défis liés aux ressources. »

Créée par la loi n˚30-2018 du 7 août 2018, la CNDH a pour mission le suivi, la protection et la promotion des droits de l’homme au Congo. Elle constitue un espace de concertation et de dialogue entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile. Cette première session ordinaire se veut ainsi une étape déterminante pour renforcer sa crédibilité et asseoir son rôle de garant des droits humains dans le pays.

Congo-Présidentielle 2026 : l’opposition dénonce le processus électoral en cours

Elle menace d’organiser une manifestation si les conditions d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne sont pas respectées.

 

Des figures de l’opposition dont Mathias Dzon de l’Alliance pour la République et la démocratie (ARD), Clément Mierassa du Rassemblement des forces du changement (RFC) et Jean Pierre Agnangoye du Parti du peuple ont co-animé une conférence de presse samedi 20 septembre à Brazzaville. Au cours de celle-ci, les membres de l’opposition ont dénoncé le processus électoral en cours en République du Congo.

Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, ces opposants au régime en place disent être contre la candidature de Denis Sassou N’Guesso à la prochaine présidentielle de mars 2026. Pour eux, le simple fait d’avoir annoncé les dates du 1er tour (17 mars pour le vote de la force publique et le 22 mars pour les civils), le candidat du pouvoir va se déclarer vainqueur.

Ils soutiennent qu’il s’agit « d’un passage en force et d’un nouvel hold-up électoral comme en 2016 et 2021 ». « Nous demandons au pouvoir d’annuler, dès maintenant, tout ce qu’il a fait jusqu’ici de façon unilatérale et illégale dans le cadre des préparatifs de l’élection présidentielle de 2026 et de convoquer, dans l’immédiat, un vrai dialogue politique national inclusif, pour reformer en profondeur, d’accord-parties et de façon consensuelle, le système électoral à l’œuvre depuis 2002 ».

Ces leaders de l’opposition mettre la population dans la rue au cas où les conditions permissives d’une élection présidentielle libre, transparente, honnête et crédible ne seraient pas réunies au préalable, ils ont invité le pouvoir à revenir à la raison et à mettre fin à ce qu’ils qualifient de « désordre électoral créé et entretenu actuellement ».

New-York : Denis Sassou-N’Guesso à la 80e Assemblée générale des Nations Unies

Le président de la République a quitté Brazzaville vendredi 19 septembre, à destination de New-York, aux États-Unis, pour prendre part à la 80e Assemblée générale des Nations Unies.

 

Placée sous le thème « Mieux ensemble, 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains », cette session réunit les dirigeants du monde à un moment crucial, marqué par un appel pressant au renforcement du multilatéralisme, de la solidarité et de l’action commune au service des populations et de la planète. La question de la reconnaissance de l’État palestinien y figure également parmi les points saillants des discussions qui se sont ouvert ce 22 septembre 2025.

Durant cette semaine diplomatique intense, les chefs d’État et de gouvernement seront appelés à réaffirmer leur volonté de concrétiser les Objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030 et à donner une nouvelle impulsion à la coopération internationale.

L’Afrique, pour sa part, entend réitérer son exigence d’une représentation permanente au Conseil de sécurité de l’ONU, une revendication ancienne mais jusqu’ici restée lettre morte.

La participation de Denis Sassou-N’Guesso à cette 80e Assemblée générale illustre l’engagement du Congo à défendre la voix du continent et à plaider pour un système multilatéral plus inclusif, capable de répondre aux défis contemporains. Les discussions vont s’achever mardi 23 septembre 2025.

Le Congo et l’OMS-Afrique engagés pour des soins sûrs aux nouveau-nés et aux enfants

Le Congo, en collaboration avec le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)-Afrique, a célébré le 17 septembre à Brazzaville la Journée mondiale de la sécurité des patients, placée cette année sous le thème : « Des soins sûrs pour chaque nouveau-né et chaque enfant ». L’événement a mis en lumière la nécessité de garantir des soins de santé de qualité dès la naissance, afin de protéger la vie et l’avenir des plus jeunes.

 

En Afrique, les nouveau-nés et les enfants demeurent particulièrement vulnérables en raison de leur développement rapide et de la fragilité de leur état de santé. Le Congo, aux côtés de l’OMS et de ses partenaires, s’est engagé à renforcer la sécurité des soins et à réduire les risques évitables liés à la mortalité néonatale et maternelle.

« Chaque enfant a droit à des soins sûrs et de qualité dès la naissance. C’est un devoir professionnel et une responsabilité morale que nous partageons tous », a souligné le directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Mohamed Yakub Janabi. Celui-ci a insisté sur la nécessité d’investir dans les soins de santé primaires et dans le renforcement des systèmes de santé afin d’atteindre l’objectif ambitieux de zéro décès maternel.

La Journée mondiale de la sécurité des patients vise avant tout la mobilisation internationale et la sensibilisation des pays sur la réduction significative de la mortalité maternelle et néonatale. Dans la région africaine, 21 pays mettent déjà en œuvre des politiques et stratégies nationales de qualité intégrant la sécurité des patients. Le Congo s’inscrit pleinement dans cette dynamique, en renforçant son système de santé et en promouvant des pratiques de soins sécurisées.

Selon l’OMS, les principales causes de décès chez le nouveau-né sont la prématurité, l’asphyxie à la naissance, les infections et les malformations. Chez la mère, les risques sont surtout liés aux hémorragies, dystocies, infections et complications diverses. À ces causes médicales s’ajoutent des difficultés structurelles telles que le manque de personnel qualifié, les retards dans la prise en charge, l’absence de médicaments d’urgence ou encore le non-respect des protocoles médicaux.

Pour le Congo et l’OMS-Afrique, la sécurité des soins est au cœur des objectifs de développement durable (ODD), notamment en matière de réduction de la mortalité maternelle et néonatale et d’atteinte de la couverture sanitaire universelle. L’engagement collectif, la formation du personnel soignant et le respect des protocoles demeurent des leviers essentiels pour bâtir un système de santé plus sûr et plus résilient.

En réaffirmant leur partenariat, le Congo et l’OMS envoient un signal fort : la santé des enfants et des mères est une priorité absolue, car protéger la vie dès la naissance, c’est investir dans l’avenir du pays et de la région.

Congo : compte rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 septembre 2025

Le Conseil des ministres s’est réuni ce mercredi 17 septembre 2025 au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son excellence, Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

 

Neuf affaires étaient inscrites à son ordre du jour, à savoir trois projets de décrets, au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement ; un projet de décret, au titre du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique ; cinq communications, au titre du ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale.

 I/- Ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Pierre Mabiala, ministre d’Etat, ministre des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le parlement, a soumis à l’examen des membres du Conseil des ministres trois projets de décret.

Le premier texte présenté est le projet de décret portant autorisation expresse d’occuper une réserve foncière de l’Etat, constituée d’une emprise du domaine public maritime, située au lieu-dit « Hollmoni », district de Loango, département du Kouilou, par la société Luyuan des mines Congo.

La société Luyuan des mines Congo est attributaire du permis minier dit « Mboukoumassi », pour l’exploitation des sels potassiques au lieu-dit « Hollmoni », district de Loango, département du Kouilou.

L’exploitation de la potasse constitue une composante essentielle de la stratégie nationale de valorisation des ressources minières, dans une perspective de transformation locale, de création de valeur ajoutée et de développement d’industries connexes. Ce projet de décret a pour objet de conférer à une personne morale de droit privé, l’occupation d’une emprise du domaine public de cinq-cents soixante-dix-sept hectares quatre-vingt-quatre ares vingt-six centiares, pour une durée de vingt ans.

Cette attribution foncière est justifiée par la nécessité d’implanter une infrastructure portuaire moderne destinée à l’exploitation des granulés de potasse. Ce projet dont les crédits sont exécutés à plus de deux-cents millions de dollars est porteur d’un grand potentiel d’emplois, tant dans les phases de construction que d’exploitation, notamment :

  • Environ 1500 emplois directs en phase de construction;
  • Plus de 800 emplois permanents en phase d’exploitation industrielle;
  • D’autres milliers d’emplois indirects générés dans les services de soutien, de la logistique, du commerce et des transports.

Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a adopté le projet de décret portant autorisation expresse d’occuper une réserve foncière de l’Etat constituée d’une emprise du domaine public maritime, située au lieu-dit « Hollmoni » district de Loango, département du Kouilou, par la société Luyuan des mines Congo.

Deux autres projets de décrets ont été présentés au titre du ministère des Affaires foncières et du Domaine public, chargé des relations avec le Parlement.

Il s’agit : du projet de décret portant déclassement de la propriété bâtie du domaine public de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niariet du projet de décret portant cessation à titre gracieux de la propriété bâtie du domaine privé de l’Etat cadastrée section, bloc/, parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari.

La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a décidé d’implanter une agence bancaire dans la ville de Dolisie, chef-lieu du département du Niari. L’ouverture de cette agence s’inscrit dans le cadre du renforcement de la présence institutionnelle de la BEAC au niveau national et sous régional, et vise à mieux desservir la population et les institutions financières locales.

Afin de réaliser ce projet, une réserve foncière de l’Etat, d’une superficie de trois hectares trente-neuf ares quatre-vingt-dix-huit centiares, a été identifiée au centre-ville de Dolisie.  La BEAC en sollicite l’acquisition à titre gracieux, conformément aux usages en matière d’accueil d’institutions communautaires d’intérêt stratégique.

L’implantation de cette agence présente des retombées positives, tant pour l’Etat congolais que pour la population locale, à savoir  une meilleure couverture bancaire dans la partie Sud du pays ; la création d’emplois directs et indirects ; et la redynamisation du tissu économique local, par une plus grande circulation monétaire.

De même par ce projet, la BEAC va construire un édifice imposant, d’architecture futuriste, qui apportera une valeur ajoutée esthétique et fonctionnelle au paysage urbain de Dolisie.  Elle contribuera à rehausser l’image de la ville de Dolisie, comme pôle économique et administratif d’avenir. La cession gratuite d’un fonds de terres domaniales au profit de la BEAC pour la construction de son agence de Dolisie se justifie par l’intérêt général du projet qui concilie la politique d’aménagement du territoire au développement économique local et à l’intégration sous régionale.

Après examen et discussion, le Conseil des Ministres a adopté les projets de décrets portant respectivement déclassement de la propriété bâtie du domaine public de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari et  cessation à titre gracieux de la propriété bâtie du domaine privé de l’Etat cadastrée section, bloc/parcelles 52, 53, 54, 54 bis, 55, 56, 58 et 59, arrondissement n° 2 Youlou Poungui, centre-ville, commune de Dolisie, département du Niari.

II/- Ministère de l’Energie et de l’Hydraulique

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Emile Ouesso, ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, a présenté le projet de décret portant approbation du Pacte national énergétique de la République du Congo.

Le Sommet africain pour l’énergie tenu à Dar es Salam, les 27 et 28 janvier 2025, sur le thème « Accélérer l’avenir énergétique en Afrique», a posé les bases d’une nouvelle ère de la politique énergétique sur l’ensemble du continent africain.

Cette ère introduite par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et leurs partenaires, vise à fournir, à l’horizon 2030, de l’électricité à 300 millions d’Africains, sur les 690 millions recensés, n’y ayant pas accès.

L’adhésion pleine et entière à ce projet par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat, témoigne la volonté de la République du Congo pour l’accès à l’électricité à près de six millions de Congolais à l’horizon 2030.

C’est dans cette perspective que la République du Congo a signé la Convention de Dar Es Salam de janvier 2025, en vue, entre autres, d’établir des alliances de partenariat stratégique autour des objectifs et des actions visant à projeter le futur commun de l’accès universel à l’électricité.

Pour arrimer le Congo à la Mission 300, le gouvernement s’est engagé à élaboré le Pacte national énergétique de la République du Congo à l’issue des discussions et consultations avec diverses parties prenantes, notamment les partenaires techniques et financiers au développement, le secteur privé et la société civile.

Ce pacte vise comme objectifs à réhabiliter et développer les infrastructures énergétiques à des coûts compétitifs ; tirer parti des avantages d’une intégration régionale accrue ; progresser vers l’accès universel à l’énergie, en mettant l’accent sur les zones rurales et mal desservies, et accélérer l’adoption de solutions de cuisson propres ; encourager la participation du secteur privé pour débloquer des ressources supplémentaires ; assurer la viabilité financière des sociétés du service public d’électricité afin d’assurer la sécurité énergétique et de fournir des services fiables et abordable.

Après examen et discussion, le Conseil des ministres a adopté le projet de décret portant approbation du Pacte national énergétique de la République du Congo.

 III/- Communications

Ministère de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale

Invité par le président de la République à prendre la parole, M. Ludovic Ngatsé, ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale, a présenté aux membres du Conseil des ministres cinq communications.

La première communication porte sur la transition vers le système de comptabilité nationale 2008 pour la production des comptes nationaux du Congo. 

La République du Congo continue de produire ses comptes selon le Système de comptabilité nationale de 1993. Ce système comptable ne prend pas en compte plusieurs composantes essentielles de l’économie actuelle, comme le secteur informel, les services numériques ou le capital naturel.

L’avantage de la transition au Système de comptabilité nationale 2008 peut se traduire par :

  • l’opportunité stratégique pour le Congo de moderniser son appareil statistique et de renforcer sa position sur la scène internationale ;
  • la prise en compte optimale des secteurs économiques, tels que l’économie informelle, les services numériques et la valorisation du capital naturel et son intégration au produit intérieur brut ;
  • la revalorisation du produit intérieur brut avec des retombées positives sur des indicateurs clés qui en découlent ;
  • le renforcement des mécanismes de lutte contre la fraude et l’évasion fiscale et l’augmentation des recettes publiques ;
  • le renforcement de la crédibilité du Congo auprès des institutions financières internationales, des investisseurs et des partenaires au développement.

La deuxième communication est relative à la participation de la délégation congolaise à la 60e assemblée annuelle 2025 des conseils des gouverneurs du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) et à la 61e assemblée annuelle du fonds africain de développement (FAD), du 26 au 30 mai 2025, à Abidjan, République de Côte d’Ivoire.

Monsieur le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale a donné des informations portant sur la participation de la République du Congo à ces assemblées annuelles de 2025 du Groupe de la BAD, tenues sur le thème « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».

Au cours de ces assemblées annuelles, cinq séances des Conseils des gouvernements ont eu lieu à huis clos.  Ces séances ont porté principalement sur l’examen et l’approbation du rapport du Comité directeur mixte, du rapport du Comité directeur du Conseil des gouverneurs sur l’élection du nouveau président, du rapport de la réunion du Comité permanent du Conseil des gouverneurs et sur les conditions de service du personnel; l’élection des administrateurs ; l’audition des cinq candidats au poste de président du Groupe de la BAD.

Les assemblées annuelles ont également été marquées par l’élection de M. Sidi Ould Tah, de nationalité mauritanienne, au poste de président de la BAD, à l’issue du troisième tour du scrutin ; l’accession de la République du Congo à la présidence du Conseil des gouverneurs.

A cet effet, M. Ludovic Ngatsé, ministre chargé du Plan, gouverneur de la BAD pour la République du Congo, a officiellement reçu le témoin de la Côte d’Ivoire, pour assumer désormais la présidence du Conseil des gouverneurs pour un mandat d’un an.

  • l’organisation des prochaines assemblées annuelles du groupe de la BAD à Brazzaville du 26 au 30 mai 2026 ; la réunion annuelle des gouverneurs de la circonscription Afrique centrale.

La troisième communication est relative à la participation de la délégation congolaise à l’installation du nouveau président élu de la BAD.

Le ministre de l’Economie, du Plan et de l’Intégration régionale a informé les membres du Conseil des ministres sur la participation de la délégation congolaise, qu’il a conduite, à l’installation du 9e président du Groupe de la BAD, le 1er septembre 20025.

La cérémonie d’installation du nouveau président de la BAD s’est déroulée en présence et sous la très haute autorité de son excellence M. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, accompagné de son excellence M. Mohamed Ould Ghazouani, président de la République Islamique de Mauritanie.

Les dernières communications ont respectivement concerné la 7session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique dentrale (CEEAC) et la 16e Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac), tenues à Bangui (République Centrafricaine) le 10 septembre 2025.

S’agissant de la 7e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC, tenue le 7 septembre 2025 à Sipopo, en République de Guinée équatoriale, sous la présidence de son excellence Obiang Nguema Mbasogo, président de la République de Guinée équatoriale, président en exercice de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, M. Ludovic Ngatsé, ministre en charge de l’Economie? a informé les Membres du Conseil des ministres de la participation de la République du Congo à ladite Conférence.

Le président de la République, chef de l’Etat, son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, était représenté à cette Conférence par M. Anatole Collinet Makosso, Premier ministre, chef du gouvernement.

Cette session a été précédée par une réunion du Conseil des ministres de la CEEAC, présidée par le ministre chargé de l’Intégration régionale de la République de Guinée équatoriale, assisté des ministres chargés de l’Intégration régionale de Sao-Tomé et Principe, en qualité de vice-président et de la République démocratique du Congo, en qualité de rapporteur.

La Conférence a suivi la lecture et a pris acte du rapport du Conseil des ministres, en formulant à cet effet des directives et des orientations appropriées.

Elle a également entériné la recommandation du Conseil des ministres de poursuivre le processus de sélection des membres de l’exécutif de la nouvelle Commission.

La Conférence des chefs d’Etat a procédé à la nomination de M. Ezéchiel Nibigira, de nationalité burundaise, au poste de président de la Commission de la CEEAC pour un mandat de cinq ans non renouvelable et a décidé de son installation immédiate. La Conférence a également pris note de la candidature de monsieur l’ambassadeur Firmin Edouard Matoko, de nationalité congolaise, au poste de directeur général de l’Unesco.

Enfin, la Conférence a suivi un rapport sur la situation sécuritaire en République démocratique du Congo.

La 16e Conférence des chefs d’Etat de la Cémac s’est tenue le 10 septembre 2025 à Bangui, en République centrafricaine, sous la présidence de son excellence le Pr Faustin Archange Tuadéra, président sortant de ladite Conférence.

La délégation de la République du Congo a été conduite par son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

  1. Ludovic Ngatsé, ministre en charge de l’Economie, a informé les membres du Conseil des ministres qu’au cours des travaux à huis clos, la Conférence a suivi la communication spéciale de son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, en sa qualité de président dédié du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac.

A cet effet, son excellence monsieur le président de la République du Congo a présenté l’état d’avancement de la deuxième génération du programme et a mis en évidence les progrès accomplis, notamment en matière de discipline budgétaire, de relance de la croissance et de consolidation des finances publiques.

La Conférence a salué la qualité et la clarté de cette présentation, puis a recommandé d’engager rapidement la troisième phase du préfinancement de la Cémac, orientée vers l’industrialisation, la diversification économique et le renforcement du cadre macroéconomique.

Par ailleurs, la Conférence a confié à son excellence M. Denis Sassou N’Guesso la mission de conduire une réflexion sur la réforme du cadre de coopération monétaire entre la Cémac et la France. La Conférence a ensuite suivi la communication du président de la République de Guinée équatoriale, consacrée au Programme d’amélioration du fonctionnement des institutions, qui vise à renforcer la gouvernance, à promouvoir l’équité dans la rotation des responsabilités, à améliorer le financement de l’intégration et à accroître l’efficacité des organismes communautaires. La Conférence a, en outre, pris acte de la communication du président de la République du Cameroun, son excellence Paul Biya, ainsi que les rapports présentés par le président de la Commission, le gouverneur de la BEAC et le président de la BDEAC.

Enfin, la Conférence des chefs d’Etat a transmis à son excellence M. Denis Sassou N’Guesso, la présidence de la Conférence des chefs d’Etat de la Cémac.

IV/- Nominations

Enfin, le Conseil des ministres a procédé à des nominations.

  • Au titre du ministère des Affaires foncières et du Ddomaine public, chargé des relations avec le Parlement :

Directeur général du domaine de l’Etat : M. Ngouedy Makota Jean Noël.

  • Au titre du ministère des Petites et moyennes entreprises et de l’Artisanat : 

Inspecteur général des petites et moyennes entreprises et de l’artisanat : M. Diambou Bounkita Dimitri Presley.

Plus rien n’étant inscrit à l’ordre du jour, le président de la République a clos la réunion et levé la séance.

Commencée à 10h00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h 15.

 

Fait à Brazzaville, le 17 septembre 2025

Pour le ministre de la Communication et des Médias,

Porte-parole du gouvernement, en mission,

Le garde des Sceaux, ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion des peuples autochtones,

Aimé Ange Wilfrid Bininga

Congo : 19 étudiants dont 7 femmes bénéficient des bourses d’études en génie pétrolier

Ils ont été sélectionnés au titre de cette année académique pour suivre une formation de 5 ans en Algérie et en Azerbaïdjan.

 

La Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) octroie des bourses d’études à 19 étudiants dont 7 femmes. Ils iront en Algérie pour les uns et en Azerbaïdjan pour les autres, suivre une formation de 5 ans en génie pétrolier. Une filière spécialisée dans l’exploration, la production et le raffinage des hydrocarbures, notamment le pétrole et le gaz naturel.

Selon le directeur général de la SNPC, Maixent Raoul Ominga, les bénéficiaires ont été sélectionnés au titre de cette année académique sur la base du mérite, en tenant compte des notes et moyennes que ces jeunes ont obtenues au baccalauréat. A noter que la formation sera totalement gratuite. Les frais académiques, le logement et la ration et bien d’autres urgences académiques connexes pour toutes ces cinq années universitaires sont déjà payés en avance par la SNPC dans le but de garantir leur réussite.

Cette action de la SNPC s’inscrit dans le cadre de la responsabilité sociétale de l’entreprise, et vise une meilleure formation en faveur de la jeunesse. La structure est en discussion avec d’autres pays en vue d’y envoyer les étudiants dans le but de pérenniser l’initiative.

Congo-révision des listes électorales : la mairie de Brazzaville interdit les affiches politiques

Le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba, a rappelé ce 17 septembre, à travers un communiqué officiel, l’interdiction des affiches et banderoles politiques dans la capitale congolaise, dans le cadre de la révision en cours des listes électorales.

 

Selon le président du Conseil départemental et municipal, cette opération est strictement administrative et ne doit donner lieu à aucune campagne de partis politiques ou d’associations. Il a ainsi enjoint les propriétaires des supports publicitaires à caractère politique de procéder à leur retrait immédiat.

« Dépassé un délai de 72 heures, les services de la mairie de Brazzaville se verront dans l’obligation de les enlever selon les procédures municipales en vigueur », a-t-il averti.

La mairie a également rappelé que les campagnes d’affichage dans la ville sont encadrées par une délibération municipale. L’article 3 de ce texte précise que tout habitant de Brazzaville est tenu de se conformer à cette réglementation.

Cette mesure vise à garantir un climat neutre et apaisé durant la période de révision des listes électorales, considérée comme une étape préparatoire importante avant les futures échéances électorales.

Congo : l’AN déterminée à soutenir les actions visant à atteindre l’égalité des sexes

C’est ce qui ressort de la déclaration de l’institution rendu public à l’occasion de la Journée internationale de la démocratie.

 

L’Assemblée nationale congolaise réaffirme son attachement profond aux valeurs démocratiques, à la justice sociale et à la promotion des droits humains. A l’occasion de la journée mondiale qui s’est célébré lundi 15 septembre 2025, le 2e secrétaire de la chambre basse du parlement, Alain Pascal Leyinda a rendu public une déclaration de l’institution.

Le thème retenu cette année, est « Atteindre l’égalité des sexes, action par action ». Pour la chambre basse du Parlement, la démocratie ne saurait s’accomplir pleinement sans l’égalité entre les femmes et les hommes. Selon elle, ces hommes et femmes sont appelés, dans un état d’esprit constructif, à mutualiser leurs énergies et leurs talents pour bâtir une société affranchie de toute discrimination en matière de droits et d’opportunités.

« L’appel lancé aujourd’hui est clair. Il nous faut avancer pas à pas, action par action, afin que chaque décision publique, chaque réforme et chaque programme intègrent une dimension de genre et contribuent à l’égalité. En ce jour solennel, l’Assemblée nationale réaffirme sa détermination à soutenir toutes les initiatives qui visent à faire de l’égalité entre les sexes, un espace partagé, équitable et porteur d’avenir. Action par action, nous pouvons bâtir une nation plus juste, plus forte, plus unie et plus solidaire », a déclaré Alain Pascal Leyinda.

Pour Alain Pascal Leyinda, la démocratie ne se résume pas à un régime politique. Elle est avant tout une valeur partagée : le respect de la dignité humaine, la participation des citoyens aux décisions qui concernent la transparence, l’égalité et la justice sociale.

Instituée par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies en 2008, la Journée internationale de la démocratie est une occasion pour encourager les gouvernements à renforcer et consolider la démocratie, au sens large du terme.

Congo-Oman : vers un nouvel axe de coopération diplomatique et économique

En visite de travail à Mascate, le ministre de la Coopération internationale et de la Promotion du partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, a annoncé la mise en place prochaine d’un cadre de coopération entre les deux pays.

 

« Cette audience nous a permis de faire un tour d’horizon des relations diplomatiques entre nos deux pays. Grande a été ma surprise d’apprendre qu’à ce jour, il n’existait pas encore de relations diplomatiques établies entre la République du Congo et le Sultanat d’Oman. C’est donc un nouvel axe de coopération que nous sommes amenés à ouvrir », a déclaré le ministre congolais au terme de son entretien avec son homologue omanais, Badr Albusaidi, chef de la diplomatie du Sultanat.

Lors de cette rencontre, Denis Christel Sassou Nguesso a remis à son interlocuteur un message du président Denis Sassou N’Guesso, destiné à Sa Majesté le Sultan Haïtham Bin Tarik. Ce geste diplomatique marque la volonté du Congo d’élargir son champ de partenariats, notamment avec les pays de la péninsule Arabique.

Les deux parties ont convenu de mettre en place, dans les meilleurs délais, un accord-cadre de coopération. Ce document de référence servira de base pour le développement de futurs accords sectoriels dans des domaines variés tels que l’économie, l’énergie, le commerce, l’éducation et la culture.

Cette initiative ouvre la voie à un rapprochement stratégique entre Brazzaville et Mascate, porteur de nouvelles opportunités de développement et d’échanges bilatéraux.

Congo-Projet « Kotonga » : 22 femmes handicapées outillées pour bâtir leur avenir

L’Observatoire handicap humanité (H20), dirigé par Emmanuel Bati, a remis des kits de travail à vingt-deux femmes handicapées victimes de violences, dans le cadre de la deuxième cohorte du projet « Kotonga », qui signifie « construire » en lingala. Financé par l’ambassade de France au Congo, ce programme vise à renforcer l’autonomie économique de ces femmes en les accompagnant vers des activités génératrices de revenus.

 

Baptisée « Maman Bibiane Itoua », en hommage à l’administrateur-maire du 7ᵉ arrondissement de Brazzaville, cette promotion a bénéficié de divers équipements : congélateurs, machines à coudre, jeux de baby-foot, ballots de friperie, produits alimentaires, fours traditionnels, sacs de farine de manioc, entre autres.

« Les kits que vous avez reçus ne sont pas des cadeaux mais un moyen de libération pour l’autonomie », a souligné Guy Blaise Bilombo, président du conseil d’administration de H20, exhortant les bénéficiaires à ouvrir des comptes épargne et à investir durablement dans leurs microprojets.

De son côté, Annelle Mercia Ngondzi Matondo, représentante des jeunes de H20, a salué le soutien de l’ambassade de France, qui contribue, selon elle, « à l’amélioration du pouvoir d’achat des jeunes filles mères et des femmes handicapées longtemps marginalisées ».

La cheffe de la circonscription d’action sociale, Ida Yann Paka Missié, a présenté les résultats de l’évaluation des projets soumis. Sur 42 dossiers déposés, 40 ont été validés après examen, selon des critères de pertinence, de faisabilité et de viabilité. Cette rigueur vise à garantir la réussite et la durabilité des initiatives portées par les bénéficiaires.

Pour certaines, comme Junelia Tchikouwou, élève de 3ᵉ et pâtissière en herbe, ce soutien change déjà la donne. « Grâce au four traditionnel reçu, je pourrai augmenter ma production de gâteaux et élargir ma clientèle dans les établissements scolaires », s’est-elle réjouie.

En dotant ces femmes de moyens concrets, le projet « Kotonga » poursuit son ambition : transformer la vulnérabilité en force et favoriser l’inclusion économique des personnes vivant avec handicap au Congo.

Election à l’Unesco : le Congo poursuit sa campagne en Amérique latine

Une délégation congolaise conduite par le ministre d’État, ministre des Affaires foncières, chargé des relations avec le Parlement, Pierre Mabiala s’est rendue au Paraguay, pour solliciter le soutien de la candidature de Firmin Édouard Matoko à la direction de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).

 

Dans le cadre de la campagne électorale menée en faveur du candidat Firmin Édouard Matoko à l’Unesco, la délégation congolaise a été reçue à Asunción par Ruben Ramirez Lezcano, ministre des Affaires étrangères au siège de son ministère.

Au cours de l’audience, le ministre d’État Pierre Mabiala, en sa qualité d’émissaire du président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso, a remis officiellement une lettre adressée à son homologue paraguayen Santiago Peña. Les représentants des deux pays ont exprimé leur intérêt de renforcer les liens de coopération bilatérale entre le Paraguay et la République du Congo.

Pour le ministre Ruben Ramirez Lezcano qui a souligné que le candidat Firmin Édouard Matoko a les compétences et la vision nécessaires pour assumer la haute responsabilité de la fonction de directeur général de l’Unesco. Il a assuré qu’il transmettra ce courrier avec diligence au chef de l’État paraguayen.

Congo : Ludovic Ngatsé prend la présidence tournante du Conseil des ministres de l’UEAC

Le ministre congolais de l’Économie, Ludovic Ngatsé, a été porté à la tête du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC).

 

Le ministre congolais de l’Économie, du Plan, de la Statistique et de l’Intégration régionale, Ludovic Ngatsé, a officiellement pris, le 10 septembre à Bangui, en République centrafricaine, la présidence tournante du Conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC). Une nouvelle responsabilité qui s’ajoute à la Conférence des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac).

Aux côtés de son collègue des Finances, Christian Yoka, également admis au sein du collège des ministres de l’UEAC, Ludovic Ngatsé a salué la confiance placée en la République du Congo et mesuré l’ampleur des défis. « Le ministre de l’Économie et du Plan du Congo sera président du Conseil des ministres, il y aura beaucoup de choses à faire. Comme vous le savez, nous avons aussi la présidence du Programme des réformes économiques et financières de la Cémac (Pref-Cémac) », a-t-il déclaré.

Pour lui, la Conférence des chefs d’État de la Cémac, tenue ce même jour, constitue un tournant décisif pour l’avenir de la sous-région. Le président congolais Denis Sassou N’Guesso, appelé à assurer la présidence de la Cémac, héritera de plusieurs décisions majeures et aura la mission d’en assurer la mise en œuvre.

S’agissant de la situation économique et financière de l’Afrique centrale, Ludovic Ngatsé a tenu à rassurer : « C’est vrai, nous avons des problèmes de trésorerie mais la situation économique est globalement bonne parce que la croissance est largement positive autour de 2 à 3%. » Le ministre a insisté sur la nécessité d’approfondir l’intégration régionale, en mettant l’accent sur la monnaie, le commerce intra-régional et la gouvernance des institutions communautaires.

Rappelons que le Conseil des ministres de l’UEAC est l’un des principaux organes chargés de la gestion des questions liées à l’intégration économique en Afrique centrale.

Prévention du suicide : le Congo s’aligne sur la mobilisation mondiale pour sauver des vies

Chaque année, plus de 720 000 personnes meurent par suicide dans le monde, faisant de ce phénomène un véritable problème de santé publique.

 

À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, commémorée chaque 10 septembre, le Programme national de santé mentale du Congo a rappelé, dans un communiqué publié le 5 septembre, l’ampleur de ce drame humain qui touche toutes les sociétés.

Pour l’édition 2025, le thème retenu par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et ses partenaires est « Changer le discours ». Une orientation qui invite les citoyens à briser le silence et à instaurer un climat de dialogue bienveillant, ouvert et informé autour du suicide, afin de déconstruire la stigmatisation et de favoriser l’accès à l’aide psychologique.

Au Congo, le Programme national de santé mentale insiste sur l’urgence de renforcer la sensibilisation. « La prévention du suicide est l’affaire de tous. Elle interpelle chaque citoyen à contribuer, identifier les situations à risque et à créer des conditions favorables au bien-être psychique », souligne le communiqué.

Les statistiques mondiales sont alarmantes : le suicide est reconnu comme la troisième cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 19 ans. Son impact dépasse les individus pour toucher les familles, les communautés et l’ensemble du tissu social. Face à cette réalité, le Congo s’engage à travailler main dans la main avec l’OMS pour bâtir un monde où la mort par suicide ne figure plus parmi les principales causes de décès.

L’objectif, selon le Programme national de santé mentale, est clair : permettre aux personnes en détresse d’avoir d’autres options, d’oser demander de l’aide et de recevoir un accompagnement respectueux et compétent. À l’approche de la Journée mondiale, les autorités congolaises appellent chacun à « changer le discours », à tendre une oreille attentive et à agir pour sauver des vies.

Congo-Choléra : U-rapport s’engage aux côtés du gouvernement pour une sensibilisation massive

L’organisation de jeune affiliée à l’Unicef mobilise ses membres pour accompagner le lancement prochain de la vaccination et renforcer la lutte contre l’épidémie.

 

À l’approche de la réception par le Congo des doses de vaccin contre le choléra, la communauté U-rapport, représentée par sa responsable Schariette Orsili Manguida, a réaffirmé le 8 septembre à Brazzaville son engagement à soutenir le gouvernement et l’Unicef dans la sensibilisation des jeunes et des communautés.

Outil de communication directe avec les populations, U-rapport prévoit de renforcer la diffusion de messages validés par les autorités sanitaires, de collecter des données communautaires sur l’épidémie et de mobiliser les leaders locaux pour combattre les rumeurs.

« Nous allons accentuer la communication autour du choléra, prévenir les fausses informations et promouvoir des pratiques responsables », a déclaré Schariette Orsili Manguida, qui appelle à prendre en compte les langues nationales pour toucher toutes les communautés.

Le Congo a enregistré, selon un bulletin du 14 août, 425 cas suspects et 14 confirmés de choléra, dont 35 décès, principalement dans les départements de Brazzaville, Congo-Oubangui et Djoué-Léfini. La saison des pluies et la rentrée scolaire font craindre une aggravation de la situation.

Dans ce contexte, U-rapport compte mobiliser les jeunes et la société civile pour instaurer une communication inclusive et réactive, mais aussi pour accompagner la première campagne de vaccination contre le choléra au Congo, en rassurant les populations sur son efficacité et sa sécurité.

Congo : un colloque international sur la fiscalité s’ouvre le 9 septembre

L’objectif de ce colloque annuel qui va se tenir jusqu’au 12 septembre, est de répondre au besoin de réflexion et d’échanges internationaux.

 

La capitale congolaise, va accueillir du 9 au 12 septembre un colloque international sur la fiscalité. Selon les organisateurs de l’évènement, « L’objectif de ce colloque annuel est de répondre au besoin de réflexion et d’échanges internationaux qui se fait particulièrement sentir aujourd’hui dans un contexte où la problématique de justice fiscale et de réforme des systèmes fiscaux au regard des évolutions économiques et sociales est généralisée à l’ensemble des Etats »,

Place sur le thème : « Rôle et place du droit fiscal national : les enjeux de la mobilisation des recettes et de la durabilité », il sera question notamment de la mobilisation des recettes : industries extractives, présent et avenir ; le développement durable : exploitation des ressources vivantes et la lutte contre la délinquance fiscale.

Ledit colloque est organisé par l’Université Paris-Dauphine, à travers sa filière, l’Association dauphinoise d’administration fiscale (ADAF), et la Direction générale des impôts et des domaines du Congo.

Regroupant des délégations d’administrations fiscales d’une quinzaine de pays et d’experts internationaux, c

Ce colloque qui va regrouper les délégations d’administrations fiscales d’une quinzaine de pays et d’experts internationaux, se focalisera autour des ateliers animés par des membres de l’administration fiscale, des représentants d’entreprises, des universitaires et des conseillers fiscaux.

Congo : Serge Mombouli est mort à l’âge de 66 ans

L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Congo aux États-Unis d’Amérique, est décédé le 5 septembre 2025, des suites d’une maladie.

 

Né en 1959 à Pointe-Noire dans une famille diplomatique, Serge Mombouli a consacré plus de deux décennies à la représentation de son pays à Washington. Nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire le 31 juillet 2001, il a marqué de son empreinte la diplomatie congolaise par son engagement à renforcer les relations d’amitié et de coopération entre Brazzaville et Washington.

Avant cette nomination, il avait assuré les fonctions de chargé d’affaires par intérim aux États-Unis de 1997 à 2001. Expert en droit des affaires et en négociations commerciales, il a œuvré sans relâche pour favoriser les échanges économiques entre le Congo et les États-Unis, mettant particulièrement l’accent sur l’attraction des investisseurs américains vers son pays natal.

Issu du secteur privé, Serge Mombouli a débuté sa carrière à Air-Afrique, au département des ventes à Paris. De 1995 à 1997, il fut vice-président des opérations internationales et du développement des projets chez Transworld Consortium Corporation, à Houston (Texas). Cette expérience lui a permis d’acquérir une expertise dans les relations économiques internationales, qu’il mit au service de la diplomatie congolaise.

Toujours soucieux de renforcer ses connaissances, il participa en 2011 à un programme de formation de haut niveau à l’Université Harvard, consacré à l’innovation pour le développement économique. Ce programme réunissait des diplomates, industriels, universitaires et acteurs de la société civile du monde entier, autour du rôle crucial de la science et de la technologie dans le développement des nations.

Marié et père de six enfants, Serge Mombouli incarnait une figure respectée et écoutée de la diplomatie africaine. Depuis le 31 août 2015, il exerçait la fonction prestigieuse de doyen du corps diplomatique africain aux États-Unis, une reconnaissance de son expérience, de son charisme et de sa capacité à fédérer.

Par sa disparition, le Congo perd un diplomate chevronné et un ardent défenseur du rapprochement avec les États-Unis. Ses collègues retiennent de lui le portrait d’un homme profondément attaché à son pays, pragmatique, ouvert au dialogue et animé par une vision claire : faire de la coopération internationale un levier de développement pour le Congo.

Congo : un accord pétrolier de plus 12.000 milliards de FCFA signé à Brazzaville

Un partenariat vient d’être scellé entre la République du Congo et la compagnie chinoise Wing Wah.

 

L’accord, signé à Brazzaville par Bruno Jean-Richard Itoua, ministre des Hydrocarbures, et Xia Lianping, président de Wing Wah, en présence du ministre d’État Jean-Jacques Bouya, porte sur un investissement colossal de 23 milliards de dollars (12.995 milliards de FCFA).

L’objectif affiché est ambitieux : faire passer la production nationale de 100.000 à 200.000 barils par jour d’ici 2030. L’accord couvre l’exploitation des permis de Banga Kayo, Holmonie et Cayo, dont les réserves sont estimées à 1,3 milliard de barils.

Déjà présent dans le pays avec une production de 45.000 barils/jour, Wing Wah franchit un nouveau cap en s’engageant dans un projet intégré qui associe non seulement l’extraction pétrolière, mais aussi la valorisation du gaz associé. À terme, ce partenariat permettra de diversifier le mix énergétique congolais avec la production de GNL, GPL, butane et propane.

Au-delà de l’aspect purement énergétique, le projet prévoit des retombées sociales notables. Le gouvernement annonce la création de 3.000 à 3.300 emplois directs, la mise en place d’un centre de formation spécialisé, ainsi que la fourniture d’électricité excédentaire et d’eau traitée aux communautés locales.

La Chambre africaine de l’énergie a salué ce partenariat stratégique, estimant qu’il pourrait servir de modèle pour d’autres pays du continent. Toutefois, elle rappelle que la transparence des mécanismes financiers demeure un enjeu crucial pour garantir une gestion optimale des ressources.

Pour Brazzaville, cet accord marque une étape décisive : il ne s’agit pas seulement d’accroître la production de pétrole, mais aussi de transformer les ressources naturelles en moteur de croissance durable et inclusive.