Congo-Elections : introduction de la biométrie, des opposants dénoncent leur exclusion

Ils n’étaient conviés mardi 12 mars, à la réflexion sur l’emploi de la biométrie dans le processus électoral initiée par le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou.

 

Seize partis politiques de l’opposition dénoncent leur exclusion de la réunion convoquée par le ministre de l’Intérieur, de la Décentralisation et du Développement local, Raymond Zéphirin Mboulou. Tenue mardi 12 mars dernier, celle-ci avait pour but de discuter sur la possibilité d’introduire la carte électorale biométrique dans le processus électoral.

Parmi ces formations politiques on cite la Chaîne, du Rassemblement pour la démocratie et le développement, de l’Union patriotique pour le renouveau national, de la Renaissance, du Conseil national des républicains, du Congrès des démocrates africains et autres. C’est dans une déclaration publiée le même mardi jour de la réunion qu’ils ont exprimé leur indignation.

« Les partis politiques de l’opposition écartés de la réunion rappellent que la classe politique nationale est composée par des partis politiques constitués conformément à la loi n°20-2017-du 12 mai 2017 portant loi organique relative aux conditions de création, d’existence et aux modalités de financement des partis politiques. Ils lui reprécisent que le groupement n’existe que par la volonté des partis politiques, conformément à la loi précitée qui stipule : « Les partis politiques peuvent se constituer en union ou groupement politique, en alliance ou en fusion de partis » », ont-ils relevé déclaration.

Ces partis politique dénoncent l’attitude du ministre de l’Intérieur en violation de la Constitution et de la loi et annoncent la création de l’inter-coalition.

Congo-sénatoriales 2023 : plus de 100 candidats en lice

Le coup d’envoi de la compagne des élections sénatoriales a démarré vendredi 4 août 2023, sur l’ensemble du territoire national.

 

Ils sont plus de cent candidats de toutes obédiences politiques confondues ainsi que les indépendants à se présenter aux sénatoriales.  C’est un scrutin aux suffrages universels indirects dont l’enjeu est de renouveler le mandat des sénateurs. Le coup d’envoi de la campagne électorale a été donné vendredi dernière. Pendant deux semaines, les postulants seront sur le terrain pour tenter de convaincre les élus locaux.

Parmi la vingtaine de formations politiques qui participe à ce scrutin, le Parti congolais du travail (PCT) vient en tête avec cinquante-cinq candidats sur soixante-douze sièges à pourvoir. Disposant de 650 conseillers locaux sur les 1154, soit 56,32%.

L’Union des démocrates humanistes (UDH- Yuki), formation politique de l’opposition, qui dispose de sept élus à l’Assemblée nationale a positionné six candidats aux présentes sénatoriales dont deux à Brazzaville et quatre dans le département du Pool.

Le Parti républicain et libéral (PRL) a, pour sa part, investi quatre candidats. Le Mouvement action et renouveau (MAR), le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), le Parti pour l’unité et la République (Club-2002 PUR) sont aussi dans la course avec deux candidats chacun.

D’autres partis politiques ont positionné également des candidats. Il s’agit du Parti pour l’unité la liberté et le progrès (PULP) ; le Rassemblement citoyen (RC) ; la Dynamique républicaine pour le développement (DRD) ; l’Union pour la République (UR) ; l’Union pour la démocratie et la République (UDR-Mwinda) et le Parti pour la concorde et l’action politique (PCAP).

S’agissant des candidats indépendants, ils sont une trentaine dans la course.

Congo : l’opposition lance une pétition contre la corruption

La pétition vise à susciter des poursuites judiciaires contre les auteurs des crises économiques et les détournements des fonds publics.

 

Trois formations politiques de l’opposition ont lancé le 20 mai à Brazzaville, une pétition. Celle-ci vise à susciter des poursuites judiciaires contre les auteurs des crises économiques et les détournements des fonds constatés en République du Congo.  

« Nous avons constaté plusieurs délits économiques dans notre pays le Congo notamment la disparition des 25 milliards des fonds destinés à la covid et l’affaire figa. C’est dans ce contexte que le PAPE, L’UMOJA CONGO et le PSDC lancent la signature d’une pétition contre les détournements des deniers publics et le siphonage des ressources du pétrole et des autres ressources », a fait savoir Clément Mierassa, le Président du Parti Social-démocrate congolais (PSDC), au cours d’une conférence de presse.

« Selon Transparency international, le Congo est l’un des pays les plus corrompus du monde. Son indice de perception de la corruption est médiocre et s’élève en 2022 à 21/ 100. Cette situation est à la fois grave et préoccupante. Elle interpelle tous les congolais puisque la corruption est le cancer de l’économie et freine le développement. Elle appauvrit et plonge le pays dans la misère », a-t-il poursuivi.

Le Président de la ligue Panafricaine UMOJA CONGO, Henda Diogène Senny signataire de la pétition a pour sa part évoqué les objectifs spécifiques de cette pétition « Ces poursuites judiciaires que nous lançons ont pour effet entre autres, d’exiger la transparence dans la gestion du pétrole, exiger la réalisation de l’audit de la délégation des grands travaux et demander la finalisation de l’enquête sur les fonds qui avaient été débloqués pour le développement de l’agriculture », a- t-il dit.

Congo : 1ère convention de l’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026

La plateforme qui regroupe en son sein trois formations de l’opposition à tenue sa première convention dimanche 07 mai 2023.

 

L’Alliance pour l’alternance démocratique en 2026 (2AD2026) s’est réunie dimanche 07 mai, dans le cadre de sa première convention. Cette plateforme regroupe en son sein des partis de l’opposition dont le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) de l’ancien président Jacques Joachim Yhomby Opango.

Les travaux étaient dirigés par son premier président Destin Gavet, du Mouvement républicain (MR). Plusieurs militants étaient au rendez-vous. Destin Gavet a développé ses recommandations : « Ces travaux nous ont permis d’adopter les textes et surtout de nous fixer les objectifs à court moyen et long terme, a-t-il déclaré. Et les grandes décisions qui ont été prises, c’est celle de nous fixer une certaine périodicité afin de regarder les questions liées à la gouvernance électorale. »

Mais l’Alliance souhaite avancer sur une autre préoccupation sensible. « Durant ces assises, plusieurs recommandations ont été prises, notamment celle sur la libération des prisonniers politiques dont Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa. Vous savez, la libération des prisonniers politiques peut être un moyen de décrisper le climat politique et surtout de favoriser la cohésion sociale et l’unité nationale », a-t-il souligné.

Le gouvernement estime de son côté que le dossier est clos puisqu’ils ont été jugés et condamnés pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État en 2018.

Depuis sa mise en place mi-avril, la 2AD2026 s’est élargie, avec l’adhésion du Parti pour la République. Elle espère avec cette nouvelle adhésion que d’autres partis la rejoignent pour une alternance en 2026.

Congo : l’opposition n’a toujours pas de chef de file

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) et l’Union des démocrates humanistes (l’UDH-YUKI), les deux principales formations d’opposition revendiquent se poste.

 

Qui sera le nouveau chef de file de l’opposition ? De quel parti sortira-t-il ? L’UPADS et l’UDH-Yuki revendiquent se poste. Après les élections législatives et la composition du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, le nouveau chef de file de l’opposition n’a toujours pas été désigné.

Notons que l’UPADS et l’UDH-YUKI, ont obtenu le même nombre de députés, 7 chacun aux dernières élections législatives.

L’article 11 portant statut de chef de file de l’opposition stipule qu’en cas d’égalité entre deux partis d’opposition, on doit se référer aux anciens résultats des dernières législatives de 2017 où l’UPADS avait eu huit députés.

Congo: «l’amélioration de la gouvernance électorale est un processus dans tous les pays»

Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso en séjour à Paris s’est exprimé entre autres sur les prochaines élections législatives et locales.

 

Les législatives sont prévues dans trois mois, en juillet. Mais plusieurs partis d’opposition affirment par avance qu’il y aura tricherie, notamment car il n’y aura toujours pas de cartes d’électeurs biométriques. Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso est de passage à Paris. Il répond aux questions de Christophe Boisbouvier et s’exprime aussi sur les deux leaders de l’opposition qui sont en prison depuis maintenant six ans.

Vous êtes un gros exportateur de pétrole, le budget 2022 de votre pays a été établi sur la base d’un baril à 50 dollars, mais maintenant qu’il est à 100 dollars, qu’est-ce que vous allez faire de ces recettes supplémentaires ?

Cela a déjà été prévu dans le cadre du programme que nous avons conclu avec le Fonds Monétaire International. Comme vous le savez, nous avons bénéficié d’une facilité large de crédit et, selon le mémorandum qui a été signé en cas d’amélioration de la situation financière, la ressource excédentaire est affectée au refinancement de la dette, la restructuration de la dette, intérieure comme extérieure, et à la gestion du fonds social.

Il faut satisfaire les bailleurs de fonds, en effet, grâce auxquels vous avez obtenu 450 millions de dollars de facilités au mois de janvier dernier, mais il y a un gros front social, il y a trois ans d’arriérés de pensions pour les retraités et trois ans d’arriérés de bourses pour les étudiants.

Il y a maintenant une régularité de paiement des pensions des retraités, c’est plutôt ce qu’il faut retenir. Et les arriérés font partie de la dette, justement, au sujet de laquelle une réflexion est menée pour une régularisation ultérieure.

Une régularisation avant la fin de l’année ?

Les trois ans d’arriérés seront soldés en fonction de l’amélioration de la situation financière dans le pays.

À la suite de la visite à Brazzaville de Paul Kagame, 12 000 hectares de terres arables de votre pays vont être cédés pour 25 ans à des fermiers rwandais, mais est-ce que cela ne risque pas de léser des fermiers congolais ?

Il ne s’agit pas de céder des terres à des Rwandais, il s’agit de créer en terre congolaise une société de droit congolais qui va s’engager dans le travail agricole. Donc, lorsqu’il s’agit de créer des emplois pour accélérer la politique agricole, nous n’avons pas à avoir d’inquiétudes pour cela.

Les législatives sont en juillet. En mars, aux concertations d’Owando, vous avez déclaré que l’amélioration du processus électoral était une quête permanente, mais vous avez renoncé aux cartes d’électeur biométriques. Pourquoi ce refus de transparence ?

Nous avons différé la mise en œuvre de la carte d’électeur biométrique parce qu’il y a des préalables. Il faut que nous ayons consolidé et amélioré le fichier d’état civil, il faut que nous ayons achevé le recensement général de la population et de l’habitat. Ce n’est donc pas que nous avons renoncé, non, c’est un processus pour améliorer et consolider la gouvernance électorale.

Oui, mais ce que dit l’opposition, c’est que, sans ces cartes d’électeur biométriques, il y aura tricherie en juillet.

L’opposition a été à la concertation et a acté le processus, donc je ne l’ai pas entendue dire qu’il y aurait tricherie.

Pas tous les partis de l’opposition…

Si, tous les partis de l’opposition.

Il n’y avait pas le Collectif de Mathias Dzon, il n’y avait pas la Fédération de Clément Mierassa …

Avez-vous la certitude qu’ils sont reconnus régulièrement dans le pays ? Les partis politiques fonctionnent chez nous en fonction de la loi sur les partis.

Et pour la présidentielle de 2026, est-ce qu’il y aura des cartes d’électeur biométriques ?

C’est l’option qui a été retenue au niveau de la concertation. Nous travaillons pour qu’à la présidentielle de 2026, nous puissions avoir amélioré davantage la gouvernance électorale, et pourquoi pas effectivement faire fonctionner les cartes biométriques.

Dans la classe politique congolaise, le Collectif de Mathias Dzon et la Fédération de Clément Mierassa demandent un dialogue national inclusif, est-ce que cela est possible dans les semaines qui viennent ?

Je peux les comprendre, lorsqu’on n’est pas capable de se faire élire pour s’exprimer dans une instance parlementaire, on ne peut que chercher des cadres informels. Si l’instance qu’ils peuvent trouver est celle du dialogue, pourquoi pas ! On aura toujours des occasions, on organisera certainement un dialogue tel qu’ils le souhaitent. Mais pour le moment, la démocratie fonctionne selon les instances formelles validées par le peuple et auxquelles participent tous les démocrates qui sont organisés au sein des partis réguliers.

Voilà six ans que les opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, qui étaient candidats à la présidentielle de 2016, sont en prison. Est-ce qu’il n’est pas temps de les libérer ?

Le juge déterminera le moment où il pourra établir la remise des peines.

C’était en septembre dernier à notre micro, vous avez dit, monsieur le Premier ministre, qu’on arrivera certainement un jour à ce qu’ils soient libérés.

Avez-vous l’impression que je me contredise ?

Alors justement, ce jour est-il arrivé ?

Congo-concertation politique : certains partis de l’opposition rejettent l’invitation

Une concertation politique est prévue du 3 au 6 mars prochain à Owando dans le nord du pays, en prélude aux prochaines élections législatives et locales.

 

En République du Congo, les élections législatives et locales sont prévues en juillet 2022. En vue de les organiser dans un climat apaisé selon les autorités, quelques formations politiques d’opposition ont été invitées par le ministère de l’Administration du territoire à participer à une concertation du 3 au 6 mars prochain à Owando dans le nord du pays. Une invitation rejetée par les intéressés.

C’est l’Alliance pour la république et la démocratie (ARD) qui est montée au créneau ce week-end. Pour son leader Mathias Dzon, ancien ministre des Finances, cette concertation a pour objectif de « camoufler l’idée d’une succession dynastique au pouvoir qui passe par le renforcement de la majorité au parlement ».

Il décline l’invitation, affirmant que les jeux sont faits d’avance. « A Owando, nous irons faire quoi ? Les listes électorales ont déjà entièrement été bouclées par le ministre de l’administration du territoire avec la direction générale des affaires électorales ; puis la contribution des partis de la majorité. Le découpage électoral est bouclé, il n’y a plus rien à faire. Même les candidats qui seront élus (à telle ou telle autre circonscription) ont déjà été choisis. Vous nous demandez d’aller à Owando pour quoi faire. Des grands politiques et intellectuels comme nous. Donc, nous allons nous asseoir pour dire que nous avons déjà approuvé. Vous croyez que c’est sérieux ».

Le Congrès africain pour le progrès (CAP) de Jean Itadi, un autre ancien ministre, ne fera pas non plus le déplacement d’Owando, exigeant plutôt un dialogue inclusif en lieu et place d’une simple concertation. Les raisons des non partants sont non fondées et quelque peu fantaisistes parce que le dialogue est permanent dans le pays, a réagi une source proche du pouvoir.

Congo : une concertation politique se tiendra à Owando dans un mois

Cette concertation politique se tiendra en vue de l’organisation des élections législatives et locales apaisées en République du Congo.

 

Au Congo, le gouvernement avait annoncé, lors de son conseil des ministres de la semaine dernière, la tenue d’une concertation politique. Celle-ci se tiendra en début du mois de mars à Owando dans le département de la Cuvette (nord).

L’objectif de cette rencontre de trouver des moyens pour l’organisation d’élections législatives et locales apaisées. C’est à cet effet que lundi 7 février 2022, le ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou a reçu les formations politiques pour préparer cette concertation.

C’est une initiative proposée par le gouvernement et qui est dénoncée par une partie de l’opposition qui veut un dialogue inclusif.

Rappelons que depuis 2009, le Congo organise des concertations à la veille des élections et les résultats sont souvent contestés par l’opposition.

Congo : préparatifs de la concertation politique

À partir de ce lundi 7 février, le ministre congolais de l’Intérieur reçoit les formations politiques pour préparer cette concertation.

 

L’initiative proposée par le gouvernement de Brazzaville est dénoncée par une partie de l’opposition qui veut un dialogue inclusif.

Le gouvernement congolais avait annoncé, lors de son conseil des ministres de la semaine dernière, la tenue d’une concertation politique dans quatre semaines en vue de l’organisation d’élections législatives et locales apaisées en juillet 2022.

Cette concertation doit se tenir début mars à Owando dans le département de la Cuvette. La démarche est saluée par Romi Oyo, député du Parti au pouvoir (PCT, au pouvoir) : « Owando va rassembler toutes les tendances politiques. Et, il n’y a pas meilleure opportunité que la préparation de ces échéances électorales que nous souhaitons équitables et apaisées. Au-delà d’Owando, il y a la vie politique quotidienne qu’il faut continuer à entretenir par l’écoute. »

« Politique d’exclusion et d’intolérance »

L’opposant Clément Miérassa n’est pour l’heure pas convié. Il n’attend pas grand-chose de ces rencontres : « Nous ne le regrettons pas parce que nous savons qu’il y a au Congo une politique d’exclusion et d’intolérance. Mais nous continuons notre combat parce que cela ne va pas nous désarmer. »

De son côté, Jean Itadi, également membre de l’opposition, dont le parti est invité, attend une réelle prise en compte des problèmes qui minent le pays : « Asseyons-nous pour proposer un avenir meilleur au Congo. Sinon, qu’est-ce qui reste si ce n’est pas une réflexion collective qui débouche sur des propositions communes pour un avenir commun du pays ? Le chaos est général. Nous ne voulons pas seulement de la concertation, mais un vrai dialogue inclusif. »

Depuis 2009, le Congo organise des concertations à la veille des élections et les résultats sont souvent contestés par l’opposition.

Congo : l’opposition conteste la modification de la constitution

L’opposant Jean Itadi du Congrès africain pour le progrès (CAP) a dénoncé les nouvelles dispositions de la Constitution pendant une conférence de presse.

 

Sur proposition du président de la République, le Parlement congolais a procédé  le 7 janvier 2022 à la modification de l’article 157 de la Constitution en vigueur depuis 2015 ; faisant passer le délai de l’état d’urgence de 20 à 90 jours. L’opposition conteste et y voit plutôt une disposition de renforcement du pouvoir.

Hier, samedi 15 janvier, au cours d’une conférence de presse, devant un parterre de militants, l’opposant Jean Itadi du Congrès africain pour le progrès (CAP) a dénoncé les nouvelles dispositions de la Constitution : « J’ai peur qu’ils (les dirigeants) n’utilisent ce régime d’exception pour mater l’opposition. Le Congo est en danger. Il l’était déjà. Plus que jamais le pouvoir peut utiliser n’importe qu’elle occasion pour arrêter, perquisitionner, sanctionner et enfermer », a-t-il déclaré.

« Ce qui a été fait est criminel »

Une inquiétude que Jean Itadi a martelée devant les journalistes : « Déjà, aujourd’hui en temps quasi-normal on voit le nombre de gens qui disparaissent dans les commissariats. Vous croyez que c’est dans le cas d’un régime d’exception que les gens vont retrouver leurs enfants. Ce qui a été fait est criminel. Il n’y a aucun avantage pour moi », a-t-il insisté.

Contactée, une source gouvernementale a indiqué à RFI que la modification apportée à cet article de la Constitution était opportune. Pour elle, l’opposition n’a aucune raison objective de s’inquiéter.

Congo-législatives : des opposants demandent une concertation avant l’échéance

Même si la date reste encore inconnue, les élections législatives se tiendront au cours de cette année 2022 en République du Congo.

 

Dans son dernier discours sur l’état de la nation, le chef de l’État Denis Sassou-Nguesso a confirmé que les élections législatives et locales se tiendraient courant 2022. La date reste encore à être déterminée. Mais plusieurs formations politiques, regroupées au sein de la Convention des partis républicains, Copar, réclament auparavant une concertation pour débattre notamment du recensement biométrique, explique le coordonnateur du mouvement Christ-Antoine Walembeau.

« La démocratie est une quête permanente. Donc, mieux vaut dialoguer que de se faire la guerre », analyse M. Walembeau. « Les Congolais ont appris à dialoguer. Pour obtenir la paix, il faut bien que les acteurs politiques s’accordent sur les fondamentaux », ajoute-t-il.

« Le dialogue de Sibiti (organisé en 2015 et ayant abouti au changement de la Constitution, ndlr) a acté le recensement biométrique pour lutter contre les irrégularités et la fraude. Est-ce que cette biométrie est aujourd’hui mise en œuvre ? Non ! », souligne le coordonnateur de la Copar. « Or, on doit aller aux élections législatives et locales cette année. Il faudra bien qu’on discute de cette biométrie. Le Congo a quand même une histoire. Vous savez très bien qu’il y a toujours eu des problèmes ici ; et même des guerres », note encore M. Walembeau.

« Nous avons à faire avec un système qui organise beaucoup de fraudes. Nous le vivons toujours : la fabrication de fausses procurations. Quelqu’un a gagné sur le terrain, mais quelqu’un d’autre est proclamé élu (…). Est-ce que nous allons faire la guerre pour cela ? Non ! On discute plutôt pour améliorer le système », propose Christ-Antoine Walembeau.

Congo-mort de Philippe Bikinkita : l’opposition demande la libération des prisonniers politiques

L’opposition, qui ne s’était pas exprimée depuis l’élection présidentielle de mars dernier qu’elle a perdue, est sortie de son silence.

 

Ministre de l’Intérieur sous le régime de Pascal Lissouba (1992-1997), Philippe Bikinkita est mort dans la nuit de vendredi à samedi 21 août en Angleterre, presque 25 ans après la guerre civile qui avait permis au président Denis Sassou-Nguesso de reprendre le pouvoir. L’opposition, qui ne s’était pas exprimée depuis l’élection présidentielle de mars dernier qu’elle a perdue, a demandé au chef de l’État de libérer tous les prisonniers politiques.

C’est Jean Itadi, président du Congrès africain pour le progrès (CAP), une formation de l’opposition dite « radicale », qui a pris la parole devant la presse.

Préoccupé par la réconciliation nationale, qui selon ses mots « ne peut se construire ni dans la haine, ni dans la division », il a demandé au président Denis Sassou-Nguesso de gracier tous les prisonniers politiques.

« Chaque Congolais compte, chaque Congolais est cher, a-t-il indiqué. Garder en prison des Congolais qui peuvent contribuer à construire le pays est un comble. On devrait aussi bien pour les exilés que pour les prisonniers politiques, prendre une mesure immédiate et je demande au président Sassou-Nguesso d’élargir les prisonniers politiques. Leur place n’est pas en prison. Ils ont leur place dans leur famille, ils ont leur place dans la cité pour contribuer à construire le Congo. »

Ancien ministre des présidents Sassou-Nguesso et Pascal Lissouba, Jean Itadi fait notamment allusion au général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major, et à l’ancien ministre André Okombi Salissa.

Tous deux candidats malheureux à la présidentielle de 2016, ils ont été inculpés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », jugés et condamnés à 20 ans de travaux forcés en 2018.

 

 

Congo-législative : l’idée d’une union de l’opposition progresse

Cette union serait peut-être la seule façon de résister au parti au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso, président de la République.

 

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) répond favorablement à la proposition d’unité lancée par Clothaire Moussa, le président du CAR, le Comité d’action pour le renouveau. Cette union est la seule façon de résister au parti au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso, estime le premier secrétaire de l’UPADS, Pascal Tsaty-Mabiala.

« Cela a toujours été mon idée, ce rassemblement de toute l’opposition congolaise. Il y a quoi? Cinq-six ans… Nous nous sommes rassemblés de manière très forte pour défendre le changement de la Constitution en 2015. Et c’est peut-être la première fois que nous avons constitué la meilleure opposition face au président Sassou-Nguesso. Nous avons gardé cette unité jusqu’à l’élection présidentielle de 2016, que nous avons perdue, malheureusement, mais nous sommes allés unis dans la diversité. », affirme Pascal Tsaty-Mabiala, premier secrétaire de l’UPADS.

RDC : l’opposition rejette au projet de loi Tshiani

Didace Pembe, Vidiye Tshimanga, Moïse Katumbi et Olive Lembe dénoncent une loi discriminatoire et portant des germes de conflit.

 

La proposition de loi de Noël Tshiani Mwadiamvita sur la congolité ne cesse de susciter des réactions dans les milieux politiques. La dernière en date est celle du président du parti écologique et député national, Didace Pembe, qui la considère discriminatoire et estime, par conséquent, qu’elle ne passera pas à l’Assemblée nationale. Dans un tweet partagé le  2 juin, le député national estime que ladite proposition ne sert uniquement qu’à mettre en vedette son initiateur pour masquer ses mésaventures de la présidentielle de 2018.

Dans un autre tweet, le conseiller spécial du chef de l’Etat chargé des questions stratégiques, Vidiye Tshimanga, a fustigé le fait que la proposition de Noël Tshiani exclut de la compétition électorale les personnes dont l’un des parents n’est pas Congolais qui pourtant ont bravé les violences et la prison pour libérer le pays. Pour l’intéressé, cette catégorie devrait également avoir la chance de se porter candidat président de la République.

Le président national du parti politique Ensemble, Moise Katumbi Chapwe, qui s’est farouchement opposé à la proposition de loi Tshiani a relevé, le  30 mai dernier, que ledit projet visait l’unité nationale. « Les demandeurs d’emploi peuvent tout faire mais je reste serein. Leur  utopie, leur rêve ne passera pas », a-t-il dit. Même son de cloche du côté de l’ancienne première dame, Olive Lembe, qui estime que l’initiative de Tshiani risque de freiner l’avancement du pays.

Alors qu’enfle le nombre des personnalités opposées au projet de loi sur la congolité, des sources concordantes font état de l’annulation de la marche de soutien à ladite loi prévu pour le  2 juin à Lubumbashi. « Vu la situation sécuritaire sur le terrain, je viens de suspendre la marche. Et aussi, à cause de la pandémie de covid-19. Le climat n’est pas bon et il ne faudra pas aggraver la situation », a déclaré le maire de Lubumbashi. La proposition de loi sur la congolité vise à verrouiller l’accès à la présidentielle aux Congolais de père et de mère.

Congo-présidentielle 2021 : l’opposition rejette les résultats

L’opposition ne reconnait pas ces résultats provisoires et dénonce un scrutin «calamiteux» avec un dépouillement précipité.

 

La Commission électorale (CENI) a publié les résultats provisoires en République du Congo. Denis Sassou N’Guesso, le président sortant l’emporte dès le premier tour en obtenant 88,57% des suffrages exprimés. Son principal adversaire, l’opposant Guy Parfait Kolelas décédé le jour du vote, arrive en seconde position avec seulement 7,84% des voix.

L’opposition ne reconnait pas ces résultats provisoires et dénonce un scrutin « calamiteux » avec un dépouillement précipité.

«Ce n’est pas en un jour qu’on peut compiler les résultats venus de tout le Congo, et ce n’est pas de cette façon qu’on peut les donner », a relevé Mathias Dzon, arrivé troisième selon ces résultats avec 1,90% des suffrages.

« Il y a quelque chose qui étonne : dans la plupart des résultats, on suit l’ordre de présentation des candidats sur le bulletin de vote. Donc, c’est quelque chose de préconçu », a-t-il accusé.

Le son de cloche est le même chez Jean-Jacques Yhombi-Opango, allié de feu Guy-Brice Parfait Kolelas qui pense que la rapidité avec laquelle ces résultats ont été annoncés est douteuse.

« J’aimerais bien voir avec quel matériel ils ont pu le faire. Je veux bien qu’on évolue. On nous dit ici qu’il n’y a pas de biométrie, qu’il n’y a pas toute cette technologie. Le faire aussi vite ? Je suis assez surpris. Ce n’est pas normal. Toutes les compilations ne sont pas encore arrivées à Brazzaville. C’est vraiment très sale », a-t-il déclaré.

Le vote s’est déroulé le dimanche 21 mars 2021 avec un taux de participation de plus de 60%. Des observateurs disent avoir relevé des dysfonctionnements lors du vote, mais ne remettent pas en cause à validité du scrutin.

Congo-présidentielle 2021 : la Fédération de l’opposition congolaise critique la reconduction des membres de la CNEI

Le président par intérim de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC), Clément Miérassa, a, au cours d’une conférence de presse animée le 6 janvier à Brazzaville, critiqué la reconduction des membres de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) et le lancement des opérations de révision des listes électorales.

Devant le collège des présidents de la FOC dont Michel Mampouya, Bonaventure Mbaya, Paulin Makaya et Jacques Banangandzala, Clément Miérassa a signifié que le pouvoir a réuni les conditions pour « une élection non crédible en mars prochain». « Le régime de Brazzaville qui a laissé passer tout le temps de son mandat…, n’a pas cru utile de préparer l’élection présidentielle de 2021. Voilà que, quelques jours avant cette échéance, il se précipite à créer les conditions d’une élection crédible, transparente et apaisée », a-t-il déclaré.

Pour lui, la concertation politique de Madingou a été « une occasion de distraction » de l’opinion nationale et internationale. Ainsi, il a fustigé la reconduction des membres de la CNEI et la non-maîtrise du corps électoral. D’après Clément Mierassa, sans une bonne mise à jour du fichier électoral, il n’y a pas de maîtrise de corps électoral.

« La méthodologie consistant à déterminer le corps électoral au moyen d’une révision des listes électorales n’est pas de nature à permettre une bonne mise à jour du fichier électoral. L’organisation des élections apaisées, libres et transparentes ainsi que la préservation de la paix sociale dépendent d’une bonne maîtrise du corps électoral », a-t-il lancé.

Quant à leur participation à l’élection présidentielle de mars prochain, Clément Miérassa et les autres membres du collège des présidents entendent se prononcer lors de la troisième convention de leur groupement politique qui se tiendra avant la fin du mois de janvier.

Se réclamant d’être des démocrates et des républicains, les leaders de la FOC prévoient de mener leur combat en respectant des lois et règlements de la République. D’où ils revendiquent le respect de la Constitution sur les libertés de réunions, de manifestation et de libre circulation ; la décrispation de la situation politique par « la libération des prisonniers politiques » ; la convocation d’un dialogue national inclusif.

Sur la situation générale du pays, cette plate-forme de l’opposition a affirmé que le Congo n’avait jamais connu un tel effondrement. Elle a, par ailleurs, dénoncé la violation des dispositions constitutionnelles et réglementaires par les autorités nationales. « Le non exercice du jeu démocratique s’est érigé en système de gestion de la cité. La propagande médiatique naguère révolue, a refait surface au sein des médias publics. Les systèmes éducatif et sanitaire sont totalement délabrés et désarticulés ; l’économie nationale s’est effondrée ; les villes et routes sont dans une dégradation prononcée ; l’électricité et l’eau sont devenues des denrées rares », a souligné Clément Miérassa.

Notons que Clément Miérassa a été récemment désigné par ses pairs pour assurer l’intérim à la présidence de la FOC avec la déchéance de Claudine Munari, en attendant la tenue de la prochaine convention nationale.

Congo : l’opposition critique la reconduction d’un magistrat

Henrie Bouka a été reconduit par décret à la tête de la Coordination de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, vient de reconduire par décret un magistrat à la tête de la Coordination de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI). Il s’agit d’Henri Bouka qui est également premier président de la Cour suprême. L’opposition y voit une incompatibilité, tandis que pour le pouvoir il s’agit juste des postes nominatifs et non électifs.

À la dernière concertation politique tenue, fin novembre, à Madingou, concertation censée baliser la voie d’une élection présidentielle apaisée en mars 2021, les acteurs politiques n’ont vraiment pas obtenu un consensus au sujet du renforcement des pouvoirs de la Commission électorale. La reconduction d’Henri Bouka à la tête de la Coordination de cette Commission, qui n’a pas en réalité les pleins pouvoirs d’organiser les élections et d’en publier les résultats, est critiquée par l’opposition qui crie déjà à la tricherie.

Un « conflit d’intérêt »

« Il y a véritablement un conflit d’intérêt », commente l’opposant Clément Miérassa pour qui « un magistrat ne peut pas accumuler d’autres fonctions ». « Il a été nommé par le gouvernement qui attend juste le retour de l’ascenseur », insiste encore cet opposant. Mais, le gouvernement n’y voit aucune incompatibilité parce qu’à la Cour suprême tout comme à la Commission électorale, il s’agit juste de nominations.

Comme pour étayer cet argument, Juste Désiré Moundélé, député de la majorité et conseiller politique du président de la république a simplement démissionné de son poste de membre de la Commission électorale.

Concertation de Madingou : c’est un « rendez-vous manqué » pour l’opposition

Pascal Tsaty-Mabiala, chef de file de l’opposition politique congolaise l’a indiqué lundi 30 novembre 2020, au cours d’une conférence.

Le chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a indiqué, au cours d’une conférence de presse co-animée le 30 novembre à Brazzaville avec Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas, que la classe politique congolaise est partie de la concertation politique de Madingou sans consensus.

Vingt-huit délégués issus de onze partis de l’opposition ont participé à la concertation politique organisée les 25 et 26 novembre à Madingou, dans le département de la Bouenza,  sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ». Restituant les conclusions de ces assises, les trois responsables de l’opposition ont qualifié de « grand rendez-vous manqué » cette occasion et sollicité l’arbitrage du président de la République, Denis Sassou N’Guesso sur des points où il n’y a pas eu de consensus. « Au moment où nous parlons tous les jours de paix, de stabilité pour notre pays, l’occasion nous a été donnée à Madingou pour prouver par les actes que nous aurions pris consensuellement que nous étions une classe politique suffisamment élevée », a déploré Pascal Tsaty-Mabiala.

Selon lui, les espoirs suscités par le thème de la concertation, l’adresse du vice-Premier ministre Firmin Ayessa à l’ouverture des travaux, les contacts avec la directrice générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louceny Fall, et la rencontre avec le chef de l’Etat à la veille de la concertation , ont été réduits à zéro.

« Comme à l’accoutumée, nous ne nous  sommes pas accordés sur trois éléments essentiels qui, pour nous, conditionnent la fiabilité du processus électoral. Il s’agit de la maitrise du corps électoral, du  renforcement des compétences de la Commission nationale électorale indépendante  et du plafonnement des dépenses des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Pour les chefs de la délégation de l’opposition à Madingou, le seul point de convergence entre les différentes parties a été la prise en compte des représentants des partis politiques et des candidats à tous les niveaux de compilation des résultats et leur prise en charge par l’Etat.

Ne regrettant pas leur participation à cette concertation, Pascal Tsaty-Mabiala, Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas ont insisté sur le fait que leurs objectifs n’ont pas été atteints. « Pour tout le reste, nous continuerons de croire que le gouvernement entendra raison pour que les élections à venir, notamment la présidentielle, ne soient pas à nouveau source de contestations et de violences dans le pays. C’est ici qu’est interpellée la responsabilité pleine et entière du président de la République en tant que garant de l’ordre démocratique et républicain et probable candidat à sa propre succession », a noté  Pascal Tsaty-Mabiala dans son mot introductif.

D’après la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, l’opposition congolaise, souvent divisée a presque parlé le même langage à Madingou. « Nous nous battons pour la même cause : l’alternance politique et l’amélioration de la gouvernance électorale. Nous n’avons encore rien perdu parce que c’est au président de la République d’en décider.  Avant d’aller à Madingou, j’ai lu les recommandations de Ouesso qui étaient fortes dans le sens d’un fichier électoral crédible. Madingou pour moi, devrait offrir une avancée sur une élection libre, transparente et apaisée », a-t-elle rappelé.

Congo : le RDD quitte la plateforme de l’opposition politique

C’est le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango qui fait l’annonce au cours d’une conférence de presse.

A la faveur d’une conférence de presse animée le 24 novembre à Brazzaville, le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango a annoncé la suspension de son parti à l’opposition politique congolaise, dirigée par Pascal Tsaty-Mabiala.

Parmi les raisons de cette suspension Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango a évoqué la marginalisation du RDD par la plateforme de l’opposition politique congolaise lors de la tenue de plusieurs réunions techniques préparatoires à la concertation politique de Madingou.

La dernière en date est la rencontre des partis de l’opposition politique congolaise avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies François Loucény Fall. Le non rendu de manière claire des rencontres que le chef de file de l’opposition organise avec d’autres formations politiques.

« Le RDD n’est pas arrivé à l’opposition pour être un faire-valoir. On ne peut pas travailler avec quelqu’un qui ne nous respecte pas », a déclaré Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango.

Concernant la participation du RDD à la concertation de Madingou, il a dit reconsidérer sa décision après avoir annoncé dans un communiqué publié la veille sa non-participation à cette rencontre. Ainsi, conformément au texte publié par le ministère de l’Intérieur sur la répartition des membres des délégations à ladite concertation, le RDD va avec un quota de deux délégués.

« Le RDD va à Madingou en tant que RDD. Nous allons pour faire entendre notre voix. Le parti va avec ses propres propositions. Après la concertation, le RDD se réservera le droit de collaborer avec d’autres partis défendant les valeurs et les principes de la social-démocratie », a indiqué Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango.

Congo : la concertation de Madingou s’ouvre le mercredi 25 novembre

Cette concertation politique portera sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ».

Initialement prévue pour ce lundi 23 novembre, la concertation politique pouvoir-opposition, voulue par le gouvernement congolais, à quatre mois de la présidentielle de 2021, va finalement commencer ce mercredi à Madingou dans le département de la Bouenza (sud).

Les participants vont débattre de la gouvernance électorale et des derniers développements de l’actualité politique nationale, dans la perspective des préparatifs de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Evoquant la question sur l’élection présidentielle de mars 2021 samedi avec le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le secrétaire général de l’UPADS également patron de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a suggéré au numéro un congolais, que toutes les conditions soient réunies pour une élection crédible, transparente, démocratique et apaisée.

Pascal Tsaty Mabiala a souhaité également que la concertation politique de Madingou examine toutes les questions de transparence électorale pour maintenir le pays dans la paix et éviter les crises post électorales et des affrontements entre partisans de l’opposition et de la majorité présidentielle.

Cependant, quelques leaders de l’opposition très dubitatifs ont émis de sérieux doutes quant à la qualité et à l’issue de cette concertation politique de Madingou.

«Ça ne sera que la cinquième concertation pour des élections qui se terminent toujours de la même manière, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas crédibles et contestées. C’est plus un rituel qu’une concertation. En fait, c’est le rituel avant élection », a déclaré récemment Claudine Munari, présidente de la fédération de l’opposition congolaise.

Pour sa part, Anatole Limbongo Ngoka, leader du Parti africain pour un développement intégral et solidaire ne s’attend pas à grand-chose.

«Je suppose que même s’il y a des conclusions, elles n’auront pas une grande portée institutionnelle. Les concertations ! Il y en a eu pas mal, mais en général, ça n’aboutit à pas grand-chose », a expliqué Anatole Limbongo Ngoka.

Pour Paulin Makaya dont le parti (UPC) a été exclu de la liste des 45 partis agréés au Congo-Brazzaville et son siège de Madingou vandalisé par les hommes non identifiés, cette concertation est un « non-événement ».

Congo : le parti UPC n’est pas reconnu comme parti politique

La formation de Paulin Makaya ne figure pas dans la liste des 45 partis politiques que vient de publier par le ministère de l’Intérieur.

La République du Congo compte officiellement 45 partis politiques. C’est ce qui ressort de la liste publié par le ministère de l’Intérieur. Un constat assez frappant dans cette liste, c’est que le parti que dirige Paulin Makaya n’en fait pas partie.

À quelques mois de la présidentielle, cet opposant conteste cette décision et crie à l’arbitraire. Le gouvernement tente de se défendre.

Au siège du parti, situé dans la banlieue sud de Brazzaville, en présence de quelques inconditionnels militants, Paulin Makaya a simplement rejeté la façon de faire du gouvernement.

« Je pense qu’il s’agit de l’arbitraire. Je ne suis pas surpris. Ce sont des gens (du pouvoir) qui confisquent les libertés. Les partis qui ont été retenus sont pour moi des partis qui sont en odeur de sainteté avec le pouvoir. Ils ont donc fait de l’UPC le premier parti de l’opposition. Là, au moins, c’est la vérité dans la vérité », a-t-il martelé.

Cette exclusion du parti Unis pour le Congo de la liste officielle est aussi dénoncée également par Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, qui parle de dictature.

Le gouvernement assure qu’il est en train de mettre de l’ordre dans le fichier des partis en écartant tous ceux qui ne sont pas représentés sur l’ensemble du territoire national. « Il y a des partis politiques qui continuent de n’exister qu’à Brazzaville et qui n’apparaissent qu’à l’orée des grands événements politiques. Ceux-là, nous continuerons de les mettre de côté », s’est justifié Raymond Zéphirin Mboulou, ministre de l’Intérieur.

Les 45 partis reconnus seront a priori invités courant novembre à une concertation politique à Madingou. Une concertation en vue de préparer la présidentielle de 2021. Pour Paulin Makaya, cette concertation est un « non-événement ».

Congo : la concertation de Madingou contestée par l’opposition

La concertation de Madingou qui a été annoncée par le gouvernement congolais doit se tenir en novembre, en vue de la préparation de l’élection présidentielle de 2021.

Le gouvernement congolais a annoncé la tenue en novembre à Madingou d’une concertation pour préparer l’élection présidentielle devant se tenir en mars 2021, selon le calendrier constitutionnel. Mais, elle suscite déjà les réactions de l’opposition qui semble contester les conditions de son organisation.

C’est le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation Raymond Mboulou qui a fait cette annonce devant plusieurs responsables de partis politiques. Le nombre de participants sera bien limité pour des raisons qu’il a avancées. « Compte tenu des difficultés financières que nous éprouvons et à cause de la pandémie du coronavirus, les participations se feront par groupements politiques et en fonction du poids électoral », a déclaré Mboulou.

« C’est plus un rituel qu’une concertation »

L’annonce de cette concertation n’a pas laissé indifférente Claudine Munari, présidente de la fédération de l’opposition congolaise. « Ça ne sera que la cinquième concertation pour des élections qui se terminent toujours de la même manière, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas crédibles et contestées. C’est plus un rituel qu’une concertation. En fait, c’est le rituel avant élection », a-t-elle dit.

Pour sa part, Anatole Limbongo Ngoka, leader du Parti africain pour un développement intégral et solidaire (Paradis, opposition) ne s’attend pas à grand-chose. « Je suppose que même s’il y a des conclusions, elles n’auront pas une grande portée institutionnelle. Les concertations ! Il y en a eu pas mal, mais en général, ça n’aboutit à pas grand-chose », a-t-il relevé.

La présidentielle de 2021 aura lieu au moins 30 jours avant la date du 16 avril marquant la fin du mandat présidentiel.

Congo : les députés de l’opposition absents au vote de la nouvelle loi électorale

L’Assemblée nationale a adopté, le 12 août, en séance plénière, avec amendements, le projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi électorale n°9-2001 du 10 décembre 2001.

Les trois députés de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) n’ont pas pris part au vote de la nouvelle loi électorale qui était assorti d’une recommandation.

Initiée par le gouvernement, cette loi est conforme et inclut, entre autres, le vote par anticipation des agents de la force publique ainsi que l’établissement d’une liste spéciale. Selon le gouvernement, les militaires, policiers et gendarmes constituent une partie non négligeable du corps électoral et ont droit d’exercer leur droit de vote, dans les mêmes conditions que tous les autres électeurs.

Le but étant de leur permettre de se consacrer uniquement, le jour du vote général, aux opérations visant à assurer la sécurité des personnes et biens. « Pour assurer en mieux la sécurité des électeurs, des populations ainsi que de tout le processus électoral, la solution la plus idoine est de faire voter les agents de la force publique, dûment inscrits sur les listes électorales, quelques jours avant les autres électeurs inscrits », a justifié le gouvernement.

Ainsi, quelques alinéas ont été ajoutés à certains articles avec des amendements. Pour permettre une exploitation plus aisée de la loi électorale, la commission a recommandé au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation de soumettre à la représentation nationale, dès la prochaine session, une transcription de cette loi ainsi que ses modifications dans un texte unique pour adoption. Une suggestion prise en compte par le ministre Raymond Zéphirin Mboulou.

Pascal Tsaty-Mabiala dénonce un affrontement politique

Après avoir pris part aux débats où ils ont été les principaux animateurs, les trois députés de l’opposition politique congolaise, représentée à cette plénière par Pascal Tsaty-Mabiala, Honoré Sayi et Alain Pascal Leyinda, ont boycotté le vote. Ils sont sortis malgré les assurances du ministre Mboulou qui a annoncé la tenue prochaine d’une concertation politique devant permettre d’évaluer le niveau d’exécution des recommandations de Ouesso de 2016.

Selon le chef de file de l’opposition congolaise, le peuple congolais attend la transparence et la fiabilité de la prochaine élection présidentielle et non le vote par anticipation des agents de la force publique. «S’il y a une concertation en vue, pourquoi ne pas attendre ce rendez-vous pour élaborer un seul texte accepté de tous ? Pour cette réforme, nous ne voyons pas l’opportunité. Le groupe de l’opposition ne participe pas à ce vote, nous attendons la concertation annoncée », a déclaré Pascal Tsaty-Mabiala avant de quitter la salle. Défendant le rapport de sa commission, le président de la commission des lois et affaires administratives, Fernand Sabaye, a, quant à lui, qualifié de simple ajustement technique qui vise l’efficacité de la loi en termes d’application.

Notons que l’article 110 alinéa 3 a été modifié dans le sens de restreindre le droit de contester les résultats électoraux qui ne peut être l’œuvre que du candidat lui-même à l’exclusion de la formation politique qui l’a présenté et ses représentants. Outre la nouvelle loi électorale, les députés ont accepté, au cours de cette plénière présidée par Isidore Mvouba, la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour la septième  fois consécutive et bien d’autres textes.

Congo : l’opposition contre la proposition de vote par anticipation

Un avant-projet de loi instituant une liste spéciale et le vote par anticipation des agents de la force publique à la présidentielle de 2021, a été déposé sur les table des parlementaires.

Ledit avant-projet a été déposé par le gouvernement congolais ce week-end, pour examen et adoption. Une démarche rejetée par l’opposition qui craint une tricherie à grande échelle. Le gouvernement quant à lui, assure que tout se passera dans la transparence.

Candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2016, l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, leader de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) a dénoncé avec énergie cet avant-projet de loi.

« Si nous acceptons, aujourd’hui, l’établissement d’une liste d’enrôlement spéciale des agents de la force publique et admettons en même temps le vote par anticipation des militaires, gendarmes et policiers sous prétexte de leur laisser une marge pour mieux sécuriser les élections le jour du scrutin, nous validerons alors la fraude par le double vote et le bourrage d’urnes, au profit du candidat du PCT », a déclaré Guy-Brice Parfait Kolélas.

L’opposant se dit inquiet parce que, pour lui, les effectifs de la force publique sont loin d’être maîtrisés. Il demande aux parlementaires de rejeter la proposition du gouvernement.

En réponse à Guy-Brice Parfait Kolélas, une source gouvernementale a déclaré que : « le vote par anticipation des agents de la force publique est un vote comme tout autre. Sous d’autres cieux ce vote existe déjà. Le jour J le vote se déroulera en présence des représentants ou délégués des différents candidats sous la supervision des responsables de l’administration électorale ».

« Les bureaux ne seront pas tenus par des chefs militaires. Il n’y aura ni tricherie ni bourrage d’urnes ; car un vote -anticipé ou pas- c’est toujours un électeur, une voix », insiste cette source.

Révision de la loi électorale : l’opposition rejette l’avant-projet de texte

Le chef de file de l’opposition congolaise, Pascal Tasty-Mabiala, a jugé sans fondement juridique et politique l’avant-projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi électorale du 10 décembre 2001.

Le ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation a transmis, le 22 juillet dernier, à la classe politique nationale, pour consultation et avis, un projet de texte instituant, entre autres, le vote par anticipation des agents de la force publique deux jours avant le scrutin. Apportant ses observations, l’opposition politique congolaise a réitéré sa volonté d’aller à un dialogue avant l’élection présidentielle de 2021 pour régler la question de la gouvernance électorale.

Selon Pascal Tsaty-Mabiala, le vote par anticipation des agents de la force publique ne se justifie pas, dans la mesure où ces derniers ont toujours exercé leur droit de vote même en mission. « Notre pays qui peine à mettre en œuvre la biométrie afin de garantir le principe d’un homme une voix ne peut pas légalement instituer le vote multiple qui fausse inéluctablement le jeu démocratique. (…) Les partis de l’opposition politique congolaise rejettent l’avant-projet de loi initié par vos soins parce que non fondé juridiquement et politiquement », peut-on lire dans un document signé par le chef de file de l’opposition.

En effet, la nouvelle loi électorale en discussion institue également l’implantation des bureaux de vote dans les casernes alors que l’actuel texte stipule en son article 81 alinéa 2 que « Les bureaux de vote sont installés de préférence dans les bâtiments d’utilité publique, à l’exclusion de la présidence de la République, des ministères, des casernes, des Palais de justice et des établissements sanitaires hospitaliers ».

« Les militaires, gendarmes et policiers obéissent à la discipline militaire. De ce point de vue, implanter les bureaux de vote dans les casernes influencera leur choix politique. Ce qui est contraire à l’article 24 alinéa 3 de la Constitution qui dispose que toute manipulation, tout embrigadement de conscience, toutes sujétions de toutes natures imposées par fanatisme religieux, philosophique, politique ou sectaire sont interdits et punis par la loi », a rappelé l’opposition.

Concernant l’établissement de la liste électorale spéciale, Pascal Tsaty-Mabiala pense que l’ambigüité des rapports entre les agents de l’ordre et les autorités politiques, surtout en Afrique, ne joue pas en faveur d’une telle proposition au Congo.  En matière électorale, il faut, a-t-il rappelé, avoir une seule liste qui définit les électeurs, chacun dans sa situation. « Comment recenser objectivement cette catégorie de personnes dans un pays où tous les contrôles des militaires, gendarmes et policiers n’ont jamais donné des résultats quantifiables et vérifiables sur le long terme. Il serait incompréhensible qu’une liste électorale spéciale des militaires, gendarmes et policiers soit constituée en dehors de la liste générale de l’ensemble des électeurs », a rejeté le Premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).

D’après l’exposé des motifs du gouvernement, la loi électorale actuelle a montré ses mérites mais aussi certaines faiblesses pouvant être corrigées après environ 20 ans d’application. Il s’agira des articles 109, 110 et de la suppression de certaines dispositions prises en compte dans la loi organique sur la Cour constitutionnelle. Ainsi, la modification de l’article 7 consistera, à en croire le gouvernement, à lui adjoindre quatre alinéas édictant l’inscription sur des listes électorales séparées des militaires, gendarmes et policiers. Pour prendre en compte le vote par anticipation, l’article 25 sur la campagne électorale pourrait être aussi modifié.

Congo-présidentielle 2021 : aucune amélioration dans la préparation

Presque toutes les plateformes de l’opposition pensent qu’il faut une concertation pour revoir la gouvernance électorale.

Il ne reste plus que sept mois au Congo-Brazzaville pour organiser l’élection présidentielle de 2021. Pour l’opposition, en terme de préparation, rien n’est fait pour que le scrutin à venir soit différent de celui de 2016 marqué par une vive contestation et des violences. Elle appelle donc à une concertation pour revoir la gouvernance électorale. Mais la démarche proposée est loin de convaincre le Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir.

Toutes les plateformes de l’opposition ou presque sont unanimes au sujet de cette concertation pré-électorale. Le leader d’Unis pour le Congo (UPC), Paulin Makaya, pense que sans le dialogue et avec la Commission électorale actuelle, il est impossible de penser à une alternance en 2021.

« On ne peut pas aller à une élection (en 2021) dans les mêmes conditions que celles de 2016. Il faut que les Congolais s’asseyent pour revoir la gouvernance électorale. On ne peut pas céder. Ça c’est comme ça. La Commission nationale électorale indépendante actuelle (CNEI) est en porte-à-faux avec le peuple congolais », a déclaré Makaya.

Le PCT a déjà choisi son candidat pour le prochain scrutin, il s’agit bien sûr du président sortant Denis Sassou Nguesso. Cette formation, par la voix de son porte-parole Parfait Iloki, affirme que sa démarcation de l’opposition est claire et nette.

« Le dialogue dans notre pays est même érigé en mode de gestion. Toute une institution lui est même dédiée, il s’agit du Conseil consultatif du dialogue. Le bon sens veut qu’on fasse confiance à cette institution de la République. Quant à la gouvernance électorale, la CNEI est une commission paritaire où siègent tous les partis politiques les plus représentatifs du pays depuis la portion centrale de la CNEI jusqu’à la portion locale », a argué Iloki.

Selon la Constitution, la prochaine élection sera organisée au moins 30 jours avant la date du 16 avril 2021.

Cette date (16 avril 2021) marque la fin du mandat du président Sassou Nguesso, élu en 2016 au terme d’une élection fortement contestée. L’ancien chef d’état-major, le général Jean-Marie Michel Mokoko, qui n’a jamais reconnu sa victoire a été jugé et condamné en 2018 à vingt ans de prison pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État. Il vient d’être évacué en Turquie pour des soins.

Congo-présidentielle 2021 : le sujet fait débat

Les avis se contredisent, l’opposition veut la prorogation du mandat de Denis Sassou N’Guesso, pourvu qu’il ne soit plus candidat. La majorité insiste sur le respect de la Constitution.

L’élection présidentielle aura-t-elle lieu à la fin du premier trimestre de l’année 2021 ? La question fait débat et s’amplifie dans les Etats-majors politiques à Brazzaville. A l’opposition, les voix divergent.

Pour Paulin Makaya, président d’Unis pour le Congo, il faut un dialogue inclusif.

« Nous ne sommes pas d’accord. Nous demandons au président Sassou de donner aux Congolais le véritable dialogue. Nous avons des préalables: on ne peut pas aller à un dialogue si Mokoko et Okombi ne sont pas participants », réclame-t-il d’un ton ferme.

Pour lui, les cadres de la majorité au pouvoir ne sont que « des spécialistes de saupoudrage politique ».

Le chef de file de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, sollicite quant à lui une prorogation du mandat du président Sassou N’Guesso qui s’achève en mars 2021. Il estime qu’en l’état actuel des choses, le prochain scrutin présidentiel ne sera pas crédible.

« On ne peut pas aller à une élection crédible qui ne soit pas contestée », explique le leader de l’opposition.

C’est pourquoi, il fait sa proposition de repousser ce scrutin. « Nous sommes à sept mois de cette élection. L’alternance est bloquée tant que le président Sassou est candidat. Tout est conçu pour que le président Sassou soit élu », tempête Tsaty Mabiala.

Pour la majorité présidentielle, la Constitution doit être respectée. La tenue du scrutin présidentiel aura lieu à date échue. Selon le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), Pierre Moussa, la proposition faite par le chef de file de l’opposition n’est pas acceptable.

« Il faut suivre la Constitution. Est-ce qu’il appartient à un individu de dire qu’il ne veut pas de ce candidat, il va le pousser vers la porte? », Pierre Moussa.

Gardant ses distances dans ce débat, la société civile plaide tout de même pour une élection crédible et incontestable.

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), Trésor Nzila Kendet, demande une réforme du système électoral.

« La Constitution du 20 janvier 2002 a été changée pour un seul but, celui de permettre au président Sassou de conserver son fauteuil le plus longtemps possible, il ne faut pas se faire d’illusion. Le plus important, c’est de réunir les conditions pour une élection crédible et apaisée. Il faut qu’il y ait des grandes réformes », indique Nzila Kendet.

Le Congo doit relever plusieurs défis avant d’arriver à cette élection. Il s’agit de la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19. Le nombre de cas de contamination, évalué à plus de 2600, reste croissant. La crise financière est également une épine sous le pied du gouvernement, tandis que la tenue d’un dialogue politique est une attente de la classe politique.

Congo-Présidentielle 2021 : cinq candidats de l’opposition se sont prononcés

A neuf (09) mois de la présidentielle au Congo, cinq (05) candidats, tous de l’opposition, se sont déjà déclarés.

Parmi les candidats déjà en lice, il y a le président national de l’Union des démocrates humanistes-Yuki (UDH-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas, Paulin Makaya, président de Unis pour le Congo (UPC), Anguios Nganguia Engambé, Anatole Limbongo Ngoka, le président du Parti africain pour un développement intégral et solidaire (Paradis) et ancien directeur de campagne du général Jean-Marie Michel Mokoko. Dans les rangs de la diaspora, Andréa Ngombet veut aussi solliciter les suffrages de ses compatriotes le 21 mars 2021.

La majorité présidentielle reste jusque-là soudée autour du Président de la République, même s’il ne s’est pas encore prononcé. A l’occasion de son dernier congrès, le PCT a pris la résolution de demander à Denis Sassou N’Guesso de faire acte de candidature à cette élection majeure.

A propos d’une éventuelle candidature unique de l’opposition à l’élection présidentielle de 2021, la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC), Claudine Munari, a indiqué, au cours d’une conférence de presse au mois de janvier dernier à Brazzaville, qu’il serait difficile d’autant plus qu’une partie de l’opposition chante « les mérites du pouvoir ».

En attendant, tous les ingrédients sont réunis pour « le chacun pour soi ». La guerre des égos n’étant pas encore finie. Bien au contraire, elle se renforce.

A la présidentielle de mars 2016, huit (08) candidats de l’opposition étaient face à Denis Sassou N’Guesso. Il s’agissait du général Jean-Marie Michel Mokoko, Pascal Tsaty Mabiala, Claudine Munari, André Okombi Salissa, Guy Brice Prfait Kolélas, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou, Michel Mboussi Ngouari et Anguios Nganguia Engambé.

Congo-Covid 19: l’opposition appelle à la solidarité nationale

La présidente de la plateforme de l’opposition, Claudine Munari, a invité le 21 mars les populations au respect strict des mesures édictées par les autorités pour vaincre le coronavirus.

Dans une déclaration rendue publique à Brazzaville, la Fédération de l’opposition congolaise (FOC) a appelé les Congolais à la solidarité nationale. Pour elle, les populations devraient suivre, partout où elles se trouvent sur le territoire national, les consignes d’hygiène annoncées par le gouvernement. « Face à un mal pour lequel aucun endroit est assez éloigné pour être un abri sûr, la solidarité et la responsabilité sont les seules valeurs-refuges. Le rassemblement de toute une nation, la conjugaison des efforts et du travail de tous : gouvernement, parti politique, société civile sont requis pour vaincre ce fléau qui nous menace individuellement et collectivement », a déclaré Claudine Munari.

La présidente de cette plate-forme encourage le gouvernement à appliquer les mesures annoncées et celles ayant fait leurs preuves ailleurs. La mise en quarantaine est, a-t-elle rappelé, l’une des mesures qui devront recevoir une application stricte et sans discrimination de race ou de condition sociale. « Le gouvernement est la seule institution disposant des leviers d’action pour faire face à cette crise de santé publique mondiale. De leurs voix inaudibles, les Congolais attendent du gouvernement un sursaut d’engagement à protéger leur vie », a poursuivi Claudine Munari, insistant sur la responsabilité individuelle et la nécessité de la prise de conscience du temps très court séparant la contamination au pire.

Consciente de la faiblesse des infrastructures sanitaires dans le pays, elle a souligné la nécessité de se procurer des stocks de consommables et l’acquisition des équipements permettant de traiter et sauver les personnes contaminées. « Ce sont là des impératifs qui l’emportent sur les économies, parce que la vie n’a pas de prix. Sous toutes les considérations, la lutte contre le Covid-19 doit être envisagée individuellement et collectivement comme la priorité des priorités. Aucun mal n’est éternel. Ne baissons pas les bras. Que chacun de nous fasse avec conscience sa part et dans l’unité, nous le vaincrons », a-t-elle conseillé.

Au regard des quatre cas déjà déclarés au Congo et de l’insuffisance des équipements appropriés, la FOC a exhorté le gouvernement à communiquer davantage. « Il y a un point que nous devons mettre en exergue, l’information. Elle doit circuler et nous devons être informés. Comment ont été gérés les entourages des quatre cas déclarés sur le territoire national ? C’est cela que nous voulons savoir. C’est l’affaire de tout le monde, nous devons être solidaires sinon nous n’en sortirons pas. Où est la cellule de crise pour que nous puissions nous adresser aux autorités ? », s’est interrogée Claudine Munari, sans jeter l’anathème sur le gouvernement.

Notons que la FOC est composée de l’Initiative pour la démocratie au Congo (l’IDC), du Front pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M).

 

Congo : la majorité rejette le report de la présidentielle réclamé par l’opposition

Le porte-parole du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), Parfait Romuald Iloki, a qualifié lors d’une conférence de presse, samedi à Brazzaville, la demande de l’opposition de reporter la présidentielle de 2021 à 2023, comme une violation flagrante de la Constitution.

En effet, selon Iloki, ce report nécessitera une prolongation du mandat du président de la République au-delà de cinq ans, sans consultation du peuple.

«C’est un grand piège tendu contre la République et contre la Constitution, a-t-il déclaré. Ce serait simplement une violation de la Constitution. Faisons attention à quelqu’un qui vous propose une chemise alors qu’il est lui-même torse nu ».

«En clair, parler d’un éventuel report de l’élection présidentielle à quelques mois de cette échéance, serait simplement une absurdité de trop», a-t-il soutenu, affirmant que le scrutin aura bien lieu en 2021, et que son pays «connaît bien des avancées en matière de gouvernance électorale».

Le porte-parole  du PCT a par ailleurs, tente de rassurer la population en déclarant que «l’approche d’une échéance électorale ne devrait pas constituer un mobile de peur ou de panique pour la population au motif que les élections sont synonymes de violence. Non ! Le Congo a trop connu des moments douloureux».

La sortie médiatique d’Iloki était pour répondre aux revendications de l’opposition qui revendique non seulement un report de la présidentielle, sans l’actuel président Denis Sassou-Nguesso, mais aussi un dialogue politique.

Au sujet du dialogue, le porte-parole a indiqué que le PTC reste ouvert, rappelant que le dialogue au Congo « est encadré par la Constitution du 25 octobre 2015 et par la loi organique n° 30-2017 du 7 août 2017 instituant un Conseil national du dialogue».

Il a cependant, déploré le fait le fait que «ceux qui le demandent à leur manière, qui colorent un dialogue avec leurs pinceaux, sont les mêmes qui nous font de mauvais procès de ne pas bien interpréter la loi», et les acteurs politiques qui réclament ce rendez-vous, sont ceux qui s’absentent au moment de la tenue des assises.