Congo : Léonce Alban Oscar Kaky est déclaré député de Makélékélé 3

Le député indépendant a élu, selon le verdict du juge du contentieux électoral du vendredi 30 septembre 2022.

 

La Cour constitutionnelle a rendu, vendredi 30 septembre, son verdict sur les recours en annulation ou réformation des résultats du second tour des élections législatives de juillet dernier dans cinq circonscriptions.

A Makélékélé 3, dans le premier arrondissement de Brazzaville, le verdict donne le candidat indépendant, Léonce Alban Oscar Kaky vainqueur après recomptage des voix obtenues par chaque candidat dans 31 des 37 bureaux de vote.

Selon Auguste Iloki, président de la Cour constitutionnelle, le candidat indépendant a obtenu 2 670 voix contre 1 287 pour Gaétane Princesse Line Mouangassa, sur les 3 957 votants, soit respectivement 67,48% contre 32,52%.

« Le candidat Kaky Léonce Alban Oscar est déclaré élu député à l’issue de l’élection législative dans la troisième circonscription électorale de l’arrondissement numéro 1 Makélékélé, département de Brazzaville », a annoncé Auguste Iloki.

Par conséquent, Gaétane Princesse Line Mouangassa, donnée vainqueure, avec 61,2% des voix dans un premier temps par l’ex ministère de l’Administration du territoire, de la décentralisation et du développement local, cède sa place au député régulièrement élu par le souverain primaire. La décision de la Cour constitutionnelle étant irrévocable.

Léonce Alban Oscar Kaky s’est dit satisfait du verdict rendu par le juge du contentieux électoral.

« Je suis en larmes, je crois que c’est une histoire que nous avons écrite, parce que nous avons travaillé pendant plus de cinq ans dans le quartier. Il était difficile pour nous, il y a quelque temps, de pouvoir imaginer l’erreur matérielle du ministère en charge des élections. La Cour constitutionnelle, qui est la plus haute institution judiciaire de notre pays, a analysé et pris une décision qui nous rétablit dans nos droits », déclare Léonce Alban Oscar Kaky.

Alors qu’elle siégeait à l’Assemblée Nationale depuis le 15 août dernier, Gaétane Princesse Line Mouangassa, membre du Parti congolais du travail (PCT), va devoir laisser la place à Léonce Alban Oscar Kaky. Le député indépendant est régulièrement élu, selon le verdict du juge du contentieux électoral du vendredi 30 septembre dernier.

Concernant les quatre autres recours, trois recours en réformation ont été jugés non fondés et rejetés par la Cour constitutionnelle. Un recours en annulation a, quant à lui, été jugé irrecevable.

Congo : les deux camps de l’UDH-Yuki favorable à une réconciliation

Les deux camps de l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) manifestent une volonté de réconciliation dans le souci de prendre part aux législatives.

 

Messe de recueillement, témoignages et animations culturelles : toute cette semaine a été marquée par des manifestations commémoratives de l’an 1 de la disparition de l’opposant Guy-Brice Parfait Kolélas, survenue officiellement le 22  mars 2021, au lendemain de la dernière élection présidentielle. Sa formation politique, l’Union des démocrates humanistes (UDH-Yuki) est divisée depuis lors en deux clans qui, depuis quelques jours, manifestent une volonté de réconciliation dans le souci de prendre part aux législatives de l’été prochain dans l’unité.

Bien qu’opposé à la tenue du Congrès du parti avant les législatives, le camp du premier vice-président Pascal Ngouanou se montre favorable au dialogue.

« Au moment où nous clôturons les activités organisées dans le cadre de l’an 1 de la disparition du président fondateur, nous notons avec satisfaction la volonté de toutes les sensibilités à privilégier la cohésion et l’unité au sein du parti. Cet engagement vers l’unité et la cohésion est maintenant irréversible » ; relève Diop Mahouckous, directeur adjoint de la communication de l’UDH-Yuki.

De son côté, Gilles Fernand Bassindikila, deuxième vice-président du parti, qui défend l’organisation du Congrès avant les prochaines élections, ne s’oppose pas à une réconciliation interne.

« Bien sûr, on ne peut pas être contre la réconciliation. Ça va de soi. C’est un processus, nous voulons qu’elle ait lieu le plus vite possible. Il est question de transcender chacun nos égos. Ce n’est pas toujours donné à tout le monde. En ce qui me concerne, je suis disposé à cela », assure-t-il.

Conduire l’UDH-YUKI vers le changement et l’alternance était la vision de son fondateur Guy Brice Parfait Kolélas. Aux dernières législatives de 2017, les candidats du parti s’étaient présentés sous la bannière « indépendants », puisqu’à cette époque, la formation n’avait pas encore obtenu son récépissé, donc elle n’était pas officiellement enregistrée.

Congo : la société civile souhaite que la concertation soit «utile» et «ouverte»

Du 03 au 06 mars prochain, la ville d’Owando va abriter une concertation politique en prélude aux élections législatives et locales.

 

La République du Congo tiendra bientôt ses prochaines élections législatives et locales. Pour que celles-ci soient apaisées, une concertation se tiendra du 03 au 06 mars 2022 dans la ville d’Owando. La société civile veut une concertation «utile» et «ouverte». Celle-ci a pour objectif de baliser le chemin pour des élections législatives et locales apaisées, prévues en juillet prochain.

Les organisations de la société civile ont tenu leurs assises ce week-end. Elles prennent leurs dispositions en vue d’une participation active à cette concertation d’Owando dont l’importance est soulignée par Cephas Germain Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile : « Que les actions, les comportements, les pratiques des uns et des autres puissent réellement contribuer à la consolidation de la démocratie dans notre pays. C’est en cela que nous trouvons que ce genre de concertation est très utile. »

La Société civile refuse que la prochaine concertation soit une simple formalité, affirmant que les problèmes qui fragilisent le processus électoral doivent être débattus et réglés.

« On a un débat sur la biométrie, on a un débat récurrent sur le fichier électoral. Certains posent des problématiques sur le découpage électoral. D’autres ont des griefs sur la couverture médiatique qui est souvent faite de façon sélective, selon nous. Donc, là, c’est l’occasion de mettre tous ces points sur la table, d’échanger de manière ouverte, puis de trouver des compromis, sinon des remèdes », remarque Cephas Germain Ewangui.

La société civile propose de déployer 1 500 observateurs issus de ses rangs à travers le pays à l’occasion des prochaines élections législatives et locales. Leur date reste à déterminer.

Congo : préparatifs de la concertation politique

À partir de ce lundi 7 février, le ministre congolais de l’Intérieur reçoit les formations politiques pour préparer cette concertation.

 

L’initiative proposée par le gouvernement de Brazzaville est dénoncée par une partie de l’opposition qui veut un dialogue inclusif.

Le gouvernement congolais avait annoncé, lors de son conseil des ministres de la semaine dernière, la tenue d’une concertation politique dans quatre semaines en vue de l’organisation d’élections législatives et locales apaisées en juillet 2022.

Cette concertation doit se tenir début mars à Owando dans le département de la Cuvette. La démarche est saluée par Romi Oyo, député du Parti au pouvoir (PCT, au pouvoir) : « Owando va rassembler toutes les tendances politiques. Et, il n’y a pas meilleure opportunité que la préparation de ces échéances électorales que nous souhaitons équitables et apaisées. Au-delà d’Owando, il y a la vie politique quotidienne qu’il faut continuer à entretenir par l’écoute. »

« Politique d’exclusion et d’intolérance »

L’opposant Clément Miérassa n’est pour l’heure pas convié. Il n’attend pas grand-chose de ces rencontres : « Nous ne le regrettons pas parce que nous savons qu’il y a au Congo une politique d’exclusion et d’intolérance. Mais nous continuons notre combat parce que cela ne va pas nous désarmer. »

De son côté, Jean Itadi, également membre de l’opposition, dont le parti est invité, attend une réelle prise en compte des problèmes qui minent le pays : « Asseyons-nous pour proposer un avenir meilleur au Congo. Sinon, qu’est-ce qui reste si ce n’est pas une réflexion collective qui débouche sur des propositions communes pour un avenir commun du pays ? Le chaos est général. Nous ne voulons pas seulement de la concertation, mais un vrai dialogue inclusif. »

Depuis 2009, le Congo organise des concertations à la veille des élections et les résultats sont souvent contestés par l’opposition.

Congo-législatives 2022 à Loandjili 1 : Anatole Collinet Makosso pourrait être candidat

Le Premier ministre a annoncé sa participation  à ces échéances électorales  pour porter clairement et fortement les idées de son parti.

 

Anatole Collinet Makosso pourrait être candidat aux prochaines élections législatives. Le membre du bureau politique et député de  la première circonscription de Loandjili à Pointe-Noire, vient de faire cette annonce. Il faudra attendant la confirmation du comité d’investiture du Parti congolais du travail (PCT), le parti pour lequel il est membre.

Cette annonce est  intervenue  lors d’une rencontre qu’il a eue avec sa base au siège social du quatrième arrondissement de Pointe-Noire.

« Il était important pour nous, pendant cette période de dépôt des candidatures, de revenir à la base pour déposer le tablier  et dire que nous restons disponibles au service du parti. En déposant notre candidature, nous exprimons notre intention de continuer à servir le PCT au niveau des instances électives législatives et locales », a-t-il dit.

Les élections législatives auront lieu dans quelques mois et les candidats  ne sont pas encore tous connus.

Congo-législatives : des opposants demandent une concertation avant l’échéance

Même si la date reste encore inconnue, les élections législatives se tiendront au cours de cette année 2022 en République du Congo.

 

Dans son dernier discours sur l’état de la nation, le chef de l’État Denis Sassou-Nguesso a confirmé que les élections législatives et locales se tiendraient courant 2022. La date reste encore à être déterminée. Mais plusieurs formations politiques, regroupées au sein de la Convention des partis républicains, Copar, réclament auparavant une concertation pour débattre notamment du recensement biométrique, explique le coordonnateur du mouvement Christ-Antoine Walembeau.

« La démocratie est une quête permanente. Donc, mieux vaut dialoguer que de se faire la guerre », analyse M. Walembeau. « Les Congolais ont appris à dialoguer. Pour obtenir la paix, il faut bien que les acteurs politiques s’accordent sur les fondamentaux », ajoute-t-il.

« Le dialogue de Sibiti (organisé en 2015 et ayant abouti au changement de la Constitution, ndlr) a acté le recensement biométrique pour lutter contre les irrégularités et la fraude. Est-ce que cette biométrie est aujourd’hui mise en œuvre ? Non ! », souligne le coordonnateur de la Copar. « Or, on doit aller aux élections législatives et locales cette année. Il faudra bien qu’on discute de cette biométrie. Le Congo a quand même une histoire. Vous savez très bien qu’il y a toujours eu des problèmes ici ; et même des guerres », note encore M. Walembeau.

« Nous avons à faire avec un système qui organise beaucoup de fraudes. Nous le vivons toujours : la fabrication de fausses procurations. Quelqu’un a gagné sur le terrain, mais quelqu’un d’autre est proclamé élu (…). Est-ce que nous allons faire la guerre pour cela ? Non ! On discute plutôt pour améliorer le système », propose Christ-Antoine Walembeau.