Congo : le RDD quitte la plateforme de l’opposition politique

C’est le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango qui fait l’annonce au cours d’une conférence de presse.

A la faveur d’une conférence de presse animée le 24 novembre à Brazzaville, le président du Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango a annoncé la suspension de son parti à l’opposition politique congolaise, dirigée par Pascal Tsaty-Mabiala.

Parmi les raisons de cette suspension Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango a évoqué la marginalisation du RDD par la plateforme de l’opposition politique congolaise lors de la tenue de plusieurs réunions techniques préparatoires à la concertation politique de Madingou.

La dernière en date est la rencontre des partis de l’opposition politique congolaise avec l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies François Loucény Fall. Le non rendu de manière claire des rencontres que le chef de file de l’opposition organise avec d’autres formations politiques.

« Le RDD n’est pas arrivé à l’opposition pour être un faire-valoir. On ne peut pas travailler avec quelqu’un qui ne nous respecte pas », a déclaré Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango.

Concernant la participation du RDD à la concertation de Madingou, il a dit reconsidérer sa décision après avoir annoncé dans un communiqué publié la veille sa non-participation à cette rencontre. Ainsi, conformément au texte publié par le ministère de l’Intérieur sur la répartition des membres des délégations à ladite concertation, le RDD va avec un quota de deux délégués.

« Le RDD va à Madingou en tant que RDD. Nous allons pour faire entendre notre voix. Le parti va avec ses propres propositions. Après la concertation, le RDD se réservera le droit de collaborer avec d’autres partis défendant les valeurs et les principes de la social-démocratie », a indiqué Jean-Jacques Serge Yhombi-Opango.

Congo-Présidentielle 2021 : les partis politiques se concertent

Des concertations se tiennent donc jusqu’au vendredi 27 novembre à Madingou, dans le sud de la République du Congo.

Après un référendum mouvementé en 2015 et une présidentielle marquée par la contestation et des violences en 2016, les acteurs politiques congolais ont décidé d’accorder leurs violons avant le scrutin présidentiel de 2021.

Les partis politiques ont été invités à cette concertation en tenant compte de leur poids électoral. C’est ainsi que le Parti congolais du travail (PCT), principale formation de la majorité, se taille la part du lion avec quinze représentants. Le PCT est suivi de très loin par l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), première force de l’opposition. L’Upads a officiellement quatre places.

Les autres partis se contentent de la portion congrue. Les délégués de la Commission électorale, ceux de la société civile, prennent également part à cette concertation qui n’est pas la première du genre. Le bulletin unique expérimenté lors de la présidentielle de 2016 était un acquis d’une concertation tenue bien avant.

L’opposition demande la refonte du fichier électoral et l’introduction de la biométrie

À Madingou, l’opposition tient à obtenir la gouvernance électorale qui passe par la refonte du fichier électoral et l’introduction de la biométrie. « Nous ne sortirons pas de Madingou les mains vides. Elles ne seront pas pleines non plus », a déclaré l’opposant Jean-Jacques Yhombi Opango.

Avant la rencontre de Madingou, plusieurs participants ont échangé avec Francois Lounceny Fall, représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale qui était en séjour au Congo.

Congo : la concertation de Madingou s’ouvre le mercredi 25 novembre

Cette concertation politique portera sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ».

Initialement prévue pour ce lundi 23 novembre, la concertation politique pouvoir-opposition, voulue par le gouvernement congolais, à quatre mois de la présidentielle de 2021, va finalement commencer ce mercredi à Madingou dans le département de la Bouenza (sud).

Les participants vont débattre de la gouvernance électorale et des derniers développements de l’actualité politique nationale, dans la perspective des préparatifs de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

Evoquant la question sur l’élection présidentielle de mars 2021 samedi avec le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le secrétaire général de l’UPADS également patron de l’opposition congolaise, Pascal Tsaty Mabiala a suggéré au numéro un congolais, que toutes les conditions soient réunies pour une élection crédible, transparente, démocratique et apaisée.

Pascal Tsaty Mabiala a souhaité également que la concertation politique de Madingou examine toutes les questions de transparence électorale pour maintenir le pays dans la paix et éviter les crises post électorales et des affrontements entre partisans de l’opposition et de la majorité présidentielle.

Cependant, quelques leaders de l’opposition très dubitatifs ont émis de sérieux doutes quant à la qualité et à l’issue de cette concertation politique de Madingou.

«Ça ne sera que la cinquième concertation pour des élections qui se terminent toujours de la même manière, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas crédibles et contestées. C’est plus un rituel qu’une concertation. En fait, c’est le rituel avant élection », a déclaré récemment Claudine Munari, présidente de la fédération de l’opposition congolaise.

Pour sa part, Anatole Limbongo Ngoka, leader du Parti africain pour un développement intégral et solidaire ne s’attend pas à grand-chose.

«Je suppose que même s’il y a des conclusions, elles n’auront pas une grande portée institutionnelle. Les concertations ! Il y en a eu pas mal, mais en général, ça n’aboutit à pas grand-chose », a expliqué Anatole Limbongo Ngoka.

Pour Paulin Makaya dont le parti (UPC) a été exclu de la liste des 45 partis agréés au Congo-Brazzaville et son siège de Madingou vandalisé par les hommes non identifiés, cette concertation est un « non-événement ».

Congo : la concertation de Madingou contestée par l’opposition

La concertation de Madingou qui a été annoncée par le gouvernement congolais doit se tenir en novembre, en vue de la préparation de l’élection présidentielle de 2021.

Le gouvernement congolais a annoncé la tenue en novembre à Madingou d’une concertation pour préparer l’élection présidentielle devant se tenir en mars 2021, selon le calendrier constitutionnel. Mais, elle suscite déjà les réactions de l’opposition qui semble contester les conditions de son organisation.

C’est le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation Raymond Mboulou qui a fait cette annonce devant plusieurs responsables de partis politiques. Le nombre de participants sera bien limité pour des raisons qu’il a avancées. « Compte tenu des difficultés financières que nous éprouvons et à cause de la pandémie du coronavirus, les participations se feront par groupements politiques et en fonction du poids électoral », a déclaré Mboulou.

« C’est plus un rituel qu’une concertation »

L’annonce de cette concertation n’a pas laissé indifférente Claudine Munari, présidente de la fédération de l’opposition congolaise. « Ça ne sera que la cinquième concertation pour des élections qui se terminent toujours de la même manière, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas crédibles et contestées. C’est plus un rituel qu’une concertation. En fait, c’est le rituel avant élection », a-t-elle dit.

Pour sa part, Anatole Limbongo Ngoka, leader du Parti africain pour un développement intégral et solidaire (Paradis, opposition) ne s’attend pas à grand-chose. « Je suppose que même s’il y a des conclusions, elles n’auront pas une grande portée institutionnelle. Les concertations ! Il y en a eu pas mal, mais en général, ça n’aboutit à pas grand-chose », a-t-il relevé.

La présidentielle de 2021 aura lieu au moins 30 jours avant la date du 16 avril marquant la fin du mandat présidentiel.