Congo-second tour des législatives : le vote s’est déroulé dans le calme à Mouyondzi

A Mouyondzi dans le département de la Bouenza, les opérations de vote pour le second tour des législatives se sont déroulées dans le calme.

 

Le face à face entre la candidate du Parti Congolais du Travail (PCT), Jacqueline Lydia Mikolo, et Claudine Munari du Mouvement pour l’Unité, la Solidarité et le Travail (MUST) qui cristallise l’attention de l’opinion, livrera son verdict dans les prochains jours.

Le 31 juillet dernier dans la circonscription électorale de Mouyondzi, les électeurs se sont rendus aux urnes en toute sérénité. Aucune perturbation notable n’aura empêché les populations qui se sont mobilisées à accomplir leur devoir citoyen.

Un climat qui contraste avec les perturbations dénoncées par les différents bords politiques, lors de vote du 10 juillet 2022. La candidate du PCT, Jacqueline Lydia Mikolo a accompli son acte civique au bureau de vote de Moubombo.

Au sortir du bureau de vote, elle n’a pas hésité à livrer ses impressions concernant le vote de ce second tour.  « Nous avons observé les élections depuis ce matin et on a choisi de voter à la mi-journée pour voir comment les choses se passaient. Nous avons constaté que dans tout Mouyondzi, des gens se sont levés très tôt. Il y avait déjà des longues files pour aller voter ce matin. On constate que tout le monde a pu voter sereinement dans la paix », a déclaré la candidate du PCT au Journal de Brazza.com.

 

 

Concertation de Madingou : c’est un « rendez-vous manqué » pour l’opposition

Pascal Tsaty-Mabiala, chef de file de l’opposition politique congolaise l’a indiqué lundi 30 novembre 2020, au cours d’une conférence.

Le chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty-Mabiala, a indiqué, au cours d’une conférence de presse co-animée le 30 novembre à Brazzaville avec Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas, que la classe politique congolaise est partie de la concertation politique de Madingou sans consensus.

Vingt-huit délégués issus de onze partis de l’opposition ont participé à la concertation politique organisée les 25 et 26 novembre à Madingou, dans le département de la Bouenza,  sur le thème : « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées ». Restituant les conclusions de ces assises, les trois responsables de l’opposition ont qualifié de « grand rendez-vous manqué » cette occasion et sollicité l’arbitrage du président de la République, Denis Sassou N’Guesso sur des points où il n’y a pas eu de consensus. « Au moment où nous parlons tous les jours de paix, de stabilité pour notre pays, l’occasion nous a été donnée à Madingou pour prouver par les actes que nous aurions pris consensuellement que nous étions une classe politique suffisamment élevée », a déploré Pascal Tsaty-Mabiala.

Selon lui, les espoirs suscités par le thème de la concertation, l’adresse du vice-Premier ministre Firmin Ayessa à l’ouverture des travaux, les contacts avec la directrice générale de l’Organisation internationale de la francophonie, Louise Mushikiwabo, le représentant personnel du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louceny Fall, et la rencontre avec le chef de l’Etat à la veille de la concertation , ont été réduits à zéro.

« Comme à l’accoutumée, nous ne nous  sommes pas accordés sur trois éléments essentiels qui, pour nous, conditionnent la fiabilité du processus électoral. Il s’agit de la maitrise du corps électoral, du  renforcement des compétences de la Commission nationale électorale indépendante  et du plafonnement des dépenses des campagnes électorales », a-t-il déclaré.

Pour les chefs de la délégation de l’opposition à Madingou, le seul point de convergence entre les différentes parties a été la prise en compte des représentants des partis politiques et des candidats à tous les niveaux de compilation des résultats et leur prise en charge par l’Etat.

Ne regrettant pas leur participation à cette concertation, Pascal Tsaty-Mabiala, Claudine Munari et Guy Brice Parfait Kolelas ont insisté sur le fait que leurs objectifs n’ont pas été atteints. « Pour tout le reste, nous continuerons de croire que le gouvernement entendra raison pour que les élections à venir, notamment la présidentielle, ne soient pas à nouveau source de contestations et de violences dans le pays. C’est ici qu’est interpellée la responsabilité pleine et entière du président de la République en tant que garant de l’ordre démocratique et républicain et probable candidat à sa propre succession », a noté  Pascal Tsaty-Mabiala dans son mot introductif.

D’après la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Claudine Munari, l’opposition congolaise, souvent divisée a presque parlé le même langage à Madingou. « Nous nous battons pour la même cause : l’alternance politique et l’amélioration de la gouvernance électorale. Nous n’avons encore rien perdu parce que c’est au président de la République d’en décider.  Avant d’aller à Madingou, j’ai lu les recommandations de Ouesso qui étaient fortes dans le sens d’un fichier électoral crédible. Madingou pour moi, devrait offrir une avancée sur une élection libre, transparente et apaisée », a-t-elle rappelé.

Congo : François Louncény Fall rencontre les membres de l’opposition

François Louncény Fall, représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, poursuit sa mission entamée samedi dernier.

Tenter de convaincre tous les acteurs politiques à participer au dialogue politique sans poser de préalable. C’est l’objectif que s’est fixé le représentant du secrétaire général de l’ONU en Afrique centrale, François Louncény Fall. Mais, du côté de la Fédération de l’opposition congolaise, sa démarche sonne comme un soutien ou une caution au pouvoir.

Lundi, c’est sous une grande pluie que François Louncény Fall a rencontré tour à tour Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, Pascal Tasty Mabiala, chef de file de l’opposition et Pierre Ngolo, secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir. À tous ses interlocuteurs, il a indiqué que l’ONU soutenait les consultations en vue du dialogue.

Il a invité tous les acteurs à intégrer le processus sans préalables. « C’est par le dialogue qu’on arrive toujours à trouver des solutions d’entente. Et, quand on sait que le Congo se prépare pour des élections importantes en 2021, il est important que les partis politiques puissent se parler afin de convenir d’un minimum pour aller dans les conditions apaisées à ces élections », a insisté Louncény Fall.

Réagissant aux propositions du diplomate onusien, Claudine Munari a déclaré : « Nous sommes attachés au dialogue, mais celui que prépare le Conseil national du dialogue sera un simulacre, car cet organe est rattaché à la présidence de la République. Aller au dialogue sans préalable, c’est de la rigolade. Un dialogue salvateur doit être précédé par la libération des prisonniers politiques », a-t-elle martelé.

Congo : l’ONU appelle tous les acteurs politiques prendre part au Dialogue

François Louncény Fall, représentant de l’ONU en Afrique centrale, en visite au Congo, a demandé aux leaders politiques de reconsidérer leur position.

En visite au Congo, samedi 9 novembre, le représentant de l’ONU en Afrique centrale, François Louncény Fall, a appelé tous les acteurs congolais qui posent des préalables pour un dialogue national envisagé avant la présidentielle de 2021, à reconsidérer leur position. Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise, doit rencontrer François Louncény Fall dès lundi.

François Louncény Fall a affirmé que l’Organisation des Nations unies soutenait le dialogue national, processus qui a commencé en octobre dernier avec des consultations initiées par le Conseil national du dialogue (CND).

« Le conseil que nous donnons à tous nos interlocuteurs – qu’ils soient de la majorité, du centre, comme de l’opposition et même de la société civile ainsi que les chefs religieux – c’est, je pense, que ces consultations doivent être inclusives. Nous demandons à tous ceux qui, encore, posent des conditions préalables pour participer aux activités, qu’ils reconsidèrent leur position parce que le cadre du dialogue est le meilleur cadre pour venir discuter de tous les problèmes qui intéressent la vie nationale congolaise. Si les préalables sont un bouclier pour empêcher la participation, nous pensons que le dialogue ne sera pas possible et que les sujets soient sans tabou. Nous sommes à la veille de consultations électorales importantes. Les Nations unies réaffirment, par ma voix, leur détermination à accompagner le Congo sur cette voie de pacification, de stabilisation pour avoir des élections consensuelles et apaisées », a-t-il souligné.

« Un dialogue pour faire plaisir au pouvoir »

Claudine Munari, présidente de la Fédération de l’opposition congolaise s’apprête à  rencontrer François Louncény Fall. Elle a déjà reçu une délégation du CND, le comité national chargé par le président Sassou-Nguesso d’organiser ce dialogue. Pour elle, un dialogue est effectivement nécessaire au Congo-Brazzaville, notamment pour réformer en profondeur les conditions d’organisation des élections mais, selon elle, tel qu’il se prépare, ce dialogue ne servira qu’à légitimer le pouvoir en place, sans apporter de réel changement.

« Le dialogue qu’appelle François Louncény Fall, c’est le dialogue pour faire plaisir au pouvoir. L’idée, c’est d’entendre les uns et les autres, de recueillir leurs griefs ou leurs propositions. Le Conseil national du dialogue fait ensuite la synthèse qu’il envoie au président de la République qui tranche et qui prend les décisions. Il est à la fois juge et partie, là-dedans. Ce n’est pas constructif ! Les politiques ont droit à 60 places et nous, la Fédération, nous avons droit à une seule place ! Franchement, cela n’a pas de sens. Je pense que les partis devraient être à égalité. On pourrait créer une commission paritaire mixte incluant l’opposition et le pouvoir, une commission qui décide de l’ordre du jour et de la composition. Les Congolais veulent que ça change. Ils savent que dans ce pays, on ne peut pas faire des élections crédibles. Il ne faut pas faire des pirouettes comme ça, pour faire bien. En fait, tout ce dialogue-là c’est à l’attention de la communauté internationale pour dire : nous, on est bien, on a fait le dialogue », estime-t-elle.

Dialogue national : le comité continue ses consultations

Ce lundi 21 octobre, le comité du dialogue a entamé sa troisième semaine des consultations, avec une partie des organisations de la société civile.

Partis politiques, sociétés civile et autres forces vives de la République du Congo seront tous consultés par le comité du dialogue. Rappelons que ces échanges permettent à chaque partie de remettre un mémorandum au comité. A la fin, un rapport sera fait par cette instance et c’est de ce rapport que seront tirés les sujets à l’ordre du jour du dialogue.

La Fédération de l’opposition que dirige Claudine Munari dit ne pas s’attendre à grand-chose. Elle qui a longtemps appelé au dialogue, mais s’interroge tout de même sur les thèmes à débattre. « C’est une simple balade pour le Comité du dialogue. Tout le monde sait de quoi souffre le pays », a déclaré Claudine Munari. On se souvient tout de même qu’il n’y a pas longtemps, la présidente de la fédération de l’opposition a appelé à la libération des prisonniers politiques.

Le Comité du dialogue a annoncé qu’il fera le point de toutes ses activités en décembre prochain. Après cette déclaration du comité du dialogue, sous-entend que le dialogue national ne se tiendra pas avant la fin de l’année 2019.