Congo : rentrée judiciaire à la cour suprême

Présent à cette rentrée solennelle qui a eu lieu lundi 15 janvier, Denis Sassou N’Guesso déploré la lenteur de la justice de son pays.

 

La plus haute juridiction du Congo a organisé sa rentrée judiciaire solennelle, lundi 15 janvier 2024, à Brazzaville. Celle-ci a été présidée par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Le chef de l’Etat a dénoncé la corruption qui reste d’actualité dans le corps judiciaire. Il a aussi fustigé la lenteur dans le rendu des décisions.

« Je vous invite à améliorer fondamentalement les délais de jugement. Vous devez combattre la lenteur qui érode l’image la justice, ronge sa notoriété et peut, si l’on n’y prend garde, ruiner sa crédibilité devant l’opinion. À l’évidence, je proscris sans réserve une justice hâtive (…) souvent aux destins inavoués », a-t-il déclaré.

Une observation faite également par la société civile qui demande « une vraie indépendance » de cette justice. « Le président de la République pose un problème sérieux, mais la réponse viendra des réformes importantes, et parmi ces réformes, c’est que la justice doit être indépendante : le président de la République et le ministre de la Justice doivent se désengager de la gestion de la magistrature et laisser ce corps être géré par les magistrats », a indiqué Trésor Nzila, acteur de la société civile.

Congo-lutte antitabac : les acteurs du secteur en concertation

La rencontre vise à renforcer les capacités des acteurs dans la maîtrise des domaines clés qu’offre ce protocole dont le Congo a ratifié.

 

Les acteurs de lutte antitabac se sont réunis mardi 08 août 2023, Brazzaville. La rencontre visait à renforcer les capacités des acteurs dans la maîtrise des domaines clés qu’offre ce protocole dont le Congo a ratifié. Il s’est aussi agi de d’identifier les points forts du dispositif législatif ainsi que réglementaire.

La concertation a permis de mettre en place des stratégies afin d’endiguer les contrebandes, la contrefaçon, des pertes fiscales, la fabrication illégale ainsi que la vente du tabac sans paiement des taxes et droits exigés.

Il en ressort de cette concertation que des rencontres bilatérales seront effectuées par les membres de la délégation du protocole d’élimination du commerce illicite des produits du tabac dans les départements ministériels afin de mieux comprendre le contexte national et d’évaluer les besoins du Congo pour mettre en œuvre ce protocole.

Ont pris part à cette rencontre l’Organisation mondiale de la santé, les délégués de l’Etat et ceux des organisations de la société civile œuvrant dans la lutte contre le tabac.

Congo : une plainte pour dénoncer la disparition des fonds des générations futures

La Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers a déposé, le 31 juillet, à Brazzaville une plainte contre X pour la disparition présumée de quatorze mille milliards de FCFA de fonds publics réservés aux générations futures.

 

Une plainte a été déposée devant le doyen des, par la coalition citoyenne contre les crimes économiques et financièrs. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique que doit exercer la société civile.

Ces organisations rappellent que cette plainte étale des indices graves et concordants portant commission des faits de détournement de fonds publics et pillages tels que définis par l’article 15 de la loi du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude, et les infractions assimilées en République du Congo.

Le compte de stabilisation domicilié à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avait été ouvert afin de déposer, pour les générations futures, les recettes excédentaires issues de l’augmentation de la production pétrolière et du fait de la forte hausse du cours du pétrole sur le marché international. Ce compte avait engrangé, au cours des dix premières années un dépôt estimé à quatorze mille milliards de francs CFA.

Notons que la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers regroupe des personnalités indignées et une dizaine d’organisations non gouvernementales des droits humains et de développement démocratique.

Congo-concertation d’Owando : la société civile s’imprègne des conclusions

Une rencontre de restitution des conclusions de la concertation politique d’Owando a eu lieu mardi 15 mars 2022 à Brazzaville.

 

Le Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales a organisé, le 15 mars à Brazzaville, une rencontre de restitution des conclusions de la concertation politique d’Owando, prélude aux législatives et aux locales de cette année, afin de permettre à l’ensemble des acteurs de prendre la mesure de leur implication pour la consolidation de la culture démocratique.

« La société civile doit veiller à ce que le processus électoral soit inclusif, libre, transparent, équitable et apaisé. Pour cela, il était question que ses acteurs s’imprègnent des conclusions de la concertation politique d’Owando pour mieux jouer leur partition dans le jeu démocratique », a déclaré le secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Céphas Germain Ewangi, lors de la restitution desdites conclusions.

A cette occasion, les voix de la société civile et des organisations non gouvernementales se sont élevées pour réitérer leur détermination à susciter davantage la tolérance mutuelle des acteurs politiques de tous bords pour l’intérêt de la nation, au-delà des différences légitimes des uns et des autres, dans le souci d’améliorer progressivement ce qui doit l’être.

Il convient de rappeler que plusieurs recommandations ont été formulées par les partis et la société civile lors de la concertation politique d’Owando, tenue du 3 au 5 mars, notamment la tenue des législatives et des locales dans toutes les circonscriptions du département du Pool ; l’approfondissement des études sur le découpage électoral, la poursuite de la réforme du système de l’état civil pour accélérer le processus de la biométrie électorale.

Selon Céphas Germain Ewangi, la concertation politique d’Owando a apporté une pierre supplémentaire dans la marche démocratique du pays.

En dehors de la restitution, il y a eu un séminaire de formation des leaders des organisations de la société civile sur l’éthique, les valeurs républicaines et citoyennes. Pour éclairer la lanterne des participants sur ces problématiques, les communications ont porté sur des thèmes comme « Valeurs républicaines, un défi pour tous » ; « Citoyenneté et civisme » …

Congo-coronavirus : la société civile appelée à sensibiliser sur l’importance de la vaccination

La secrétaire générale adjointe de l’organisation associative Lisanga 242, Sonia Etoka, a persuadé, le 20 novembre à Brazzaville, les délégués de la société civile et les lycéens à se faire vacciner contre la covid-19.

 

Dans le cadre de l’opération « Coup de poing », l’organisation associative Lisanga 242 apporte sa contribution. La secrétaire générale adjointe de cette organisation a demandé aux délégués de la société civile et les lycéens à se faire vacciner contre la covid-19.

C’était au cours d’une rencontre qui était axée sur deux thèmes. C’est autour des thèmes « Immunité collective, seule issue pour renouer avec la vie d’autrefois » et « Droits de l’homme et Covid-19 » que les débats interactifs ont été organisés.

Il s’est agi de faire de faire comprendre aux leaders d’opinion, chefs de quartier et délégués d’associations qu’ils ont la charge de relayer auprès de la population la nécessité et l’urgence de se faire vacciner contre la covid-19.  Pour cette association, la vaccination est l’un des moyens les plus efficaces pour diminuer le risque de contracter le virus et les complications qui y sont associées. La vaccination associée aux mesures de santé publique offre la meilleure protection possible contre la covid-19.

Il faut dire qu’en République du Congo, quatre types de vaccins sont administrés aux populations.  « La majorité des personnes qui décèdent sont celles qui ne sont pas vaccinées. Les personnes vaccinées qui sont encore contaminées font la forme simple de la maladie. Les leaders d’opinion, chefs de quartier et délégués d’associations sont chargés de faire le relais des connaissances acquises », a expliqué le Dr Lucien Ibata.

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso avait récemment lancé l’opération « Coup de poing ».

Congo-coronavirus : la société civile fait le point sur des subventions

C’était en faveur d’un mini-dialogue qui s’est ouvert mardi 27 avril 2021, à Pointe-Noire. La société civile monte au créneau sur la lutte contre le Coronavirus.

 

La ville de Pointe-Noire abrite un mini-dialogue de la société civile. Celui-ci porte sur l’identification des besoins pour la lutte contre la pandémie de coronavirus en République du Congo.

La rencontre qui s’achève ce 28 avril se fixe divers objectifs, notamment : soumettre une requête de financement dont les priorités communautaires sont alignées à des actions menées par la commission nationale de la riposte à la covid-19 ; faire un état des lieux de la mise en œuvre des subventions covid précédemment allouées au pays et des progrès réalisés dans l’exécution de ces financements ; recenser les besoins et les préoccupations des populations-clés et les aligner aux orientations et priorités nationales de la riposte à la covid-19 dans le département de Pointe-Noire et la zone sud du pays ; identifier les besoins prioritaires du pays en matière de système communautaire ; identifier les besoins en assistance technique et les pourvoyeurs d’assistance technique.

Notons que le comité de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial a reçu, le 7 avril, une lettre d’allocation pour la République du Congo portant attribution d’un financement pour la riposte à la covid-19 (C19RM) en 2021.

Le mini-dialogue de la société civile s’est ouvert en présence de Maba Moukassa Mouellet Valerie, Loubassou Audrée Chantal respectivement présidente du comité de coordination nationale des projets financés par le Fonds mondial, représentante de la directrice départementale de la Santé de Pointe-Noire.

Congo : la société civile déplore un confinement inadapté aux besoins de la population

Le confinement total imposé aux autorités congolaises à la population depuis le 31 mars jusqu’au 30 avril, en vue de freiner la propagation du coronavirus qui a déjà fait 200 cas dont 8 décès, n’est pas adapté à la culture congolaise, selon les organisations de la société civile, qui déplorent des mesures impopulaires de la part des autorités et un manque conséquent d’assistance aux plus démunis.

Les organisations de défense des droits de l’homme n’arrivent pas à digérer la façon de faire de la police, qui a annulé, dans une déclaration radiotélévisée, un arrêté du ministère du Commerce ordonnant aux commerces de proximité d’ouvrir tous les jours pour éviter l’afflux dans les marchés domaniaux les lundi, mercredi et vendredi.

« Les populations se perdent totalement. En vingt-quatre jours de confinement les Congolais ont entendu plusieurs consignes allant d’ouverture des alimentations tous les jours à une ouverture trois fois par semaine, dénonce Jo Washington Ebina, acteur de la société civile. Nous finissons pas nous demander si c’est le ministère du Commerce qui gère ou c’est la force publique ».

Le gouvernement distribue certes des vivres dans les orphelinats, établissements hébergeant des personnes de troisième âge et autres vulnérables. Il s’agit d’une assistance et d’un accompagnement très limités, selon Jo Washington Ebina.

Pour cet activiste le gouvernement a opté pour un confinement à l’image de l’occident, mais il est non adapté à la culture congolaise. « Il est important de rappeler qu’un confinement ne peut se faire comme en Europe ou aux Etats-Unis. Ils (les gouvernants) doivent prendre en ligne de compte le vécu des Congolais. Donc, il nous faut un confinement à la congolaise avec une distribution de masse de denrées aux populations ».

La date de début du déconfinement n’a pas encore été indiquée.

Congo : la société civile exige la démission du ministre des grands travaux

Des défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur colère dix jours après l’effondrement d’une partie de la corniche sur le fleuve Congo.

Samedi 18 janvier 2020, des représentants de la société civile ont demandé la démission du ministre des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya. Ceux-ci ont dénoncé des « rétro-commissions » dans la passation des marchés publics.

Cette colère des défenseurs des droits de l’homme arrivent dix jours après l’effondrement d’une partie de la corniche sur le fleuve Congo à Brazzaville.

« Le phénomène mondial du réchauffement climatique ne peut en aucun cas épargner (excuser) l’incapacité et la culpabilité de certains dirigeants congolais », ont déclaré des ONG.

Ces ONG ont dénoncé « l’incompétence avérée et la mauvaise pratique des rétro-commissions » et ont exigé « la démission du ministre Jean-Jacques Bouya ».

Dialogue national : le comité continue ses consultations

Ce lundi 21 octobre, le comité du dialogue a entamé sa troisième semaine des consultations, avec une partie des organisations de la société civile.

Partis politiques, sociétés civile et autres forces vives de la République du Congo seront tous consultés par le comité du dialogue. Rappelons que ces échanges permettent à chaque partie de remettre un mémorandum au comité. A la fin, un rapport sera fait par cette instance et c’est de ce rapport que seront tirés les sujets à l’ordre du jour du dialogue.

La Fédération de l’opposition que dirige Claudine Munari dit ne pas s’attendre à grand-chose. Elle qui a longtemps appelé au dialogue, mais s’interroge tout de même sur les thèmes à débattre. « C’est une simple balade pour le Comité du dialogue. Tout le monde sait de quoi souffre le pays », a déclaré Claudine Munari. On se souvient tout de même qu’il n’y a pas longtemps, la présidente de la fédération de l’opposition a appelé à la libération des prisonniers politiques.

Le Comité du dialogue a annoncé qu’il fera le point de toutes ses activités en décembre prochain. Après cette déclaration du comité du dialogue, sous-entend que le dialogue national ne se tiendra pas avant la fin de l’année 2019.

Restructuration de la dette du Congo : la société civile dénonce « l’opacité » de l’accord

Le gouvernement congolais a récemment annoncé avoir signé un accord portant sur la restructuration de sa colossale dette (3,15 milliards de dollars) envers la Chine, principale créancière de ce pays d’Afrique centrale étranglé par une grave crise économique. Pour les autorités, cette crise est en grande partie occasionnée par la chute des cours des matières premières dont le pétrole (plus de 80 % du budget national).

La société civile s’est dite satisfaite du rééchelonnement de la dette du Congo-Brazzaville envers la Chine. Ceci devra ouvrir la voie à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). Mais des organisations de la société civile congolaises veulent tout de même connaître le contenu de l’accord y afférent.

L’accord de rééchelonnement de la dette chinoise constitue vraisemblablement une étape décisive pour que le pays accède à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). « Le dossier du Congo est solide et va permettre au FMI de progresser rapidement vers un programme », a déclaré la semaine dernière, Alex Segura-Ubiergo, chef de la mission du FMI, au sortir d’une réunion entre une délégation de l’institution et le président Denis Sassou Nguesso.

Satisfaction que partage la société civile congolaise. « Publiez ce que vous payez Congo (PWYP-Congo) se félicite de cette évolution dans les négociations entre le FMI et le Congo », peut-on lire dans une « note de position » rendue publique le 9 mai par cette coalition d’ONG impliquées dans le suivi de la gouvernance.

Mais à en croire PWYP-Congo, quelque chose cloche dans cet accord sino-congolais. Dans son texte, la plateforme n’a pas tergiversé pour évoquer le mot « opacité ». Cette opacité qui « caractérise et entoure les relations sino-congolaises », écrit PWYP-Congo. « En effet, l’accord global de coopération du 19 juin 2006 complété par dix accords bilatéraux de mars 2013 n’a jamais été rendu public ; ceci en dépit de nombreux appels de PWYP Congo recommandant sa divulgation et en l’absence d’une validation dudit accord par le Parlement congolais », déplorent ces ONG.