Coopération : la Chine réduit la dette congolaise de 20 millions de dollars

L’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin a rencontré le président Sassou N’Guesso dimanche 02 juin à Brazzaville, pour lui annoncer cette information.

Dimanche 02 juin 2019, à Brazzaville, rencontre entre le Chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso et l’ambassadeur de Chine au Congo Ma Fulin. Le diplomate américain était porteur d’une nouvelle. Suite à la convention de restructuration de la dette congolaise signée en avril dernier, entre le gouvernement congolais et Exim bank, la Chine s’est engagée à annuler cette dette à hauteur de vingt millions de dollars. C’est cette information que Ma Fulin allait annoncer au Président congolais.

Il faut le relever, depuis l’accord de restructuration de la dette congolaise, le sujet a été au centre des discussions au pays. Certains ont trouvé que la signature de cet accord entre le Congo et la Chine était « ajoutait de la dette à la dette ».

Reçu en audience par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le diplomate chinois, Ma Fulin, a précisé que l’annulation de vingt millions de dollars s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux pays.

Pour le diplomate chinois, cette remise de dette devra permettre au Congo, d’apporter une bouffée d’oxygène à son économie qui traverse quelques difficultés.

Restructuration de la dette du Congo : la société civile dénonce « l’opacité » de l’accord

Le gouvernement congolais a récemment annoncé avoir signé un accord portant sur la restructuration de sa colossale dette (3,15 milliards de dollars) envers la Chine, principale créancière de ce pays d’Afrique centrale étranglé par une grave crise économique. Pour les autorités, cette crise est en grande partie occasionnée par la chute des cours des matières premières dont le pétrole (plus de 80 % du budget national).

La société civile s’est dite satisfaite du rééchelonnement de la dette du Congo-Brazzaville envers la Chine. Ceci devra ouvrir la voie à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). Mais des organisations de la société civile congolaises veulent tout de même connaître le contenu de l’accord y afférent.

L’accord de rééchelonnement de la dette chinoise constitue vraisemblablement une étape décisive pour que le pays accède à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). « Le dossier du Congo est solide et va permettre au FMI de progresser rapidement vers un programme », a déclaré la semaine dernière, Alex Segura-Ubiergo, chef de la mission du FMI, au sortir d’une réunion entre une délégation de l’institution et le président Denis Sassou Nguesso.

Satisfaction que partage la société civile congolaise. « Publiez ce que vous payez Congo (PWYP-Congo) se félicite de cette évolution dans les négociations entre le FMI et le Congo », peut-on lire dans une « note de position » rendue publique le 9 mai par cette coalition d’ONG impliquées dans le suivi de la gouvernance.

Mais à en croire PWYP-Congo, quelque chose cloche dans cet accord sino-congolais. Dans son texte, la plateforme n’a pas tergiversé pour évoquer le mot « opacité ». Cette opacité qui « caractérise et entoure les relations sino-congolaises », écrit PWYP-Congo. « En effet, l’accord global de coopération du 19 juin 2006 complété par dix accords bilatéraux de mars 2013 n’a jamais été rendu public ; ceci en dépit de nombreux appels de PWYP Congo recommandant sa divulgation et en l’absence d’une validation dudit accord par le Parlement congolais », déplorent ces ONG.

Congo/FMI : l’accord de restructuration de la dette avec la Chine désormais actée

Le Congo a réussi à conclure un accord avec la Chine sur la restructuration de sa dette envers ce pays. Cette dette représente 35% de la dette extérieure congolaise, suivie par celle contractée auprès des traders (30%).

Avec la conclusion de cet accord, il apparaît que le pays vient de faire un grand pas vers la conclusion d’un programme avec le FMI. Reste maintenant à négocier avec les traders.

Lors de la dernière revue du FMI, au terme d’une semaine de travail avec la partie congolaise, le Chef de délégation du Fonds monétaire international, Alex Segura-Ubiergo, avait déclaré que la situation de la dette congolaise s’améliore. L’économie, de façon globale, commence à reprendre, grâce au secteur pétrolier. D’où, une évolution plus positive que prévue de la dette. Cependant restait la « soutenabilité » de cette dette. « Il faut donc poursuivre les discussions avec les créanciers extérieurs pour trouver des solutions », avait recommandé le Chef de Mission du FMI.