Congo-Libye : signature d’un accord de restructuration de dette

Les négociations pour la restructuration de cette dette entamées en 2021 ont abouti le jeudi 3 mars dernier à la signature d’un accord entre le Congo et la Libye.

 

La République du Congo avait contracté une dette à hauteur de 12 millions de dollars soit environ 6,9 milliards de FCFA auprès de la République Libyenne il y a quelques années.

Les négociations pour la restructuration de cette dette entamées en 2021 ont abouti le jeudi 3 mars dernier à la signature d’un accord entre le ministre congolais des Finances Rigobert Andely et son homologue libyen Khalid Al Mabrouk.

La cérémonie y relative s’est déroulée à Brazzaville au cabinet du ministère des Finances, du budget et du portefeuille public.

Signalons que la durée de remboursement de la dette était fixée à 6 ans, avec différé d’un an.

 

 

Dette du Tchad au Congo : les deux pays s’accordent

Le prêt de cinquante milliards FCFA avait été accordé à la République du Tchad depuis décembre 2011.

 

Une convention financière pour la restructuration de la dette du Tchad envers le Congo, d’environ cinquante milliards FCFA, a été signée le 26 février à Brazzaville. L’accord a été signé entre le ministre congolais des Finances, Roger Rigobert Andely, et son homologue tchadien, Tahir Hamid Nguilin.

Le prêt de cinquante milliards FCFA avait été accordé à la République du Tchad depuis décembre 2011. Pour le ministre Roger Rigobert Andely, la restructuration de cette dette est importante pour le Tchad.

« Cette signature permet de réaménager la dette, de la rendre compatible avec les exigences du cadre commun pour l’assistance du Tchad du G20 de telle sorte que ce programme ne soit pas bloqué, parce qu’un pays frère n’a pas aligné les conditions de prêt douces que demande la communauté internationale », a souligné le ministre Roger Rigobert Andely.

Selon les deux parties, la signature de la convention financière s’inscrit dans le cadre du raffermissement des liens de coopération économique entre le Congo et le Tchad. En effet, l’acte posé est un bel exemple de la coopération Sud-Sud.

Congo : nouvel accord de suspension de la dette

La République du Congo vient de bénéficier d’un troisième accord bilatéral de suspension du service de la sa dette à l’égard de la France.

 

Le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, et l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, ont signé le 29 novembre à Brazzaville, un nouvel accord. Celui-ci concerne la suspension du service de la dette du Congo à l’égard de la France.

S’inscrivant dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) décidée par le G20 en 2020.  Les ressources libérées par ce troisième accord seront octroyées en priorité au financement des dépenses visant à atténuer l’impact sanitaire et social de la pandémie de covid-19 et contribuer à la relance de l’économie nationale.

« Avec la signature, le 24 août dernier, d’un amendement au protocole d’accord du 9 juin 2020, le Club de Paris a reconnu que la République du Congo était éligible à bénéficier de l’extension finale de l’Initiative. L’accord que nous signons aujourd’hui permet au Congo de bénéficier de la mise en œuvre effective de cet amendement », a indiqué François Barateau.

« En cette période difficile, cette initiative démontre, une fois de plus, l’entière solidarité de la France à l’égard du Congo et de sa population. Elle traduit l’excellence des relations diplomatiques et d’amitié qui lient la France et le Congo », s’est réjoui le diplomate français.

Initialement prévue entre le 1er mai et le 31 décembre 2020, la suspension du service de la dette du Congo à l’égard de la France a été prolongée la première fois au 30 juin 2021 et la deuxième fois au 31 décembre de cette même année.

Lancée le 15 avril 2020 par les Etats membres du G20 et coordonnée par le Club de Paris pour faire face à la crise du covid-19, l’ISSD est un outil de solidarité qui vient en aide aux pays en situation de vulnérabilité face aux impacts de la crise mondiale, ainsi qu’à ses conséquences économiques.

Le soutien apporté par la France à la République du Congo via l’ISSD a permis à ce pays de réorganiser sa dette à hauteur de 38,2 milliards de F CFA, soit 58,3 millions d’euros.

Outre la France, les membres du Club qui participent à la réorganisation de cette dette sont les gouvernements de Belgique, du Brésil et de la Fédération de Russie.

Congo : terminé les tracasseries pour les demandeurs de passeport

Le gouvernement congolais à régler sa dette due à la société allemande chargée de la production de cette pièce d’état civil.

 

Le ministre congolais de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou a rassuré les parlementaires vendredi dernier, lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat, à l’Assemblée nationale, au Palais des congrès de Brazzaville, sur la disponibilité des passeports. Selon lui, la dette de l’Etat congolais vis-à-vis de société allemande chargée de la production de cette pièce d’état civil a été réglée définitivement.

«Le gouvernement a déjà réglé la dette due à la société allemande qui s’en occupe. L’activité a donc repris comme avant et, actuellement, des milliers de passeports sont disponibles dans les services habilités. Les citoyens ayant déclaré leurs passeports peuvent aller les retirer le plus vite possible », a déclaré Raymond Zéphirin Mboulou.

C’est une déclaration faite par le ministre de la Sécurité et de l’ordre public, Raymond Zéphirin Mboulou lors de la séance de questions orales au gouvernement avec débat, à l’Assemblée nationale. Il répondait aux députés sur la question de la disponibilité des passeports.

«L’Etat congolais a pris en charge ses engagements. Désormais les passeports seront disponibles dans notre pays en faveur des citoyens congolais », a-t-il ajouté.

On rappelle que les demandeurs des passeports et cartes nationales d’identité rencontrent depuis quelque temps d’énormes difficultés dans l’obtention ces documents. Une situation mettant en difficulté des milliers de congolais, notamment les étudiants désireux d’aller poursuivre leurs études supérieures à l’étranger.

Congo : Brazzaville demande à la Chine une restructuration de sa dette

Le président congolais Denis Sassou N’Guesso a eu un entretien téléphonique lundi 21 juin 2021, avec son homologue chinois Xi Xiping.

 

L’échange entre les deux hommes d’État a duré une demi-heure. Le président congolais a demandé de restructurer la colossale dette de son pays, jugée insoutenable, qui empêche de reprendre langue avec le Fonds monétaire international (FMI). Ils ont passé en revue la coopération entre Brazzaville et Pékin. Trois membres du gouvernement ont assisté le président Denis Sassou-Nguesso, dont celui des Finances Rigobert Roger Andély.

« Les deux présidents ont évidemment évoqué la question de la dette qui est un obstacle à l’heure actuelle à la conclusion et à la poursuite des bonnes relations avec le FMI. Notre président a posé à son pair la question et en lui faisant une proposition. Depuis 2019, a-t-il dit, le Covid-19, la crise s’est accentuée de notre côté et la dette est devenue encore plus insoutenable. Est-ce qu’il n’est pas temps de faire une deuxième restructuration pour permettre au pays d’avoir un peu plus de ressources pour faire face à ses besoins internes, puis de lever cet obstacle aux bonnes relations avec le FMI ».

Le président chinois a apporté une réponse favorable à la demande de son homologue, selon le ministre Rigobert Roger Andély : « Les deux présidents sont convenus de renvoyer la question du deuxième tour de la restructuration de la dette aux experts chinois et congolais pour pouvoir en fixer les modalités et les conditions », a-t-il affirmé.

En 2019, la Chine avait déjà restructuré la dette du Congo qui lui doit actuellement 1300 milliards de francs CFA sur une dette globale de plus 6000 milliards de francs CFA.

Congo-dette extérieure : la France proroge le délai de paiement jusqu’au 30 juin

Un accord a été signé entre les deux parties s’inscrivant dans le cadre de l’initiative du G20 et du Club de Paris visant à soutenir les pays vulnérables face au coronavirus.

 

La France vient de proroger le délai de paiement de sa dette avec la République du Congo. Le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a signé le 16 avril à Brazzaville, avec le ministre délégué  chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité, Franck Riester, l’avenant à l’accord prolongeant jusqu’au 30 juin prochain la suspension du service de la dette congolaise à l’égard de la France.

« Cette signature montre le soutien indéfectible de la France à la République du Congo, dans un moment  de crise sanitaire avec des conséquences économiques et financières importantes. L’initiative du Club de Paris et du G20 de suspendre le service de la dette est un signal fort d’accompagnement à un moment critique », a indiqué le ministre français chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité.

« Nous souhaitons aller plus loin dans l’avenir, en vous accompagnant  en cette année particulièrement difficile en termes de liquidité. Vous pouvez compter sur la France », a-t-il poursuivi.

Prenant également part à la signature de l’avenant, le ministre délégué au Budget, Ludovic Ngatsé, a réitéré que les ressources libérées seront octroyées en priorité aux financements des dépenses visant à atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la Covid-19, au profit des populations congolaises les plus vulnérables.

« La République du Congo s’engage également à négocier avec tous ses  créanciers officiels et bilatéraux un traitement du service de la dette », a-t-il souligné.

Rappelons que c’est en mi- décembre dernier qu’un premier accord de suspension du service de la dette congolaise avait été signé entre l’ambassadeur de France au Congo et le ministre des Finances et du Budget. Les pays créanciers du Club de Paris avaient, en effet, accepté d’accorder au Congo une suspension du service de la dette pour une période allant du 1er mai au 31 décembre 2020.

Coopération bilatérale : la Chine annule une partie de sa dette congolaise

L’acte d’annulation a été signé samedi 13 février à Brazzaville entre l’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin et le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo.

C’est officiel, la Chine vient de signer l’acte d’annulation d’une partie de sa dette congolaise sui s’élève à hauteur de 13 millions de dollars. Pour concrétiser l’engagement de la Chine l’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin et le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, ont signé le 13 février à Brazzaville un accord de coopération y afférent.

Pour le diplomate chinois, cette annulation s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux pays. Il faut noter que celle-ci apportera certainement une bouffée d’oxygène à l’économie congolaise confrontée aux difficultés diverses amplifiées par la pandémie du coronavirus.

Notons qu’en dehors de l’accord sur l’annulation de la dette, un autre accord de coopération portant sur les volets économique et technique a été également conclu entre les deux parties. Il porte notamment sur l’octroi, par la Chine, d’un nouveau don de 35 milliards de FCFA environ.

« Ce n’est pas la première fois que la Chine fasse un don aux pays en voie de développement, dont le Congo. Il est simplement question de renforcer la coopération entre nos deux pays à travers des projets qui soutiennent le développement du Congo. Avec la Covid-19, la communauté internationale doit renforcer la solidarité et la coopération dans le domaine sanitaire pour garantir la sécurité humaine. », a expliqué Ma Fulin

Congo : la côte d’Ivoire « a tenu ses engagements »

En octobre 2013, le Congo, en état de surliquidité avait accordé un prêt de 100 milliards de Fcfa à la Côte d’Ivoire afin d’assainir ses finances publiques endommagées par la crise postélectorale de 2010-2011.

Une dette aurait été entièrement remboursée. Selon plusieurs sources à Abidjan, la dette de 100 milliards de Fcfa a été intégralement remboursée depuis plusieurs années. La Côte d’Ivoire ne doit pas d’argent au Congo dans le cadre de cette dette, et le Congo n’a rien réclamé à la Côte d’Ivoire dans ce sens.

L’affaire a été relancée il y’a quelques jours dans des fakenews indiquant que « les 100 milliards de Fcfa prêtés en 2013 par le Congo à la Côte d’Ivoire restent à ce jour impayés (…) Depuis de longs mois, Denis Sassou N’guesso (DSN) ayant des doutes sur l’issue du scrutin prochain présidentiel, met la pression sur Ouattara pour obtenir le remboursement ».

Dans l’attente de détails éventuels et d’éléments nouveaux sur le processus, nos interlocuteurs sont formels : la Côte d’Ivoire a tenu ses engagements. Elle a été correcte à l’égard du Congo, et le demeure vis à vis de l’ensemble de ses partenaires.

Congo : les dettes de l’Etat attise la colère des fournisseurs

La cessation de l’apurement de la dette intérieure provoque la grogne des fournisseurs qui déclarent ne plus recevoir aucun paiement depuis quatre ans.

Au Congo, les fournisseurs sont en « colère » à cause de l’insolvabilité de l’Etat. Le pays traverse une conjoncture économique difficile avec la dépréciation des cours du pétrole qui représente plus de 80% des revenus.

Des fournisseurs déclarent ne plus recevoir aucun paiement depuis quatre ans. Une situation difficile ayant provoqué la faillite de plusieurs entreprises, incapables de poursuivre leurs activités pour défaut de paiement.

Le Collectif des opérateurs économiques du Congo (COPOECO) dont l’objectif est d’exercer la pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils respectent les clauses contractuelles vient d’être porté sur les fonts baptismaux.

Sur la seule période 2014-2016, l’Etat congolais doit plus de 300 milliards de FCFA aux fournisseurs. Ces derniers tirent la sonnette d’alarme d’autant que la crise sanitaire liée au Covid-19 est venue accentuer leurs difficultés.

Un contexte peu favorable aux entreprises

« L’Etat congolais fait un effort pour payer les salaires. De la même façon qu’il paie les salaires, il pourrait regarder dans le cadre de l’apurement de la dette intérieure comment mettre au moins sept milliards de FCFA pour commencer à apurer notre dette petite à petit », estime le Collectif.

A cause de la chute brutale des cours du pétrole le Congo est entré dans une récession économique ayant causé l’arrêt de plusieurs chantiers. En mai dernier, le pays a pu obtenir un prêt de 300 millions de dollars auprès du FMI dans le cadre d’une aide d’urgence pour faire face aux conséquences du coronavirus. Ces derniers temps, Brazzaville a essuyé des échecs à accéder au financement international.

Il en est par exemple du programme de réformes économiques adossé à la Facilité élargie du crédit (FEC) signé par des pays de la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale) avec le Fonds monétaire international et dont seuls le Congo et la Guinée équatoriale n’ont pu conclure un accord avec cette institution de Brettons Woods.

Raison pour laquelle les fournisseurs réfutent le non-paiement de leurs créances à la baisse des prix de pétrole, expliquant qu’il s’agit globalement d’un problème de gouvernance que les autorités doivent résoudre.

Congo : le secteur privé demande à l’État de payer sa dette

Fragilisées par la pandémie du coronavirus, elles ne peuvent s’en sortir si l’État ne paie pas ce qu’il leur doit.

Au Congo, le gouvernement va-t-il finir par payer l’énorme dette qu’il doit aux entreprises privées ? Une dette dont le montant cumulé est colossal. Pour la seule période 2014-2016, l’État doit toujours à ses fournisseurs plus de trois cents milliards de francs CFA, selon ces derniers. Réunis au sein du Copoeco, le Collectif des opérateurs économiques du Congo, les entreprises tirent la sonnette d’alarme.

Dans la salle de conférence du Copeco, le Collectif des opérateurs économiques du Congo, où elle est venue assister son président qui échange avec un groupe de journalistes, Brigitte Lengala affiche une grise mine. Sa société Lantana services attend sans suite le paiement de sa dette. « Que l’État pense à nous aussi. Nous sommes des chefs d’entreprises, nous avons des charges et des ouvriers à payer. Nous sommes également des chefs de familles (…). Si le fonctionnaire qui a travaillé a besoin d’un salaire à la fin du mois, à plus forte raison un opérateur économique. Nous avons investi et c’est tout à fait normal que celui qui a investi puisse jouir du fruit de son travail », plaide Mme Lengala.

Serge Edgard Bonguélé, secrétaire à la communication du Copeco, demande au gouvernement d’élaborer au moins un plan d’apurement de ce qui est dû aux entreprises privées. « Il y a des pays (en Afrique) qui sont en difficultés et ne paient même plus les salaires. Mais, l’Etat congolais fait un effort pour payer les salaires. De la même façon qu’il paie les salaires, l’Etat pourrait regarder dans le cadre de l’apurement de la dette intérieure comment mettre au moins sept milliards de FCFA pour commencer à apurer notre dette petite à petit. »

Les entreprises exigent notamment le paiement de la dette intérieure commerciale auditée dont Djibril Bopaka, président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC) maîtrise les montants. « Dans l’audit qu’on venait de faire, rien que pour la période 2014-2016 on a retenu plus de 300 milliards de FCFA, sans compter la dette concernant la période allant de 2002 à 2013 », se souvient Bopaka.

Pour Roger Obesse, premier responsable du Copeco, le gouvernement doit mettre à profit le moratoire accordé par le Club de Paris qui court de mai à décembre 2020 pour soulager tant soit peu les peines des entreprises privées locales. « Quand vous avez cette chance de ne pas payer pendant un moment (la dette vis-à-vis des créanciers du Club de Paris, ndrl) ca permet à l’Etat de renflouer ses caisses. En ce moment il faut regarder comment faire développer vos entreprises ; parce que c’est important de les accompagner », analyse Obesse.

Éponger la dette intérieure commerciale est une priorité, répond de son côté Gilbert Ondongo, ministre d’Étaten charge du portefeuille public. « Il s’agit pour nous de donner aux entreprises des moyens pour relancer la machine économique. Voilà pourquoi nous choisissons de donner d’abord la priorité à la production. »

Congo : l’Etat a une dette de 200 milliards de FCFA à CNSS

C’est ce qui en ressort de la session de bilan de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), mercredi 26 août 2020, à Brazzaville.

La Caisse nationale de la sécurité sociale a eu sa session de bilan, le 26 août 2020. L’ordre du jour a porté sur l’examen et adoption du procès-verbal de la session du 29 janvier 2019 ; l’examen du rapport de gestion exercice 2017 ; l’examen et adoption des états financiers exercice 2017, l’examen du rapport de gestion exercice 2018, ainsi que l’examen et adoption des états financiers exercice 2018 et divers.

A l’issue des travaux de cette réunion, il a été dit que l’Etat congolais doit un montant de deux cent milliards FCFA envers la CNSS.  A cet effet, une démarche a été proposée pour l’acquittement de la dette.

A l’examen du rapport de gestion exercice 2017, le directeur général de la CNSS, Evariste Ondongo, a indiqué que tous les engagements de la CNSS ont été honorés.

Le Congo reçoit un moratoire sur le service de sa dette

Depuis le début de la crise du coronavirus, le Club de Paris, qui réunit des pays créanciers dits « industrialisés », a signé un protocole d’accord avec douze Etats.

Comme l’Ethiopie, le Tchad et le Pakistan, le Congo a obtenu un moratoire sur le service de leur dette. Ils sont au total douze, le nombre de pays ayant signé un protocole d’accord sur le sujet depuis mi-avril. Cette information a été donnée mardi 9 juin, par le Club de Paris.

« Les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont accepté d’accorder » à ces pays une « suspension du service de la dette pour une durée déterminée, du 1er mai au 31 décembre 2020 », a précisé le Club de Paris.

A ce jour, depuis la décision du G20, mi-avril, de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la crise du coronavirus, 30 pays éligibles ont officiellement demandé au Club de Paris à bénéficier d’un moratoire. « Parmi ces pays, douze pays ont désormais signé un protocole d’accord avec le Club de Paris. Pour ces douze pays, le montant total des échéances en 2020 ainsi différées atteint environ 1,1 milliard de dollars [près de 1 milliard d’euros] à ce jour, auquel s’ajoute le report d’arriérés préexistants », a précisé le Club de Paris.

Mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, parmi lesquels la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, la Turquie ou l’Afrique du Sud, s’étaient mis d’accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres. Le 19 mai, le premier pays à bénéficier d’un moratoire dans ce cadre avait été le Mali, suivi par le Népal, Grenade et la Dominique.

Le Club de Paris, fondé en 1956, est un « groupe informel » de pays dits « industrialisés », parmi lesquels la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon ou encore la Suisse. Cette institution multilatérale a pour objectif de permettre « aux créanciers de recouvrer leurs créances en arriérés et de trouver une solution efficace et rapide aux crises de la dette souveraine ».

Congo-Coronavirus : des parlementaires demandent l’annulation de la dette des pays pauvres

Face aux conséquences économiques potentielles de la pandémie du Covid-19, plus de trois cents parlementaires d’une vingtaine de pays ont appelé le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à annuler la dette des pays pauvres.

Pour ces parlementaires, il ne suffit pas de suspendre la dette des pays pauvres, mais plutôt de l’annuler tout simplement. « Annuler la dette, c’est la moindre des choses que peuvent faire la Banque mondiale, le Fonds monétaire international et d’autres institutions financières internationales », affirment les parlementaires emmenés par le sénateur américain Bernie Sanders et la représentante démocrate Ilhan Omar.

Les signataires, originaires de tous les continents, jugent que le remboursement de la dette des pays les plus pauvres devrait être complètement annulé plutôt que simplement suspendu, comme l’a décidé le G20 en avril. Certes, affirment les signataires, « le G20 a décidé en avril dernier de suspendre la dette des pays les plus pauvres. Mais le but est d’empêcher un accroissement inimaginable de la pauvreté, de la faim et des maladies qui menace des centaines de millions de personnes. Il faut donc que le remboursement de la dette soit complètement annulé au lieu d’être simplement suspendu. Et pour ce faire, il faut augmenter les ressources de la Banque mondiale et du FMI ».

Parmi les signataires figurent aussi l’ancien leader travailliste, Jeremy Corbyn, ou encore l’ancien président de l’Argentine, Carlos Menem. Pour sa part, la Banque mondiale a déclaré qu’elle allait réfléchir aux moyens de renforcer son soutien aux pays les plus pauvres mais que l’annulation des dettes pourrait nuire à sa réputation de prêteur et affaiblirait ses capacités d’action dans le futur.

Le Congo aurait une dette cachée qui s’élève à 3,3 milliards de dollars

D’après un rapport de l’ONG Global Witness publié le lundi 27 janvier 2020, au Congo, la dette publique de l’Etat pourrait être bien plus importante que prévu.

L’organisation révèle qu’une une dette d’environ 3,3 milliards $, jusqu’alors cachée du grand public, aurait été contractée par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Selon les documents récemment fournis par l’entreprise publique et analysés par Global Witness, les principaux créanciers sont les sociétés étrangères de pétrole comme Total et ENI ainsi que plusieurs banques.

Cette nouvelle dette vient alourdir la dette publique du Congo, car étant différente de celle actuellement due par l’Etat à d’autres entreprises telles que Glencore et Trafigura et qui avait été au centre des débats ces dernières années. L’ONG prévient qu’elle risque donc de porter la dette publique totale du Congo à près de 13 milliards de dollars, soit plus de 30% des dernières estimations du FMI.

En plus de leurs dissimulations pendant plusieurs années, l’origine de ces arriérés semble particulièrement peu conventionnelle.

Environ 2,7 milliards de dollars de la nouvelle dette étaient dus par la SNPC uniquement aux grandes compagnies pétrolières, principalement en termes de coût d’exploitation que ces sociétés assument pour le compte de la SNPC. Cependant, l’ONG indique que ces entreprises facturent à la SNPC de nombreuses dépenses qui n’étaient pas censées être prises en compte.

« Notre analyse révèle qu’elles (les dettes) peuvent couvrir un large éventail de coûts, y compris les salaires et les cotisations de retraite des employés, leurs frais médicaux, de transport, de téléphone et de logement, ainsi que les frais de scolarité de leurs enfants », indiquent les auteurs du rapport. Et d’ajouter : « le prédécesseur de Total, Elf, a même réussi à obtenir une « prime à la signature » de 50 millions de dollars – un droit de signature unique et la principale source de revenus pétroliers de l’Etat – qui a été considérée comme l’un de ces coûts, et a facturé des intérêts au Congo sur ce prétendu « prêt » ».

Ces nouvelles révélations traduisent l’opacité du système de gestion des ressources du pays, qui a souvent été dénoncée par de nombreuses ONG. En 2018, le pays avait réussi à négocier un nouvel arrangement financier avec le FMI pour réduire sa dette et diversifier son économie pétro-dépendante. Pour Global Witness, le gouvernement congolais et le FMI doivent « prendre soigneusement en compte les passifs de la SNPC dans les futures planifications fiscales, y compris dans l’analyse de la viabilité de la dette ».

Accord Congo-FMI : les créanciers nationaux espèrent être remboursés

L’État congolais doit à ses fournisseurs et aux opérateurs économiques nationaux plus de 1 719 milliards de francs CFA.

Plus de 1 719 milliards de francs CFA, c’est la somme que doit l’Etat congolais à ses fournisseurs et aux opérateurs économiques nationaux. Une dette qui nécessite néanmoins un audit. Après l’accord conclu début juillet entre le Fonds monétaire international (FMI) et l’État congolais, les créanciers de ce dernier espèrent être rapidement remboursés. Cet accord est notamment marqué par une facilité de crédit de plus de 448,6 millions de dollars, soit plus de 250 milliards de francs CFA sur trois ans. Ainsi, les étudiants nourrissent l’espoir du paiement de leurs nombreux arriérés de bourses.

Sur l’avenue des Trois francs du quartier Bacongo à Brazzaville, le groupe électrogène qui alimente pendant les délestages les locaux de l’entreprise de Bâtiment et travaux publics du septuagénaire Jean-Paul Matsima est dans un piteux état. Il est à l’image de cette entreprise qui a perdu un bon nombre de salariés et attend de l’Etat le paiement d’une créance de 32 milliards de francs CFA. « Après l’accord avec le FMI l’Etat doit nous payer pour que nous puissions à notre tour payer les impôts et relancer l’économie nationale », avance l’entrepreneur Matsima.

Son argument est soutenu par Djibril Bopaka, président de l’Union nationale des opérateurs économiques du Congo (UNOC). « Le paiement de notre dette est une priorité parce que ça fait partie des politiques de relance économique de notre pays et qu’il s’agit de la production. Il faut payer la dette pour reconstruire l’économie », défend M. Bopaka

Loin d’être boulimique, Djibril Bopaka suggère à l’Etat de penser également à d’autres couches sociales. « Nous avons les retraités, c’est-à-dire les vieux qui ont servi ce pays, mais qui aujourd’hui vivent les mêmes difficultés » [que les opérateurs économiques, NDLR] affirme-t-il.

A Brazzaville, tout comme à l’étranger, les étudiants broient du noir. Ils accusent plusieurs  mois d’arriérés de bourses et espèrent que l’accord qui vient d’être signé avec le Fonds monétaire international (FMI) signifie la fin de leur calvaire. « Vu que le FMI a donné de l’argent, on se dit que nous aurons également quelque chose. En 2017, nous avons perçu seulement un trimestre sur quatre, trois autres demeurent impayés. En 2018, aucun mois de bourse n’a été payé. Depuis le début de l’année 2019, il n’y a aucune campagne pour le paiement de la bourse. On ignore si elle aura lieu », se désole un étudiant.

Dès la signature de l’accord, le FMI a débloqué 49 millions de dollars. C’est ce que le Premier Ministre, Clément Mouamba, appelle la mise en bouche. Pour lui, le pays va retrouver l’équilibre macroéconomique et financièrement, personne ne sera oublié. « Quand l’équilibre est fait cela signifie qu’il y aura la régularité et tout le monde sera payé, y compris nos boursiers qui ne le sont pas aujourd’hui totalement. S’il y a l’équilibre, cela veut dire qu’on peut désormais payer tous nos arriérés intérieurs et extérieurs. Surtout les arriérés intérieurs : nous connaissons le côté délabré de nos hommes d’affaires qui ont pratiquement fait faillite parce qu’ils ne travaillent qu’avec l’Etat. » explique Clement Mouamba.

Depuis la conclusion de l’accord, de nombreuses voix s’élèvent. En effet, le parti au pouvoir exhorte le gouvernement à ne pas décevoir les espoirs suscités et l’opposition réclame la traque des responsables des crimes économiques.

Accord Congo/FMI : l’opposition pense que l’accord ne crédibilise pas le Congo crédible

Le Collectif des partis de l’opposition congolaise a organisé une conférence de presse le 20 juillet à Brazzaville, afin de donner sa position sur l’accord conclu entre le Congo et le Fonds monétaire international (FMI).

Christophe Moukouéké, qui a rappelé les sommes allouées au Congo aux termes de cet accord, a estimé qu’il s’agit des montants dérisoires par rapport aux budgets de l’Etat congolais des années 2003 à 2014 oscillant entre 3 et 4 mille milliards FCFA.

D’après le Collectif des partis de l’opposition congolaise, les conditions d’utilisation de ces fonds ne permettent pas au Congo de restructurer sa dette publique devenue insoutenable ainsi que de rétablir la viabilité des finances publiques en rééquilibrant le budget.

De même, le pays ne pourrait pas faire face à certaines charges sociales telles que le paiement régulier des salaires des fonctionnaires, des pensions des retraites et des bourses des étudiants.

«L’accord intervenu le 11 juillet 2019 ressemble à un compromis à minima. Outre la modicité des sommes allouées, il ressort de cet accord aucune conditionnalité précise et contraignante obligeant les autorités congolaises à changer radicalement le logiciel politique. Or, le problème fondamental qui se pose au Congo aujourd’hui est celui de la gouvernance », a déclaré Christophe Moukouéké.

Le président de cette frange de l’opposition, Mathias Dzon, a expliqué que les 224 milliards 300 millions FCFA, comptant pour ce programme triennal, représentent 200% de la quote-part du Congo dans le capital du FMI.

«Cet accord s’apparente à une aide budgétaire. Il pousse le Congo à fournir d’efforts. Ce n’est pas l’accord qui rend le Congo crédible, mais plutôt la gouvernance. C’est un piège, c’est par défi que le FMI a accordé cette facilité élargie de crédit », a-t-il déclaré.

On rappelle que le FMI a annoncé, jeudi 11 juillet dernier, qu’il allait accorder 448,6 millions de dollars sur trois ans au Congo-Brazzaville pour relancer l’économie de ce pays d’Afrique centrale plombée par la chute des prix du pétrole, en souhaitant une meilleure « transparence » de ses comptes publics.

«La décision du conseil d’administration autorise le déblocage immédiat de 44,9 millions de dollars au profit de la République du Congo », indique un communiqué du FMI publié au terme de plus de deux ans de discussions difficiles.

Très classiquement, le programme « d’extension des facilités de crédit » veut aider Brazzaville à « restaurer sa stabilité macro-économique », en préservant « le caractère soutenable de la dette », selon le communiqué du FMI. Il s’agit également, selon l’institution financière de Washington, de « jeter les fondations d’une croissance plus forte et plus inclusive ».

Le programme « cherche également à améliorer la gouvernance, pour parvenir à plus d’efficacité et de transparence dans la gestion des ressources publiques, spécialement dans le secteur pétrolier ».

C’est un ouf de soulagement pour le Congo-Brazzaville, mais ce n’est pas une victoire et l’heure n’est pas également à la fête. Le FMI va devenir plus regardant. Le programme du FMI fera l’objet d’une évaluation tous les six mois, précise l’institution de Bretton Woods.

Selon le premier ministre congolais, Clément Mouamba, qui a animé récemment une conférence de presse à Brazzaville, plusieurs partenaires se sont mobilisés en faveur du Congo dont la Banque Africaine de Développement (BAD) qui va octroyer une aide de 262 milliards CFA, la Banque mondiale environ 171 milliards CFA ainsi que la France plus de 89 milliards, en plus du crédit de 259 milliards que devait verser le FMI. Ces enveloppes de plus de 780 milliards de FCFA sont destinées à soutenir les efforts conduits par son gouvernement pour rétablir les équilibres macroéconomiques, assainir les finances de l’État et surtout de reconstituer le niveau des réserves de change du pays au niveau de la Banque centrale, a précisé le premier ministre dans un langage franc et direct.

Le plus dur reste l’application des réformes de sortie de crise retenues dans l’accord, a admis le conférencier.

Pour cela, une bonne partie du premier décaissement (80%) devrait être allouée au financement des hôpitaux, des écoles, de l’accès à l’eau et l’électricité, y compris des programmes des filets sociaux ‘‘Lisungui’’.

«L’accord ne peut certes pas régler tous les problèmes mais, c’est notre accord, soutenons-le », a lancé le Premier ministre.

Coopération : la Chine réduit la dette congolaise de 20 millions de dollars

L’ambassadeur de Chine au Congo, Ma Fulin a rencontré le président Sassou N’Guesso dimanche 02 juin à Brazzaville, pour lui annoncer cette information.

Dimanche 02 juin 2019, à Brazzaville, rencontre entre le Chef de l’Etat Denis Sassou N’Guesso et l’ambassadeur de Chine au Congo Ma Fulin. Le diplomate américain était porteur d’une nouvelle. Suite à la convention de restructuration de la dette congolaise signée en avril dernier, entre le gouvernement congolais et Exim bank, la Chine s’est engagée à annuler cette dette à hauteur de vingt millions de dollars. C’est cette information que Ma Fulin allait annoncer au Président congolais.

Il faut le relever, depuis l’accord de restructuration de la dette congolaise, le sujet a été au centre des discussions au pays. Certains ont trouvé que la signature de cet accord entre le Congo et la Chine était « ajoutait de la dette à la dette ».

Reçu en audience par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le diplomate chinois, Ma Fulin, a précisé que l’annulation de vingt millions de dollars s’inscrit dans le cadre de la coopération bilatérale qui lie les deux pays.

Pour le diplomate chinois, cette remise de dette devra permettre au Congo, d’apporter une bouffée d’oxygène à son économie qui traverse quelques difficultés.

Congo : les sénateurs votent le rééchelonnement de la dette envers la Chine

Le président du Sénat, Pierre Ngolo a indiqué le 20 mai à Brazzaville que l’accord sur le rééchelonnement de la dette congolaise envers la Chine était déterminant pour la suite des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) dans la perspective de la conclusion d’un programme.

« Le vote du projet de loi autorisant la ratification de l’accord complémentaire sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine est une exhortation au gouvernement à décupler ses efforts en vue de surmonter la crise économique et financière qui étrangle note pays », a souligné Pierre Ngolo, à la clôture de la 3e session extraordinaire du Sénat.

Pour lui, les sénateurs venaient de donner un coup d’accélérateur aux pourparlers en cours avec le FMI de même qu’ils viennent là de manifester leur détermination à s’assumer totalement dans le processus de relance de l’économie et de consolidation de la démocratie.

Avant la clôture de la session, en plénière, les sénateurs ont voté a l’unanimité projet de loi autorisant la ratification de l’accord complémentaire sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine. Cet accord a pour objet de rendre soutenable la dette du Congo envers la Chine, de réajuster le calendrier de remboursement des crédits et de maintenir une coopération entre les deux pays.

Les termes de cet accord prévoient que la durée de la facilité pour chaque contrat de crédit est prolongée de 15 ans, l’engagement du Congo à rembourser à Exim bank Chine, entre 2019 et 2021, environ 1/3 du solde dû au 31 mars 2019 au titre de tous les contrats de crédit, la fixation de la date finale de remboursement et la période de remboursement de chaque contrat de crédit.

L’accord de restructuration de la dette stipule que le paiement de 33 % de la dette sera effectué pendant les 3 premières années à compter de l’entrée en vigueur de l’accord : au rééchelonnement de 67 % de la dette, à la maturité résiduelle de chaque prêt, s’ajoute une période de 15 ans.

L’accord de crédit avait servi à financer ente 2010 et 2014 la réhabilitation de l’unité de production d’eau de Djiri ; la construction des réservoirs et la pose du réseau de distribution d’eau potable ; l’aménagement et le bitumage du tronçon Dolisie-Brazzaville ; la construction du barrage hydro-électrique de Liouesso ; la construction d’un centre commercial à Brazzaville ; la construction des logements sociaux de Mpila à Brazzaville ; la construction de la zone commerciale de Mpila à Brazzaville et la construction du mémorial de Mpila à Brazzaville.

Sénat : l’accord de rééchelonnement de la dette du Congo au centre des discussions

La chambre haute s’est réjouie, le 14 mai à Brazzaville, de l’accord de rééchelonnement de la dette du Congo envers la Chine, conclu le 29 avril dernier, à Pékin.

La troisième session extraordinaire du sénat s’est ouverte à Brazzaville. Les travaux sont consacrés à l’adoption du projet de loi de l’accord conclu entre le Congo et la Chine. Le président du Sénat, Pierre Ngolo, a déclaré à l’ouverture de la session, que le rééchelonnement représente une étape décisive vers le rétablissement de la viabilité de la dette du pays et augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec les partenaires financiers, notamment le Fonds monétaire international et la Banque mondiale.

« Nous devons souligner, comme l’ont déjà fait les organismes internationaux, le renforcement spectaculaire de la position budgétaire de notre pays, avec un solde budgétaire global, passé d’un déficit de 7,4% du produit intérieur brut en 2017 à un excédent de 6,8% en 2018 », a-t-il ajouté.

Ces résultats très encourageants, a-t-il renchéri, sont à mettre d’abord au crédit de la volonté et de la détermination du chef de l’Etat qui a toujours cru en l’avenir du Congo et qui entreprend tout pour que le pays recouvre son rayonnement. Ils sont aussi le fruit de gros efforts consentis par les travailleurs et l’ensemble du peuple congolais dont l’esprit de sacrifice est incontestable, a admis le président du Sénat.

Le projet de loi en cours d’examen a été affecté à la commission Economie et finances. Pierre Ngolo a profité de l’occasion pour rappeler à l’institution le deuil qui la frappe avec la disparition, le 27 avril dernier, du sénateur Séba Sébastien, élu de la Cuvette ouest, qui était, par ailleurs, président de la Fédération du Parti congolais du travail.

 » Nous garderons de lui le souvenir d’un cadre discret, doux, qui avait toujours le sens de la mesure dans son geste tout comme dans son propos, un parlementaire soucieux de sa tâche et prompt à la réplique percutante », a-t-il signifié.

Restructuration de la dette du Congo : la société civile dénonce « l’opacité » de l’accord

Le gouvernement congolais a récemment annoncé avoir signé un accord portant sur la restructuration de sa colossale dette (3,15 milliards de dollars) envers la Chine, principale créancière de ce pays d’Afrique centrale étranglé par une grave crise économique. Pour les autorités, cette crise est en grande partie occasionnée par la chute des cours des matières premières dont le pétrole (plus de 80 % du budget national).

La société civile s’est dite satisfaite du rééchelonnement de la dette du Congo-Brazzaville envers la Chine. Ceci devra ouvrir la voie à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). Mais des organisations de la société civile congolaises veulent tout de même connaître le contenu de l’accord y afférent.

L’accord de rééchelonnement de la dette chinoise constitue vraisemblablement une étape décisive pour que le pays accède à un programme d’aide du Fonds monétaire international (FMI). « Le dossier du Congo est solide et va permettre au FMI de progresser rapidement vers un programme », a déclaré la semaine dernière, Alex Segura-Ubiergo, chef de la mission du FMI, au sortir d’une réunion entre une délégation de l’institution et le président Denis Sassou Nguesso.

Satisfaction que partage la société civile congolaise. « Publiez ce que vous payez Congo (PWYP-Congo) se félicite de cette évolution dans les négociations entre le FMI et le Congo », peut-on lire dans une « note de position » rendue publique le 9 mai par cette coalition d’ONG impliquées dans le suivi de la gouvernance.

Mais à en croire PWYP-Congo, quelque chose cloche dans cet accord sino-congolais. Dans son texte, la plateforme n’a pas tergiversé pour évoquer le mot « opacité ». Cette opacité qui « caractérise et entoure les relations sino-congolaises », écrit PWYP-Congo. « En effet, l’accord global de coopération du 19 juin 2006 complété par dix accords bilatéraux de mars 2013 n’a jamais été rendu public ; ceci en dépit de nombreux appels de PWYP Congo recommandant sa divulgation et en l’absence d’une validation dudit accord par le Parlement congolais », déplorent ces ONG.

Congo : une délégation du FMI reçue par Denis Sassou N’Guesso

Le Président Denis Sassou N’Guesso a échangé le 8 mai avec une délégation du FMI conduite par Alex Segura, conseillé au département Afrique.

Tout s’accélère désormais, dans la suite à donner aux négociations entre le Congo et le FMI, pour la restructuration de la dette congolaise. Il va s’en dire que le principal goulot d’étranglement du dossier était la dette chinoise, pour laquelle des avancées ont été obtenues.

Après deux années de négociations entre les autorités congolaises et chinoises, un accord a été conclu le 29 avril à Pékin et annoncé au conseil des ministres à Brazzaville le 2 mai.

Au terme d’une semaine de travail avec la partie congolaise, le Chef de délégation du FMI, Alex Segura-Ubiergo, a également fait le point au Ministre Calixte Nganongo : « Le Congo est sur la bonne voie pour rétablir la soutenabilité de sa dette publique », a rassuré le chef de délégation du FMI.

Auparavant, la directrice générale du FMI Christine Lagarde avait confié mardi à Paris, avoir « bon espoir » que la République du Congo ait trouvé un accord avec Pékin pour restructurer sa dette, ce qui permettrait au pays d’accéder à un programme avec le Fonds.

Le programme avec le Congo-Brazzaville a été soumis depuis plus d’une année au conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI), qui ne l’a toujours pas approuvé. Le FMI exigeait la restructuration de la dette avec la Chine, estimée à 2 milliards de dollars, pour accorder son aide.

La Chine donne un coup de main au Congo pour la relance de son économie

Le 29 avril dernier le Congo a signé avec la Chine, un accord portant sur la restructuration de sa dette.

La nouvelle a été annoncé cette fin de semaine à l’issue d’un Conseil des ministres. Cet accord porterait sur un montant de 5000 milliards de francs CFA et facilitera certainement les négociations entre le Congo et le FMI.

« Cet accord a été paraphé le 29 avril dernier par Calixte Nganongo, ministre congolais des Finances et du Budget et Peng Hao, chef de département du Crédit souverain d’EximBank, lors de la visite de travail d’une délégation du gouvernement congolais en Chine », a annoncé le gouvernement congolais dans un communiqué sanctionnant le conseil des ministres.

A Brazzaville, on se félicite et salue un accord de grande envergure qui intervient après de longues négociations avec Beijing. Le Congo espère qu’il contribuera à faire avancer les discussions avec les institutions de Breton Wood.

« La signature de cet accord déterminant est la résultante de deux ans de négociations avec les partenaires financiers, techniques et politiques chinois. Il augure des perspectives intéressantes quant à la suite des négociations avec les partenaires techniques et financiers notamment le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) », a laissé entendre le ministre Calixte Nganongo.

En effet, le Congo traverse depuis quelques années une crise économique que les autorités ont mis du temps à reconnaître. Mais, même s’ils se sont montrés disposés à apporter leur aide, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale se sont régulièrement inquiétés de la dette du pays.

Au Congo, l’argent chinois tombe sur un os

La stratégie d’investissements de la Chine dans les pays en développement, en accordant des prêts « à tout-va » ces dernières années, est tombée sur un os au Congo-Brazzaville, pays qui a appelé le Fonds monétaire international (FMI) à la rescousse.

« C’est certainement la première fois que la Chine se retrouve confrontée à ce genre de situation », a assuré un spécialiste des relations entre Pékin et l’Afrique, qui a souhaité garder l’anonymat.

Le Congo « cherche à se mettre sous la protection du FMI pour éviter un éventuel défaut de paiement. La Chine, qui détient plus d’un tiers de sa dette externe, n’est pas vraiment à l’aise avec cette procédure », a-t-il noté.

Julien Marcilly, chef économiste de l’assureur-crédit Coface basé en France, rappelle que la Chine « a prêté à tout-va ces dernières années, souvent à des pays qui produisent et exportent des matières premières, en particulier du pétrole ». Or « Pékin commence à se rendre compte que les problèmes peuvent s’accumuler », notamment après le défaut de paiement du Venezuela.

La situation à Brazzaville est d’autant plus inquiétante que le pays avait bénéficié en 2005 d’une importante réduction de sa dette, au titre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE), qui avait fait passer la dette extérieure des pays concernés, en moyenne de 119% du PIB à 33%.

En 2014, ce petit pays d’Afrique centrale riche en pétrole a subi de plein fouet la dégringolade du cours du brut, « une chute non anticipée et très brutale, liée paradoxalement au ralentissement chinois », selon Marcilly.

Résultat: un PIB divisé par deux qui a entraîné une explosion de son endettement à 110% du PIB en 2017, dont plus d’un tiers en mains chinoises, soit environ 2 milliards de dollars, selon les sources.

Pour faire face, le gouvernement congolais a appelé au secours le FMI, le prêteur de dernier recours. Un accord a été trouvé il y a un an, soumis à l’approbation du FMI.

Une année plus tard, le programme n’est toujours pas validé. Le FMI impose notamment comme condition que la dette soit soutenable « à l’issue du programme et des réformes mises en place », a expliqué une source française.

Une restructuration de la dette s’impose donc, et un accord avec la Chine est indispensable pour disposer de l’aide du FMI.

Or, Pékin n’a pas cette habitude. Le Sri Lanka, par exemple, incapable d’honorer ses créances, a dû céder à la Chine le contrôle pour 99 ans d’un port en eaux profondes.

« Logique de créancier »

Le contexte politique n’est en outre pas favorable à Brazzaville: aux Etats-Unis, premier actionnaire du FMI, une quinzaine d’élus ont écrit en août au secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, pour qu’il exerce son influence afin « d’empêcher des programmes » avec les pays trop endettés avec Pékin.

« Pour les Etats-Unis, il est hors de question que le FMI vienne à la rescousse des pays endettés avec Pékin », a expliqué l’une des sources consultées.

Conséquence: « le Fonds a établi un rapport de force dans une logique de créancier. Il veut être remboursé à la fin du programme et s’assure donc que la dette soit soutenable », selon une source française.

« Il a fallu attendre la réunion de printemps du Fonds, à mi-avril, pour que la Chine prenne part aux discussions sur le programme avec Brazzaville. Jusque-là, elle ne dialoguait qu’en bilatéral » avec le Congo, selon le spécialiste des relations sino-africaines.

Cette réunion a donné des résultats: « la Chine a fait des efforts, ça avance », a assuré une source congolaise en marge de la récente réunion du Fonds, évoquant « un problème d’interprétation de ce que Pékin avait indiqué depuis des mois ».

« Nous espérons que le programme sera approuvé d’ici la prochaine réunion du conseil d’administration du FMI en juin », a-t-elle ajouté.

« Nous comprenons que c’est en très bonne voie, mais ce n’est pas encore signé », a constaté une source française. La présidence française du G7 s’est fixé pour priorité la transparence des prêts passés avec les pays en développement, notamment africains, où Paris est garant du franc CFA.

Pékin préoccupé par la situation économique du Congo

C’est une affirmation de l’ambassadeur chinois au Congo, Ma Fulin au sortir d’un déjeuner de presse qu’il a organisé mercredi 27 février à Brazzaville.

Au cours de ce déjeuner, le diplomate a faisait le point sur la relation sino-congolaise cinquante-cinq ans après leur établissement en 1964. Ma Fulin, a annoncé la détermination de son gouvernement de voir le Congo conclure l’accord avec le Fonds monétaire international, dans le cadre d’un programme économique et financier.

« Une lettre du gouvernement et une autre d’Exim-bank, principal créancier de la dette congolaise auprès de la Chine, envoyée aux autorités congolaises, confirme la volonté chinoise pour annuler ou rééchelonner la dette. A ce jour, les négociations dans ce sens sont déjà bouclées », a déclaré Ma Fulin.

L’ambassadeur a précisé que l’Etat chinois intervient actuellement auprès d’Exim-bank afin de voir, d’ici à trois mois, que les deux parties parviennent à la signature d’accord devant marquer la fin des négociations.

Par ailleurs, dans le cadre du partenariat stratégique global conclu entre la Chine et l’Afrique, en général, et avec le Congo, en particulier, le diplomate chinois a rappelé que le souhait de son pays est de corriger les faiblesses de la coopération sino-congolaise, en faisant de sorte que l’assistance s’adapte aux besoins et réalités congolaises.

« Il faut dans l’avenir corriger les insuffisances de notre coopération qui doit aller dans le sens des huit initiatives majeures lancées par le président Xi Jinping, lors du dernier sommet de la coopération sino-africaine », a-t-il souhaité,

Interrogé sur le projet de construction de la Zone économique spéciale (ZES) de Pointe-Noire, un des plus en vue de la coopération sino-congolaise, dans le cadre de la diversification économique du Congo, l’ambassadeur de Chine a estimé qu’il a atteint un niveau d’avancement considérable.

En effet, après des études de faisabilité approfondies sur l’investissement et celles des infrastructures, deux des cinq processus d’ordre légal de sa réalisation, il reste à la partie congolaise d’amorcer l’expropriation afin que les choses avancent.

« Le travail avance et d’ici à l’année prochaine, certaines industries pourront voir le jour. Sauf que c’est un projet complexe qui intègre plusieurs aspects qui nécessitent un important investissement », a précisé Ma Fulin, annonçant l’arrivée, cette année, d’une équipe chinoise qui sera basée au Congo pour une bonne suivie des travaux de construction de ces ZES.

Congo/FMI : l’accord de restructuration de la dette avec la Chine désormais actée

Le Congo a réussi à conclure un accord avec la Chine sur la restructuration de sa dette envers ce pays. Cette dette représente 35% de la dette extérieure congolaise, suivie par celle contractée auprès des traders (30%).

Avec la conclusion de cet accord, il apparaît que le pays vient de faire un grand pas vers la conclusion d’un programme avec le FMI. Reste maintenant à négocier avec les traders.

Lors de la dernière revue du FMI, au terme d’une semaine de travail avec la partie congolaise, le Chef de délégation du Fonds monétaire international, Alex Segura-Ubiergo, avait déclaré que la situation de la dette congolaise s’améliore. L’économie, de façon globale, commence à reprendre, grâce au secteur pétrolier. D’où, une évolution plus positive que prévue de la dette. Cependant restait la « soutenabilité » de cette dette. « Il faut donc poursuivre les discussions avec les créanciers extérieurs pour trouver des solutions », avait recommandé le Chef de Mission du FMI.

Le FMI au chevet du Congo, pour conjurer la menace de crise de la dette

La crise de la dette est-elle en train de ressurgir en Afrique? Parmi les pays concernés figure le Congo Brazzaville où une délégation du FMI est arrivée mardi 3 avril. Avant de soutenir la relance de l’économie le fonds exige des réformes et la restructuration de la dette nationale.

Lors de leur dernier passage à Brazza, les experts du FMI ont commencé à mettre le nez dans les comptes du pays pour connaître la réalité de sa détresse financière, assez édulcorée dans la comptabilité publique. Ils estiment que la dette congolaise se monte à 9 milliards de dollars. Cela représente 110% du PIB. Ereinté par la chute des cours du brut à partir de 2014, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale n’a plus les moyens de rembourser. Il est urgent de négocier avec les créanciers pour réduire le poids de cette dette devenue insoutenable.

Le Congo est loin d’être le seul pays africain en difficulté

En Afrique subsaharienne le nombre de pays à risque a doublé en quatre ans. Huit sont aujourd’hui en zone rouge, où l’imminence d’une crise est forte selon les rapports FMI-Banque mondiale. Le niveau de l’endettement moyen est passé de 20% du PIB à 50% en cinq ans constatent les économistes du fonds. Un niveau bien trop élevé pour des Etats qui ont encore de faibles capacités à faire rentrer l’impôt. Les bailleurs sont d’autant plus inquiets que l’architecture de la dette a beaucoup changé : elle est très émiettée, détenue par des Etats, des entreprises, des banques, locales ou étrangères, ou encore des fonds, alléchés par les rendements que procurent les dettes africaines. Cet éclatement rend la restructuration particulièrement compliquée.

Le Congo réunit plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans d’autres Etats très endettés

D’abord en tant que producteur de pétrole, il fait partie des pays trop exposés aux matières premières. Il fait aussi partie des tricheurs, comme le Mozambique, il a maquillé ses comptes a révélé l’audit du FMI. Le Congo a aussi péché pour sa mauvaise gouvernance. Les Etats africains ont hélas souvent levé de la dette pour boucler leur budget plutôt que pour investir dans des projets créateurs de richesse. Enfin le Congo fait aussi partie des nouveaux obligés de Pékin, car la Chine serait devenu le premier créancier de l’Afrique. (C’est vrai au Cameroun, en Ethiopie, en Angola, à Djibouti ou encore au Kenya).

La Chine est-elle coupable de ce surendettement comme l’affirment les Américains?

Une accusation en partie justifiée. La Chine a évidemment prêté par intérêt, pour assurer ses besoins en matières premières. Mais si elle a volontiers assumé ce rôle de créancier c’est aussi parce qu’elle est devenue un partenaire commercial de premier plan sur le continent, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont été multiplié par 20 en 15 ans. C’est vrai aussi que les Chinois ont prêté en fermant les yeux sur l’usage des fonds. Ils ont ainsi rempli le vide laissé par les bailleurs refusant de prêter sans conditionnalité. Aujourd’hui les Chinois ont du mal à se faire rembourser, on le voit au Cameroun, et ils deviennent prudents. Pékin se rapproche discrètement du Club de Paris pour apprendre à résoudre une crise de la dette. Mais ce club gérant la dette souveraine n’a pas encore le mode d’emploi pour ces nouvelles dettes africaines.

Pour réussir sa restructuration le Congo se fait aider par la banque Lazard

Cette assistance rassure les bailleurs et elle est bien utile pour faire plier des créanciers. La banque française a commencé à discuter avec les négociants Glencore et Trafigura qui détiennent une créance totale de un milliard de dollars sur le Congo. Beaucoup d’autres acteurs sont en embuscade, attirés par les rendements futurs de cette dette qu’ils sont prêts à racheter avec une grosse décote dans l’espoir de gagner de l’argent au moment de la restructuration. Des fonds à l’affût, et des acteurs plus inattendus: d’après nos informations, la banque russe VTB alliée au pétrolier Rosneft seraient prêts à racheter la dette privée du Congo.

Le Congo veut apurer sa dette (Ministre)

Les deux cabinets d’auditeurs de cette dette, retenus que sont le groupement Ernest&Young/Cacoges auront, entre autres tâches, de recenser les titres de créances par année.

Le gouvernement congolais a retenu d’auditer sa dette intérieure commerciale envers les opérateurs économiques sur la période allant de janvier 2014 au 31 décembre 2016. Ceci dans l’objectif de mettre en œuvre les réformes édictées par le Fonds monétaire International (FMI), a expliqué Calixte Ganongo dans la soirée du mardi 20 mars 2018.

« L’enjeu pour le gouvernement à travers cet audit est de connaitre le stock de la dette intérieure commerciale réel pour amorcer son paiement (…) comme l’exige les procédures administratives, financières et comptables de l’Etat », a expliqué Calixte Ganongo.

Les deux cabinets d’auditeurs de cette dette, retenus que sont le groupement Ernest&Young/Cacoges auront, entre autres tâches, de recenser les titres de créances par année, de déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016, et de vérifier la certification du service fait et les calculs de liquidation pour proposer les modes d’apurement de la dette.

« Les conclusions de ces audits sont attendues par le gouvernement congolais et les opérateurs économiques. Car elles vont permettre l’amélioration de la performance qui passe par l’apurement de la dette intérieure commerciale des opérateurs économiques qui aura pour conséquence directe la relance de l’économie, la création de l’emploi et l’augmentation des recettes de l’Etat », a indiqué le ministre des Finances.

Il a ajouté:  » Pour les partenaires économiques de l’Etat, ces audits vont améliorer la qualité des dépenses en mettant en œuvre un certain nombre de réformes économiques pour permettre au pays qui est en pleines négociations avec le FMI de parvenir à un accord tel que souhaité par le gouvernement « .

Le Congo lance l’audit de sa dette intérieure

L’opération, la première du genre dans le pays, a commencé le 20 mars à Brazzaville sous l’égide du ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle permettra de produire un fichier unique de la dette intérieure allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Deux auditeurs externes ont été désignés par l’Etat pour conduire l’opération en quatre mois, notamment les cabinets Ernest-Young et Cacoges. L’enjeu pour le gouvernement, a souligné le ministre Calixte Nganongo, est de connaître le stock réel de la dette intérieure, supporté par une documentation nécessaire au regard des procédures administratives, financières et comptables de l’Etat.

« La mission confiée aux consultants se fera dans le strict respect des procédures reconnues, et concerne uniquement la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016 (…) Le gouvernement attend de cette mission : la production d’un fichier unique de la dette intérieure commerciale validée de cette période ; les recommandations sur les modes d’apurement possibles en fonction des caractéristiques et sur les procédures de gestion de cette dette. », a indiqué Calixte Nganongo.

De plus, durant les quatre mois, ces auditeurs vont recenser les titres de créance par année ; déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016 ; vérifier et valider ces titres de créance ainsi que la certification du service fait et les calculs de liquidation.

L’Etat congolais tente de juguler la crise économique qui se traduit, entre autres, par une accumulation de la dette publique. Le pays est en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) qui a estimé, l’année dernière, sa dette extérieure à 110% du produit intérieur brut, soit à 5 329 milliards de francs CFA. L’une des résolutions de ces négociations consiste à rendre la dette globale soutenable.

D’après le gouvernement, le passif de l’Etat comprend la dette chinoise, la dette commerciale des traders et la dette commerciale intérieure. Le traitement des deux premières a déjà commencé et à terme devrait les rendre soutenables. Sur recommandation du FMI, l’Etat a dû embaucher des consultants financiers pour faciliter le traitement de la dette des traders.

Il restait donc le traitement de la dette intérieure, pour lequel les autorités ont associé les représentants des syndicats patronaux et des chambres consulaires. Pour Calixte Nganongo, le dialogue avec les opérateurs économiques locaux est nécessaire. « Nous avons voulu vous associer expressément pour donner non pas de l’illusion mais pour trouver les solutions ensemble », a martelé le ministre des Finances, ajoutant que le succès de l’opération relancera les performances économiques du pays.