Le Congo reçoit un moratoire sur le service de sa dette

Depuis le début de la crise du coronavirus, le Club de Paris, qui réunit des pays créanciers dits « industrialisés…

Depuis le début de la crise du coronavirus, le Club de Paris, qui réunit des pays créanciers dits « industrialisés », a signé un protocole d’accord avec douze Etats.

Comme l’Ethiopie, le Tchad et le Pakistan, le Congo a obtenu un moratoire sur le service de leur dette. Ils sont au total douze, le nombre de pays ayant signé un protocole d’accord sur le sujet depuis mi-avril. Cette information a été donnée mardi 9 juin, par le Club de Paris.

« Les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont accepté d’accorder » à ces pays une « suspension du service de la dette pour une durée déterminée, du 1er mai au 31 décembre 2020 », a précisé le Club de Paris.

A ce jour, depuis la décision du G20, mi-avril, de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la crise du coronavirus, 30 pays éligibles ont officiellement demandé au Club de Paris à bénéficier d’un moratoire. « Parmi ces pays, douze pays ont désormais signé un protocole d’accord avec le Club de Paris. Pour ces douze pays, le montant total des échéances en 2020 ainsi différées atteint environ 1,1 milliard de dollars [près de 1 milliard d’euros] à ce jour, auquel s’ajoute le report d’arriérés préexistants », a précisé le Club de Paris.

Mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, parmi lesquels la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, la Turquie ou l’Afrique du Sud, s’étaient mis d’accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres. Le 19 mai, le premier pays à bénéficier d’un moratoire dans ce cadre avait été le Mali, suivi par le Népal, Grenade et la Dominique.

Le Club de Paris, fondé en 1956, est un « groupe informel » de pays dits « industrialisés », parmi lesquels la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon ou encore la Suisse. Cette institution multilatérale a pour objectif de permettre « aux créanciers de recouvrer leurs créances en arriérés et de trouver une solution efficace et rapide aux crises de la dette souveraine ».

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