Un appartement de Claudia Sassou N’Guesso à New York considéré comme bien mal acquis

Une demande de saisie aurait été déposée à la suite d’une plainte considérant cette maison appartenant à la fille du président congolais comme bien mal acquis.

 

Selon RFI, c’est un appartement d’angle d’environ 160 m2. Ladite maison qui appartiendrait à Claudia Sassou N’Guesso est situé dans un édifice appartenant à l’organisation Trump, le Trump international hotel and tower, est également équipé d’un spa et d’une piscine.

La même source révèle que l’appartement dispose de deux chambres, de fenêtres allant du sol au plafond et en conséquence d’une vue panoramique et absolument imprenable sur le célèbre parc situé au cœur de Manhattan.

Tout a commencé lorsque l’organisation non gouvernementale anti-corruption Global Witness avait affirmé en 2019 que l’appartement avait été acheté en 2014 par un homme d’affaires portugais représentant la fille du chef de l’État congolais, pour 7 millions de dollars. C’est à la suite de ces informations qu’une plainte à été déposée par les autorités fédérales américains. « L’argent utilisé pour le bien était une partie des quelque 19,5 millions de dollars de fonds de l’État congolais détournés par le biais de contrats fictifs, et ces fonds détournés ont été utilisés pour l’enrichissement personnel de la propriétaire. », selon la plainte.

Une demande de saisie a été déposée à la suite d’une plainte qui considère qu’il s’agit d’un bien mal acquis.

Biens mal acquis présumés: Christel Sassou-Nguesso visé par une procédure aux États-Unis

Deux procureurs fédéraux de Floride ont engagé une procédure au nom du département américain de la Justice en vue de saisir une luxueuse propriété en Floride estimée à 3 millions de dollars qui serait acquise par Denis-Christel.

Un nouveau volet judiciaire s’est ouvert dans le dossier dit des « biens mal acquis » présumés de la famille présidentielle de la république du Congo, aux Etats-Unis cette fois. Deux procureurs fédéraux de Floride ont engagé le mois dernier une procédure au nom du département américain de la Justice en vue de saisir une luxueuse propriété en Floride estimée à 3 millions de dollars, et dont ils affirment qu’elle aurait été acquise par Denis-Christel Sassou-Nguesso, le fils du président congolais, avec de l’argent public détourné, entre 2011 et 2014, à l’époque où il était numéro 2 de la SNPC.

C’est une « illustration rare du cycle complet de la kleptocratie » autrement dit de la façon dont « le membre d’une famille présidentielle aurait volé, blanchi et dépensé des fonds publics à des fins personnelles », écrit Global Witness dans un communiqué. L’ONG anti-corruption s’est procuré la requête des procureurs américains. Ce document, également consulté par RFI, détaille étape par étape la façon dont Denis-Christel Sassou-Nguesso aurait agi pour acquérir la propriété de Miami visée par cette procédure dite de « confiscation civile », mais aussi d’autres biens.

Première étape selon les procureurs américains : détourner l’argent du compte de la SNPC vers ceux de l’une de ses sociétés écrans. Pour cela, « en tant que cadre dirigeant (…) et fils du président », il aurait « suffi » selon eux à Denis-Christel Sassou-Nguesso « d’ordonner » au PDG de la BGFI, qui héberge les comptes de la SNPC, « de transférer cet argent vers les comptes de ses propres » sociétés écrans. « Cela s’est produit plusieurs fois », peut-on lire dans leur demande de saisie de la propriété du 900 boulevard Biscayne à Miami. Les procureurs retranscrivent des e-mails auxquels ils disent avoir eu accès à l’appui de cette accusation.

Deuxième étape : envoyer cet argent « volé » aux Etats-Unis, sur les comptes d’un prête-nom, un certain « Associé A » décrit dans le document de la justice américaine comme le « fils d’une ancien haut-fonctionnaire gabonais » dont l’identité n’est pas dévoilée. Pour justifier ces transferts et dissimuler l’origine des fonds, il aurait fourni de factures. L’associé aurait ensuite versé une partie de l’argent à un avocat en Floride, et le reste lui-même en vue d’acquérir une propriété en vente à l’époque à 2,8 millions de dollars. « Pour ne pas apparaître » comme le véritable propriétaire du bien, écrivent les procureurs, le fils du chef de l’Etat congolais aurait enfin fait rédiger dans un premier temps l’acte de vente au nom de son associé, avant à la dernière minute de s’y substituer sous l’alias de « Denis Christelle », une fausse identité, qu’il aurait également utilisée pour ouvrir des comptes bancaires aux Etats-Unis et au nom de laquelle il possèderait un « second passeport congolais », selon ce document de la justice américaine.

Seule la propriété de Miami est visée par le procédure de confiscation. Au stade actuel de leur enquête, les procureurs américains notent toutefois qu’un procédé identique aurait également servi à acquérir une autre résidence à Coral Gables, près de Miami pour 2,4 millions de dollars au nom de sa première femme, Danielle Ognanosso, ainsi que d’autres biens en France.

Plus largement, ils disent avoir trouvé la trace qu’entre 2007 et 2017, Denis Christel aurait dépensé plus de 29 millions de dollars en articles de luxe et pour « financer le train de vie somptueux de sa famille et de lui-même » « Cette somme correspond à environ 10 pour cent du budget congolais de la santé en 2020 », souligne l’ONG anti-corruption Global Witness.

Ces dépenses sont « largement supérieures » écrivent les procureurs à ce que Denis-Christel Sassou-Nguesso prétendait alors gagner. Ils disent avoir la preuve par exemple que le fils du chef de l’Etat congolais aurait dépensé une somme de plus de 550 000 dollars pour une nouvelle cuisine dans une résidence en France en 2012, et autant l’année suivante dans un hôtel de Los Angeles.

Toujours d’après les procureurs, le fils du chef de l’Etat congolais aujourd’hui député aurait également accepté plus de 1,5 million de dollars de « pots de vin » en provenance de sociétés pétrolières, en échange de l’attributions de contrats pétroliers.

Il faut préciser qu’il s’agit d’une procédure civile à ce stade de « confiscation ». Si les mis en cause n’arrivent pas prouver que la propriété n’a pas été acquise illégalement, elle sera saisie au profit du Trésor américain. Le département de Justice pourra ensuite décide ou non de poursuivre sur le plan pénal cette fois les auteurs du détournement présumé. Ni Denis-Christel Sassou-Nguesso ni ses avocats français n’ont répondu aux sollicitations de RFI à ce propos. Pas plus que le porte-parole du gouvernement congolais ou que la présidence congolaise.

Pour Natasha White, chercheuse sur l’Afrique Centrale à Global Witness, cette enquête des procureurs américains offre une parfaite et « rare » illustration du « cycle complet » de ce qu’elle appelle la « kleptocratie » congolaise.

« J’aurais pensé que cette procédure aurait pu donner des informations sur de nouveaux mécanismes de corruption mais en fait non. Il aurait utilisé les mêmes techniques, les mêmes types de facilitateurs que plusieurs kleptocrates et businessman corrompus ont utilisé au cours de la dernière décennie, c’est à dire : des hommes de paille, des sociétés écrans, des avocats et de banquiers. Donc c’est toujours les mêmes pratiques et des choses qui sont assez simples à notre avis à résoudre. Du coup, nous formulons toujours les mêmes recommandations : que les avocats, les banquiers et les agents immobiliers doivent connaître leurs clients, notamment les bénéficiaires effectifs de leur société et aussi la source de leur financement et qu’ils doivent être tenus d’effectue des contrôles anti blanchiment d’argent. Et s’ils ne le font pas, ils doivent être sanctionnés ».

« Les États ne doivent plus servir de refuge et de terrain de jeu aux kleptocrates du monde entier. Le système financier international devrait bloquer, et non pas faciliter le mouvement de fonds détournés. Les banquiers, avocats et agents immobiliers doivent cesser de s’enrichir sur le dos de citoyens d’autres pays, privés d’un accès aux services élémentaires de santé et d’éducation », réagit également l’ONG anti-corruption.

Interrogée par Global Witness, la SNPC a de son côté assuré vouloir « examiner attentivement » les allégations de détournement, et que concernant l’attribution des perms pétroliers relevait du gouvernement et du Parlement. BGFIGroup n’a pas répondu à la demande de commentaires de l’ONG.

« Selon les rapports de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) et le cadastre pétrolier du MAETGT, le Congo a délivré ou renouvelé 26 permis de recherche et de production pétrolière entre 2014 et 2016. Les bénéficiaires de ces permis étaient, entre autres, les majors pétrolières Eni et Total », rappelle enfin Global Witness. Contactée par RFI, la multinationale pétrolière française n’a pas réagi pour le moment.

Ces nouvelles allégations surviennent alors que le Congo-Brazzaville, surendetté malgré l’abondance de ses ressources pétrolières, a vu fin 2019 le FMI suspendre les versements prévus dans le cadre d’un programme d’aide conclu en juillet 2019 après d’âpres négociations. L’institution financière internationale reproche aux autorités congolaises de ne pas avoir honoré leur promesse de négocier une décote de 30% sur la dette contractée par le pays auprès de plusieurs négociants en pétrole comme elle s’y était engagée.

Congo : du pétrole qui sent la tourbe

La découverte d’un immense gisement de pétrole en République du Congo, semble plus fictionnelle que réelle mais pourrait permettre d’obtenir des aides pour la protection de l’environnement.

En coopération avec le réseau européen d’investigations journalistiques (EIC) et l’ONG Global Witness, le magazine allemand « Der Spiegel » s’interroge sur l’annonce faite par le président de la République du Congo de « la présence de réserve pétrolière de très haute qualité » dans le bloc dit du « Ngoki » au nord du pays. Denis Sassou-Nguesso reprenait, le 15 août dernier, lors du 59e anniversaire de l’indépendance de son pays, l’affirmation par une compagnie pétrolière congolaise d’une découverte de 359 millions de barils de réserve d’or noir. Ce qui aurait permis de multiplier par quatre la production pétrolière du Congo-Brazzaville.

Son président liait l’éventualité de l’exploitation pétrolière à l’environnement. Ces réserves se trouveraient dans des tourbières qui enfermeraient quelque 30 milliards de tonnes de carbone, selon le journal. Sassou-Nguesso a affirmé que son pays voulait « servir l’humanité » en protégeant ces tourbières, mais qu’il avait également le « droit au développement » et qu’il attendait toujours les compensations promises. Ou, en d’autres termes, soit la communauté internationale paye pour l’environnement, soit des forages seront autorisés dans ces écosystèmes.

En septembre, le président Emmanuel Macron, toujours selon le « Spiegel », signait à Paris une lettre d’intention promettant une aide, avec l’Allemagne, de 60 millions d’euros. Or cette découverte d’immenses réserves semble bien « être imaginaire. L’Europe s’est apparemment fait avoir », affirme le journal. D’autant plus que Total et Shell avaient déjà prospecté dans cette région il y a quelques années et affirmé que l’exploitation ne serait pas rentable. Il est vrai que le Congo est aujourd’hui sous forte pression financière. Il vient d’ailleurs d’obtenir 450 millions de dollars du FMI sur trois ans.

Congo : Global Witness s’inquiète des projets pétroliers dans la zone des tourbières

Dans une enquête publiée l’ONG britannique Global Witness s’alarme des projets pétroliers dans la zone des tourbières située au nord du Congo, la zone dite de la Cuvette centrale.

Toucher aux tourbières, c’est prendre le risque d’enclencher une bombe climatique, pour Colin Robertson, chercheur à Global Witness. Ces vastes zones de forêts humides situées au nord du Congo abritent près de 30 milliards de tonnes de carbone, trois fois les émissions annuelles mondiales. Or une société congolaise, la PEPA, contrôlée par le milliardaire Claude Wilfrid Etoka, prétend avoir découvert dans cette zone 360 millions de barils de pétrole. Une « miraculeuse découverte » qualifiée par Mediapart, co-auteur d’une enquête publiée conjointement avec l’ONG britannique, de « au mieux grossièrement enjolivée, au pire complètement bidon ».

Un premier forage a pourtant été mené récemment dans le bloc de Ngoki, ce qui inquiète Colin Robertson : « Si on développe une industrie pétrolière là-bas, cela va nécessiter la construction de routes, peut-être d’oléoducs, donc il y a des risques. Dans la zone du permis de Ngoki, il y a des tourbières de 6 000 km2, ce sont des tourbières assez vastes. Les impacts possibles n’ont pas vraiment été étudiés par le projet. »

Pour Global Witness en effet, les études d’impact environnemental brandies par la société pétrolière sont biaisées, car réalisées avant la découverte des tourbières. De plus, Colin Robertson rappelle que le président Denis Sassou-Nguesso s’est engagé à doter ces tourbières d’un statut juridique permettant de les protéger. Mais ce statut n’entrera pas en vigueur avant 2025. En attendant, le risque est grand de voir les compagnies pétrolières saccager le secteur. C’est pourquoi Global Witness appelle ces compagnies, dont le français Total, qui dispose d’un permis d’exploration au nord de Ngoki, à renoncer à leurs activités.

Le Congo aurait une dette cachée qui s’élève à 3,3 milliards de dollars

D’après un rapport de l’ONG Global Witness publié le lundi 27 janvier 2020, au Congo, la dette publique de l’Etat pourrait être bien plus importante que prévu.

L’organisation révèle qu’une une dette d’environ 3,3 milliards $, jusqu’alors cachée du grand public, aurait été contractée par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Selon les documents récemment fournis par l’entreprise publique et analysés par Global Witness, les principaux créanciers sont les sociétés étrangères de pétrole comme Total et ENI ainsi que plusieurs banques.

Cette nouvelle dette vient alourdir la dette publique du Congo, car étant différente de celle actuellement due par l’Etat à d’autres entreprises telles que Glencore et Trafigura et qui avait été au centre des débats ces dernières années. L’ONG prévient qu’elle risque donc de porter la dette publique totale du Congo à près de 13 milliards de dollars, soit plus de 30% des dernières estimations du FMI.

En plus de leurs dissimulations pendant plusieurs années, l’origine de ces arriérés semble particulièrement peu conventionnelle.

Environ 2,7 milliards de dollars de la nouvelle dette étaient dus par la SNPC uniquement aux grandes compagnies pétrolières, principalement en termes de coût d’exploitation que ces sociétés assument pour le compte de la SNPC. Cependant, l’ONG indique que ces entreprises facturent à la SNPC de nombreuses dépenses qui n’étaient pas censées être prises en compte.

« Notre analyse révèle qu’elles (les dettes) peuvent couvrir un large éventail de coûts, y compris les salaires et les cotisations de retraite des employés, leurs frais médicaux, de transport, de téléphone et de logement, ainsi que les frais de scolarité de leurs enfants », indiquent les auteurs du rapport. Et d’ajouter : « le prédécesseur de Total, Elf, a même réussi à obtenir une « prime à la signature » de 50 millions de dollars – un droit de signature unique et la principale source de revenus pétroliers de l’Etat – qui a été considérée comme l’un de ces coûts, et a facturé des intérêts au Congo sur ce prétendu « prêt » ».

Ces nouvelles révélations traduisent l’opacité du système de gestion des ressources du pays, qui a souvent été dénoncée par de nombreuses ONG. En 2018, le pays avait réussi à négocier un nouvel arrangement financier avec le FMI pour réduire sa dette et diversifier son économie pétro-dépendante. Pour Global Witness, le gouvernement congolais et le FMI doivent « prendre soigneusement en compte les passifs de la SNPC dans les futures planifications fiscales, y compris dans l’analyse de la viabilité de la dette ».

Congo : une plainte contre Claudia et Christel Sassou

Une plateforme d’ONG congolaises de défense des droits de l’homme et pour la démocratie a porté plainte vendredi 11 octobre devant le procureur de la république.

Christel Sassou Nguesso et Claudia Sassou N’Guesso, sont accusés par Global Witness d’avoir détourné plus de 70 millions du trésor public congolais. Ces ONG veulent que la justice congolaise apporte la lumière sur cette affaire de détournement dont sont impliqués ces parlementaires et enfants du président de la République.

« Nous attendons simplement que notre justice se saisisse de l’affaire. Nous voulons savoir si ces accusations de Global Witness sont justes ou infondées. Nous qui sommes congolais nous devons avoir plus d’information. La voix légale c’est la justice congolaise. Nous avons donc utilisé ce droit qui est fondamental », a déclaré Jo Washington

En août dernier, ces ONG avaient exigé la levée de l’immunité parlementaire de ces deux députés, mais ils n’avaient pas obtenu gain de cause.

Pour d’aucuns, cette plainte est une provocation.

« Lorsqu’au Congo les gens souffrent, ce n’est pas une provocation. La misère est tellement grande il y a des retraités qui ne sont pas payés, des étudiants qui souffrent. Est-ce une provocation de demander la vérité ? Au contraire c’est une provocation de détourner les fonds publics », a dit M. Ebina

Congo : des ONG demandent la levée de l’immunité de deux enfants de Sassou N’Guesso

Denis Christel Sassou-Nguesso et Claudia Sassou-Nguesso, deux enfants du chef de l’Etat congolais et députés sont accusés détournement de fonds publics.

Ils sont une dizaine, ces organisations de la société civile qui exigent que l’immunité parlementaire de Denis Christel Sassou-Nguesso et Claudia Sassou-Nguesso, soit levée. Ils se sont exprimés au cours d’un point de presse samedi 17 août 2019. Pilotées par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), ces ONG demandent aussi l’ouverture d’une enquête parlementaire et judiciaire contre ces deux députés.

Le 6 août dernier, l’ONG OCDH avait publié un rapport dans lequel, elle accuse le fils cadet du président congolais, Denis Christel Sassou-Nguesso, 44 ans, d’avoir détourné en 2014, à son profit, plus de 50 millions de dollars de fonds publics.

Dans une enquête de Global Witness publiée en avril, Claudia Sassou-Nguesso, est pointée du doigt. La grande sœur de Denis Christel Sassou-Nguesso, 47 ans, est accusée d’avoir reçu près de 20 millions de dollars de fonds publics. Argent qu’elle aurait détourné pour s’offrir un appartement de luxe dans le Trump Hotel & Tower à New York.

Congo : Denis Christel Sassou Nguesso accusé d’avoir détourné 30 milliards de francs CFA

L’ONG britannique Global Witness a fait un rapport dans lequel elle accuse le fils du président de la république du Congo d’avoir détourné les fonds publics en 2014.

Trente milliards de franc CFA, c’est la somme déjeté à son propre profydes caisses publiques Denis Christel Sassou Nguesso. C’est ce qui ressort du rapport de l’ONG britannique Global Witness, publié ce mardi 06 août 2019.  «Au total, en 2014, les entreprises détenues par Denis Christel Sassou-Nguesso ont reçu près de 50,5 millions de dollars qui auraient été détournés des comptes du Trésor congolais».

Il faut le dire, l’ONG britannique est spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles. «Selon des documents étudiés par Global Witness, le véritable propriétaire du réseau chypriote d’entreprises qui a reçu les 50 millions de dollars du Trésor congolais était Denis Christel Sassou-Nguesso», affirme le rapport.

Selon de le document publié, ces fonds détournés par Denis Christel, auraient servi à mettre en place «une structure d’entreprise complexe et opaque dans plusieurs pays. Six pays européens différents, les Îles Vierges Britanniques et l’État américain du Delaware ont été impliqués dans ce qui s’avère être une manœuvre de blanchiment d’argent»

«Ces faits ont été découverts. Ils cachent ces choses très bien», a réagi Mariana Abreu de Global Witness pour expliquer le temps pris pour la publication de ce rapport presque cinq années après.

Agé de 44 ans, Denis Christel Sassou Nguesso est un député d’Oyo (nord)-fief de son père Denis Sassou Nguesso qui cumule 35 ans à la tête du Congo-il a été jusqu’en 2016 la deuxième personnalité de la puissante Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Bon à savoir, Global Witness avait déjà ménée une enquête qu’elle a publiée en avril dernier. L’ONG accusait un autre enfant du président Sassou N’Guesso.  Claudia Sassou Nguesso, puisqu’il s’agit d’elle, 46 ans, députée et également responsable du Département de la communication à la présidence du Congo, aurait reçu près de 20 millions de dollars (12 milliards de FCFA) de fonds publics apparemment détournés et utilisés pour l’achat d’un appartement de luxe dans le Trump Hotel & Tower à New York.

Dans cette autre enquête, u homme d’affaires portugais José Veiga «se trouve au cœur de l’apparente stratégie de blanchiment d’argent des Sassou-Nguesso», c’est du moins ce que révèle écrit l’ONG. «Ce célèbre homme d’affaires portugais est connu pour être un homme de main de la famille présidentielle congolaise pour ce qui concerne les entreprises», affirme-t-elle.

Congo : Claudia Sassou-Nguesso aurait un appartement dans la Trump Tower

Selon les informations données par Global Witness, la directrice de la communication de la présidence aurait mis de côté de l’argent public de son pays pour s’offrir un appartement de luxe.

La famille Sassou-N’Guesso fait à nouveau parler d’elle. Cette fois, c’est au tour de Claudia Sassou-Nguesso. La fille du président congolais se serait offert un appartement dans la Trump Tower, l’un des nec plus ultra en termes d’immobilier dans le monde.

C’est l’ONG Global Witness, qui a révélé cette information. Sept (7) millions de dollars, ce serait le prix de cet appartement situé dans la tour du très chic quartier de Manhattan (New-York City), dont le propriétaire n’est autre que Donald Trump, le président américain.

Global Witness, a d’ailleurs précisé que c’est José Veiga, un businessman portugais et homme de main de Claudia Sassou-Nguesso, qui a été chargé d’acheter l’appartement, comme pour brouiller les pistes. L’appartement 32G de la Trump International Hotel and Tower  appartiendrait donc à la fille du président congolais.

Cependant, l’appartement est la propriété d’une entreprise du nom d’Ecree. Mais Global Witness est formelle ; l’appartement de 164 mètres carrés n’appartient pas en réalité à cette entreprise.

L’ONG précise que pour s’approprier l’appartement, Claudia Sassou-Nguesso aurait sollicité les services de José Veiga, qui représente le géant brésilien du BTP, Asperbras. Pour rappel, cette entreprise brésilienne a posé ses valises à Brazzaville (la capitale politique du Congo, NDLR) depuis que le Brésil a aidé à l’effacement de la lourde dette du Congo.

Golal Witness nous révèle que l’argent public congolais qui aurait permis l’achat dudit appartement aurait fait l’objet d’une transaction qui remonte à 2014. Asperbras se serait chargé de faire voyager les fonds de filiale en filiale, passant, entre autres, par les Iles vierges britanniques, un paradis fiscal bien connu par les habitués du blanchiment d’argent.

Des relevés bancaires comme preuve, la réaction des pro-Claudia

Et l’ONG ne démord pas, brandissant la thèse de preuves sous forme de relevés bancaires qu’elle aurait elle-même eu l’occasion de voir. Mais, toujours selon Global Witness, il n’y pas que José Veiga et Asperbras qui ont aidé à réaliser la transaction pharaonique ; un cabinet d’avocats et une société-écran avec siège à Chypre (dont les noms n’ont pas été donné) seraient eux aussi impliqués dans la vaste combine.

L’ONG demande à la justice des Etats-Unis de lancer une enquête, dans le but de voir clair dans l’affaire de l’appartement de luxe. Claudia Sassou-Nguesso, c’est le rejette en bloc les affirmations de Global Witness. Son entourage affirme que  Claudia Sassou-Nguesso « n’a jamais acheté une maison dans les lieux indiqués et n’a pas l’intention d’en acheter ».

Rappelons que Global Witness, qui a été fondée par Patrick Alley, Charmian Gooch et Simon Taylor, est une ONG spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles des pays en développement.

L’ONG enquête aussi sur les affaires de corruption politique.

Congo : une ONG pointe les liens troubles entre Eni, Total et Kontinent Congo

Global Witness reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue l’homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

Au mieux un manque de vigilance, un pire une complicité passive, voilà ce que l’on peut déduire des activités des pétroliers français et italien, Total et Eni au Congo-Brazzaville entre 2013 et 2015 selon l’enquête menée par Global Witness. L’ONG britannique reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue par le sulfureux homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

En 2015, la compagnie pétrolière italienne Eni et la française Total cèdent, à la demande des autorités congolaises, une partie de leurs permis d’exploitation pétrolière à la société Kontinent Congo. Société alors détenue par Yaya Moussa et José Veiga, tous deux proches du président Denis Sassou-Nguesso. A cette époque, la presse portugaise a commencé à enquêter sur José Veiga, soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent.

Selon l’ONG Global Witness, Total et Eni auraient dû être plus vigilants. « Pour nous, ça montre que la qualité de leur processus de vérification, de leur stratégie de réduction des risques ne marche pas très bien, pointe Mariana Abreu, chargée de campagne chez Global Witness. Ce n’est acceptable de faire des affaires avec des personnes qui, clairement, sont fortement soupçonnées d’être liées à la famille présidentielle congolaise. »

Il faudra attendre dix mois après l’ouverture d’une enquête par la justice portugaise contre pour que Total renonce aux licences d’exploitation pétrolière détenues conjointement avec Kontinent Congo.

Mais si Total a reconnu qu’elle était consciente des risques potentiels liés à ses partenaires, Eni persiste à affirmer qu’il n’existe aucun problème. L’Italien détient toujours un champ pétrolifère congolais conjointement avec Kontinent Congo, selon Global Witness.