Congo-Terminal pétrolier de Djeno : Total prolonge de 20 ans son contrat

Le géant français des hydrocarbures, Total, a renouvelé pour vingt ans son contrat de gestion du terminal pétrolier de Djeno, au large de Pointe-Noire.

« On s’est mis d’accord pour renouveler la concession du Terminal de Djeno qui est un ancrage historique de Total au Congo, pour 20 années de plus. L’histoire de Total de ce pas va continuer en bonne confiance avec les autorités », s’est félicité, Patrick Pouyanné, PDG du groupe Total. C’était mardi 03novembre 2020, à la sortie d’une audience que lui avait accordé le président Denis Sassou Nguesso à Oyo (nord du pays).

« Une nouvelle époque va s’ouvrir. L’important pour nous est que le terminal soit opéré dans les conditions de sécurité et qu’il soit toujours disponible pour l’ensemble des opérateurs de la République », a-t-il poursuivi.

Il faut le relever, le terminal pétrolier de Djeno, le plus important dans ce pays d’Afrique centrale riche en pétrole, rassemble toutes les cargaisons venant des différents champs pétroliers du pays avant leur exportation. Le premier accord qui liait le groupe pétrolier à l’Etat congolais devrait prendre fin le 18 novembre, selon les autorités de Brazzaville.

Si jusqu’à présent Total détenait 63% des parts dans la gestion du Terminal, contre 37% pour le groupe italien Eni, les nouvelles dispositions du contrat apportent des modifications importantes.

D’après Pouyanné, « le Terminal sera partagé entre diverses sociétés et Total sera un des principaux actionnaires. La République du Congo aura sa part ainsi que les autres opérateurs tels que Eni et Perenco ».

Le Terminal de Djeno est opérationnel depuis 1972. Officiellement, il traite plus de 95% de la production congolaise de pétrole brut, soit environ 220 000 barils par jour. Près de 1000 employés sont en fonction sur le site.

Total entend développer d’autres projets au Congo

L’information a été révélée le mardi 05 mars 2019, par le directeur de Total pour l’Afrique, Guy Maurice.

Mardi 05 mars dernier, à Brazzaville, le directeur de Total pour l’Afrique, a indiqué, que sa compagnie étudie la possibilité de réaliser des investissements supplémentaires au Congo, où elle opère depuis une cinquantaine d’années.

L’on se souvient de cette déclaration de Guy Maurice « Nous sommes en ce moment en pleine phase d’études et de prospection pour les futurs investissements ». Déclaration faite à l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

Lors de la rencontre avec le président Sassou Nguesso, le directeur de Total pour l’Afrique avait parlé de la production du gisement Moho Nord en ce début d’année 2019, ainsi que des perspectives.

Pour rappel, le pétrole est la première ressource d’exportation du Congo. Il y a quelques années, l’or noir contribuait aux recettes budgétaires du pays à plus de 70%.  Et les investissements de Total représentent deux tiers de la production pétrolière du Congo.

Congo : une ONG pointe les liens troubles entre Eni, Total et Kontinent Congo

Global Witness reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue l’homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

Au mieux un manque de vigilance, un pire une complicité passive, voilà ce que l’on peut déduire des activités des pétroliers français et italien, Total et Eni au Congo-Brazzaville entre 2013 et 2015 selon l’enquête menée par Global Witness. L’ONG britannique reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue par le sulfureux homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

En 2015, la compagnie pétrolière italienne Eni et la française Total cèdent, à la demande des autorités congolaises, une partie de leurs permis d’exploitation pétrolière à la société Kontinent Congo. Société alors détenue par Yaya Moussa et José Veiga, tous deux proches du président Denis Sassou-Nguesso. A cette époque, la presse portugaise a commencé à enquêter sur José Veiga, soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent.

Selon l’ONG Global Witness, Total et Eni auraient dû être plus vigilants. « Pour nous, ça montre que la qualité de leur processus de vérification, de leur stratégie de réduction des risques ne marche pas très bien, pointe Mariana Abreu, chargée de campagne chez Global Witness. Ce n’est acceptable de faire des affaires avec des personnes qui, clairement, sont fortement soupçonnées d’être liées à la famille présidentielle congolaise. »

Il faudra attendre dix mois après l’ouverture d’une enquête par la justice portugaise contre pour que Total renonce aux licences d’exploitation pétrolière détenues conjointement avec Kontinent Congo.

Mais si Total a reconnu qu’elle était consciente des risques potentiels liés à ses partenaires, Eni persiste à affirmer qu’il n’existe aucun problème. L’Italien détient toujours un champ pétrolifère congolais conjointement avec Kontinent Congo, selon Global Witness.

 

Paris : réunion de travail entre Sassou Nguesso et Patrick Pouyanné

En séjour de travail depuis le 11 novembre à Paris en France, le Président congolais, Denis Sassou Nguesso a reçu mardi, Patrick Pouyanné, le PDG du groupe Total.

Le PDG du groupe pétrolier français est venu faire le point de la production pétrolière de Total, notamment celle de Moho nord qui va permettre de produire jusqu’à 450 millions de barils sur 35 ans et relancer l’économie congolaise.

Le Congo peut déjà compter sur une augmentation progressive de la production qui atteindra, cette année, un plateau de plus de 300 000 barils par jour.

Ce chiffre devrait permettre au Congo de bouleverser la hiérarchie dans le classement des plus importants producteurs du continent et de se placer devant la Guinée Equatoriale qui peine à améliorer son rendement.

Total est le premier opérateur pétrolier du pays. Le groupe a construit son développement sur la découverte de réservoirs en relevant des défis aussi majeurs que complexes. A lui seul, Total représente plus de 60% de la production du pays et poursuit son engagement de rester un opérateur responsable.

On rappelle que la production actuelle du Congo est de 250. 000 barils par jour.

Congo : 10% d’augmentation de la production de Moho-Nord

L’information est du directeur général exploitation et production du groupe Total au Congo, Arnaud Breuillac, un an après le lancement du projet.

Le directeur général exploitation et production du groupe Total au Congo, Arnaud Breuillac, a annoncé à Brazzaville qu’un an après son lancement, on constate l’augmentation de la production de Moho-Nord qui a excédé de 10% la production initialement prévue au démarrage dudit projet, avec une production qui a atteint 110 mille barils de pétrole par jour‘’, a-t-on appris, lundi, auprès du ministère congolais des Hydrocarbures.

‘’J’ai le plaisir et l’honneur de rencontrer le président Denis Sassou-Nguesso et lui faire part de la situation du projet Moho-Nord, projet important pour le groupe Total au Congo, 1 an après son lancement ; on constate l’augmentation de la production qui a excédé 10 % la production initialement prévue au démarrage dudit projet, avec une production qui atteint 110 mille barils de pétrole par jour‘’, a-t-il déclaré, à l’issue d’un entretien avec le chef de l’Etat congolais.

Breuillac, qui est venu faire le point des progrès des investissements au Congo, a ajouté que: ‘’le pétrole que nous produisons est de bonne qualité et est vendu aux prix des normes des marchés internationaux‘’.

En outre, le groupe Total ne voudrait pas rester en marge de la dynamique engagée par le gouvernement congolais, celle de la diversification de l’économie ; pour cela, Total travaille sur des projets de revalorisation du gaz et celui des énergies renouvelables.

Au plan social, Total participe aux projets très attractifs, par exemple, la construction de l’université catholique de Louango, dans le département du Kouilou, au sud du pays, ainsi que d’autres projets pour le développement du Congo.

Congo : Total, un acteur influent dans l’enseignement supérieur

Le pétrolier français présent en République du Congo depuis 1968, multiplie les partenariats dans l’enseignement supérieur. Il est encouragé par le gouvernement qui n’hésite pas à s’appuyer sur le secteur privé pour développer les cursus dans les filières qui embauchent.

Un petit tour de Pointe-Noire suffit pour se rendre compte de l’omniprésence de Total dans la capitale économique du Congo-Brazzaville. Le pétrolier y possède par exemple le Derrick, sorte de bar-restaurant les pieds dans l’eau et vue sur le port, mais aussi la clinique CMS, située dans le quartier huppé du Losange Est et ornée du logo du géant français. Là-bas, les villas ultra-sécurisées accueillent à n’en pas douter certains des cadres du groupe. Mais s’il y a bien un secteur où Total s’impose dans tout le pays, c’est l’enseignement supérieur.

Partenariat avec l’Ucac-Icam

Rien d’étonnant à ce que Pierre Jessua, directeur général de la filiale locale Total E&P Congo, ait été invité à la récente inauguration de l’Institut Ucac-Icam en février dernier. Avant d’injecter 800 000 euros dans le campus flambant neuf de l’école d’ingénieurs, le pétrolier lui a prêté gracieusement des locaux pendant 16 ans.

« Cette coopération entre l’Ucac-Icam et Total s’est faite pour des raisons évidentes : le besoin de former nos collaborateurs et d’embaucher des jeunes formés dans le pays », résume le dirigeant de Total E&P Congo. Un partenariat gagnant-gagnant qui, dans un pays qui a libéralisé le secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur il y a 25 ans, ravit le ministre de l’Enseignement Supérieur congolais, Bruno Jean-Richard Itoua : « C’est l’intérêt des entreprises de former sur place les gens dont elles ont besoin. Cela leur permet d’économiser tous les efforts de formation interne et leur évite de faire venir des gens d’ailleurs, payés plus cher. De notre côté, on est sûr que ceux que l’on forme ont toutes les chances d’avoir un emploi à l’issue de leur cursus ».

Aide financière

Le soutien sans faille du gouvernement permet à Total de multiplier les aides financières à différents niveaux. « À l’École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM), le groupe a financé la quasi totalité de la filière génie pétrolier », remarque le ministre. Il a également entièrement réhabilité et fourni l’équipement de la faculté des sciences de l’université Marien Ngouabi. Ces dix dernières années, Total a aussi distribué une cinquantaine de bourses d’études, pouvant aller de 15 000 à 100 000 euros par an, selon le niveau d’étude. Enfin, avec le groupe Schneider Electrics et l’Ucac-Icam, le pétrolier français participe au développement d’une formation en électricité au centre de formation Don Bosco à Brazzaville.

Un œil sur les programmes

L’intervention de Total dans l’enseignement supérieur congolais ne se fait pas que sur le plan financier. À travers son association Total professeurs associés (TPA), qui propose des cours dispensés par des salariés bénévoles ou des retraités du groupe, l’entreprise française intervient dans la formation des professeurs de l’université Marien Ngouabi pour du soutien à la préparation d’une agrégation ou d’un doctorat, sur des sujets liés au pétrole et aux géosciences.

Dans d’autres projets, le pétrolier intervient directement dans la définition des programmes de formation : « Ce n’est pas le cas à l’Ucac-Icam, explique Pierre Jessua, par contre à l’Université catholique du Congo, nous travaillons sur les programmes avec l’association TPA et le ministère de l’Enseignement Supérieur ».

Généraliser le système

Le ministère n’a pas l’intention d’en rester là. Son ambition est de profiter au maximum de la manne que représente l’implication du secteur privé dans ses prérogatives. Et ce, même si la plupart des entreprises qui investissent dans les formations techniques sont en majorité à capitaux étrangers. Bruno Jean-Richard Itoua en est certain, ces initiatives finiront par profiter aux congolais et aux entreprises locales.