Congo-ENI : sept finalistes non-voyants bénéficient des ordinateurs

Ces déficients visuels finalistes de l’Ecole normale des instituteurs (ENI) ont reçu des ordinateurs mardi 14 novembre, à la clôture de la formation.

 

Après un mois et demi de formation au Centre d’information des Nations unies, sept déficients visuels finalistes de l’ENI ont bénéficié des ordinateurs. Initiée par l’organisation non gouvernementale l’Observatoire handicap humanité, la formation leurs a permis de renforcer leurs capacités dans le domaine du numérique afin d’être plus pratiques.

Les enseignements dispensés étaient adaptés en informatique (accompagnés des notes vocales) à la différence de l’informatique appris pendant leur formation d’enseignant. L’atelier de formation a regroupé les handicapés de deux arrondissements de Brazzaville, à savoir Talangaï et Ouenzé.

Placée sous le thème « Top vente des jeunes filles et femmes handicapées », la formation vise à l’amélioration des conditions de vie des personnes vivant avec handicap et encourager également cette couche vulnérable à exercer des activités génératrices de revenus en vue de son autonomisation.

Pendant un mois, les apprenants ont été édifiés sur les stratégies de vente, la connaissance des étapes de la vente et la valorisation des produits ainsi que la planification et la maîtrise du budget.

 Le président de l’Observatoire handicap humanité, Emmanuel Bati, a, pour sa part, invité les finalistes à faire bon usage du matériel numérique.

 

Congo-Italie : vers une nouvelle formez de coopération gagnant-gagnant

C’est ce qui ressort de la rencontre vendredi 13 actobre dernier entre le président Denis Sassou N’Guesso et la présidente du conseil des ministres d’Italie, Giorgia Leloni.

 

La rencontre qui a eu lieu dans la capitale congolaise, Brazzaville, avait pour objectif de revoir la coopération entre les deux pays. Au cours d’une conférence de presse conjointe entre les deux, il s’est agi de restructurer les liens entre le Congo et l’Italie afin d’aboutir à une « coopération gagnant-gagnant ».

Le chef de l’Etat congolais a estimé « qu’il était nécessaire que des partenaires européens comprennent que l’Afrique a un potentiel humain, des ressources naturelles. Elle peut aller au développement dans une coopération gagnant-gagnant »,

Rappelons que la République du Congo et l’Italie disposent d’étroites relations de coopération datant de plusieurs années. Les deux pays développent des projets d’intérêt commun à travers la compagnie pétrolière italienne Eni qui opère en terre congolaise depuis des décennies. Ils ont mis sur pied une centrale électrique à gaz qui fournit actuellement plus de la moitié de l’électricité consommée au Congo.

Congo : Eni cède certains de ses actifs pétroliers à Perenco

Le deal est évalué à 300 millions USD, dont une partie payable immédiatement et l’autre conditionnée par des « des ajustements habituels » qui n’ont pas été précisés.

 

La compagnie énergétique Eni déploie un plan consistant à optimiser ses investissements pour honorer ses engagements vis-à-vis du climat. Certains des actifs pétroliers qu’elle opère sont néanmoins inadéquats avec sa stratégie.

Le groupe énergétique italien Eni a paraphé mardi 27 juin avec la société française Perenco, un accord portant sur la cession de certains des intérêts pétroliers qu’il détient en République du Congo. Le deal est évalué à 300 millions USD, dont une partie payable immédiatement et l’autre conditionnée par des « des ajustements habituels » qui n’ont pas été précisés. Il en est de même pour les périmètres couverts par l’opération et jugés « non essentiels à la stratégie » mise en œuvre par Eni au Congo.

Dans le pays, l’entreprise italienne axe de plus en plus ses opérations vers la transition énergétique, conformément aux engagements climatiques qu’elle a pris. Ainsi, Eni concentre ses investissements dans la monétisation du potentiel gazier disponible au Congo, en particulier celui du bloc Marine XII prévu pour fournir une production de gaz naturel liquéfié (GNL) d’environ 4,5 milliards de mètres cubes chaque année.

Parallèlement, Eni travaille activement à « promouvoir la transition énergétique au Congo » à travers, entre autres, le développement d’initiatives de « production de matières premières agricoles destinées au bioraffinage et n’entrant pas en concurrence avec la chaîne d’approvisionnement alimentaire ».

Depuis plus de 5 décennies, Eni est le plus grand fournisseur d’énergie en République du Congo avec une contribution d’environ 70% à la production d’électricité dans le pays.

Le Congo et l’Italie signent un accord d’approvisionnement en gaz

Le gouvernement italien a conclu, jeudi 21 avril, à Brazzaville, un accord d’approvisionnement en gaz à partir du Congo.

 

Le Congo et l’Italie viennent de signer un accord sur le gaz. La lettre d’entente entre le pays de Sassou N’Guesso et la société pétrolière italienne Eni porte sur la production et l’exportation du gaz naturel, ainsi que pour des initiatives de transition énergétique en République du Congo. Cet accord a été signé par Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais des Hydrocarbures, et Claudio Descalzi, administrateur délégué du groupe Eni.

Pour le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio qui a assisté à la signature de l’accord « L’agression russe aux dépens de l’Ukraine envers laquelle nous exprimons une condamnation a rendu encore plus urgent que jamais, la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement italiennes ».

Notons que les quantités de gaz à produire au Congo et à exporter vers l’Italie n’ont pas été précisées à la presse. Le Congo et l’Italie ont également signé une déclaration d’entente relative à la coopération dans le domaine de l’énergie.

Congo-enquête pour corruption : un accord avec Eni accepté par le juge

Un juge d’instruction milanais a approuvé jeudi la proposition du procureur de demander une amende de 11,8 millions d’euros au géant italien des hydrocarbures Eni pour mettre fin à une enquête sur des soupçons de corruption au Congo-Brazzaville visant la société et l’un de ses dirigeants.

 

Le magistrat « a accepté l’hypothèse d’une sanction concertée avancée par le procureur de la République, à laquelle Eni a adhéré », a annoncé l’entreprise dans un communiqué.

Le tribunal de Milan a également « confirmé l’absence de délits présumés de corruption internationale », ce qui « a permis d’établir l’accord approuvé aujourd’hui », poursuit Eni.

Le procureur avait requalifié le délit présumé de corruption internationale en concussion.

L’enquête entamée en 2017 porte sur des renouvellements de permis pétroliers sollicités en 2015 par Eni au Congo-Brazzaville. Selon la presse italienne, le groupe était soupçonné d’avoir accepté de vendre en contrepartie des parts de sa licence à une société écran détenue par des fonctionnaires de ce pays d’Afrique centrale.

Eni a tenu à préciser que l’accord conclu avec la justice « ne représente pas une reconnaissance de culpabilité » par rapport à « l’infraction présumée », mais « un règlement visant à éviter la poursuite d’une procédure judiciaire qui entraînerait des dépenses supplémentaires importantes ».

Cette annonce intervient une semaine après la décision d’un tribunal de Milan de relaxer les dirigeants d’Eni ainsi que du géant pétrolier Shell, mis en cause dans une vaste affaire de corruption au Nigeria.

Dans ce procès retentissant, le parquet italien soupçonnait les deux groupes d’avoir versé 1,092 milliard de dollars de pots-de-vin, sur un total de 1,3 milliard déboursés en 2011, pour l’acquisition au Nigeria d’une licence d’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Parmi les treize prévenus figuraient le patron d’Eni, Claudio Descalzi, et son prédécesseur Paolo Scaroni, à l’encontre desquels le parquet de Milan avait requis en juillet des peines de huit ans de prison pour corruption.

Descalzi est visé par une autre enquête diligentée en 2019 par le parquet de Milan pour conflit d’intérêt dans le cadre des activités d’Eni au Congo, des soupçons qu’il a qualifiés de « sans fondement ».

Congo : Eni proposerait 11,8 millions au parquet pour mettre fin à une enquête de corruption

Le parquet a requalifié le délit présumé de corruption internationale en malversation, ouvrant la voie à un accord à l’amiable, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Le géant italien des hydrocarbures Eni a annoncé jeudi avoir proposé au parquet de Milan de payer une amende de 11,8 millions d’euros pour mettre fin à une enquête sur des soupçons de corruption au Congo-Brazzaville visant la société et l’un de ses dirigeants.

Eni n’a pas souhaité dévoiler l’identité du dirigeant de l’entreprise incriminé dans l’affaire.

Selon la presse italienne, l’enquête entamée en 2017 porte sur des renouvellements de permis pétroliers sollicités en 2015 par Eni au Congo-Brazzaville. Le groupe est soupçonné d’avoir accepté de vendre en contrepartie des parts de sa licence à une société écran détenue par des fonctionnaires de ce pays d’Afrique centrale.

Eni a assuré que sa proposition « ne représente pas une reconnaissance de culpabilité de la part de l’entreprise », mais « une initiative visant à éviter la poursuite de la procédure judiciaire qui entraînerait d’importantes dépenses de ressources pour Eni et toutes les parties concernées ».

Cette annonce intervient au lendemain de la décision d’un tribunal de Milan de relaxer les dirigeants d’Eni ainsi que du géant pétrolier Shell, mis en cause dans une vaste affaire de corruption au Nigeria.

Dans ce procès retentissant, le parquet italien soupçonnait les deux groupes d’avoir versé 1,092 milliard de dollars de pots-de-vin, sur un total de 1,3 milliard déboursés en 2011, pour l’acquisition au Nigeria d’une licence d’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Parmi les treize prévenus figuraient le patron d’Eni, Claudio Descalzi, et son prédécesseur Paolo Scaroni, à l’encontre desquels le parquet de Milan avait requis en juillet des peines de huit ans de prison pour corruption.

Descalzi est visé par une autre enquête diligentée en 2019 par le parquet de Milan pour conflit d’intérêt dans le cadre des activités d’Eni au Congo, des soupçons qu’il a qualifiés de « sans fondement ».

Congo : Lukoil achète 25% des parts d’un projet d’hydrocarbures offshore

Pour 800 millions de dollars, le groupe russe fait l’achat d’un quart de l’exploitation d’un champ gazier et pétrolier offshore, déjà opéré par l’italien Eni et l’État congolais.

Lukoil acquiert 25 % des parts d’un projet d’hydrocarbures offshore en République du Congo. L’annoncé a été faite dans un communiqué mardi 10 septembre 2019, par le groupe. Selon le dit communiqué, l’acquisition s’est faite auprès du groupe privé New Age, qui participe à l’exploitation de ce bloc baptisé Marine XII depuis 2010.

Lukoil qui affirme que le gouvernement congolais a donné son approbation à cette transaction précise que le site a des réserves estimées à 1,3 milliard de barils de pétrole. Les autres actionnaires du projet Marine XII sont l’italien Eni (65 %), qui en est l’opérateur – actuellement jugé en Italie pour corruption présumée dans ses activités au Congo –  et l’État congolais.

Le site Marine XII, situé à 20 kilomètres des côtes, produit 28 000 barils de pétrole par jour (b/j) et 1,7 million de mètres cubes de gaz dans les deux champs de Nene et Litchendjili, exploités depuis 2015. Trois champs supplémentaires y ont été découverts.

Congo : une ONG pointe les liens troubles entre Eni, Total et Kontinent Congo

Global Witness reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue l’homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

Au mieux un manque de vigilance, un pire une complicité passive, voilà ce que l’on peut déduire des activités des pétroliers français et italien, Total et Eni au Congo-Brazzaville entre 2013 et 2015 selon l’enquête menée par Global Witness. L’ONG britannique reproche aux deux compagnies de ne pas avoir rompu suffisamment tôt avec la société locale Kontinent Congo détenue par le sulfureux homme d’affaires portugais, José Veiga et le Camerounais Yaya Moussa.

En 2015, la compagnie pétrolière italienne Eni et la française Total cèdent, à la demande des autorités congolaises, une partie de leurs permis d’exploitation pétrolière à la société Kontinent Congo. Société alors détenue par Yaya Moussa et José Veiga, tous deux proches du président Denis Sassou-Nguesso. A cette époque, la presse portugaise a commencé à enquêter sur José Veiga, soupçonné de corruption et de blanchiment d’argent.

Selon l’ONG Global Witness, Total et Eni auraient dû être plus vigilants. « Pour nous, ça montre que la qualité de leur processus de vérification, de leur stratégie de réduction des risques ne marche pas très bien, pointe Mariana Abreu, chargée de campagne chez Global Witness. Ce n’est acceptable de faire des affaires avec des personnes qui, clairement, sont fortement soupçonnées d’être liées à la famille présidentielle congolaise. »

Il faudra attendre dix mois après l’ouverture d’une enquête par la justice portugaise contre pour que Total renonce aux licences d’exploitation pétrolière détenues conjointement avec Kontinent Congo.

Mais si Total a reconnu qu’elle était consciente des risques potentiels liés à ses partenaires, Eni persiste à affirmer qu’il n’existe aucun problème. L’Italien détient toujours un champ pétrolifère congolais conjointement avec Kontinent Congo, selon Global Witness.

 

Enseignement professionnel : les apprenants appelés à plus d’efforts

Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes a appelé, le 22 mai à Brazzaville, les étudiants des établissements d’enseignement professionnel à faire preuve de responsabilité pour mériter leur diplôme de fin de formation.

Le ministre de l’Enseignement technique et professionnel, Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes, a fait une visite de travail à l’Ecole normale des instituteurs (Eni) et à l’Ecole nationale moyenne d’administration (Enma).  Ce 22 mai, à l’occasion des épreuves orales des examens de fin de formation, le ministre a appelé les apprenants à faire plus preuve de responsabilité pour mériter leur diplôme.

Ces examens se déroulent pendant quatre jours. A l’Enma, dans la filière journalisme, par exemple, les étudiants seront examinés notamment sur le français, les langues nationales et la géographie des médias.

Cependant, ceux de l’Eni seront testés sur la pédagogie générale, la pédagogie appliquée, l’alphabétisation, la déontologie et la législation, l’histoire de l’éducation et la musique.

Antoine Thomas Nicéphore Fylla Saint-Eudes a rappelé aux étudiants leur aptitude de passer l’examen de sortie. Selon lui, après avoir appris toute l’année, ils devront le prouver par la qualité de leur travail. « Je vous exhorte à bien travailler et à ne pas tenter de corrompre les examinateurs. Soyez rigoureux envers vous-mêmes, afin de mériter réellement le diplôme professionnel que vous souhaitez obtenir », a-t-il conseillé.

Il a déploré le manque de port de la cravate des étudiants de l’Enma avant d’inviter les examinateurs à être rigoureux et de prendre en compte cet aspect.

A l’Eni, le ministre a souligné la noblesse du métier d’enseignant à transmettre aux apprenants. Il a demandé aux examinateurs de ne pas être complaisants ni tolérants, parce que le diplôme obéit à des exigences et à la qualité.

Dansces centres d’examen, les apprenants ont déclaré avoir été surpris par le calendrier. Djoé Monia Laure, étudiant à l’Enma, a déploré le retard du calendrier. « Je ne m’attendais pas à la tenue de ces oraux mais la présence du ministre me rassure. Cet examen a été une surprise, parce que jusqu’au 19 mai, le calendrier n’était pas affiché bien que l’information sur la date d’aujourd’hui ait été donnée depuis le premier semestre. Les apprenants se sont présentés au centre avec précipitation, parce que le ministère n’a pas annoncé à temps la date de ce jour. Pourtant, les cours avaient pris fin depuis le mois de janvier », a-t-il révélé.

Cette surprise a été également appuyée par les apprenants de l’Eni. Pour Serves Abouli, sa présence à l’établissement a été de vérifier les informations et non de passer l’oral. « Nous n’étions pas venus pour les épreuves orales ce jour, parce que l’épreuve d’éducation physique a pris fin le 15 mai. C’est une surprise de ma part de passer cet examen aujourd’hui », a-t-il dit.

Diovel Nkoumbou a répliqué que rien ne peut bouleverser sa conscience, parce que l’examen se prépare dès le premier jour de la rentrée. « Je ne partage pas l’avis de mes amis, parce que le calendrier donné par le ministère annonçait la date du 22 mai, pour les oraux. L’éducation physique n’a rien bouleversé de son côté, sinon rapproché les épreuves », a-t-il fait remarquer.

Une autre étudiante, Sara Moussolongo, a ajouté que l’examen sera affronté sans inquiétude. « Nous serons évalués sur tout ce que nous avons appris pendant toute une année. Rien ne tombera du ciel pour nous surprendre », a-t-elle indiqué.

L’Italie enquête sur la corruption d’Eni au Congo

Eni fait l’objet d’une enquête sur le versement de pots-de-vin présumés lors du renouvellement des licences pétrolières.

Eni, le géant italien de l’énergie, a confirmé qu’il était poursuivi par les autorités italiennes pour corruption présumée en République du Congo. Eni fait l’objet d’une enquête sur le versement de pots-de-vin présumés lors du renouvellement des licences pétrolières au Congo-Brazzaville.

Après l’Algérie et le Nigeria, un nouveau pays d’Afrique est le théâtre de la corruption d’Eni. il s’agit cette fois ci du Congo Brazzaville. Une accusation de « corruption internationale » des « agents publics étrangers » viserait la société Eni et ses dirigeants rapporte le journal italien, Corriere Della Sera.

Eni a confirmé à l’AFP que le parquet de Milan avait demandé jeudi « des documents relatifs à certaines activités au Congo en 2009 et 2014 ».« La demande fait suite à deux autres reçues en 2017 », a déclaré son porte-parole, ajoutant que le cabinet avait déjà remis les documents et était innocent de toute faute. Eni a également confirmé que les bureaux de deux fonctionnaires Eni avaient été fouillés.

Dans cette nouvelle affaire, le gouvernement de la République Démocratique du Congo – présidé par Denis Sassou Nguesso – quatrième producteur africain de pétrole brut depuis 2013 aurait commencé à exiger des paiements dissimulés pour renouveler les concessions pétrolières en usage chez Eni,

Le groupe italien aurait alors intégré dans ses contrats des sociétés congolaises indiquées par le gouvernement, dont l’AOGC (Africa Oil and Gas Corporation) de Denis Gokana, conseiller du président du Congo Denis Sassou Nguesso. Et ceci pour au moins 10% de la valeur des contrats estimés à 350 millions d’euros.

Des représentants du gouvernement congolais auraient bénéficié de ces 10% à travers des participations dans des “sociétés écrans”.

En plus de Eni en tant que société, cinq personnes sont concernée par la procédure en cours d’investigation, y compris deux dirigeants d’Eni : le chef des opérations de développement et de la technologie Roberto Casula et la directrice Maria Paduano.

Les allégations arrivent un peu plus d’un mois avant le procès pour corruption au Nigeria, où les procureurs de Milan soupçonnent ENI de paiement de pots de vin lors de l’achat en 2011 de champs de pétrole en mer.

L’ancien PDG d’Eni, Paolo Scaroni, risque également d’être condamné à six ans de prison dans un autre procès en cours concernant la corruption en Algérie entre 2007 et 2010.

Eni, deuxième opérateur pétrolier au Congo, après le groupe français Total, est présent dans ce pays depuis 1968. ENI Congo produit chaque jour environ 105 000 barils de brut.

 

Congo : l’Italie enquête sur un possible dossier de corruption impliquant Eni

Le groupe pétrolier italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie.

La justice italienne enquête sur une possible affaire de corruption au Congo Brazzaville impliquant le groupe pétrolier Eni, qui s’est défendu vendredi de toute conduite illicite.

Le groupe italien est déjà mis en cause dans des affaires de corruption internationale similaires au Nigeria et en Algérie. Bretelle

Suite à des informations du quotidien Il Corriere della Sera, la société a confirmé avoir reçu jeudi “du procureur de Milan une demande de remise de documents en relation avec certaines activités menées au Congo en 2009 et 2014”.

“La requête fait suite à deux autres reçues en 2017″, a-t-elle ajouté, en précisant qu’Eni avait “déjà procédé à la remise de la documentation demandée”.

Le groupe a en outre confirmé des perquisitions dans les bureaux de deux responsables d’Eni.

Il a assuré ”être totalement étranger aux conduites illicites présumées” faisant l’objet de l’enquête, affirmant “opérer dans le plein respect des lois établies par les Etats souverains”, et s’est engagé à continuer à collaborer avec la justice afin que “la plus grande clarté puisse être faite sur cette affaire”.

Selon les médias italiens, six personnes physiques et morales sont visées par cette enquête qui concerne le possible versement de pots-de-vin par Eni au Congo dans le cadre du renouvellement de concessions pétrolières.

Outre la société Eni figurent deux responsables d’Eni: le chef des activités d’exploration et de production, Roberto Casula, et la manager Maria Paduano.

D’après les médias, le groupe italien aurait accepté d’intégrer dans ses contrats des sociétés congolaises indiquées par le gouvernement, dont l’AOGC (Africa Oil and Gas Corporation) de Denis Gokana, conseiller du président du Congo Denis Sassou Nguesso. Et ceci pour au moins 10% de la valeur des contrats estimés à 350 millions d’euros.

Des représentants du gouvernement congolais auraient bénéficié de ces 10% à travers des participations dans des “sociétés écrans”.

Eni est poursuivi pour deux autres dossiers de corruption internationale devant le tribunal de Milan.

Il doit être jugé avec Shell à partir du 14 mai pour corruption au Nigeria. La justice soupçonne le versement de pots-de-vin lors de l’attribution en 2011, pour 1,3 milliard de dollars (1,1 milliard d’euros), d’une licence pour l’exploration du bloc pétrolier offshore OPL-245.

Il comparaît aussi pour corruption en Algérie: une amende de 900.000 euros a été requise le 26 février à son encontre ainsi que plus de six ans de prison contre son ex-patron Paolo Scaroni.