Congo : nouvelle hausse de 25% du prix du gazole

Les autorités affirment que la hausse des prix des produits pétroliers est consécutive aux recommandations formulées en 2019 par le FMI.

 

Le prix du gazole a connu une nouvelle hausse de 25% en ce mois d’octobre 2023. Pour les autorités, la hausse des prix des produits pétroliers est consécutive aux recommandations formulées en 2019 par le FMI dans le cadre de la Facilité Élargie du Crédit, le FEC. C’est une aide accordée au Congo dont l’économie paie un lourd tribut à la crise économique et une dette insoutenable qui dépasse 80% du PIB. Parmi ces réformes figurent la fin des subventions des produits pétroliers.

L’exécutif congolais a promis de publier un rapport sur l’impact de la hausse du prix de carburant à la pompe.

Le Congo va basculer en budget-programme avec l’aide du FMI

Le sujet était au centre d’un échange lundi 11 septembre entre le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé et le ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé.

 

L’échange entre le ministre Ludovic Ngatsé et Philippe Egoumé a porté sur les modalités de la mise en place d’un cadre de travail conjoint entre les deux institutions. Le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé, a annoncé, le 11 septembre à Brazzaville, à l’issue de cette séance de travail que son institution reste engagée à accompagner le Congo à basculer dans le budget-programme.

Au micro d’adic-congo.com, il a dit « Je suis venu discuter avec le ministre du Budget sur la mise sur pied d’un plan de travail commun afin d’offrir au Congo une assistance budgétaire et technique nécessaires, qui lui permettra de basculer dans le budget en mode programme avec plus d’assurance. C’est une réforme importante qui aura des effets bénéfiques en matière de gestion des finances publiques ».

Afritac va notamment aider le Congo à préparer la documentation mais aussi les procédures de mise en œuvre de réformes afin que celle-ci s’exécute dans de bonnes conditions. Le responsable d’Afritac Centre FMI a, par ailleurs, fait savoir que les réformes engagées dans cette perspective avancent très bien. Le suivi se fait de concert avec les techniciens congolais dans des domaines variés touchant aussi celui des changements climatiques.

Congo : 56% de la population souffrent d’une insécurité alimentaire sévère

C’est ce qu’a révélé un rapport sur le suivi de la situation économique et financière de la République du Congo, publié par la Banque mondiale.

 

En République du Congo, 56% de la population souffre d’une insécurité alimentaire sévère et la pauvreté demeure élevée avec plus d’un Congolais sur deux vivant avec moins de 2,15 dollars par jour en 2022. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par la Banque mondiale. C’est le résultat d’une enquête mené sur le suivi de la situation économique et financière du Congo.

Ces données mettent en lumière les indices d’une situation difficile que plus de la moitié de la population devra se préparer à affronter dans les prochains jours. Au regard de cette situation, huit associations se sont regroupées au sein d’une Coalition contre la vie chère au Congo, dont la sortie officielle a eu lieu vendredi 11 aout 2023, à Moungali, à Brazzaville.

La création de la Coalition contre la vie chère au Congo est née à la suite d’une note de position publiée le 6 juillet 2023, par l’Observatoire congolais des droits des consommateurs, sur le mutisme du gouvernement sur les effets inflationnistes de l’augmentation de 30% du prix du super à la pompe.

La coalition demande au gouvernement, entre autres, d’accélérer les travaux de la commission chargée de réaliser l’étude sur l’impact de l’augmentation des prix à la pompe des produits pétroliers et de veiller sur la crédibilité de cette commission; limiter l’augmentation des prix des produits pétroliers à la pompe au niveau actuel; lancer un programme d’urgence d’appui aux producteurs locaux.

Au FMI d’accompagner le gouvernement dans l’assistance technique, en vue de la renégociation des contrats de partage de production et la gestion des coûts pétroliers et s’assurer de la mise en place, par le gouvernement congolais, des outils et dispositifs fonctionnels et indépendants dans la lutte contre la corruption. Les effets de cette nouvelle augmentation devraient inspirer plus de solidarité de la République envers les populations exposées à ce nouveau choc.

Notons que, la Coalition contre la vie chère au Congo, est constitué de huit associations: C.a.d (Centre d’actions pour le développement); O.2.c.d (Observatoire congolais des droits des consommateurs); Cacros (Cadre de concertation des réseaux des organisations de la société civile); R.e.d.y.c.c (Réseau des dynamiques collectives du Congo); Renaije (Réseau national d’appui aux initiatives des jeunes); U.s.c (Union syndicale du Congo); C.u.d.h.o.c (Cercle uni pour les droits de l’homme et culture de paix); A.c.a.t section Congo (Action chrétienne pour l’abolition de la torture).

Le Congo obtient 43 millions de dollars du FMI au titre de la FEC

Ce décaissement fait suite à la troisième revue du programme économique de la République du Congo, par le Conseil d’administration du FMI.

 

La République du Congo a obtenu du Fonds monétaire international (FMI) un nouveau décaissement d’environ 43 millions de dollars.

Ce décaissement fait suite à la troisième revue du programme économique de la République du Congo, par le Conseil d’administration du FMI, laquelle a pris fin le 19 juillet. « L’achèvement de la revue permet le décaissement immédiat de 32,4 millions de DTS (environ 43 millions de dollars) », précise le communiqué.

Ce qui porte « le total des décaissements au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) à 226,8 millions de DTS », indique le communiqué.

Ce financement continuera d’aider les autorités congolaises à mettre en œuvre leurs politiques de développement, à maintenir la stabilité macroéconomique et à renforcer la reprise économique dans un contexte de forte inflation alimentaire, de baisse des prix du pétrole et de resserrement des conditions financières, ont estimé des observateurs locaux.

Toutefois, l’institution note que la déréglementation progressive des prix du carburant couplée à une aide sociale ciblée permettra de protéger la population la plus vulnérable. Parallèlement, l’assainissement budgétaire sera soutenu par la mobilisation des recettes, y compris l’élimination des exonérations dans le secteur des hydrocarbures.

« Le redressement de la République du Congo s’est poursuivi même si des risques substantiels subsistent dans un environnement mondial incertain. Les dépenses sociales et d’infrastructure, le paiement des arriérés intérieurs et la mise en œuvre progressive des réformes soutiennent l’activité économique », a déclaré Kenji Okamura, directeur général adjoint du FMI.

Congo : le litre du super à la pompe va passer de 625F à 775FCFA

L’annonce a été faite samedi 01 juillet 2023, par le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

 

Le prix du super à la pompe va augmenter de 25% en République du Cingo. Le litre qui coûtait 625 F va passer à 775 FCFA. La mesure entrera en vigueur à partir du 15 juillet, le temps que le gouvernement échange avec les syndicats des transports et la société civile. C’est du moins ce qu’a précisé Anatole Collinet, Premier ministre, au cours d’un déjeuner de presse.

« C’est un conseil du FMI qui nous demande d’augmenter le carburant, d’arrêter avec les subventions (des produits pétroliers) pour les affecter aux autres secteurs de base comme la santé et l’éducation », a-t-il justifié.

Notons que la subvention des produits pétroliers par l’Etat s’élève à environ 300 milliards de FCFA par an (457 millions d’euros).

« Toutes ces augmentations ne peuvent pas jeter du baume au coeur des Congolais. Ils augmentent sans les mesures d’accompagnement : les salaires sont restés stables. C’est comme une provocation », a réagi à l’AFP Dieudonné Moussala de l’Association des droits des consommateurs congolais.

Congo : un accord sur l’achèvement de la 2e revue au titre de la FEC

Le Fonds monétaire international et la République du Congo parviennent à un accord sur l’achèvement de la deuxième revue au titre de la facilitation élargie de crédit (FEC).

 

Un accord sur la deuxième revue de l’accord de facilité élargie de crédit (FEC), a été conclu entre les autorités de la République du Congo et une équipe du Fonds monétaire international (FMI). C’est le résultat de la mission d’une délégation du FMI effectuée du 20 septembre au 4 octobre à Brazzaville, suive de discussions virtuelles du 24 au 28 octobre et le 18 novembre.

Ledit accord sera soumis à l’approbation du Conseil d’administration du FMI, sachant que «la discussion par le Conseil d’administration n’aura lieu que si le budget 2023 approuvé par le Parlement est aligné sur les objectifs du programme ». C’est du moins ce qu’a déclaré la cheffe de la mission, Pritha Mitra.

La mission du FMI souligne que « les performances dans le cadre de l’exécution du programme ont été mitigées. Trois des cinq critères de performance de fin juin, n’ont pas été respectés. En particulier, le déficit primaire hors pétrole et le financement intérieur net ont largement dépassé leurs objectifs ».

Enfin, pour la mission, les priorités dans le programme de réforme du gouvernement devraient se concentrer sur la diversification de l’économie et la création d’emplois, l’amélioration de la gestion des finances publiques y compris l’investissement public et la dette, ainsi que sur la gouvernance, la transparence et les réformes du secteur financier.

Congo : fin de mission pour Anatole Collinet Makosso

Le Premier ministre a achevé sa mission à Washington par une réunion de travail, jeudi 21 avril,  avec Molly Phee, Secrétaire d’Etat Adjointe aux Affaires Africaines.

 

Le Chef du gouvernement a terminé sa mission en passant en revue la coopération bilatérale entre son pays et les Etats-Unis d’Amérique. Anatole Collinet Makosso a pendant son séjour aux USA participé aux assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.

Le Premier ministre congolais, a aussi eu une réunion de travail, le jeudi 21 avril,  au Département d’Etat Américain (Ministère des Affaires Étrangères) avec Molly Phee, Secrétaire d’Etat Adjointe aux Affaires Africaines.

Les deux personnalités ont abordé des questions telles que la paix en Afrique, de lutte contre le terrorisme, de sécurité dans le monde et la position de l’Afrique et du Congo sur la crise opposant la Russie à l’Ukraine. Etait aussi à l’ordre du jour, le sujet sur la protection de l’environnement et la mise en place d’un nouveau cadre programmatique afin de travailler, désormais, dans un cadre bilatéral.

Congo : Collinet Makosso s’entretient avec Jean-Baptiste Lemoyne à Paris

Le Premier ministre congolais en séjour à Paris s’est entretenu avec Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué auprès ministre de l’Europe et des Affaires étrangères.

 

Accompagné du ministre délégué au budget Ludovic Ngatsé et de l’ambassadeur du Congo en France Rodolphe Adada, Anatole Collinet Makosso a dès son arrivée à Paris rencontré Jean-Baptiste Lemoyne ce jeudi 14 avril 2022.

Les deux personnalités ont ensemble fait un tour d’horizon des sujets internationaux notamment la Covid-19 et la guerre en Ukraine de leur impact sur l’économie mondiale ainsi que sur les économies du Congo et de la France.

La récente conclusion de programme avec le Fonds Monétaire International (FMI) a fait également l’objet des discussions; la France ayant accompagné le Congo sur ce dossier, de bout en bout, en qualité de partenaire.

« Le Congo a initié aussi un dialogue riche et soutenu qui aboutit à des résultats avec le FMI avec le soutien de la France, c’est une nouvelle positive que nous accompagnons de notre côté avec un certain nombre de soutien additionnel », a souligné le ministre délégué.

Il a par ailleurs annoncé l’arrivée d’une mission française dans les prochains jours à Brazzaville pour pouvoir travailler sur les modalités de ce soutien adossé à celui du FMI.

Anatole Collinet Makosso et Jean-Baptiste LEMOYNE ont également évoqué le sujet des Assemblées de printemps du FMI et de la Banque Mondiale qui se tiendront à Washington aux USA du 18 au 24 avril, rencontre à laquelle prendra part le chef du gouvernement congolais le premier ministre Anatole.

Accord : le FMI va faire un crédit d’environ 455 millions de dollars au Congo

Le chef du gouvernement a exprimé sa reconnaissance envers la France qui, comme de nombreux autres partenaires, a joué un rôle clé dans les négociations.

 

A Brazzaville le 25 janvier 2022, Anatole Collinet Makosso, Premier ministre a eu un entretien avec l’ambassadeur de France au Congo le 25 janvier. Il s’est agi de parler de la signature du 21 janvier Washington à, aux Etats-Unis, de l’accord de trente-six mois au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) d’un montant d’environ 455 millions de dollars américains entre la République du Congo et le Fonds monétaire international (FMI).

Le chef du gouvernement a exprimé sa reconnaissance envers la France qui, comme de nombreux autres partenaires, a joué un rôle clé dans les négociations ayant abouti à la conclusion d’un nouvel accord avec le FMI.

« Nous avons aidé, autant que possible, notre partenaire congolais à satisfaire aux exigences du Fonds monétaire international et nous en sommes ravis. Maintenant que l’accord est conclu, la France avait promis un appui budgétaire qui va venir. Une mission va arriver à Brazzaville dans quelques semaines pour finaliser cet appui budgétaire comme c’était convenu. Donc avec d’autres partenaires nous allons soutenir le Congo pour mettre en œuvre efficacement cet accord », a promis le diplomate français en poste à Brazzaville.

Selon lui, l’aboutissement de ce dossier est le résultat d’un travail conjoint mené depuis plusieurs mois. « C’est un processus d’efforts partagé que nous avons célébré ce matin pour nous en réjouir. Il faut également dire que ce n’est que le début du processus de réformes qui est une étape absolument impérative, obligée. Maintenant que la confiance est restaurée, le travail peut commencer sur les bonnes bases et nous avons rassuré le Premier ministre que nous resterons au côté du Congo pour l’aider à mettre en œuvre tout ce qui a été prévu à Washington », a conclu François Barateau.

Congo : vers un nouvel accord avec le FMI

La République du Congo recevrait un appui de 456 millions de dollars en échange d’engagements précis sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption.

 

Le gouvernement congolais entend signer un nouvel accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Le texte, élaboré ces derniers mois, prévoit un programme de trois ans au titre de la Facilité élargie de crédit. La République du Congo recevrait un appui de 456 millions de dollars en échange d’engagements précis sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption. L’accord doit maintenant être approuvé par le conseil d’administration du FMI.

L’accord a aussi été rendu possible par la renégociation de la dette du Congo envers la Chine et le négociant suisse Trafigura.

Ainsi, l’accord de 2019 est désormais enterré et c’est bien une nouvelle facilité de crédit que Brazzaville est en passe d’obtenir de la part du FMI. Il s’agit d’un programme de trois ans pesant 456 millions de dollars qui va de pair avec la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes négociées, ces derniers mois.

Le FMI attend des avancées en matière de gouvernance, de transparence et de lutte contre la corruption.

Une source au sein de l’institution souligne que bien que supérieure à 70% du PIB, la dette (elle devrait atteindre à 94% en fin d’année) est considérée comme soutenable, grâce au moratoire sur les intérêts décidé par le G20 pour aider les pays pauvres en plaine pandémie de Covid-19.

De plus, les accords de restructuration de dette passés par le Congo avec la Chine et le négociant Trafigura ont joué en sa faveur, même s’il reste à Brazzaville à trouver un accord avec l’autre négociant, Glencore, qui possède une créance de 850 millions de dollars sur le pétrole congolais.

L’accord doit désormais être approuvé en décembre par le conseil d’administration du FMI et c’est ensuite seulement que toutes les conditionnalités fixées seront inscrites noir sur blanc. Brazzaville qui n’avait pas respecté celles de l’accord de 2019, n’avait alors reçu que 10% des sommes promises.

Congo : vers nouvel accord de financement entre Brazzaville et le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI), a demandé aux autorités congolaises de renforcer la gouvernance et la transparence.

 

Le Congo et le FMI sont sur le point de signer un nouvel accord de financement. C’est à cet effet qu’une rencontre pour des négociations entre les deux parties. A l’issue de celle-ci, le FMI a demandé aux autorités congolaises de renforcer la gouvernance et la transparence. Cela permettra au pays d’obtenir son financement et d’autres partenaires au développement.

Selon l’institution financière, le Congo devrait renouer avec la croissance dès 2022. Une croissance qui arrivera après plusieurs mois de contraction due à la pandémie de covid-19 et à la baisse des prix du pétrole.

Il faut dire pendant ces discussions, les partenaires du pays ont aussi insisté pour faire progresser les réformes structurelles. Ceci en soutien à la diversification économique et à l’adaptation aux changements climatiques. Le gouvernement congolais est invité à poursuivre ses efforts d’assainissement de l’environnement des entreprises, à faciliter les investissements du secteur privé et à favoriser la compétitivité.

Congo : Anatole Collinet Makosso attendu en France

Le Premier ministre effectuera du 24 au 27 août sa toute première mission à l’étranger depuis sa nomination le 12 mai dernier.

 

Selon le programme de cette visite officielle diffusé par l’ambassade du Congo en France, Collinet Makosso sera à la tête d’une délégation de six ministres, parmi lesquels ceux de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla, de la Coopération internationale et du Partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso, et du Développement industriel et de la Promotion du secteur privé, Nicéphore Antoine Thomas Fylla de Saint-Eudes.

Au cours de son séjour, le Premier ministre prendra part aux universités d’été du Mouvement des entreprises de France (Medef), l’occasion d’après certaines sources de relancer la coopération entre les hommes d’affaires français et la République du Congo, en quête d’investisseurs étrangers pour diversifier son économie fortement dépendante du pétrole.

Il devrait également s’entretenir tour à tour avec son homologue français Jean Castex ainsi qu’avec d’autres membres du gouvernement français.

Au plan économique, la France appuie la demande du Congo adressée en mai 2020 auprès du Fonds monétaire international (FMI) pour une aide d’urgence face à la COVID-19.

Congo : le FMI annonce une mission d’évaluation

L’administrateur du Fonds monétaire international (FMI) pour la région d’Afrique, Aivo Andrianarivelo, a annoncé jeudi à Brazzaville, une mission d’évaluation de la situation globale en République du Congo.

 

L’agenda de la mission du FMI dans la capitale congolaise prévoit des échanges du 3 au 8 juillet avec les plus hautes autorités du pays.

« La prochaine étape est une évaluation par le staff de la situation globale du pays. En réalité, les relations ne se limitent pas au déblocage des fonds. Les relations entre le FMI et ses membres, c’est aussi l’accompagnement, l’assistance technique et l’amélioration du renforcement des capacités », a déclaré M. Andrianarivelo, à l’issue d’un échange avec le Premier ministre congolais Anatole Collinet Makosso.

« Il y aura une mission du staff après pour évaluer le pays. Et, si les conditions sont réunies, on parlera de la suite. En clair, le FMI est ensemble avec ses 190 pays membres ; et nous en tant qu’administrateur nous nous battons à côté de ces pays », a-t-il ajouté.

Le Congo a signé en juillet 2019 un accord triennal de coopération économique avec le FMI.

Selon M. Andrianarivelo, la pandémie de COVID-19 n’a pas permis à l’équipe du fonds d’effectuer des missions au Congo.

« Maintenant, les choses se sont améliorées du côté de la pandémie et nous sommes venus voir le Congo », a-t-il expliqué à la presse. « Nous sommes là pour écouter les autorités du pays, les accompagner et les encourager. Le chemin n’est pas facile, il est difficile. C’est là où on doit reconnaître de vrais leaders. Vous avez de vrais leaders et nos échanges avec eux ont été fructueux », a indiqué M. Andrianarivelo.

Le Congo est appelé à rendre soutenable sa dette publique estimée, selon le gouvernement, à 6.000 milliards de francs CFA soit 98% du produit intérieur brut (PIB).

Congo : sortie de la Commission pour la transparence dans la gestion des finances

Cette Commission a été créée il y a neuf mois et ses onze membres, dont deux venants de la société civile ou deux autres désignés par la presse.

 

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis quelques jours au Congo-Brazzaville, un pays à qui il a souvent demandé plus de transparence dans la gestion des fonds publics. Les autorités semblent suivre les recommandations en lançant mardi 7 juillet la Commission nationale pour la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Cette Commission a été créée il y a neuf mois et ses onze membres, dont deux venants de la société civile ou deux autres désignés par la presse, ont prêté serment dans la foulée. Pourquoi fait-elle sa première sortie maintenant. Son président Joseph Mana Fouafoua explique : « Notre pays a des problèmes au plan financier. Il y a un budget certes, mais il y a des tensions de trésorerie. Même s’il y a un budget, il y a du mal à le mobiliser parce que les ressources sont rares. Depuis que nous avons été mis en place, nous n’avons rien reçu. C’est pour cela que cela a tardé. Nous nous sommes fait violence parce que nous avons été créés non pas pour être, mais pour faire. Voilà pourquoi nous avons décidé, en tant que patriotes, de faire quelque chose », s’est-il justifié.

La mission de la Commission est de rappeler aux uns et aux autres la norme établie en matière de gestion des finances publiques. « Nous vérifions si les finances mises à la disposition des fonctionnaires (pour gestion) sont mal gérées. S’ils les gèrent mal, nous redressons. Il y a une norme établie. Les finances publiques, on ne les gère pas n’importe comment », a expliqué le président Mana Fouafoua.

La Commission n’a pas pour mission de traduire les contrevenants devant les tribunaux.  Et si ce rôle est dévolu au ministère de la Justice reste à savoir comment agir puisque la commission n’a reçu aucun document pour produire ses rapports.

Congo : reprise des discussions avec le FMI

Les négociations entre la République du Congo et le Fonds monétaire international (FMI) viennent d’être relancées lundi 05 juillet 2021.

 

Une mission du Fonds monétaire international est l’arrivée à Brazzaville le week-end. L’annonce a été faite par le gouvernement congolais. Les discussions ont été entamées lundi entre le gouvernement et l’institution de Bretton Woods s’inscrivent dans le cadre de l’engagement pris par les autorités congolaises à poursuivre les réformes enclenchées en vue de rétablir les grands équilibres macro-économiques. La mission échangera tour à tour avec les ministres de l’Economie, des Finances, de la Coopération internationale, ainsi que celui de l’Aménagement du territoire, avent de s’achever par une rencontre avec le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso.

« Il est nécessaire de poursuivre les négociations avec le FMi. A cet égard, nous devons commencer à envoyer des signaux forts à nos partenaires et créanciers, notamment en matière d’amélioration de la gouvernance d’une part et en prenant des engagements pour une stricte application du programme qui résultera des négociations avec le FMI, d’autre part », avait insisté, le 21 juin, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, lors de la présentation du programme d’action du gouvernement devant le Parlement.

Les discussions portent sur des sujets tels que la gestion de la dette que les partenaires souhaitent soutenable ; les réformes des finances de l’Etat à travers l’optimisation des recettes et des dépenses ; l’amélioration de la gouvernance à travers la structure de lutte contre la corruption et l’investissement dans le social. C’est du moins ce qu’a affirmé une source de la représentation u FMI au Congo.

Congo : une mission du FMI séjourne à Brazzaville

Arrivée en République le 03 juillet dernier, la délégation du Fonds monétaire international (FMI) est en visite de travail jusqu’au 08 juillet 2021.

 

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne à Brazzaville. Celle-ci est conduite par son administrateur désigné pour le Congo. Au cours de son séjour dans la capitale congolaise, elle devra avoir une rencontre avec le Premier ministre le 8 juillet. Elle va aussi avoir des échanges avec les ministres de l’Economie, des Finances, de la Coopération internationale, ainsi que celui de l’Aménagement du territoire.

La dernière revue du FMI au Congo date du 21 février 2021 à l’issue de laquelle l’agence financière onusienne avait constaté que des progrès significatifs ont été accomplis dans les discussions avec les autorités congolaises sur les politiques économiques et financières qui pourraient faciliter la conclusion de la première revue de l’accord de la Facilité élargie de crédit.

Rappelons que le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, au cours de la présentation le 21 juin de son programme gouvernemental, avait relevé la nécessité pour le Congo de relancer les discussions avec le FMI dans le but de négocier le rétablissement des équilibres macroéconomiques.

Congo-covid-19 : Sassou Nguesso proroge l’Etat d’urgence

Le président congolais a décidé de proroger jusqu’à la fin du mois, l’état d’urgence sanitaire lié au Coronavirus, malgré une détérioration croissante de la situation économique du pays.

Les Congolais devront encore vivre dans le confinement jusqu’au 31 mai prochain suite à une décision du Président de la République Dénis Sassou Nguesso prorogeant jusqu’à cette date, l’état d’urgence déclaré depuis le 30 mars 2020.

Une décision diversement appréciée, mais qui pour les autorités congolaises, participe de la riposte contre le Covid-19 dont l’évolution de la maladie au-delà de Brazzaville, la capitale suscite l’inquiétude.

Malgré des manifestations de contestation de la population contre le confinement décidé par les autorités, ces dernières ont maintenu le cap, alors que de nombreux Congolais dont plus de 50% vivent de l’informel, se plaignent des difficultés économiques, indépendamment des mesures d’accompagnement annoncées par le Gouvernement.

Déjà avant cette crise sanitaire qui impacte sérieusement sur l’outil de production, la situation économique du Congo n’était pas si reluisante. Le pays croule sur une énorme dette et a du mal à négocier avec succès, les programmes économiques avec les bailleurs de fonds, à l’instar des échecs accumulés de Brazzaville pour accéder à la Facilité élargie de crédit (FEC) auprès du Fonds monétaire international (FMI).

Par ailleurs, la dépréciation des cours du pétrole sur le marché mondial est une catastrophe pour le Congo dont le pétrole constitue plus de 80% de revenus du pays. Une actualité qui a fait dire à certains observateurs que « le Congo est faillite », suscitant une vive réaction des autorités congolaises qui ont qualifié ces informations « d’allégations mensongères ».

Déclaré le 30 mars et prorogé le 20 avril, l’état d’urgence sanitaire va courir jusqu’au 31 mai, à compter du 11 mai 2020 alors que les sources officielles dénombrent à ce jour 333 cas positifs au coronavirus dont 53 guéris et 11 décès.

Congo : le FMI examine la demande d’aide d’urgence

Le Congo-Brazzaville est frappé par la baisse de cette recette pétrolière en cette période de pandémie. Comment se déroulent les négociations, alors que les relations entre le FMI et Brazzaville ne sont pas au beau fixe ?

Selon certaines informations, la demande d’aide introduite par Brazzaville auprès du FMI porte sur 300 millions de dollars. La semaine dernière, le président Denis Sassou-Nguesso a affirmé au cours d’un entretien à RFI que les négociations étaient en cours.

Le FMI a demandé à Brazzaville de lui fournir un certain nombre de « garanties », explique une source au sein de l’institution : notamment le détail de ses opérations financières au premier trimestre, ainsi que celui des mesures de soutien aux entreprises en cette période de pandémie. La décision d’accorder ou non cette aide est en revanche « dissociée », assure cette source au sein du FMI, de l’épineuse question de la dette contractée par le Congo auprès de plusieurs négociants en pétrole. Une dette d’1,5 milliard de dollars qui empoisonne depuis longtemps les relations entre le Fonds et Brazzaville…

Lorsqu’en juillet dernier, le FMI avait finalement accepté de voler au secours du Congo en lui accordant un prêt de 448,6 millions de dollars sur trois ans, c’était à la condition que Brazzaville négocie une décote de 30% de cette dette avec ces pétroliers afin de rendre cette dette « soutenable », explique un économiste. Une condition toujours pas remplie… dix mois plus tard. Cela a poussé en décembre le FMI à suspendre ses versements.

« Nous avons confiance » a déclaré à ce sujet le président Denis Sassou-Nguesso à RFI la semaine passée. Mais ce contexte de négociation en inquiète plus d’un en cette période de grande turbulence pour l’économie du pays : « Nous avons perdu la confiance des institutions financières internationales » redoute une source congolaise proche de ce dossier.

Denis Sassou Nguesso demande une aide entre 300 et 500 millions de dollars au FMI

Le président congolais Denis Sassou-Nguesso revient sur la pandémie de Covid-19, sur la prolongation des mesures de confinement jusqu’au 15 mai.

Denis Sassou-Nguesso confirme que tous les traitements qui sont faits ailleurs, comme le protocole du professeur Raoult ou l’Artemisia de Madagascar, doivent être essayés en milieu hospitalier, sous contrôle. Denis Sassou-Nguesso évoque aussi la chute des cours du pétrole. « Nous avons confiance, nous ne croyons pas à un effondrement de l’économie congolaise », estime-t-il. Il demande une aide entre 300 et 500 millions de dollars au FMI.

Le président congolais dément par ailleurs les révélations de l’ONG Publiez ce que vous payez selon lesquelles sur 69 projets de santé publiés qu’elle a suivis en 2017 et 2018, aucun n’a abouti. « C’est dans l’imagination de ceux qui parlent », déclare-t-il. Denis Sassou-Nguesso écarte aussi toute mesure de libération des opposants Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa. Á ceux qui pensent qu’il prépare son fils Denis Christel Sassou-Nguesso pour lui succéder un jour, « cela est de la légende », répond-il sèchement.

Interrogé sur le dossier Libyen, le président congolais, qui dirige le Comité de Haut-niveau de l’Union africaine sur la Libye, déplore la situation qui prévaut sur le terrain. Quant à la conférence de réconciliation nationale qui devait se tenir en juillet à Addis Abeba, il reconnait que « les conditions actuelles ne permettent pas d’aller vers cet objectif ». Denis Sassou-Nguesso rappelle qu’il n’y a pas de solution militaire et appelle les belligérants  « à la sagesse » pour que la souffrance du peuple libyen soit abrégée.

Monsieur le président, vous venez d’annoncer que le confinement, en raison du Covid-19 au Congo, qui devait se terminer à la fin du mois d’avril, allait être prolongé jusqu’au 15 mai. Vous avez aussi annoncé le port obligatoire du masque, une campagne de dépistage à grande échelle. Est-ce que cela veut dire que vous craignez que le pire soit encore devant vous, face à cette pandémie ?

Oui, nous avons pris ces décisions, parce que ces derniers temps, après trente jours de confinement, nous avons observé une remontée d’épidémie. On atteint aujourd’hui près de 260 cas, dont 10 morts – 2 médecins, parmi les morts – et une trentaine de cas guéris. Nous pensons que l’épidémie est encore là et voilà pourquoi nous avons cru utile de renforcer les mesures au cours des quinze prochains jours.

Pour les malades du Covid-19, il existe des traitements qui font débat. Celui basé sur la chloroquine et celui développé par Madagascar, à base d’artémisia. Vous venez d’en commander, mais certains doutent de l’efficacité de ces remèdes. Comptez-vous l’utiliser au Congo ?

Nous pensons que tout le monde fait confiance au progrès de la science, mais devant nous, nous avons aussi des vies à sauver, puisque les scientifiques n’ont pas encore mis au point un médicament efficace, accepté par tous, nous pensons que tous les essais qui sont faits ailleurs et qui ont donné quelques signes d’efficacité, comme le protocole du professeur Raoult ou le produit de Madagascar, nous pensons qu’en milieu hospitalier, sous contrôle, nous devons les essayer, nous aussi, pour tenter de sauver des vies.

Monsieur le président, il y a évidemment cette crise sanitaire – vous venez de le dire – vous êtes encore en plein dedans – il y a une crise économique -, mais pour votre pays, en plus, il y a une crise pétrolière. Le prix du baril s’est effondré ces derniers temps. Vos revenus pétroliers vont être divisés de moitié. On prévoit une récession sévère. Est-ce que vous n’êtes pas inquiet ? Est-ce que vous ne craignez pas un effondrement économique de votre pays ?

Oui, les éléments que vous avancez sont exacts. Notre Parlement vient d’approuver un collectif budgétaire qui réduit notre budget 2020 de moitié, mais nous avons confiance. Nous pensons que le monde a connu des situations aussi graves dans le passé et que les économies du monde reprendront. Le pétrole remontera aussi – les prix -, et nous ne croyons pas à un effondrement général de tout ceci, pas à un effondrement de l’économie congolaise non plus.

Monsieur le président, le FMI ne vous a pas inclus dans une première liste de vingt-cinq pays à qui il accorde une aide d’urgence. Ne craignez-vous pas d’être oublié, d’autant que le FMI a gelé une tranche d’aide en décembre, estimant que vous n’aviez pas rempli vos obligations, notamment en matière de transparence, de restructuration de votre dette avec la Chine, et surtout avec des traders pétroliers ?

Nous sommes en rapport constant avec le Fonds monétaire international. La dette du Congo a été très structurée, avec l’appui de la Chine. Nos négociations avec les traders vont dans la bonne direction. Nous pensons que le Fonds monétaire international tient compte de tous ces éléments-là et approuvera la demande d’aide urgence que nous avons formulée.

Monsieur le président, vous demandez combien au Fonds monétaire international et est-ce que vous pensez que vous allez, en effet, conclure ? Il y a deux traders pétroliers notamment, avec qui vous êtes en litige depuis des années et on parle de grosses sommes. C’est Trafigura et Glencore. Est-ce que vous allez conclure un accord avec eux et combien demandez-vous au FMI ?

Nous avons confiance. Nous pensons que nous allons conclure avec Trafigura et glencore. Au Fonds monétaire, nous demandons une aide qui peut aller vers 300-400-500 millions de dollars, pourquoi pas… Mais nous maintenons le contact avec les autorités du Fonds monétaire.

Face à cette épidémie, des intellectuels africains ont lancé un appel aux chefs d’État pour qu’ils fassent plus pour leur population. Vous, qui êtes au pouvoir depuis longtemps, dans un pays « au si riche » potentiel, vous devez vous sentir particulièrement visé. Reconnaissez-vous votre part de responsabilité ?

Les intellectuels dont vous parlez, je ne sais pas s’ils sont à notre contact ici, sur le continent. Mais en tout état de cause, nous sommes responsables de la vie de nos populations, oui, c’est vrai. Et nous avons pris une série de mesures pour atténuer les difficultés que connaissent les populations en cette période de crise. Par exemple, un Fonds de solidarité de 100 milliards de francs Cfa pour soutenir les entreprises en difficulté, et le secteur informel, de l’aide en direction des populations les plus démunies… Nous pensons que nous prendrons toutes les mesures pour soutenir notre peuple dans cette situation difficile. Nous l’avons toujours fait dans le passé.

Monsieur le président, il y a une organisation non-gouvernementale qui s’appelle « Publiez Ce Que Vous Payez » qui vient de révéler, elle a fait une étude sur les projets de santé, en affirmant que sur soixante-neuf projets de santé budgétés en 2017 et 2018, aucun n’avait vu le jour. Ce qui pose quand même une question, à savoir : de l’argent a été budgété pour construire des hôpitaux. Il a disparu, il a été détourné. D’abord, votre réaction à ces affirmations et si elles sont avérées, que comptez-vous faire ?

Tout ceci est faux. Aucun sou n’a été détourné. Nous avons programmé la construction de près de quatorze hôpitaux. Douze pour les départements, un hôpital central des armés, l’hôpital « mère-enfant » qui est terminé et qui est en fonctionnement. Les autres sont à presque 75 % pour le gros œuvre. Mais tous ces chantiers ont été arrêtés et ils sont suspendus à cause de l’effondrement du cours du pétrole. Nous avons bon espoir qu’ils seront relancés et nous allons programmer d’en relacer deux, cette année.

Donc ce sont des accusations mensongères ? C’est ce que vous dites ?

Ce n’est que dans l’imagination. Ceci est dans l’imagination de ceux qui parlent et qui parlent au loin. Il serait bon qu’ils viennent ici au Congo, en Afrique, pour s’imprégner de la réalité.

Les organisations de défense des droits de l’homme, comme Amnesty International, demandent la libération de prisonniers politiques pendant la pandémie. Elles citent notamment vos opposants Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa. Est-ce que vous êtes disposé à faire ce geste pour des raisons sanitaires et humanitaires, avant la prochaine présidentielle du premier trimestre 2021 ?

Madame, je dois vous dire que les personnes que vous citez ne sont pas en prison, parce que ce sont des personnalités politiques. Elles ont pris part à l’élection présidentielle en 2016 en toute liberté et elles ont été poursuivies en justice pour des faits de droit commun. C’est pour ces faits-là que ces personnes ont été condamnées. Dans tous les cas, en ce qui concerne le gouvernement, il a été décidé de la libération de 365 prisonniers, qui ont été condamnés pour des délits mineurs. D’autres, parce qu’ils avaient déjà purgé la plus importante partie de leur peine, 365 prisonniers ont été libérés pour désengorger les prisons. Mais les personnalités que vous citez ne sont pas en prison parce que ce sont des personnalités politiques, mais parce qu’elles ont commis des délits de droit commun.

Et donc elles ne seront pas libérées ? C’est ce que vous nous dites, aujourd’hui ?

Il n’y a pas de raison pour qu’elles soient libérées. J’ai dit : pour désengorger les maisons d’arrêt, 365 prisonniers ont été libérés.

On a mentionné rapidement la présidentielle de 2021. Elle est prévue au premier trimestre. On sait que le calendrier électoral, dans certains pays, va peut-être être bousculé à cause de la pandémie. Est-ce qu’il aura bien lieu en temps et en heure ou est-ce que vous envisagez un report en raison du Covid-19 ?

Cette question n’est pas encore à l’ordre du jour.

Certains prétendent que vous préparez votre fils Denis Christel Sassou Nguesso pour vous succéder un jour. Est-ce exact ? Est-ce votre souhait ?

Madame, cela est de la légende. Est-ce que nous pouvons aborder des questions plus sérieuses qui sont, en réalité, d’actualité ? S’il vous plaît…

On va parler d’une question d’actualité, qui hélas, est une question d’actualité depuis longtemps sur le continent : la Libye. Vous êtes en charge du Comité de haut niveau de l’Union africaine. À ce propos, les espoirs de cessez-le-feu ont volé en éclats. Les combats se multiplient. Toutes les tentatives de médiation ont échoué. Est-ce qu’on est vraiment au bord de la catastrophe en Libye et est-ce que la Conférence de réconciliation nationale qui était prévue à Addis-Ababa en juillet pourra avoir lieu dans ces conditions ?

Vous décrivez là une situation regrettable et dramatique. Pourtant, depuis la réunion de Berlin, il a été entendu que la question de la Libye n’avait pas de solution militaire et qu’il fallait aller vers des solutions politiques, aller vers un cessez-le-feu.

Et pour l’Union africaine il s’agit de préparer, puis de tenir un forum de réconciliation nationale inclusif à Addis-Abeba. Vous voyez bien que les conditions ne permettent pas, pour le moment, d’aller vers cet objectif. Mais l’Union africaine continue de conserver cet objectif-là, parce qu’elle considère qu’il n’y a pas de solution militaire en Libye. Et vous voyez bien que cette situation crée des drames dans les milieux des femmes, des enfants, de migrants…

Nous profitons de cette occasion pour lancer un appel aux belligérants en Libye, un appel à la sagesse pour que la souffrance du peuple libyen soit abrégée.

Congo : vers un accord entre le gouvernement, Glencore et Trafigura

Un accord qui permettra une restructuration d’une dette de 1,7 milliard de dollars.

Le gouvernement de la République du Congo espère conclure un accord avec les négociants de pétrole Glencore et Trafigura pour restructurer une dette de 1,7 milliard de dollars avant une réunion avec le Fonds monétaire international (FMI) qui se tiendra le mois prochain. L’information a été donnée par Maixent Raoul Ominga, le patron de la société publique du pétrole (SNPC).

La restructuration des prêts garantis par le pétrole congolais accordés par les négociants suisses est une condition préalable à de nouveaux décaissements du FMI. Ceci, conformément au programme de prêts de 449 millions de dollars sur trois ans, conclu en juillet dernier entre l’institution et Brazzaville. Déjà 45 millions ont été débloqués sur l’enveloppe totale.

Des sources proches du dossier ont confié à Reuters, il y a quelques semaines, que les pourparlers entre la République du Congo et les négociants en énergie suisses avaient échoué après que les entreprises eurent rejeté une réduction de la dette. Dans le cadre des nouvelles négociations, si les négociants acceptent une valeur inférieure par rapport au marché des actifs, le Congo dépensera moins pour le service de la dette.

Le FMI a estimé le fardeau de la dette de la République du Congo à près de 9,5 milliards de dollars, soit 85,5 % de son PIB, lorsqu’il a approuvé son programme de prêt triennal.

Congo : du pétrole qui sent la tourbe

La découverte d’un immense gisement de pétrole en République du Congo, semble plus fictionnelle que réelle mais pourrait permettre d’obtenir des aides pour la protection de l’environnement.

En coopération avec le réseau européen d’investigations journalistiques (EIC) et l’ONG Global Witness, le magazine allemand « Der Spiegel » s’interroge sur l’annonce faite par le président de la République du Congo de « la présence de réserve pétrolière de très haute qualité » dans le bloc dit du « Ngoki » au nord du pays. Denis Sassou-Nguesso reprenait, le 15 août dernier, lors du 59e anniversaire de l’indépendance de son pays, l’affirmation par une compagnie pétrolière congolaise d’une découverte de 359 millions de barils de réserve d’or noir. Ce qui aurait permis de multiplier par quatre la production pétrolière du Congo-Brazzaville.

Son président liait l’éventualité de l’exploitation pétrolière à l’environnement. Ces réserves se trouveraient dans des tourbières qui enfermeraient quelque 30 milliards de tonnes de carbone, selon le journal. Sassou-Nguesso a affirmé que son pays voulait « servir l’humanité » en protégeant ces tourbières, mais qu’il avait également le « droit au développement » et qu’il attendait toujours les compensations promises. Ou, en d’autres termes, soit la communauté internationale paye pour l’environnement, soit des forages seront autorisés dans ces écosystèmes.

En septembre, le président Emmanuel Macron, toujours selon le « Spiegel », signait à Paris une lettre d’intention promettant une aide, avec l’Allemagne, de 60 millions d’euros. Or cette découverte d’immenses réserves semble bien « être imaginaire. L’Europe s’est apparemment fait avoir », affirme le journal. D’autant plus que Total et Shell avaient déjà prospecté dans cette région il y a quelques années et affirmé que l’exploitation ne serait pas rentable. Il est vrai que le Congo est aujourd’hui sous forte pression financière. Il vient d’ailleurs d’obtenir 450 millions de dollars du FMI sur trois ans.

Congo : le maire de Brazzaville suspendu de ses fonctions

Christian Roger Okemba a été suspendu dans le cadre d’une enquête sur des « irrégularités » présumées dans la gestion de la capitale du Congo.

La majorité du conseil municipal a voté contre la destitution du maire de Brazzaville. Christian Roger Okemba a été suspendu de ses fonctions dans le cadre d’une enquête sur des « irrégularités » présumées dans la gestion de la capitale du Congo, selon un arrêté du ministère de l’intérieur.

« Pour permettre de mener des investigations appropriées sur les irrégularités constatées dans la gestion administrative et financière de la commune, Christian Roger Okemba, maire de la ville de Brazzaville, est suspendu de ses fonctions à compter du 28 février 2020 », selon le texte de l’arrêté signé par le ministre de l’intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.

Notons que dans une lettre adressée à une banque de Brazzaville, Raymond Zéphirin Mboulou a demandé le gel d’un compte de la municipalité, d’où le maire avait ordonné un virement vers un compte privé. Des sources proches de la municipalité indiquent que ce virement se chiffrerait à plus de 1,2 milliard de FCFA (plus de 1,9 million d’euros) et qu’il devait bénéficier à la fille du maire.

Une vaste majorité des élus du conseil municipal (67 sur 101) ont signé jeudi une pétition demandant la destitution du maire de Brazzaville. Les élus lui reprochent « la gabegie » et la « gestion opaque et non orthodoxe des finances » de la mairie.

« Améliorer la gouvernance »

Ils l’accusent de détournement des fonds consacrés à l’opération « Brazza 100 jours », destinés à réparer les trottoirs et les routes de Brazzaville.

Enseignant de sciences politiques à l’université publique de Brazzaville,  Okemba, 60 ans, originaire de la Cuvette (nord) comme le président Denis Sassou-Nguesso, a été élu maire de Brazzaville en 2018.

Il avait remplacé Hugues Ngouélondélé, gendre de Sassou-Nguesso, qui avait dirigé la municipalité durant quinze ans, actuellement ministre des sports.

Pays pétrolier d’Afrique centrale très endetté, le Congo-Brazzaville a conclu en juillet un accord avec le Fonds monétaire international (FMI), qui s’est engagé à débloquer 448,6 millions de dollars (404,5 millions d’euros) sur trois ans pour renflouer l’économie du pays.

En échange, le FMI avait demandé au Congo-Brazzaville d’« améliorer la gouvernance, pour parvenir à plus d’efficacité et de transparence dans la gestion des ressources publiques, spécialement dans le secteur pétrolier ».

Le Congo essaye de s’accorder avec les traders Glencore et Trafigura

Le FMI n’a pas approuvé de décaissement de nouvelle tranche d’aide au pays, faute d’accord de Brazzaville avec ses créanciers Glencore et Trafigura.

Après avoir validé, le 11 juillet 2019, un programme triennal de 448,6 millions de dollars sur trois ans à destination de la République du Congo, le FMI avait immédiatement débloqué 44,9 millions de dollars, et soumis la suite des décaissements à des examens semestriels.

Mais le 17 janvier dernier, la réunion de son conseil d’administration qui s’est penchée sur le pays n’a pas débloqué de nouvelle tranche d’aide, précisant que les autorités du pays avaient demandé plus de temps pour atteindre leurs objectifs de restructuration de la dette commerciale du pays.

Congo : la corniche s’effondre 5 ans après son ouverture à la circulation

Soixante-deux milliards de francs CFA, c’est le coût total des travaux de la corniche de Brazzaville, construit par une société chinoise.

Ouvert à la circulation il y a 5 ans c’est-à-dire en février 2016, une partie de la corniche s’est effondrée il y a quelques jours. C’est l’un des chantiers pré-financés par la Chine qui ont creusé la dette extérieure du Congo, secouru par le FMI en juillet dernier.

Notons que la corniche de Brazzaville est une réalisation du président Denis Sassou Nguesso, qui gouverne ce pays depuis 35 ans.

Le FMI contre un nouvel accord entre la BEAC et la BDEAC

Le Fonds monétaire international (FMI) demande à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) d’« éviter tout nouvel accord de financement » avec la BDEAC, sans donner les raisons, dans un communiqué.

Cet appel du FMI arrive après l’engagement en décembre dernier, de la Banque de développement, d’apporter un concours financier de 126 milliards de francs CFA pour appuyer des projets de développement dans la sous-région. La recommandation du FMI ravive une querelle autour des sources de financement de la BDEAC. Bien que la BDEAC ait engagé des réformes pour améliorer sa gouvernance, le FMI s’oppose à la reprise de mesures de soutien de la BEAC en sa faveur, son actionnaire de référence. La dette de la BDEAC à la BEAC est estimée à 220 milliards de francs CFA.

La Banque centrale compte évaluer la mise en œuvre effective des réformes de la gouvernance recommandée, avant d’autoriser tout nouveau financement à la Banque de développement. Pour le gouverneur de la BEAC, Abbas Mahamat Tolli, cette mesure relève de la sauvegarde des intérêts de la Banque centrale. Il a été appuyé dans cette posture par le FMI, qui estime que  «  le rôle d’une Banque centrale n’est pas de financer une Banque de développement ».  La BDEAC a été soumise à un programme de réformes visant, entre autres, le renforcement de sa gouvernance, l’arrimage de sa gestion aux standards internationaux, l’amélioration de son efficacité fonctionnelle et opérationnelle, la modernisation de la gestion du personnel. Elle sait également définir de nouvelles règles d’éthique et de déontologie applicables aux administrateurs, aux dirigeants et au personnel, élargir sa zone d’intervention et trouver de nouvelles formes d’intervention.

Congo : le FMI reporte son versement de 48 millions de dollars

L’instance financière dit vouloir laisser « plus de temps » aux autorités congolaises pour honorer les engagements pris en juillet.

Le dossier du Congo est écarté de l’ordre du jour du conseil d’administration du Fonds monétaire international de décembre prévu la semaine prochaine. L’instance financière dit vouloir laisser « plus de temps » aux autorités congolaises pour honorer les engagements pris en juillet dernier au moment où elle a conclu son accord avec le FMI.

Concrètement, ce report signifie que le versement des 48 millions de dollars attendus en janvier par Brazzaville est reporté car le pour le FMI, qui a effectué une mission d’évaluation à Brazzaville en novembre, les conditions ne sont pas réunies.

À l’issue de sa mission de novembre, le FMI avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Dans un communiqué, l’organisation demandait à mots feutrés à Brazzaville de mettre les bouchées doubles pour respecter les engagements pris lors de la signature de l’accord en juillet. En particulier achever la restructuration de sa dette commerciale extérieure, dont le montant total n’est toujours pas connu et mener les réformes attendues en matière de lutte contre la corruption, le tout avant la fin de cette année.

« Un léger report », juge Brazzaville

Des objectifs visiblement pas encore atteints puisque le FMI a décidé de sortir le Congo-Brazzaville de l’ordre du jour de son conseil d’administration de décembre et lui donne maintenant rendez-vous à la fin du premier trimestre 2020. En attendant, le versement des 48 millions de dollars que le FMI devait décaisser en janvier est bloqué.

« Il s’agit de laisser plus de temps » au Congo pour « poursuivre ses négociations », explique un porte-parole du FMI. Négociations avec plusieurs traders en pétrole notamment pour obtenir un rééchelonnement de la dette du Congo. Sans oublier l’audit de la dette du ministère des Travaux publics promis depuis des mois mais qui n’est toujours pas terminé.

Pour l’économiste Ruben Nizard, cette décision du FMI est « un avertissement » adressé aux autorités congolaises.

« Il y a certains éléments qui n’étaient pas tout à fait clairs au moment où l’accord a été conclu. C’est notamment le cas sur le montant de la dette et la question de l’intégralité des dettes congolaises qui ne sont pas connues. Et que l’audit global de la dette congolaise ne soit pas réalisé était effectivement un élément un peu surprenant puisque dans d’autres cas, notamment sur le continent africain, on a vu le FMI être plus prudent, plus exigeant sur la demande d’avoir des garanties sur l’audit de la dette. »

« Ce n’est pas coup d’arrêt » relativise de son côté Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement, mais seulement « un léger report ».

« Ce n’est pas aujourd’hui du point de vue du gouvernement une sorte de coup d’arrêt par rapport à des engagements qui ont été pris, il s’agit d’un léger décalage dans le calendrier, mais qui ne remet pas en cause la vision qui est celle du Congo de s’assurer effectivement qu’il va s’inscrire dans le programme qui a été négocié été adopté avec le FMI »

Congo-FMI : l’Assemblée nationale vient de ratifier deux accords de prêt

Les députés ont entériné à l’unanimité, le 3 décembre à Brazzaville, deux accords-cadres multi-tranches paraphés entre le gouvernement et l’Agence française de développement (AFD).

Ce prêt s’inscrit dans le cadre de son appui financier à l’Etat congolais. Le premier prêt se lève à la somme de 85 milliards 554 millions 195 mille francs CFA, soit cent trente-cinq millions d’euros et le second est d’un montant de 29,5 milliards francs CFA, soit quarante-cinq millions d’euros. Ce prêt est conclu dans le cadre d’une facilité multi-tranches et alloué pour un appui financier subsidiaire de la France au financement du programme macro-économique d’un montant de 448,6 milliards francs CFA, signé le 11 juillet dernier avec le Fonds monétaire international (FMI).

Conformément aux termes du contrat, le décaissement se fera par tranche jusqu’en 2021, mais à rembourser sur une période de vingt ans avec un taux d’intérêt de 1,53%.

Ce financement est octroyé pour contribuer et au redressement l’économique du pays, asphyxié depuis quatre ans par la chute brutale des cours du baril de pétrole sur le marché mondial, en rétablissant les principaux équilibres de balance des paiements et du budget.

Il contribuera également au maintien durable de ces équilibres en levant une partie des contraintes structurelles pesant sur l’économie nationale et sur les finances publiques. Aussi, cet argent permettra d’accompagner la stabilité macro-budgétaire mais également d’appuyer la mise en œuvre de réformes structurelles engagées par le gouvernement, dans le cadre de son programme avec le FMI.

A l’occasion, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a informé les députés de quatre projets de lois reçus en procédure d’urgence de la part du gouvernement, dont ils statueront très prochainement.

Congo-FMI : des progrès dans la mise en œuvre du programme

Les experts du Fonds monétaire international(FMI) ont passé en revue la mise en œuvre du programme de réformes macroéconomiques que l’institution a conclu avec le Congo. Pour le chef de cette mission, le progrès est lié au retour de la croissance hors pétrole et l’exécution des principales réformes.

« Nous avons évalué le principe de ‘‘l’article 4’’ qui consiste à analyser les défis principaux de l’économie congolaise à moyen terme. Il ressort un retour de la croissance hors pétrole, qui reste relativement faible. Mais après trois ans de récession, voir le début de la croissance c’est positif », a indiqué Alex Segura-Ubiergo.

Sa délégation venait d’être reçue par le Premier ministre, Clément Mouamba, peu après une séance de travail avec le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Lors de ces rencontres, la mission a conseillé aux autorités congolaises de poursuivre les réformes, notamment celle concernant le paiement de la dette intérieure qui va redynamiser le secteur privé.

« Nous avons constaté les efforts que l’exécutif a fait pour réduire le poids de la dette, maîtriser les dépenses publiques et nous avons invité les autorités à poursuivre les réformes sur la transparence, la bonne gouvernance publique et de l’environnement des affaires. Cela est valable pour la dette commerciale extérieure qui a encore un poids très important sur l’économie congolaise », a insisté le chef de la délégation, ajoutant que ces mesures pourraient contribuer à attirer les investissements étrangers.

L’un des points culminants de la mission d’évaluation concerne la question de la dépense sociale pour laquelle l’institution accorde une attention particulière. La délégation a affirmé avoir obtenu l’engagement de l’exécutif de soutenir les couches sociales défavorisées malgré la difficulté financière actuelle.

Congo : le budget de l’État 2020 met un accent particulier sur les actions sociales

Celui-ci est fixé en recettes à 2 175 milliards 400 millions francs CFA et en  dépenses à 1 679 milliards 400 millions francs CFA.

Le conseil des ministres a adopté le projet de loi de finances exercice 2020, lundi 07 octobre 2019. Ce projet a ceci de particulier qu’il met un point d’honneur sur les actions sociales. Selon le conseil des ministres, ce budget a été conçu suivant les prescriptions du Fonds monétaire international (FMI). Une décision qui fait partie de l’accord qui a été signé en juillet dernier entre le Congo et le FMI.

D’après des études menées par cette institution financière, l’investissement public dans la santé et l’éducation stimule la productivité et la croissance, et réduit les inégalités d’opportunité et de revenu. Il permet également d’assurer la stabilité sociopolitique et d’investir dans le capital humain.

Lors d’une visite de travail à Brazzaville pour négocier un programme de relance économique d’Abdoul Aziz Wane, chef de mission du FMI, avait indiqué « Nous pensons que le rééquilibrage budgétaire pour renforcer l’aide à la population est important pour l’avenir du pays ».

Il est important de noter que les recettes fiscales prévues à 864 milliards  francs CFA seront en progression de 2% par rapport à 2019. Elles représentent 39,7% des recettes budgétaires et sont détaillées ainsi qu’il suit : impôts et taxes intérieurs y compris la parafiscalité: 729 milliards 500 millions  francs CFA;  taxes et droits de douanes: 134 milliards 500 millions francs CFA.

Quant aux recettes pétrolières, elles sont évaluées à 1228 milliards 488 millions francs CFA contre 1137 milliards 776 millions francs CFA cette année.

Congo/FMI : « Dette et développement » exige la vulgarisation des quarante-huit mesures

Réunis récemment à Brazzaville, les membres de la plate-forme « Dette et développement » ont exprimé leur engagement à participer au programme de réformes en cours, et invité le gouvernement à plus de transparence.

« Nous suggérons la révision du décret portant création du Comité national de la dette publique en impliquant la participation de la société civile (SC) et la sensibilisation de la SC aux mesures adossées à la mise en œuvre du mémorandum signé, le 11 juillet, entre le Fonds monétaire international (FMI) et le gouvernement », ont plaidé les acteurs de la SC.

La plate-forme « Dette et développement » a initié, du 19 au 21 septembre, grâce à l’appui de l’Union européenne, une session de renforcement des capacités à l’endroit de ses adhérents sur le suivi-évaluation des investissements issus de la dette publique et les mécanismes de plaidoyer.

Dans leur communiqué de fin des travaux, les participants ont également invité l’exécutif à rationaliser la stratégie de calcul des prévisions du budget de l’État sur la base des prix de référence et non des prix du marché international ; à créer des mécanismes d’appui aux interventions de la SC et à renforcer le dialogue avec elle. Ils ont, à cet effet, décidé de se restructurer de manière à interpeller le gouvernement sur sa gestion de la dette, l’utilisation de l’emprunt, la responsabilité des cadres qui sont appelés à engager l’État.

Pour cela, la SC mettra en place un comité de suivi de la mise en œuvre des mesures issues de l’accord Congo-FMI. Elle multipliera des rencontres autour des thématiques liées à la transparence et à la gouvernance, ainsi que des concertations avec les pouvoirs publics. Enfin, « elle entend s’approprier les résultats des études publiées dans les différents secteurs en vue de mutualiser les efforts sur le plaidoyer », indique le même document.

À noter que la rencontre de Brazzaville était ouverte à une cinquantaine de participants venus des départements de Pointe-Noire, du Niari, des Plateaux, de la Cuvette et de la Sangha. Outre les délégués des organisations de la SC, ont aussi participé les représentants du secteur public, du parlement, des pouvoirs publics et des journalistes.

Cette session de renforcement des capacités consistait, entre autres, à publier le rapport sur le diagnostic de la dette publique au Congo ; à sensibiliser les participants aux déterminants et au niveau de l’endettement du pays ; à les informer sur les axes de plaidoyer en faveur de la soutenabilité de la dette et à appréhender les différents contours de l’accord avec le FMI.