Congo : sortie de la Commission pour la transparence dans la gestion des finances

Cette Commission a été créée il y a neuf mois et ses onze membres, dont deux venants de la société civile ou deux autres désignés par la presse.

 

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis quelques jours au Congo-Brazzaville, un pays à qui il a souvent demandé plus de transparence dans la gestion des fonds publics. Les autorités semblent suivre les recommandations en lançant mardi 7 juillet la Commission nationale pour la transparence et la responsabilité dans la gestion des finances publiques.

Cette Commission a été créée il y a neuf mois et ses onze membres, dont deux venants de la société civile ou deux autres désignés par la presse, ont prêté serment dans la foulée. Pourquoi fait-elle sa première sortie maintenant. Son président Joseph Mana Fouafoua explique : « Notre pays a des problèmes au plan financier. Il y a un budget certes, mais il y a des tensions de trésorerie. Même s’il y a un budget, il y a du mal à le mobiliser parce que les ressources sont rares. Depuis que nous avons été mis en place, nous n’avons rien reçu. C’est pour cela que cela a tardé. Nous nous sommes fait violence parce que nous avons été créés non pas pour être, mais pour faire. Voilà pourquoi nous avons décidé, en tant que patriotes, de faire quelque chose », s’est-il justifié.

La mission de la Commission est de rappeler aux uns et aux autres la norme établie en matière de gestion des finances publiques. « Nous vérifions si les finances mises à la disposition des fonctionnaires (pour gestion) sont mal gérées. S’ils les gèrent mal, nous redressons. Il y a une norme établie. Les finances publiques, on ne les gère pas n’importe comment », a expliqué le président Mana Fouafoua.

La Commission n’a pas pour mission de traduire les contrevenants devant les tribunaux.  Et si ce rôle est dévolu au ministère de la Justice reste à savoir comment agir puisque la commission n’a reçu aucun document pour produire ses rapports.