Le Congo va basculer en budget-programme avec l’aide du FMI

Le sujet était au centre d’un échange lundi 11 septembre entre le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé et le ministre du Budget, des Comptes publics et du Portefeuille public, Ludovic Ngatsé.

 

L’échange entre le ministre Ludovic Ngatsé et Philippe Egoumé a porté sur les modalités de la mise en place d’un cadre de travail conjoint entre les deux institutions. Le directeur d’Afritac Centre FMI, Philippe Egoumé, a annoncé, le 11 septembre à Brazzaville, à l’issue de cette séance de travail que son institution reste engagée à accompagner le Congo à basculer dans le budget-programme.

Au micro d’adic-congo.com, il a dit « Je suis venu discuter avec le ministre du Budget sur la mise sur pied d’un plan de travail commun afin d’offrir au Congo une assistance budgétaire et technique nécessaires, qui lui permettra de basculer dans le budget en mode programme avec plus d’assurance. C’est une réforme importante qui aura des effets bénéfiques en matière de gestion des finances publiques ».

Afritac va notamment aider le Congo à préparer la documentation mais aussi les procédures de mise en œuvre de réformes afin que celle-ci s’exécute dans de bonnes conditions. Le responsable d’Afritac Centre FMI a, par ailleurs, fait savoir que les réformes engagées dans cette perspective avancent très bien. Le suivi se fait de concert avec les techniciens congolais dans des domaines variés touchant aussi celui des changements climatiques.

SNE : des reformes pour plus d’efficacité

Le président du conseil d’administration de la Société nationale d’électricité (SNE), Eugène Ondzambé Ngoyi, a rassuré que dans le cadre des réformes envisagées, aucun agent ne sera gratifié.

Il l’a dit lors d’une séance de travail avec les directeurs départementaux, directeurs centraux, chefs de services et chefs de division, tout en indiquant que les réformes vont intervenir dans l’entreprise.

Les dirigeants de la SNE ont été invités, à leur tour, à conforter leurs collaborateurs désespérés depuis l’annonce du gouvernement de dissoudre cette société.

Selon Eugène Ondzambé Ngoyi, les réformes de la SNE sont annoncées dans le but d’apporter plus d’efficacité dans le système de service public de l’électricité. « Personne ne peut s’opposer à une amélioration. L’inquiétude qui animerait chacun d’entre nous serait celle liée à la perte de l’emploi», a dit le président du conseil d’administration de la SNE.

« De ce point de vue, nous avons des partenaires sociaux qui avaient été reçus par les hautes autorités du pays. Ces derniers les ont rassurés du fait que personne ne sera mis à la porte dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de réformes à la SNE. Notre ministère de tutelle nous l’a confirmé », a-t-il soutenu.

Le directeur général de la SNE, Louis Kanoha Elenga, a appuyé que quel que soit le nom que prendra l’entreprise, qu’elle soit para-étatique ou privée, les acteurs de l’électricité seront présents. Car, ils sont appelés à travailler sans relâche pour rendre disponible le produit.

Le bilan des activités de 2017 présenté à cette occasion indique que les résultats ont évolué positivement de façon globale. Les centrales hydroélectriques de Moukoukoulou et d’Imboulou, par exemple, ont bien fonctionné grâce aux investissements initiés par la société. La stabilisation des réseaux de transport s’est maintenue. Les coupures partielles et généralisées ont diminué. Au niveau du service de transport, le taux de perte a baissé. Il a été évalué à 5%, tel que le recommandent les normes internationales.

Dans le cadre de l’exercice en cours, l’entreprise compte élargir la base clientèle en électrifiant, entre autres, le quartier Vindoulou à Pointe-Noire. Elle envisage aussi de démanteler des branchements pirates puis de réduire des pertes commerciales.

La distribution de l’électricité constitue un autre goulot d’étranglement. « Nous n’arrivons pas encore à différencier les pertes techniques et commerciales. On va y travailler », a conclu le directeur général de la SNE.