Congo : le Ciacas entend renforcer le guichet unique

C’est ce qui ressort de séance de travail du Comité interministériel pour l’amélioration du climat des affaires qui s’est achevée jeudi 11 mai 2023.

 

Ce sont deux groupes de travail qui ont été constitués par le Ciacas. Au cours des travaux qui se sont achevés jeudi 11 mai, à Brazzaville, plusieurs propositions de réformes ont été faites. Notamment le renforcement des dispositifs de guichet unique pour réduire les coûts et délais de déclaration des marchandises.

Ces réformes permettront l’amélioration de l’environnement des affaires correspondent aux exigences de Doing business. C’est du moins ce qu’a fait savoir Xavier Okola, le directeur départemental des douanes et droits indirects du Kouilou.

Notons que, le Ciacas est composé de dix groupes de travail, à savoir la création d’entreprise, le permis de construire, le raccordement à l’électricité, le transfert de propriété, l’obtention de prêt, la protection des inventions, le paiement des taxes, le commerce transfrontalier, l’exécution des contrats et le règlement de l’insolvabilité.  L’atelier de diagnostic qui vient de s’achever concerne les groupes thématiques relatifs au commerce transfrontalier et au règlement de l’insolvabilité. Ces recommandations issues de la rencontre seront remises au Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, lors de la session inaugurale du Ciacas.

Congo : la BM et la Turquie vont apporter leur soutien en matière de réformes

La représentante résidente de la Banque mondiale au Congo, Korotoumou Ouattara, et l’ambassadeur de la République de Turquie, Serhal Serhan, ont exprimé cette volonté le 14 juillet à l’issue des entretiens avec le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État, Luc Joseph Okio.

 

« Je suis venue parler au ministre des activités financées par la Banque mondiale et surtout dans le cadre des projets de gouvernance. Nous avons parlé des appuis que la Banque mondiale apporte au ministère de la Fonction publique et au bureau du Premier ministre, des activités qui touchent à la réforme de l’État », a déclaré la représentante résidente de la Banque mondiale.

« Nous avons rassuré le ministre que cet appui va continuer aussi dans le cadre du plan d’action du gouvernement qui a été dévoilé récemment par le Premier ministre. Nous allons accompagner le ministre pour les réformes clés qu’on pourrait effectuer ensemble pour une réforme effective de l’État congolais », a-t-elle ajouté.

Ouattara Korotoumou a précisé que l’agenda a été défini au niveau des projets qui ont déjà été financés. « Nous avons effectivement abordé des réformes déjà amorcées, certaines activités que nous avons déjà financées dans le cadre de la réforme de l’État et qu’on compte aussi continuer à appuyer.  On aimerait que le public congolais soit au parfum de ce que nous faisons, surtout en ce qui concerne la gestion des dépenses publiques. On a beaucoup parlé d’impacts que les projets financés par la Banque mondiale peuvent avoir. Je pense que c’est important que les citoyens soient engagés à nos côtés, au côté du gouvernement pour qu’on arrive à un résultat satisfaisant pour tous », a-t-elle signifié.

Peu avant, le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme de l’État, Luc Joseph Okio, a échangé avec l’ambassadeur de la Turquie en République du Congo sur la coopération entre les deux pays. « Il y a déjà différentes lignes directrices qui ont été établies concernant divers projets. Il y a également une commission conjointe économique dans laquelle différents sujets ont été abordés. Il serait important maintenant de prioriser les différents projets que ce soit sur les plans commercial, économique, et autres », a indiqué le diplomate turc, Serhal Serhan.

Congo : vers une reforme pharmaceutique

Le sujet était à l’ordre du jour de la rencontre des pharmaciens de la République du Congo qui s’est tenue dans la capitale Brazzaville.

Envisager des réformes de leur secteur d’activités et voir comment mettre en œuvre certaines directives du ministère de la Santé, c’est à cela qu’a servi la réunion des pharmaciens. Pour réorganiser leur secteur d’activité, les tenanciers plaident pour la révision et l’adoption de la loi sur la  pharmacie par l’Assemblée nationale, la création d’un laboratoire de contrôle de qualité de médicaments, et se sont félicités de la décision relative à la présentation d’une ordonnance médicale dans les officines.

« La réforme pharmaceutique est basée sur cinq piliers. Actuellement, les pharmaciens sont informés de la mise en place d’une commission et se préparent à jouer leur partition. Nous souhaitons que l’Etat nous aide à mettre en place un laboratoire pharmaceutique comme ce fût le cas de celui créé en 1976 et disparu après la guerre  de 1997 », a expliqué Boniface Okouya, directeur des pharmacies au ministère de la Santé.

Il faut le dire, un laboratoire pharmaceutique se charge d’effectuer des recherches pour la mise au point de nouveaux médicaments ou des produits assimilés à des produits de santé par exemple les crèmes solaires, anti-moustiques et autres produits de première nécessité.

C’était également une occasion pour les pharmaciens d’examiner les dossiers de la formation continue des agents du secteur d’activités et celui de la pharmacovigilance qui consiste à enregistrer et évaluer les effets secondaires, en particulier les effets indésirables, résultant de l’utilisation des médicaments.

Vingt-cinq ans après, l’Etat congolais exige, à nouveau de remettre, l’usage de l’ordonnancier à l’officine.

SNE : des reformes pour plus d’efficacité

Le président du conseil d’administration de la Société nationale d’électricité (SNE), Eugène Ondzambé Ngoyi, a rassuré que dans le cadre des réformes envisagées, aucun agent ne sera gratifié.

Il l’a dit lors d’une séance de travail avec les directeurs départementaux, directeurs centraux, chefs de services et chefs de division, tout en indiquant que les réformes vont intervenir dans l’entreprise.

Les dirigeants de la SNE ont été invités, à leur tour, à conforter leurs collaborateurs désespérés depuis l’annonce du gouvernement de dissoudre cette société.

Selon Eugène Ondzambé Ngoyi, les réformes de la SNE sont annoncées dans le but d’apporter plus d’efficacité dans le système de service public de l’électricité. « Personne ne peut s’opposer à une amélioration. L’inquiétude qui animerait chacun d’entre nous serait celle liée à la perte de l’emploi», a dit le président du conseil d’administration de la SNE.

« De ce point de vue, nous avons des partenaires sociaux qui avaient été reçus par les hautes autorités du pays. Ces derniers les ont rassurés du fait que personne ne sera mis à la porte dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de réformes à la SNE. Notre ministère de tutelle nous l’a confirmé », a-t-il soutenu.

Le directeur général de la SNE, Louis Kanoha Elenga, a appuyé que quel que soit le nom que prendra l’entreprise, qu’elle soit para-étatique ou privée, les acteurs de l’électricité seront présents. Car, ils sont appelés à travailler sans relâche pour rendre disponible le produit.

Le bilan des activités de 2017 présenté à cette occasion indique que les résultats ont évolué positivement de façon globale. Les centrales hydroélectriques de Moukoukoulou et d’Imboulou, par exemple, ont bien fonctionné grâce aux investissements initiés par la société. La stabilisation des réseaux de transport s’est maintenue. Les coupures partielles et généralisées ont diminué. Au niveau du service de transport, le taux de perte a baissé. Il a été évalué à 5%, tel que le recommandent les normes internationales.

Dans le cadre de l’exercice en cours, l’entreprise compte élargir la base clientèle en électrifiant, entre autres, le quartier Vindoulou à Pointe-Noire. Elle envisage aussi de démanteler des branchements pirates puis de réduire des pertes commerciales.

La distribution de l’électricité constitue un autre goulot d’étranglement. « Nous n’arrivons pas encore à différencier les pertes techniques et commerciales. On va y travailler », a conclu le directeur général de la SNE.

Le ministre des Sports propose des réformes pour « relever » le niveau du football congolais

Hugues Ngouelondele, ministre congolais des Sports et de l’Education physique, a rencontré les gestionnaires de la Fecofoot et des clubs de football le 13 décembre

Le football congolais est malade, c’est le constat qui pouvait être fait par tous les participants aux deux séances de travail organisées par le ministre congolais des sports en matinée et en milieu d’après-midi le 13 décembre 2017. Il a été déduit que le football congolais « peine à se relever, malgré l’appui significatif de la FIFA, de la CAF et du gouvernement congolais. »

Hugues Ngouelondele, avant de présenter les grandes lignes des reformes et le point d’orgue à mettre sur la formation, a fait observer aux membres de la fédération congolaise de football et aux dirigeants des équipes de football, que « les associations sportives en général et les clubs sportifs en particulier ont du mal à s’arrimer à la nouvelle donne socio-économique, qui est la mondialisation des faits et la naissance de l’économie du sport. »

S’appuyant sur les mauvaises performances réalisées par le football congolais et répondant aux préoccupations et inquiétudes de ses hôtes, le ministre de tutelle entend mettre fin à la gestion financière inappropriée des clubs de football et l’irrationnel, ainsi que la débrouillardise.

C’est à ce niveau qu’il a exposé son ambition, sa vision pour révolutionner le football en République du Congo. Il est exigé, dorénavant à chaque club d’élite, ligue 1 et 2 de la Fecofoot, d’un directeur du centre de formation, d’un entraîneur principal, un adjoint et un autre qui s’occupe des gardiens, un préparateur physique, un médecin, un kinésithérapeute, un intendant général et une cellule de recrutement.

Les réformes proposées touchent également le volet administratif et juridique du fonctionnement d’une association sportive évoluant sur le territoire congolais. Pour ce faire, afin d’exister, précise le ministre congolais des sports, toute association sportive devrait disposer « d’un récépissé délivré par le ministère de l’intérieur qui la reconnait comme association civile, un agrément du ministère des sports qui la reconnait comme association à caractère sportif et un acte d’affiliation à la fédération de sa discipline. »

A ces exigences s’ajoutent d’autres, telles que toute association sportive devrait disposer d’un siège officiel, d’un compte bancaire, d’un terrain d’entrainement, d’un numéro de téléphone, d’un fax, d’un site internet, d’un émail, d’un budget, un sponsor ou des sponsors et d’un équipementier.

S’agissant de la formation, le ministre leur a notifié qu’elle devrait porter sur la formation des équipes (juniors et cadets) pour le renouvellement de l’élite. Une commission à mettre en place de manière urgente par le ministre, après consultation des différents acteurs, de chargera de proposer un plan d’actions se fondant sur les remèdes proposés lors de la journée de réflexion sur le football congolais du 24 avril 2001, à Brazzaville.

Au demeurant, Hugues Ngouelondele fait obligation aux clubs de football de se comporter comme des opérateurs économiques, en application du droit commun des affaires. Pour qu’il en soit ainsi ces associations sportives doivent diversifier leur source de financement, en fonctionnant comme des sociétés commerciales à vocation sportive (loi de 1904 : société à objet sportif, société anonyme sportive professionnelle, entreprise uni-personnelle à responsabilité limitée…). Des mesures que le ministre congolais juge salutaires pour développer le football au Congo.

Au cœur de la réussite d’une telle entreprise, Hugues Ngouelondele place et invite tous les acteurs concernés à faire taire leurs égoïsmes, à faire preuve de solidarité, de responsabilité, à l’harmonie. C’est à ce prix que l’on parlera du football de niveau et des résultats. En somme, dès que le sport roi, c’est-à-dire le football se portera bien, les autres disciplines sportives emboîteront le pas. Le ministre congolais des Sports et de l’Education physique est plus que convaincu que ces pistes de solutions feront renaître le football congolais.