Congo : Jean Claude Iwanga est le nouveau directeur par intérim du budget

Il a été nommé mardi 17 mars 2020 et assure ces fonctions  cumulativement à celles de directeur de la prévision.

Jean Claude Iwanga a été  nommé,  le 17 mars,  directeur général du Budget (DGB), par intérim. Il va assurer cette fonction cumulativement à celle de directeur de la prévision.

Il remplace à ce poste Nicolas Okandzi, impliqué dans l’affaire de détournement des deniers publics à la mairie de Brazzaville.

Après avoir passé quelques jours en garde à vue à la Direction générale  de la surveillance du territoire, Nicolas Okandzi a été transféré à la Maison d’arrêt centrale de Brazzaville depuis le 13 mars dernier.

Congo : Christian Roger Okemba devant les juges

Poursuivis pour détournement de deniers publics et complicité, l’ancien maire de Brazzaville et ses codétenus à la Maison d’arrêt, sont désormais devant les tribunaux.

Dans une invitation adressée à Me Jean Philippe Esseau, avocat de Christian Roger Okemba, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Gakala-Oko, l’a informé du déroulement de l’interrogatoire de son client les 18 et 19 mars. En effet, l’interrogatoire tout comme l’audition ou l’expertise font parties des actes d’instruction dans une procédure judiciaire.

Notons que l’ex-maire de Brazzaville et ses sept présumés complices dont le directeur général du budget, Nicolas Okandzi, sont écroués à la Maison d’arrêt depuis le 13 mars. Christian Roger Okemba est suspecté de détournement d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA : un appui budgétaire du gouvernement destiné à la mairie qui serait versé dans un compte d’une structure privée, appartenant à sa fille. Un versement qu’il aurait obtenu avec la complicité des cadres du ministère des Finances et du budget, du Trésor public.

Congo : Christian Roger Okemba déféré en prison

L’ex-maire de la commune de Brazzaville est accusé d’avoir détourné milliard deux cent cinquante millions de francs CFA.

Christian Roger Okemba a été déféré le 13 mars à la Maison d’arrêt de la capitale congolaise avec six de ses présumés complices dont le directeur général du budget, Nicolas Okandzi. Après avoir passé quelques jours en garde à vue à la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), l’ex maire de Brazzaville, a été conduit en prison.

Christian Roger Okemba est suspecté de détournement d’un milliard deux cent cinquante millions de francs CFA : un appui budgétaire du gouvernement destiné à la mairie qui serait versé dans un compte d’une structure privée, appartenant à sa fille.

Le ministre congolais de l’Intérieur et de la Décentralisation, Raymond Zéphyrin Mboulou, avait donc ordonné le blocage du compte dans lequel a été ordonné le virement.

CHU : les syndicats dénoncent un détournement de près de 1,6 milliard de franc FCA

Une dénonciation formulée ce samedi 23 novembre 2019, lors d’une conférence de presse organisé par l’intersyndicale de centre hospitalier universitaire de Brazzaville.

L’intersyndicale du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), a dénoncé samedi 23 novembre devant la presse d’importants détournements financier dans l’hôpital. Les syndicalistes pointent du doigt la direction de l’établissement et le ministère de la Santé.

Le détournement est estimé à près de 1,6 milliard de francs CFA (environ 2,4 millions d’euros). Les fonds détournés ont été décaissés du Trésor public au profit du CHU depuis avril 2018. Mais, tout cet argent aurait pris la direction du Canada, pays d’origine de l’actuel directeur général du CHU qui a pris ses fonctions il y a huit mois.

« Le CHU ne sera pas redressé »

« Le directeur de cabinet de Mme la ministre de la Santé [Jacqueline Lydia Mikolo, ndlr] est venu nous affirmer en plein comité de direction que cet argent avait été utilisé pour autre chose. Alors que de cette subvention [de près de 1,6 milliard de FCFA ndlr] devait découler l’achat des médicaments pour la pharmacie, des réactifs pour les laboratoires et des consommables pour la radiologie et l’imagerie médicale », déplore Victor Bienvenu Kouama, président de l’intersyndicale du CHU qui dénonce un détournement odieux.

L’intersyndicale du CHU demande aux autorités compétentes de résilier le contrat conclu entre le ministère de la Santé et l’Unité de soins internationaux du Canada ayant permis la nomination de l’actuelle équipe dirigeante de cet établissement de 700 lits. « Au bout de ces contrats le CHU ne sera pas redressé […]. Il y a bien des cadres au Congo qui ont des connaissances et des compétences et peuvent redresser l’hôpital à moindre coût », relève M. Kouama. En 2017, une polémique avait déjà eu lieu lorsqu’un audit avait détecté de nombreux dysfonctionnements dans le CHU de Brazzaville.

Des fausses accusations pour les responsables du CHU

La direction du Centre hospitalier universitaire de Brazzaville a qualifié de « fallacieuses » les accusations de détournement de plus de 1,5 milliard de francs CFA (2,4 millions d’euros) formulées par l’intersyndicale. Il s’agit simplement de fausses accusations portées par des syndicalistes qui ont perdu des commissions et qui n’ont pas encore obtenu l’augmentation de l’âge de la retraite à 62 ans, contre 60 actuellement, rétorque Ulrich Judicaël Biez, directeur général adjoint du CHU.

Nous avons été grandement surpris de la réaction de l’intersyndicale avec qui l’administration se réunit régulièrement dans le cadre de la paix sociale. Au cours de nos rencontres nous leur faisons étalage de ce que comment chaque centime est géré. On peut comprendre que la suppression des commissions au sein du CHU est peut-être la cause de cette réaction. Ces gens de l’Intersyndicale exigent que l’âge de la retraite soit prolongé à 62 ans (contre 60 ans actuellement, NDLR)… Comme cela ne leur est pas encore accordé et parmi eux il y a des gens qui sont à la porte, on peut comprendre que ce type de réactions puissent provenir de là.

Congo : Denis Christel Sassou Nguesso accusé d’avoir détourné 30 milliards de francs CFA

L’ONG britannique Global Witness a fait un rapport dans lequel elle accuse le fils du président de la république du Congo d’avoir détourné les fonds publics en 2014.

Trente milliards de franc CFA, c’est la somme déjeté à son propre profydes caisses publiques Denis Christel Sassou Nguesso. C’est ce qui ressort du rapport de l’ONG britannique Global Witness, publié ce mardi 06 août 2019.  «Au total, en 2014, les entreprises détenues par Denis Christel Sassou-Nguesso ont reçu près de 50,5 millions de dollars qui auraient été détournés des comptes du Trésor congolais».

Il faut le dire, l’ONG britannique est spécialisée dans la lutte contre le pillage des ressources naturelles. «Selon des documents étudiés par Global Witness, le véritable propriétaire du réseau chypriote d’entreprises qui a reçu les 50 millions de dollars du Trésor congolais était Denis Christel Sassou-Nguesso», affirme le rapport.

Selon de le document publié, ces fonds détournés par Denis Christel, auraient servi à mettre en place «une structure d’entreprise complexe et opaque dans plusieurs pays. Six pays européens différents, les Îles Vierges Britanniques et l’État américain du Delaware ont été impliqués dans ce qui s’avère être une manœuvre de blanchiment d’argent»

«Ces faits ont été découverts. Ils cachent ces choses très bien», a réagi Mariana Abreu de Global Witness pour expliquer le temps pris pour la publication de ce rapport presque cinq années après.

Agé de 44 ans, Denis Christel Sassou Nguesso est un député d’Oyo (nord)-fief de son père Denis Sassou Nguesso qui cumule 35 ans à la tête du Congo-il a été jusqu’en 2016 la deuxième personnalité de la puissante Société nationale des pétroles du Congo (SNPC).

Bon à savoir, Global Witness avait déjà ménée une enquête qu’elle a publiée en avril dernier. L’ONG accusait un autre enfant du président Sassou N’Guesso.  Claudia Sassou Nguesso, puisqu’il s’agit d’elle, 46 ans, députée et également responsable du Département de la communication à la présidence du Congo, aurait reçu près de 20 millions de dollars (12 milliards de FCFA) de fonds publics apparemment détournés et utilisés pour l’achat d’un appartement de luxe dans le Trump Hotel & Tower à New York.

Dans cette autre enquête, u homme d’affaires portugais José Veiga «se trouve au cœur de l’apparente stratégie de blanchiment d’argent des Sassou-Nguesso», c’est du moins ce que révèle écrit l’ONG. «Ce célèbre homme d’affaires portugais est connu pour être un homme de main de la famille présidentielle congolaise pour ce qui concerne les entreprises», affirme-t-elle.

Détournements des fonds publics : les membres du gouvernement dans le collimateur

Le ministre congolais de la Justice, Aimé Ange Wilfrid Bininga a annoncé que la règle de droit sera appliquée avec toute sa rigueur, à l’encontre des Congolais dont les soupçons de détournement d’argent de l’Etat sont avérés.

« La mesure sera appliquée avec la même rigueur sur toute personne, qu’elle soit dignitaire du pouvoir ou cadre dans l’administration publique », a déclaré le garde des sceaux lors d’un point de presse à Brazzaville.

« La justice tiendra plutôt compte de l’infraction commise et non de la qualité de la personne mais, dans le strict respect de la présomption d’innocence. Il ne s’agit pas d’organiser la chasse aux sorcières pour quelques individus, plutôt d’appliquer la règle de droit, avec la même rigueur, sur tous les citoyens », a précisé Aimé Ange Wilfrid Bininga.

« Nous sommes en train d’aller, de manière ferme, vers la mise en œuvre des instructions du président de la République et nous pensons que le décor est déjà planté pour mener à bien cette mission », a conclu Aimé Ange Wilfrid Bininga.

Dans son message sur l’état de la Nation du 29 décembre dernier, le président congolais a déclaré que « Face aux antivaleurs, il n’y aura ni bouclier de protection pour les uns, ni rampe de sanctions pour les autres. Il n’y aura ni menus fretins, ni gros poissons, tout passera dans la nasse de la justice ».

Ces mots ont entre-autres passages de son discours, soulevé un tonnerre d’applaudissements au Palais du parlement.

Denis Sassou Nguesso a rappelé que la Haute Cour de Justice qui venait d’être installée dans ses attributions devait être urgemment dotée de textes de fonctionnement, afin de s’atteler à sa mission de poursuites de hauts fonctionnaires en délicatesse avec la loi. Aussi a-t-il exhorté ses membres à assumer leurs responsabilités avec efficacité.

« Désormais, à tous les échelons de l’État, chaque acteur est exposé à la rigueur de la loi », a-t-il dit.

Les têtes tomberont certes, mais dans le respect d’une justice indépendante, expurgée de toute pression.

Détournement de fonds à la CRF : 3 cadres placés en détention

Depuis le lundi 5 novembre, Bertrand Kanga Bokassa, ancien directeur financier de la CRF, Bruno Nianga ainsi que Frédéric Maniéké, directeur de cabinet du ministre Émile Ouosso, sont incarcérés à la Maison d’arrêt de Brazzaville.

L’affaire couvait depuis de nombreux mois déjà, suite à la révélation d’un présumé détournement de 9 milliards de francs CFA, destinés au payement de 2 mois de pensions des retraités de la CRF. La DGST qui planchait sur le dossier a déféré devant le juge 3 hauts cadres qui ont été placés en détention.

Alors que les retraités de la CRF cumulent des nombreux mois d’arriérés de pensions, il est désormais établi que le retard des payements ne résulterait pas seulement des difficultés de l’État à mobiliser dans les délais, les ressources nécessaires. Certains cadres commis à la tâche s’illustreraient par des détournements desdits deniers.

Même si la justice ne communique pas sur les faits reprochés aux trois hauts cadres, des indices concordants renvoient au détournement des 9 milliards de Francs CFA initialement destinés au payement de deux mois de pensions de novembre et décembre 2016, à l’époque où le ministre Émile Ouosso occupait le fauteuil de ministre du Travail et de la Sécurité sociale.

Dans cette affaire, le ministre qui a toujours soutenu que la CRF jouit d’une autonomie de gestion administrative et financière, réfute toute implication dans la disparition de ces fonds.

Le ministre Émile Ouosso soulignait il y a quelques mois que « les ordonnateurs de la CRF d’hier et d’aujourd’hui, les banquiers de la CRF sont à Brazzaville et pourront fournir plus d’informations pour clarifier et mieux élucider la situation afin de mettre un terme à cette vaste campagne d’instrumentalisation des pauvres pensionnés de la CRF. Et aux auteurs de ce complot de comprendre que les documents comptables aussi bien de la CRF, de ses banquiers, que du trésor public traduisent la situation réelle des comptes de la CRF, quiconque veut, peut s’en référer ».

Reste à la justice de donner les suites judiciaires à cette affaire dont les conséquences vis-à-vis des pensionnés de la CRF sont humainement dramatiques.