Congo : quatre ONG suggère une transition consensuelle et apaisée

Réunis mardi 03 octobre 2023, ils proposent une transition consensuelle pour éviter un possible coup d’Etat en République du Congo.

 

Quatre ONG congolaises se sont regroupées en consortium pour proposer l’instauration d’une transition consensuelle et apaisée. C’était mardi 03 octobre à Brazzaville au cours d’une manifestation. L’objectif de cette proposition est d’éviter que les derniers coups de force et putschs survenus sur le continent ne gagnent aussi le Congo.

Ce consortium est constitué de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), le Mouvement citoyen Ras-le-bol, le Forum pour la gouvernance et les droits de l’Homme (FGDH) que dirige Maixent Agnimbat Emeka.

Les ONG ne proposent pas de chronogramme pour cette transition : « C’est justement le président Denis Sassou Nguesso que nous interpellons en tant que père de la Nation, afin d’enclencher un processus qui va permettre de remettre le Congo sur les rails, explique Maixent Agnimbat Emeka. On ne peut pas fixer de délais, mais idéalement il faut le faire avant les élections prochaines. »

Rappelons que la prochaine présidentielle est prévue en 2026.

Congo : les communautés locales impliquées dans la gouvernance

Les représentants des structures membres du Groupe des experts pour la synergie entre les organisations et les plateformes de la société civile (Gesop) ont planché, le 30 août, à Brazzaville sur l’actualisation de la note de position sur l’implication des communautés locales et des populations autochtones dans le processus de gouvernance.

 

Les participants devront à l’issue de leurs échanges procéder à la validation de ladite note en tenant compte des évolutions intervenues au niveau national et international.

La chargée de programme Ressources naturelles et Droits des communautés forestières de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a souligné le bien-fondé de cette rencontre.

« L’atelier qui nous réunit ce matin concerne la mise à jour de la note de position que les organisations de la société civile avaient développée en 2020, en ce qui concerne la participation des communautés locales et des populations autochtones dans le processus de gouvernance en cours dans notre pays », a-t-elle indiqué.

Dans la note de 2020, l’on recommandait un mécanisme de représentation des communautés locales et des peuples autochtones dans le processus en cours tels que l’APV Flegt, le secrétariat technique, le commissariat conjoint de mise en œuvre, le groupe de travail conjoint.

« Quand vous regardez dans la configuration, il n’y a pas les représentants des populations autochtones et des communautés locales, sinon que de la société civile », a fait observer Nina Cynthia Kiyindou Yombo.

Les amendements qui seront apportés permettront de disposer d’un document de plaidoyer à partager aux pouvoirs publics, aux partenaires comme l’Union européenne (UE), la CAFI, la Banque mondiale et d’autres organismes concernés par les questions de la gestion des ressources naturelles.

A noter que les accords de Cotonou entre l’UE et les pays d’Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) ont introduit la reconnaissance des acteurs non étatiques en tant qu’acteurs majeurs du développement économique ainsi que la notion de participation des communautés locales et populations autochtones dans la gestion des ressources naturelles.

Congo : l’OCDH dénonce le pillage des richesses de la Sangha

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), a faite cette dénonciation dans un rapport publié lundi 21 août 2023.

 

L’OCDH qui, dans un rapport publié lundi 21 août, a fait état d’un pillage à huis clos de ces richesses par des sociétés chinoises et ouest-africaines. Ledit rapport est le résultat d’une enquête de terrain, une situation qu’elle juge « préoccupante ».

L’ONG met en cause une faille de gouvernance flagrante au sein de l’État congolais. « Ce qui se passe dans la Sangha, c’est simplement un pillage à huis clos au mépris des droits humains et de l’environnement. Des ressources minières sont pillées sans que le gouvernement n’intervienne, et sans que cela ne profite aux populations locales de la Sangha », relève Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH.

L’exploitation des mines et de la forêt est l’œuvre de sociétés chinoises et ouest-africaines qui ne payent aucune taxe et n’obéissent à aucune réglementation, affirme l’OCDH. « Nous n’avons pas le nombre exact des sociétés minières, tout simplement parce qu’il y a celles qui se font enregistrer, mais d’autres passent sans que les autorités locales n’en soient informées. Ce n’est pas facile de faire la cartographie de ces sociétés parce que les mines sont gérées de façon opaque dans cette zone », précise Franck Chardin Aubin Tchibinda.

Des sources officielles contactées n’ont pas souhaité réagir à ce rapport de l’OCDH et assurent ne pas en avoir reçu copie. L’organisation a promis de leur envoyer le document ce mardi.

Dans son rapport, résultat d’une enquête de terrain, l’OCDH juge « préoccupante » cette situation. Deuxième région du Congo en termes de superficie, située au nord du pays, la Sangha a un sous-sol riche en or. Elle dispose aussi des ressources forestières inestimables, selon l’Observatoire congolais des droits de l’homme

 

Congo : cambriolage dans deux ONG des droits de l’homme

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et le Forum pour la gouvernance et les droits de l’homme (FGDH) ont été victimes d’un cambriolage dans la nuit du 11 au 12 septembre 2022.

 

L’OCDH et le FGDH ont été des victimes d’un cambriolage dans la nuit du 11 au 12 septembre 2022. Les associations de la société civile membre du Consortium des Association pour la promotion de la gouvernance démocratique et l’état de droit (CAPGED) ont condamné ce cambriolage dont ont été victime ces deux Ong.

« Ce lundi 12 septembre 2022 les agents du FGDH et ceux de l’OCDH ont été désagréablement surpris en reprenant le service après le week-end de constater le cambriolage avec effraction de leur bureaux », rapporte le communiqué du CAPGED.

Dans leur forfait, les cambrioleurs ont emporté avec eux trois ordinateurs portatifs et de nombreux documents pour le cas du FGDH ainsi qu’un ordinateur et d’autres matériels de bureau pour le cas de l’OCDH.

Suite à cet acte de vandalisme, les membres du CAPGED ont formulé des recommandations à l’endroit des autorités publiques « afin mettre fin au harcèlement dont les organisations de la société civile sont les cibles ».

« À l’égard des autorités des forces de police et de la gendarmerie, nous recommandons d’assurer effectivement la sécurité des biens des personnes. À l’endroit du gouvernement et du Parlement nous recommandons de diligenter le processus d’adoption de la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme et des lanceurs d’alerte en République du Congo », indique le communiqué.

Une enquête a été ouverte lundi 12 septembre 2022 après constat fait par les agents de police. Un huissier de justice a également été saisi, pour dresser un procès-verbal de constat.

Congo : quatre détenus meurent en prison entre février et mars, une ONG dénonce ces décès

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a déploré, le 1er avril, la mort d’au moins quatre personnes dans les maisons d’arrêt d’Owando et de Ouesso.

 

Ces personnes sont mortes de diverses pathologies. Une situation qui ne se justifie pas, selon Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH. « Nous avons enregistré ces dernières semaines quatre décès. Il s’agit de personnes qui sont mortes de malnutrition, du paludisme ou de diarrhée. Ce sont des causes qui ne peuvent pas se justifier en plein XXIe siècle », a dénoncé avec force Aubin Tchibinda.

Il encourage les autorités à adopter le code pénitentiaire. « Nous sommes à l’ère du modernisme. On ne peut pas comprendre qu’il y ait à cette ère des gens détenus, quoi qu’il en soit, bénéficiant de droits, qui puissent mourir de malnutrition (par exemple) », a-t-il relevé avant d’ajouter : « Le Congo est sur le point de promulguer une loi portant sur le code pénitentiaire. C’est quelque chose que nous saluons. Nous pensons qu’avec l’application de ce code il y aura du changement », a informé M. Tchibinda.

Pour lui, toutefois, il ne suffit pas d’adopter les lois et de les promulguer, mais il faut les appliquer. Car, selon lui, c’est cela qui pose problème. « Nous pensons qu’avec la promulgation de cette loi sur le code pénitentiaire, les conditions d’application seront mises en place, afin que les conditions des détenus soient un peu plus améliorées », a estimé le directeur exécutif de l’OCDH.

Treize décès dans un commissariat avaient été enregistrés en 2018, 6 en 2021.

 

Congo : l’OCDH recommande l’inscription des crimes de torture dans le code pénal

Cette recommandation a été formulée par l’OCDH au terme de la publication d’une note de position sur la récurrence et la recrudescence des violences policières.

 

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) a recommandé ce lundi au gouvernement congolais d’adopter un nouveau Code pénal devant inclure le crime de torture ; question de mieux réprimer ce fléau. Cette ONG a enregistré au moins 80 cas de torture, ces quinze derniers mois, tous imputés aux agents de la force de l’ordre.

Cette recommandation a été formulée par l’OCDH au terme de la publication d’une note de position sur la récurrence et la recrudescence des violences policières. Franck Chardin Aubin Tchibinda, directeur exécutif de l’OCDH, tient à ce que ce vide juridique soit corrigé.

« Le code pénal existe, mais il n’a jamais pris en compte la notion de torture. Ce que nous demandons au gouvernement c’est de réviser le code en insérant, cette fois-ci, cette notion qui devrait être définie et réprimée », a-t-il fait remarquer.

« Nous pensons que le fait que la torture ne soit pas définie dans le code pénal, cela occasionne le libertinage des policiers qui se permettent de commettre des actes barbares sur les populations », a estimé M. Tchibinda.

Le 9 février dernier la justice congolais a condamné à dix ans de travaux forcés quatre policiers jugés pour « coups et blessures volontaires ayant occasion la mort d’un homme et l’infirmité de sept autres ». Pour l’OCDH, les peines prononcées n’ont pas été sévères au vu de la gravité des actes commis.

Congo : le journaliste Raymond Malonga condamné à six mois de prison

Le directeur d’un hebdomadaire satirique congolais critique du régime en place a été condamné lundi à six mois d’emprisonnement ferme et à payer une amende de 30 millions de FCFA.

 

Le journaliste Raymond Malonga a été condamné à six de prison et à payer une amende de 30 millions de FCFA. Arrêté au début du mois de février pour diffamation, il a été jugé devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Brazzaville qui l’a reconnu coupable. L’information a été confirmée par sa famille et plusieurs journalistes locaux l’ont relayée sur les réseaux sociaux.

« Raymond Malonga, 60 ans, a été jugé devant la Chambre correctionnelle du tribunal de Brazzaville qui l’a reconnu coupable de diffamation, l’a condamné à six mois de prison et à payer une amende de 30 millions de FCFA (plus de 45 000 euros) », a déclaré Trésor Nzila de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Le directeur de l’hebdomadaire satirique « Sel-Piment », aurait diffamé Georgette Okemba, épouse de l’Amiral Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial du président Denis Sassou Nguesso, l’accusant d’avoir détourné un milliard de FCFA (1,5 million d’euros) du Trésor public. Arrêté début février sur le lit dans une clinique où il suivait un traitement, il avait été conduit directement à la maison d’arrêt.

Il faut dire que peu avant son arrestation son journal avait été suspendu pour une durée indéterminée par le Conseil supérieur de la liberté de communication que dirige Philippe Mvouo, un ancien ministre (2002-2007) et membre du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir).

Notons que sa condamnation intervient le 3 mai alors que le monde célèbre la Journée internationale de la Liberté de la presse.

« Par cette condamnation le Congo envoie un signal négatif et inquiétant de la liberté de la presse », a indiqué Trésor Nzila. « On ne peut pas écoper d’une peine d’emprisonnement pour diffamation et d’une amende qui n’est pas proportionnelle à la faute », a-t-il encore dénoncé.

Rappelons que le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontière (RSF) en 2020, met le Congo à la 118e place sur 180.

Congo : des ONG demandent la levée du couvre-feu

Ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ».

Depuis le 31 mars, le Congo est en état d’urgence sanitaire, et depuis, la ville de Brazzaville, avec son million et demi d’habitants, vit sous couvre-feu de 20h à 5h du matin. Ce week-end, une plateforme d’ONG de défense des droits et de la démocratie a demandé aux autorités de reconsidérer, d’assouplir ou de lever simplement ce couvre-feu.

Au siège de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) où ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ». Ce couvre-feu est simplement contre-productif pour l’activiste Joe Washington Ebina.

« Il y a des activités qui sèment et qui marchent en principe (seulement) la nuit. C’est le cas des restaurants, des bars et des hôtels. Toutes ces activités créent aujourd’hui un climat de chômage. Nous demandons aujourd’hui que le couvre-feu soit allégé pour que les populations puissent répartir dans leurs activités. Ou il faut l’abolir. Le couvre-feu aujourd’hui n’est plus une solution (dans la lutte contre le Coronavirus) parce que les gens sont traumatisés ; ils sont dans la panique ».

A Brazzaville, chaque soir à l’approche de l’heure du couvre-feu, les stations de bus sont bondées. Les automobilistes sectionnent les itinéraires. D’autres qui rentrent dans la précipitation sont exposés aux accidents. Cette situation doit être corrigée dans l’immédiat, selon Trésor Nzila de l’OCDH. « Ca fait six mois que nous vivons cette situation et il est urgent de mettre fin à ce couvre-feu », suggère-t-il.

Depuis le 14 mars le Congo a enregistré près de 5 000 cas positifs du Covid-19. « Si on n’avait pas pris des mesure, dont le couvre-feu, les chiffres auraient peut-être explosé », analyse un responsable du Comité de riposte.

Congo : des ONG insiste sur l’évacuation de Jean Michel Mokoko

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération et l’évacuation sanitaire de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko, hospitalisé à Brazzaville depuis deux semaines.

Le général Jean Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 a été condamné à 20 ans de prison en 2018, pour « atteinte à la sûreté de l’État », détention d’armes et trouble à l’ordre public. Depuis deux semaines, cet homme politique aurait une santé fragile et est hospitalisé à Brazzaville. Plusieurs demandent son évacuation à l’étranger sans succès.

« Refuser une évacuation sanitaire au général Mokoko alors que de nombreux compatriotes, y compris ceux ayant des démêlés avec la justice, en bénéficient, c’est faire le choix de le voir mourir à petit feu », ont dénoncé ces organisations devant la presse, mettant en garde les autorités contre « une exécution extrajudiciaire planifiée ».

« Nous craignons pour sa santé parce que son pronostic vital est bien entamé », a dit Trésor Nzila, de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Selon l’avocat du général, Me Yvon Eric Ibouanga, il a été admis à l’hôpital militaire de Brazzaville le 2 juillet pour raisons de « fatigue et manque d’appétit ».

Arrestation de quatre jeunes militaires : l’OCDH proteste contre leur maintien en détention

Parfait Mabiala, Meldry Rolph Dissivoulou, Franck Donald Saboukoulou et Miangue Ossebi sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

Au Congo, plus de six mois après leur arrestation, quatre jeunes militants sont toujours en détention alors que le 30 mars dernier, le juge avait ordonné leur remise en liberté provisoire. Le 11 juin, le procureur de la République a fait appel de cette décision. L’Observatoire congolais des droits de l’Homme proteste contre leur maintien en détention.

Parfait Mabiala, Meldry Rolph Dissivoulou, Franck Donald Saboukoulou et Miangue Ossebi, les quatre jeunes détenus, sont tous membres du mouvement politique Incarner l’Espoir. Arrêtés en fin d’année dernière après avoir critiqué le pouvoir, ils sont poursuivis pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État ».

Trois associations de défense des droits humains congolaises et internationales, dont l’OCDH, protestent contre leur maintien en détention. « La loi est claire : le procureur de la République à 24 h pour s’opposer à une ordonnance de mise en liberté provisoire », nous explique Trésor Nzila, directeur exécutif de l’OCDH.

Il rappelle la chronologie des faits : l’ordonnance de remise en liberté a été rendue le 30 mars, et le procureur de la République s’y est opposé le 11 juin. « L’acte du procureur de la République est illégal, voilà pourquoi je dis qu’il est, comme d’habitude, dans sa stratégie de manipuler négativement la loi à des fins punitives. Rien ne justifie aujourd’hui le maintien en détention de ces quatre activistes ! »

La loi congolaise dit que la détention préventive est « une mesure exceptionnelle » rappelle encore Trésor Nzila. « Elle ne peut excéder quatre mois et interdit qu’elle soit prolongée plus de deux mois or il s’avère que ces jeunes sont en prison depuis plus de six mois. »

Depuis quelques années, « les autorités congolaises harcèlent et poursuivent en justice les voix dissidentes pour les réduire au silence, ce qui est inadmissible », conclut Trésor Nzila.

Congo : des ONG demandent la levée de l’immunité de deux enfants de Sassou N’Guesso

Denis Christel Sassou-Nguesso et Claudia Sassou-Nguesso, deux enfants du chef de l’Etat congolais et députés sont accusés détournement de fonds publics.

Ils sont une dizaine, ces organisations de la société civile qui exigent que l’immunité parlementaire de Denis Christel Sassou-Nguesso et Claudia Sassou-Nguesso, soit levée. Ils se sont exprimés au cours d’un point de presse samedi 17 août 2019. Pilotées par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), ces ONG demandent aussi l’ouverture d’une enquête parlementaire et judiciaire contre ces deux députés.

Le 6 août dernier, l’ONG OCDH avait publié un rapport dans lequel, elle accuse le fils cadet du président congolais, Denis Christel Sassou-Nguesso, 44 ans, d’avoir détourné en 2014, à son profit, plus de 50 millions de dollars de fonds publics.

Dans une enquête de Global Witness publiée en avril, Claudia Sassou-Nguesso, est pointée du doigt. La grande sœur de Denis Christel Sassou-Nguesso, 47 ans, est accusée d’avoir reçu près de 20 millions de dollars de fonds publics. Argent qu’elle aurait détourné pour s’offrir un appartement de luxe dans le Trump Hotel & Tower à New York.

Conditions de détention dans les prisons Congo : l’OCDH publie son rapport

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), révèle que les prisons congolaise sont surpeuplées et les détenus sont maltraités et malnutris.

L’ONG vient de publier son rapport annuel de 2019. L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) affirme que les conditions de détention dans les prisons congolaises sont « effroyables ». Ledit rapport mentionne qu’entre 2017 et 2018, d’important décès ont été enregistrés dans ces maisons d’arrêt. L’OCDH pense que ces conditions de détention se dégradent davantage.

Selon ce rapport, les prisons congolaises sont surpeuplées et insalubres. Dans cet univers règnent la maltraitance et la malnutrition.

« Les conditions de détention dans notre pays sont très difficiles et assimilables à des maltraitances. Des décès y sont enregistrés. Nous avons enregistré une trentaine de décès dans la période 2017-2018. Le chiffre le plus récent, c’est celui de la prison de Ouesso (au nord du Congo, ndlr) où nous avons enregistré neuf décès. Et la raison évoquée par les responsables de cet établissement pénitentiaire c’est la malnutrition », a déploré Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits (OCDH).

Tenu sur 102 pages, le rapport de l’OCDH fait état de ce que les prisonniers politiques ou de hauts profils deviennent inaccessibles.

« S’il y a une demande à faire, c’est de dire aux autorités de nous ouvrir les portes de prison et de nous accorder la possibilité de visiter le général Jean-Marie Michel Mokoko (ancien chef d’État-major de l’armée, jugé et condamné à 20 ans de prison en 2018, ndlr) », a lancé Trésor Nzila.

L’ONG demande à l’Organisation des Nations unies de mettre en place un mécanisme de surveillance de la situation des droits humains au Congo.

Une source au ministère de la Justice n’a pas souhaité commenter les révélations de l’OCDH. « Nous lui répondrons le moment venu. Mais, on sait que cette organisation voit du négatif partout », a-t-elle dit.

Affaire des Jeunes tués dans un commissariat au Congo: le verdict des policiers « complaisant » pour des ONG

Ces policiers étaient jugés pour plusieurs chefs d’accusations notamment homicide involontaire dans l’affaire des treize jeunes retrouvés morts en juillet dans le commissariat de Chacona à Brazzaville.

Le verdict est tombé, la justice a condamné à diverses peines les six policiers accusés dans l’affaire des treize jeunes retrouvés morts dans le commissariat de Chacona. Un verdict que certaines ONG trouvent « complaisant ». Ces organisations sont indignées par le fait que la justice ne s’est pas prononcée sur les indemnisations des parents des victimes.

Le bal a été ouvert par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), qui a révéler, après enquête, que ces treize jeunes étaient morts suite à une torture. Pour le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila, le verdict du procès de cette affaire est « complaisant et scandaleux », les peines prononcées contre les six policiers coupables sont très légères.

« Ces jeunes ne sont pas morts par un coup de foudre : il y a eu des actes commis par les policiers. Quant aux peines prononcées par la justice à l’encontre de ces policiers, elles sont très légères et vont décourager les victimes plus tard à porter plainte », a fait observer Trésor Nzila.

Trésor Nzila et son confrère Loamba Moké de l’Association des droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC) ne comprennent pas pourquoi la justice n’a pas pu se prononcer sur les intérêts civils.

« C’est une façon de renvoyer les victimes à leur triste sort parce qu’elles ont été privées du droit à la réparation », s’est indigné le directeur de l’OCDH. « Les peines prononcées doivent être suivies des réparations. Mais lorsque ces peines ne sont pas suivies des réparations, on se moque des réparations. Notre justice devient pour nous une justice douteuse », s’est exclamé Loamba Moké de l’ADHUC.

Congo: 13 personnes décèdent dans un affrontement entre bandes rivales

Cette barbarie est attribuée à une bande de jeunes adolescents connue sous le nom « bébés noirs ».

La nuit du dimanche 22 à lundi 23 juillet 2018, a été très mouvementée dans le quartier populaire de Djiri à Brazzaville. Des violences entre bandes rivales auraient entraînées la mort d’au moins 13 personnes. Cette barbarie est attribuée à une bande de jeunes adolescents connue sous le nom « bébés noirs ». Plusieurs versions sont données dans cette affaire. Pour certains, ces décès auraient eu lieu, au commissariat. Et le flou qui entoure toute cette affaire inquiète l’organisation congolaise des droits de l’homme qui réclame une enquête.

Le procureur a ouvert une enquête pour établir les circonstances dans lesquelles des personnes seraient décédées. Ces affrontements seraient l’œuvre de deux groupes des « bébés noirs ». C’est du moins ce qu’a révélé Thierry Moungala, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

« Il ne s’est pas passé quelque chose au commissariat. Mais d’abord en amont il y a eu, dans la nuit du 22 au 23 juillet, un incident grave dans un quartier situé dans l’arrondissement 9, Djiri: une rixe absolument épouvantable entre deux bandes rivales. Deux bandes communément appelées, pour ce qui concerne ces voyous, des ‘bébés noirs’, qui se sont affrontées de manière très violente sur la voie publique avec toutes sortes d’armes ; blanches, comme au moins une arme à feu qui a été retrouvée. Et cet affrontement a entrainé la mort de plusieurs hommes, hélas. Voilà les faits. Le temps que les services de police compétents viennent sur les lieux, mettent fin à la rixe, embarquent tous ceux qui étaient encore présents sur les lieux, il y a d’abord eu constat sur place, hélas, de quelques morts. Et ensuite, un transfert des individus qui étaient maîtrisés par les forces de police vers le commissariat de Chacona. Les services de police ont constaté au PSP qu’un certain nombre d’individus étaient très, très mal en point et ils les ont dirigés ensuite vers les services d’urgence qui sont compétents ».

Un avis que ne partage pas l’OCDH. Pour cette organisation congolaise des droits de l’homme, les faits se seraient plutôt déroulés dans le commissariat de police de Chacona Mpila, à Brazzaville. L’organisation affirme être en contact avec les familles des victimes, qui pour certaines, se sont rendues à la morgue de Makelele. Et elle émet des réserves sur les circonstances de la mort de ces personnes.

L’OCDH dit avoir écoutée plusieurs témoignages et s’interroge sur les conditions des décès, C’est ce que explique Trésor Nzila, le directeur exécutif de l’organisation à Brazzaville : « Il y a eu un drame au commissariat de police de Chacona. Les sources varient entre 5 et 14 morts. Les circonstances ne sont pas encore établies. C’est trop prématuré pour définir les circonstances dans lesquelles ces personnes ont trouvé la mort. D’après les témoignages que nous avons des familles directement concernées, les enfants ont été interpelés, soit dans la rue, soit devant les parcelles et conduits au commissariat. Ils ont été surpris et les enfants ont trouvé la mort.

Parmi les personnes qui ont trouvé la mort, il y en a un qui a passé le baccalauréat, qui était donc en attente des résultats. Il y avait, parmi ces personnes qui ont trouvé la mort, des étudiants. Donc, on ne peut pas de façon légère dire que ces personnes seraient des ‘bébés noirs’. Le phénomène de ‘bébés noirs’ devient une excuse pour commettre des exactions dans la ville de Brazzaville. Nous avons demandé qu’il y ait toute la transparence sur ce drame. Et effectivement, il faut bien qu’il y ait une expertise médicale. Il faut qu’il y ait une enquête judiciaire et administrative ».

Droits de l’homme : des ONG préoccupées par le sort des détenus

Au cours d’une conférence de presse animée le 11 avril, à Brazzaville, plusieurs organisations de la société civile parmi lesquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association des droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) ont plaidé pour le respect des droits humains.

Dans une déclaration rendue publique lors de leur conférence de presse par le conseiller juridique de la Convention nationale des droits de l’homme (Conadho), Aimé Armel Maléla, les ONG ont, d’emblée, rejeté le procès en cours contre les prisonniers politiques. Elles ont signifié que la République du Congo est non seulement membre du conseil des droits de l’homme des Nations unies et de l’Union africaine, mais elle a également ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Par conséquent, elle est tenue au respect des droits humains car elle a aussi pris l’engagement de restaurer la justice, socle de l’Etat de droit.

L’OCDH, l’Adhuc et la Conadho ont relevé que « plusieurs citoyens, arrêtés depuis le 20 octobre 2015, sont actuellement détenus sans procès depuis plus de trois ans. Ce qui sous-entend qu’aucune accusation n’était retenue contre eux mais ils demeurent incarcérés. Curieusement, d’autres parmi eux ont bénéficié d’une libération sans pour autant qu’il y ait un procès. Ces nombreuses personnes aujourd’hui détenues sont accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. D’autres subissent des traitements cruels et dégradants en détention ».

Ces associations de défense des droits de l’homme ont, de ce fait, appelé les pouvoirs publics au respect des lois et règlements de la République, des conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales auxquels le Congo a librement souscrit. Elles ont, par ailleurs, demandé que soit délivré « naturellement et en toute responsabilité l’ordre de mise en liberté d’office de toutes les personnes détenues arbitrairement suite aux évènements sociaux politiques allant du 20 octobre 2015 à ce jour ».

L’OCDH organise une formation des Policiers en Droit de l’Homme

Cet atelier de formation et d’information au bénéfice des agents de la police corrigera les plaintes enregistrées à l’endroit de ses agents.

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila, a déclaré, le 27 février à Brazzaville, à l’ouverture de l’atelier de formation des agents de la police sur la promotion des droits de l’homme, que des solutions devront être envisagées dans le but d’éradiquer la problématique sur les atteintes aux droits de l’homme à Brazzaville.

Cet atelier de formation et d’information au bénéfice des agents de la police corrigera les plaintes enregistrées à l’endroit de ses agents. L’OCDH invite donc à réviser la ligne de conduite des agents de l’ordre conformément aux exigences de la Convention des droits de l’homme. Les deux jours de partage et de transmission des connaissances de l’OCDH aux policiers permettront à ces derniers de ne plus abuser des pouvoirs de leurs prérogatives.

Parmi les actions décriées par le bureau exécutif de l’OCDH, les arrestations arbitraires, les tortures administrées aux détenus dans des cellules de prisons et autres traitement inhumains et dégradants.

Le directeur général de la police, Jean-François Ndéngué, a souligné que la police est le bras séculier de l’Etat dont la puissance est encadrée par la loi. Cette institution a pour mission fondamentale de protéger les personnes et les biens, de garantir la paix, la sécurité et l’ordre public, de veiller à la stabilité des instruments qui permettent aux populations de vivre ensemble, dans le cadre d’un Etat de droit.

Pour sa part, la représentante de l’Union Européenne au Congo, Saskia De Lang, a affirmé qu’une ligne budgétaire garantira les bonnes œuvres qui seront prises en compte par l’instrument de la démocratie pour les droits de l’homme.

Le Congo figure parmi les 28 Etats membres qui partagent les mêmes valeurs de solidarité et de droits, ensemble avec cette institution engagée à construire, à aider plutôt qu’à condamner, a révélé Saskia De Lang.

Pérenniser de telles assises fait partie de la démarche stratégique de l’OCDH qui mène depuis janvier 2016, au Congo, une série d’ateliers de sensibilisation pour vulgariser le maximum d’informations sur la Convention des droits de l’homme.

Congo-Brazza: toujours des interrogations sur l’accord de paix dans le Pool

L’opposition et la société civile congolaises continuent à s’interroger sur les conditions et autres paramètres qui ont abouti à la signature de l’accord de paix dans le Pool

Le gouvernement congolais et le pasteur Ntumi, qui ont conclu le 23 décembre un accord de cessez-le-feu pour ramener la paix dans le Pool, l’ont présenté comme un « beau cadeau de Noël ». Mais, l’opposition et la société civile congolaises continuent à s’interroger sur les conditions et autres paramètres qui ont abouti à sa signature. Elles exigent plus d’explications aux deux parties signataires.

« Cette fois-ci nous allons tenir le bon bout de l’accord de paix. Moi je le crois et, en tout cas, le révérend-pasteur qui nous a délégués le croit aussi », s’était exprimé Jean-Gustave Ntondo, représentant du pasteur Ntumi, lors de la signature de l’accord avec un représentant du gouvernement. Il s’était montré optimiste quant à son application.

Mais, ledit accord suscite encore des interrogations de la part de la société civile. « Il faut donc attendre parce que l’accord concerne quelqu’un [le Pasteur Ntumi, ndlr] qui hier était qualifié de terroriste, avec qui le gouvernement ne pouvait pas du tout négocier. Aujourd’hui son discours a évolué. Il faut quand même que le gouvernement s’explique sur ce qui justifie l’évolution de son discours. Et après, il faut bien que le pasteur Ntumi qui est directement concerné par cet accord s’exprime aussi », a déclaré à RFI Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

De son côté Charles Zacharie Bowao, porte-parole de la Fédération de l’opposition congolaise, pense que l’accord devant ramener la paix dans la région du Pool a été signé en catimini. « Pourquoi devrait-on se gêner d’associer à une telle affaire la communauté internationale », s’est-il interrogé. Une commission ad hoc devra être mise sur pied pour suivre l’application de cet accord.