Congo : quatre ONG suggère une transition consensuelle et apaisée

Réunis mardi 03 octobre 2023, ils proposent une transition consensuelle pour éviter un possible coup d’Etat en République du Congo.

 

Quatre ONG congolaises se sont regroupées en consortium pour proposer l’instauration d’une transition consensuelle et apaisée. C’était mardi 03 octobre à Brazzaville au cours d’une manifestation. L’objectif de cette proposition est d’éviter que les derniers coups de force et putschs survenus sur le continent ne gagnent aussi le Congo.

Ce consortium est constitué de l’Observatoire congolais des droits de l’Homme (OCDH), le Mouvement citoyen Ras-le-bol, le Forum pour la gouvernance et les droits de l’Homme (FGDH) que dirige Maixent Agnimbat Emeka.

Les ONG ne proposent pas de chronogramme pour cette transition : « C’est justement le président Denis Sassou Nguesso que nous interpellons en tant que père de la Nation, afin d’enclencher un processus qui va permettre de remettre le Congo sur les rails, explique Maixent Agnimbat Emeka. On ne peut pas fixer de délais, mais idéalement il faut le faire avant les élections prochaines. »

Rappelons que la prochaine présidentielle est prévue en 2026.

Congo-climat : des ONG vont accompagner le gouvernement

Des organisations de la société civile œuvrant dans le domaine de l’environnement sont réuni à Brazzaville, du 14 au 17 janvier, en vue d’arrêter une stratégie pour accompagner le gouvernement à faire aboutir la proposition du chef de l’Etat faite à la Cop 27 sur l’instauration d’une décennie mondiale de l’afforestation.

 

Trois groupes ont été mis en place pour cerner la problématique. « Cette réunion est très importante, parce que nous, organisations non gouvernementales, avons compris que le président de la République tient aux questions d’adaptation et d’atténuation au changement climatique. Il a commencé à annoncer cette initiative ou cette idée, d’abord à Oyo, lors de la Journée nationale de planting d’arbres, ensuite à la Cop 27, au Parlement réuni en congrès », a souligné la présidente de la Fédération des organisations des questions environnementales, Carine Ibombo. « On va sortir d’ici avec une stratégie que nous présenterons au cabinet du chef de l’Etat et à d’autres institutions internationales », a-t-elle ajouté.

La réunion connaît la participation de plusieurs experts en forêts, environnement, climat et développement durable au nombre desquels Georges Claver Boundzanga qui a exposé sur la clarification du concept afforestation.

Selon lui, la République du Congo qui a une longue et riche expérience en matière de gestion forestière durable a clarifié le concept « afforestation » dans ses documents de politique et stratégies forestières.

La proposition du président de la République sur l’instauration d’une décennie mondiale de l’afforestation, a-t-il dit, s’appuie sur l’expérience du pays en matière de plantation d’arbres. « De nombreuses initiatives ont été émises et mises en œuvre depuis 1953, sept ans avant l’indépendance », a-t-il poursuivi. Il a rappelé que le discours du chef de l’Etat à la COP sur le climat à Charm el-Cheik, en Egypte, s’est référé à la Journée nationale de l’arbre qu’il a personnellement lancée en 1984 après avoir planté les dix millionièmes arbres dans le massif de l’Unité d’afforestation industrielle du Congo, dans la périphérie de Pointe-Noire.

Affaire Chancelia Moulounda : la famille demande sa libération

Jean-Jaques Moulounda, le père de l’étudiante congolaise de 26 ans détenue depuis 14 mois a déposé une demande de liberté provisoire.

 

La famille d’une étudiante congolaise de 26 ans détenue depuis 14 mois, était en colère lundi 18 avril, après avoir échangé avec une ONG à qui elle demande de l’aider à libérer sa fille. Celle-ci est poursuivie pour des faits supposés d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat. Père de Chancelia Moulounda, Jean-Jaques Moulounda, a rendez-vous ce mardi au tribunal avec un juge d’instruction auprès de qui il doit déposer une demande de liberté provisoire.

« Quatorze mois de détention c’est trop pour une fille qui allait à l’école », s’indigne le père de Chancelia Moulounda. La famille dit avoir été abandonnée par l’avocate qui suivait le dossier de la jeune fille qui, depuis le 22 mars, n’a plus droit qu’aux visites d’une tante.

Les responsables de la maison d’arrêt ont restreint les visites, reprochant à Chancelia Moulounda d’avoir orchestré depuis la prison une « campagne de dénigrement contre l’administration de la prison » sur internet.

Faux rétorquent ses proches. « Ce sont des gens mal intentionnés qui ont critiqué les autorités pénitentiaires sur les réseaux sociaux. Ils n’ont aucun lien avec ma famille, ni avec ma fille », conteste le père.

Des organisations de droits humains comme le Centre d’action pour le développement (CAD), se mobilisent  aux côtés de la famille pour que l’étudiante recouvre la liberté.

« En tant que défenseur des droits de l’homme, nous demandons la libération immédiate et sans condition de Chancelia Moulounda. Le contraire indiquerait que la nôtre de liberté n’existe plus au Congo », exige Monica Ngalula, responsable des programmes d’assistance de l’ONG.

Avant son incarcération, Chancelia Moulounda était étudiante en Master de Langue et littérature française (LLF) à l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville.

Congo-affaire mort de 6 jeunes au commissariat : les familles portent plainte

Des autopsies pratiquées sur les corps à la demande d’ONG ont révélé des décès dus à la torture alors que pour le gouvernement c’était un accident.

 

Quatre des six familles ont déposé plainte contre l’Etat congolais, jeudi 13 janvier, après la mort de leurs membres dans la nuit du 4 au 5 novembre 2021 dans les prisons du commissariat central de Brazzaville. Des autopsies pratiquées sur les corps à la demande d’ONG ont révélé des décès dus à la torture ; mais ils étaient par accident selon le gouvernement.

Aucune arrestation n’a eu lieu depuis ce drame et la commission d’enquête indépendante convoquée par les organisations de défense des droits humains n’a pas vu le jour.

Les familles ont attendu deux mois pour porter plainte car ce dossier doit être géré avec la rigueur nécessaire, expliquent-elles, comprenant notamment les résultats d’autopsies par un médecin légiste, qui a découvert des traces de torture sur les corps.

Ces familles sont assistées par des ONG dont le Centre d’action pour le développement (CAD) dirigé par Trésor Nzila.  » En devenant parties civiles, nous et les familles attendons que les auteurs soient tenus responsables et que des réparations soient apportées. ».

Pour Trésor Nzila, la torture est devenue endémique dans le pays. Il suggère aux autorités des moyens de le combattre. «  Il est possible de mettre fin à la torture. Pour ce faire, le gouvernement congolais doit amender la législation nationale pour qu’elle soit conforme au droit international des droits humains ; puis développer des garde-fous pour lutter efficacement contre ce ravageur ».

Au moins quatre policiers ont été récemment arrêtés au nom du procureur de la République pour avoir torturé trois jeunes, dont deux ont été assassinés.

Congo : des morts à la prison de la police de Brazzaville, des ONGs s’insurgent

Cinq personnes ont trouvé la mort dans la prison de la police de Brazzaville. Le gouvernement évoque des décès « accidentels ».

 

A la prison de Brazzaville, six détenus sont morts. Le gouvernement évoque des décès « accidentels » des personnes qui étaient sous mandat de dépôt, mais les familles et les ONGs dénoncent la torture. En tout cas, la polémique ne désenfle pas depuis les déclarations la semaine dernière de proches des victimes et d’organisations de défense des droits de l’Homme.

Que s’est-il réellement passé le 5 novembre dernier dans les geôles du Commandement territorial des forces de police de Brazzaville, l’ex-Commissariat central ?

Arnaud a perdu un frère de 48 ans dans ce drame. Il est très amer et bien décidé à obtenir la vérité. « On nous a dit qu’ils sont morts d’étouffement, mais quand nous avons vu le corps, il avait du sang partout. On se demande alors quel est cet étouffement qui peut ressortir du sang sur le corps. On ne comprend pas », dénonce-t-il.

« Circonstances troubles »

Sur les six décès enregistrés, trois corps ont été identifiés par les familles. Trésor Nzila du Cercle d’actions pour le développement exige que toute la lumière soit faite dans cette affaire. « Ces décès sont intervenus dans des circonstances troubles. Nous demandons à ce qu’il y ait une enquête indépendante et transparente. Pour que l’enquête soit indépendante et transparente, il est absolument nécessaire qu’une autopsie des corps soit réalisée », affirme le responsable du CAD

De son côté, le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla évoque des décès accidentels. « Il s’agit probablement d’un drame lié à la surpopulation carcérale. Vous le savez comme moi, les infrastructures pénitentiaires n’ont pas suivi la progression du niveau de délinquance et la pandémie du Covid-19 n’a pas arrangé les choses ».

La construction d’une nouvelle maison d’arrêt fait partie des priorités du gouvernement, selon le ministre Moungalla.

Bassin du Congo : des ONG s’opposent à l’arrêt de l’aide européenne

Ils ont évoqué les menaces auxquelles sont confrontées les forêts d’Afrique centrale. C’était au cours d’une conférence virtuelle.

 

Les Organisations non gouvernementales (ONG) défenseures de la nature et le partenaire allemand GIZ se sont opposés à la proposition de la Commission européenne visant à mettre fin au Plan d’action relatif à l’application des réglementations forestières, à la gouvernance et aux échanges commerciaux (Flegt). C’est le plan d’action Flegt qui permet l’appui technique et financier de l’Union européenne au profit du Bassin du Congo.

Lors d’une récente conférence virtuelle, dont le communiqué a été rendu public le 24 avril, le facilitateur allemand du Partenariat des forêts du Bassin du Congo (PFBC), Dr. Christian Ruck, et plusieurs ONG internationales et régionales parmi lesquelles Centre for international development and training, Fern, Foder et World resources institutes, ont évoqué les menaces auxquelles sont confrontées les forêts d’Afrique centrale.

Les participants à cette rencontre ont rappelé le caractère novateur du Plan d’action Flegt, un cadre qui permet à l’Union européenne d’appuyer les pays producteurs de bois de la sous-région, d’agir en vue d’arrêter la production et les mouvements illégaux de bois au sein des marchés internationaux. Lancé depuis 2003, ce dispositif constitue l’épine dorsale des mesures pour lutter contre l’exploitation illégale des forêts dans les pays producteurs de bois.

Le plan d’action fournit des incitations commerciales claires, il permet la mise en place des espaces de dialogue multi-acteurs et l’appui à des réformes de gouvernance d’envergure. Il faut souligner que les menaces liées au trafic illégal et à la déforestation persistent au niveau du Bassin du Congo. C’est pourquoi, les ONG pensent que pour y faire face il importe d’accroître les efforts engagés et d’identifier des solutions plus adaptées pour garantir une meilleure application des lois, puis en finir avec les mauvaises pratiques.

« Les ONG présentes ont également saisi l’occasion de la rencontre pour présenter au partenaire allemand les préoccupations de la société civile relatives aux conclusions préliminaires du bilan de qualité du règlement-bois de l’Union européenne et du Flegt effectué par la direction générale de l’environnement de la Commission européenne. Elles ont regretté le caractère biaisé de l’évaluation qui ne reflète que partiellement le point de vue des parties prenantes dans les pays partenaires mettant en œuvre un Accord de partenariat volontaire dans le cadre du Flegt », peut-on lire dans le communiqué.

Ces participants ont, enfin, recommandé au facilitateur allemand tout son soutien au maintien du plan d’action Flegt et aux initiatives visant à lutter contre la déforestation. Ils ont appelé à un dialogue « franc et constructif » entre l’Union européenne et les pays d’Afrique centrale mais aussi les pays asiatiques grand importateur de bois africain, sur la protection et la restauration des forêts et le respect des droits des populations locales, dans l’esprit de leurs engagements internationaux sur l’environnement et le climat.

En tant que grand consommateur de produits ligneux, l’Union européenne joue un rôle important dans l’amélioration de la légalité du bois et des produits ligneux. Dans le cadre du Plan d’action Flegt, les partenaires européens sont axés sur le renforcement des capacités, l’amélioration des mécanismes de la gestion forestière.

L’appui européen porte sur les thématiques liées à la promotion du commerce du bois légal et des politiques de marchés publics ; l’appui aux initiatives du secteur privé ; la mise en pratique des instruments législatifs existants ou l’adoption d’une nouvelle législation et la mise en œuvre de garanties pour le financement et les investissements.

Congo : une dizaine ONG s’indignent de la détention d’Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui

Ces deux activistes des droits de l’homme ont été présentés devant le tribunal de grande instance de Brazzaville mardi 06 avril 2021.

 

Une dizaine d’organisations de défense des droits de l’homme s’indignent, dans un communiqué publié jeudi 8 avril, de l’inculpation du docteur Alexandre Ibacka Dzabana de la Plateforme des ONG des droits de l’homme et de la démocratie et de Christ Dongui du Mouvement citoyen Ras le bol.

Présentés mardi devant le tribunal de grande instance de Brazzaville, Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui ont été placés sous mandat de dépôt pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Cela fait plusieurs semaines qu’Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui, se trouvaient en détention provisoire.

Trésor Nzila, le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, rappelle que cela fait maintenant un certain temps que les deux hommes sont détenus sans aucun contact avec l’extérieur. « Le dossier a été transmis au niveau de la justice il y a à peine deux jours. Je rappelle que le docteur Alexandre Ibacka Dzabana a été arrêté le 11 mars et Christ Dongui le 25 mars, donc ils sont restés complètement coupés de l’extérieur, privés de tout contact, y compris avec leurs avocats. Et c’est le 6 qu’ils ont été transférés au niveau de la justice. »

Trésor Nzila estime par ailleurs que ces détentions sont arbitraires. « Il n’y a aucun élément solide et substantielle qui appuie le motif d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Nous demandons aux autorités de libérer les deux activistes et de mettre fin à cette pratique d’intimidation à l’endroit des acteurs de la société civile. Et que les autorités de Brazzaville au contraire garantissent la jouissance complète des libertés en République du Congo. »

Congo : des ONG demandent la levée du couvre-feu

Ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ».

Depuis le 31 mars, le Congo est en état d’urgence sanitaire, et depuis, la ville de Brazzaville, avec son million et demi d’habitants, vit sous couvre-feu de 20h à 5h du matin. Ce week-end, une plateforme d’ONG de défense des droits et de la démocratie a demandé aux autorités de reconsidérer, d’assouplir ou de lever simplement ce couvre-feu.

Au siège de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) où ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ». Ce couvre-feu est simplement contre-productif pour l’activiste Joe Washington Ebina.

« Il y a des activités qui sèment et qui marchent en principe (seulement) la nuit. C’est le cas des restaurants, des bars et des hôtels. Toutes ces activités créent aujourd’hui un climat de chômage. Nous demandons aujourd’hui que le couvre-feu soit allégé pour que les populations puissent répartir dans leurs activités. Ou il faut l’abolir. Le couvre-feu aujourd’hui n’est plus une solution (dans la lutte contre le Coronavirus) parce que les gens sont traumatisés ; ils sont dans la panique ».

A Brazzaville, chaque soir à l’approche de l’heure du couvre-feu, les stations de bus sont bondées. Les automobilistes sectionnent les itinéraires. D’autres qui rentrent dans la précipitation sont exposés aux accidents. Cette situation doit être corrigée dans l’immédiat, selon Trésor Nzila de l’OCDH. « Ca fait six mois que nous vivons cette situation et il est urgent de mettre fin à ce couvre-feu », suggère-t-il.

Depuis le 14 mars le Congo a enregistré près de 5 000 cas positifs du Covid-19. « Si on n’avait pas pris des mesure, dont le couvre-feu, les chiffres auraient peut-être explosé », analyse un responsable du Comité de riposte.

Congo-santé du général Mokoko : pas de marche pour réclamer son évacuation

Une dizaine d’organisations des droits humains exige du gouvernement l’évacuation sanitaire de Jean-Marie Michel Mokoko qui est hospitalisé depuis plus le 04 juillet 2020.

Pour se faire entendre, ces ONG envisageaient parmi lesquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) de faire une marche pacifique ce jeudi 16 juillet 2020, à Brazzaville.

Suite à une sollicitation des membres de la plateforme des organisations de la société civile pour le respect des droits de l’homme et la démocratie à la préfecture de Brazzaville, celle-ci n’a pas donné une réponse favorable. Le motif évoqué est le risque très élevé de propagation du Coronavirus lors de cette marche dans les rues de la capitale congolaise.

Congo : des ONG insiste sur l’évacuation de Jean Michel Mokoko

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération et l’évacuation sanitaire de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko, hospitalisé à Brazzaville depuis deux semaines.

Le général Jean Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 a été condamné à 20 ans de prison en 2018, pour « atteinte à la sûreté de l’État », détention d’armes et trouble à l’ordre public. Depuis deux semaines, cet homme politique aurait une santé fragile et est hospitalisé à Brazzaville. Plusieurs demandent son évacuation à l’étranger sans succès.

« Refuser une évacuation sanitaire au général Mokoko alors que de nombreux compatriotes, y compris ceux ayant des démêlés avec la justice, en bénéficient, c’est faire le choix de le voir mourir à petit feu », ont dénoncé ces organisations devant la presse, mettant en garde les autorités contre « une exécution extrajudiciaire planifiée ».

« Nous craignons pour sa santé parce que son pronostic vital est bien entamé », a dit Trésor Nzila, de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Selon l’avocat du général, Me Yvon Eric Ibouanga, il a été admis à l’hôpital militaire de Brazzaville le 2 juillet pour raisons de « fatigue et manque d’appétit ».

Congo : des ONG exigent l’évacuation sanitaire du général Mokoko

Ces organisations estiment que les conditions de prise en charge médicale optimales n’étaient pas réunies dans les hôpitaux de Brazzaville.

Une dizaine d’organisations de la société civile congolaise à Brazzaville demande la libération et l’évacuation sanitaire du général Jean Marie Michel Mokoko, un opposant condamné à 20 ans de prison.

Ces organisations ont estimé que les conditions de prise en charge médicale optimales n’étaient pas réunies dans les hôpitaux de Brazzaville. Ces leaders de la société civile se sont principalement adressés au président congolais Denis Sassou N’Guesso.

« Le président congolais est aujourd’hui seul responsable devant sa conscience: ou il accorde l’évacuation ou évidemment il assumera les conséquences de sa décision, puisqu’il est seul à décider de cette situation », a indiqué Joe Washington Ebina, activiste de la société civile.

Pour Joe Washington Ebina, plusieurs dignitaires bénéficient de ces faveurs de l’Etat pour aller se faire soigner à l’étranger, même en ces temps de coronavirus où les frontières sont fermées. « Et le général Mokoko, ancien chef d’Etat-major général, de surcroît, mérite autant de considération ».

Ces derniers jours, en effet, la santé du général Mokoko s’est brutalement dégradée. Une conséquence, selon ses proches, des conditions de détention de cet homme de 73 ans.

L’officier général et ses proches s’opposeraient depuis la connaissance des résultats de cet examen à son transfert vers la clinique Albert Leyono, un centre de prise en charge des cas covid-19 mis sur pied par le gouvernement. Ils redoutent de mauvaises conditions dans ce centre.

Tourbières de la cuvette centrale : des ONG demandent l’arrêt de l’exploitation

L’ONG internationale Green Peace et une coalition de vingt-deux autres organisations de la société civile des deux Congo s’insurgent à une exploitation industrielle dans les tourbières.

Mardi 10 décembre 2019, à Kinshasa, au cours d’un point de presse, l’ONG Green Peace a demandé aux gouvernements de la RDCongo et du Congo de mettre fin à toute initiative de l’exploitation industrielle dans les tourbières de la cuvette centrale. Cette ONG n’est pas la seule à lancer cet appel.

Ces organismes proposent aux autorités de ces deux pays d’appuyer les projets de développement des communautés locales à la place de l’exploitation pétrolière et de l’agriculture industrielle.

Affaire des Jeunes tués dans un commissariat au Congo: le verdict des policiers « complaisant » pour des ONG

Ces policiers étaient jugés pour plusieurs chefs d’accusations notamment homicide involontaire dans l’affaire des treize jeunes retrouvés morts en juillet dans le commissariat de Chacona à Brazzaville.

Le verdict est tombé, la justice a condamné à diverses peines les six policiers accusés dans l’affaire des treize jeunes retrouvés morts dans le commissariat de Chacona. Un verdict que certaines ONG trouvent « complaisant ». Ces organisations sont indignées par le fait que la justice ne s’est pas prononcée sur les indemnisations des parents des victimes.

Le bal a été ouvert par l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), qui a révéler, après enquête, que ces treize jeunes étaient morts suite à une torture. Pour le directeur exécutif de l’OCDH, Trésor Nzila, le verdict du procès de cette affaire est « complaisant et scandaleux », les peines prononcées contre les six policiers coupables sont très légères.

« Ces jeunes ne sont pas morts par un coup de foudre : il y a eu des actes commis par les policiers. Quant aux peines prononcées par la justice à l’encontre de ces policiers, elles sont très légères et vont décourager les victimes plus tard à porter plainte », a fait observer Trésor Nzila.

Trésor Nzila et son confrère Loamba Moké de l’Association des droits de l’homme et de l’univers carcéral (ADHUC) ne comprennent pas pourquoi la justice n’a pas pu se prononcer sur les intérêts civils.

« C’est une façon de renvoyer les victimes à leur triste sort parce qu’elles ont été privées du droit à la réparation », s’est indigné le directeur de l’OCDH. « Les peines prononcées doivent être suivies des réparations. Mais lorsque ces peines ne sont pas suivies des réparations, on se moque des réparations. Notre justice devient pour nous une justice douteuse », s’est exclamé Loamba Moké de l’ADHUC.

Congo : des ONG exigent la libération de trois anciens responsables du CHU

Bernard Ovoulaka, ancien directeur général du CHU, et deux de ses collaborateurs sont maintenus en prison alors que leur mandat de dépôt a été levé le 2 août dernier.

Des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme ont demandé, mardi 28 août, à la justice congolaise de libérer ces anciens responsables du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Bernard Ovoulaka, ancien directeur général du CHU, et deux de ses collaborateurs sont en détention préventive depuis janvier 2018.

Ils sont cités dans un présumé détournement de plus de 706 millions de FCFA destinés à l’application de la peinture sur les bâtiments du CHU de Brazzaville. Après une enquête préliminaire, la chambre d’accusation a décidé, dans une ordonnance datée du 2 août, de leur libération provisoire et de les placer sous contrôle judiciaire. Mais ils sont toujours maintenus en prison. Ces ONG dénoncent alors une prise en otage de ces trois hommes arrêtés depuis janvier.

« En ce moment, ces personnes sont arbitrairement détenues à la maison d’arrêt parce qu’elles n’ont aucun titre de détention. Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui leur détention à la maison d’arrêt ? Il y a eu déjà la main levée », a dit Armel Malela de la Convention nationale des droits de l’homme (Conhado).

Justice : Quatorze prisonniers décédés dans un commissariat, la Fécodho exige une enquête

Dans une déclaration publiée ce 26 juillet 2018, l’ONG qui déplore le décès de quatorze jeunes au commissariat de police de Chacona exige une enquête minutieuse pour faire entendre la vérité.

La Fédération congolaise des droits de l’homme (Fécodho) s’est indignée ce jeudi 26 juillet du drame survenu au commissariat de police de Chacona, à Mpila. Il faut dire que quatorze prisonniers sont décédés dans les conditions encore non élucidées dans ce commissariat de police.

« Face à la tragédie du commissariat de police de Chacona, le 23 juillet, qui est l’expression d’une grave et intolérable violation des droits humains, notamment le droit sacré à la vie, la Fécodho en appelle à la mise en place d’une commission d’enquête crédible, associant les organisations de promotion et de défense des droits de l’homme, en vue de faire tous les éclairages nécessaires et en tirer toutes les conséquences », a déclaré Germain Céphas Ewangui.

Le président de l’ONG a surtout appelé les magistrats congolais en charge l’application des lois à se conformer aux traités et textes internationaux juridiques dont le Congo est signataire. « Toutes les actions des Forces de l’ordre doivent être conformes aux exigences du respect de la dignité inhérente à la personne humaine telles que le recommandent les normes nationales et internationales en la matière », a martelé le président de la Fécodho.

La lutte contre la corruption, la concussion et le détournement des deniers publics sont aussi les messages adressés par l’ONG aux autorités congolaise. Pour Germain Céphas Ewangui, ce sont ces gangrènes qui plombent le développement économique du Congo.

 

Congo : polémique autour de la libération de Dombé-Bemba

Le journaliste a été libéré le 03 juillet 2018 sans être jugé, après avoir passé 18 mois en détention à la maison d’arrêt de Brazzaville.

Ghys Fortuné Dombé-Bemba a été libéré sans être jugé le 03 juillet 2018. Le journaliste a passé dix-huit mois de détention à la Maison d’arrêt de Brazzaville.  Une libération qui a suscité autant de polémique sur les faits qui lui étaient reprochés. Ghys Fortuné Dombé-Bemba a passé la nuit de mardi à mercredi chez lui. « On m’a libéré. C’est une bonne chose », a expliqué l’ancien directeur général du journal « Talassa ».

Rappelons qu’il avait été accusé pour atteinte à la sûreté de l’Etat en lien avec le chef rebelle Frédérice Bintsamou alias Pasteur Ntumi, Dombé-Bemba a été arrêté le 11 janvier 2017 à Brazzaville. La justice congolaise reprochait au journaliste d’avoir relayé le message de Ntumi.

Pour Ghys et ses proches, le discours de Ntumi « traînait sur internet depuis des semaines. Ce qui veut dire qu’il ne s‘était jamais rendu à Kindamba (un des bastions de Ntumi, NDLR) pour interviewer Ntumi ».

Pour rappel, en novembre dernier, plusieurs ONG ont appelé à la libération de Dombé-Bemba, jugeant son arrestation « arbitraire ». Elles avaient également déploré la dégradation de sa santé en prison. Ghys Fortuné est désormais libre, c’est une liberté provisoire. C’est dire qu’il reste sous le coup de poursuites judiciaires et peut être renvoyé en prison.

Lutte contre les érosions : une ONG collecte du ciment pour réparer les dégâts

L’association « Le Livre blanc du Congo » a lancé, le 17 avril dans le 7e arrondissement de Brazzaville, un projet nommé « Un sac de ciment pour sauver Mfilou et ses habitants ».

L’ONG « Le Livre blanc du Congo » se propose de collecter, pendant trois mois, du ciment et autres matériels de construction auprès de la population de Mfilou et celle d’autres quartiers de Brazzaville pour traiter les érosions qui naissent çà et là dans cet arrondissement.

« Nous appelons la population de Brazzaville, en général, et celle de Mfilou, en particulier, à mettre la main à la pâte. Nous ne demandons qu’un seul sac de ciment par volontaire, rien de plus. Ce ciment nous permettra de réparer les dommages causés par ce phénomène. Mobilisons-nous pour sauver notre environnement », a déclaré le responsable de cette ONG, Garcel Dubblon, initiateur du projet.

Avec ce ciment, l’association procédera à la réparation des dégâts causés par la pluie, notamment le traitement des érosions hydriques et bien d’autres catastrophes naturelles nées de l’occupation anarchique des terrains. Sur les grandes artères, ce ciment permettra de boucher les nids de poule qui empêchent la population de circuler librement.

« Mfilou n’a plus de voies praticables. Depuis plus de deux ans, pour aller d’un coin à un autre, la population éprouve d’énormes difficultés à cause des embouteillages et du phénomène des demis terrains. Certains quartiers tels Mouhoumi, Sadelmi et Moutabala sont devenus inaccessibles. Au quartier L’Ombre, par exemple, l’ensablement a englouti les habitations, causant parfois mort d’hommes. D’autres ont fui simplement le quartier », a-t-il conclu.

Pour garantir la réussite de ce projet, Garcel Dubblon a sollicité l’implication de tous.

Droits de l’homme : des ONG préoccupées par le sort des détenus

Au cours d’une conférence de presse animée le 11 avril, à Brazzaville, plusieurs organisations de la société civile parmi lesquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association des droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) ont plaidé pour le respect des droits humains.

Dans une déclaration rendue publique lors de leur conférence de presse par le conseiller juridique de la Convention nationale des droits de l’homme (Conadho), Aimé Armel Maléla, les ONG ont, d’emblée, rejeté le procès en cours contre les prisonniers politiques. Elles ont signifié que la République du Congo est non seulement membre du conseil des droits de l’homme des Nations unies et de l’Union africaine, mais elle a également ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Par conséquent, elle est tenue au respect des droits humains car elle a aussi pris l’engagement de restaurer la justice, socle de l’Etat de droit.

L’OCDH, l’Adhuc et la Conadho ont relevé que « plusieurs citoyens, arrêtés depuis le 20 octobre 2015, sont actuellement détenus sans procès depuis plus de trois ans. Ce qui sous-entend qu’aucune accusation n’était retenue contre eux mais ils demeurent incarcérés. Curieusement, d’autres parmi eux ont bénéficié d’une libération sans pour autant qu’il y ait un procès. Ces nombreuses personnes aujourd’hui détenues sont accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. D’autres subissent des traitements cruels et dégradants en détention ».

Ces associations de défense des droits de l’homme ont, de ce fait, appelé les pouvoirs publics au respect des lois et règlements de la République, des conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales auxquels le Congo a librement souscrit. Elles ont, par ailleurs, demandé que soit délivré « naturellement et en toute responsabilité l’ordre de mise en liberté d’office de toutes les personnes détenues arbitrairement suite aux évènements sociaux politiques allant du 20 octobre 2015 à ce jour ».

Pool : plus de cinq cents personnes déplacées reçoivent des ballots de friperie

L’objectif de ce don est pour l’ONG une façon d’apporter tant soit peu sa contribution aux personnes du 3e âge du département du Pool déplacées après les émeutes des miliciens ninjas.

Les bénéficiaires identifiés depuis le mois de novembre dernier ont reçu, le 28 janvier, des mains du coordonnateur national de l’ONG « Livre du Congo Blanc », Garcel Dubblon, un don de vêtements au siège de l’organisation à Mfilou-Ngamaba, le 7e arrondissement de Brazzaville. 

 

Le don a été composé de ballots de friperie, de vivres ainsi que de frais de transports. Il permettra à ces personnes vulnérables d’exercer un petit commerce par le biais de leurs familles d’accueil, a expliqué Garcel Dubblon.

Peu avant la distribution, il a exprimé son amour envers cette catégorie de personnes. « L’organisation ne pouvait pas rester indifférente à votre souffrance causée par la bêtise humaine. Les hostilités organisées dans ce département ont conduit à l’arrêt brutal de vos activités quotidiennes. Nos portes sont ouvertes pour vous accueillir et bien d’autres personnes au cas où, vous éprouveriez le besoin de nos services », a-t-il indiqué.

Après avoir réceptionné le don, Bernard Mafoua, un agriculteur de Kibouendé âgé de 75 ans, a salué l’initiative de l’ONG. Le geste est très grand, a-t-il expliqué, avant d’ajouter que cela leur permettra de vendre ces vêtements d’occasion et tirer le maximum de bénéfices pour survivre avec leurs familles d’accueil.

Notons que l’organisation « Livre du Congo Blanc » est une association créée en 2010. Elle œuvre dans le cadre social entre les institutions de développement socio humanitaire et de préservation de l’environnement. Son action s’inscrit dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de la vieillesse au Congo en apportant des aides sanitaires et administratives. Parmi ses activités menées, figurent des dons en faveur de ces personnes, des formations de jeunes en langues étrangères au Congo, en médecine, ainsi que l’organisation de conférences sur l’impact socio-économique du vieillissement au Congo et bien d’autres.