Congo : des ONG demandent la levée du couvre-feu

Ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu…

Ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ».

Depuis le 31 mars, le Congo est en état d’urgence sanitaire, et depuis, la ville de Brazzaville, avec son million et demi d’habitants, vit sous couvre-feu de 20h à 5h du matin. Ce week-end, une plateforme d’ONG de défense des droits et de la démocratie a demandé aux autorités de reconsidérer, d’assouplir ou de lever simplement ce couvre-feu.

Au siège de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) où ils se sont retrouvés, les responsables des ONG ont déployé une grande banderole sur laquelle on pouvait lire « Couvre-feu pourquoi ». Ce couvre-feu est simplement contre-productif pour l’activiste Joe Washington Ebina.

« Il y a des activités qui sèment et qui marchent en principe (seulement) la nuit. C’est le cas des restaurants, des bars et des hôtels. Toutes ces activités créent aujourd’hui un climat de chômage. Nous demandons aujourd’hui que le couvre-feu soit allégé pour que les populations puissent répartir dans leurs activités. Ou il faut l’abolir. Le couvre-feu aujourd’hui n’est plus une solution (dans la lutte contre le Coronavirus) parce que les gens sont traumatisés ; ils sont dans la panique ».

A Brazzaville, chaque soir à l’approche de l’heure du couvre-feu, les stations de bus sont bondées. Les automobilistes sectionnent les itinéraires. D’autres qui rentrent dans la précipitation sont exposés aux accidents. Cette situation doit être corrigée dans l’immédiat, selon Trésor Nzila de l’OCDH. « Ca fait six mois que nous vivons cette situation et il est urgent de mettre fin à ce couvre-feu », suggère-t-il.

Depuis le 14 mars le Congo a enregistré près de 5 000 cas positifs du Covid-19. « Si on n’avait pas pris des mesure, dont le couvre-feu, les chiffres auraient peut-être explosé », analyse un responsable du Comité de riposte.

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