Congo : vers une évacuation de Parfait Kolélas

Sa famille espérait qu’il pourrait décoller de Brazzaville en fin de matinée ; le départ est finalement prévu à 18h, le temps pour l’équipage de se reposer.

 

Le président sortant Denis Sassou-Nguesso a voté après 11h30. Il s’est exprimé sur l’état de santé de son principal adversaire Guy-Brice Parfait Kolélas, hospitalisé après avoir été testé positif au Covid-19 vendredi.

Selon son entourage, Guy-Brice Parfait Kolélas, 60 ans, était ce dimanche matin toujours sous assistance respiratoire mais conscient et dans un « état stable ».

L’avion médicalisé spécialement affrété pour son évacuation vers la France est arrivé à Brazzaville dans la nuit. L’opposant – qui possède la nationalité française – doit être soigné à Paris. Sa famille espérait qu’il pourrait décoller de Brazzaville en fin de matinée ; le départ est finalement prévu à 18h, le temps pour l’équipage de se reposer.

Initialement hospitalisé dans une clinique privée, où il a été diagnostiqué positif au Covid-19, l’opposant a été transféré depuis vers l’unité Covid du CHU de Brazzaville, où se trouvent les équipements qui doivent permettre de la préparer à son évacuation.

L’opposant était apparu de plus en plus affaibli au cours de cette campagne présidentielle. Son entourage a d’abord évoqué une grippe puis un paludisme. Mais l’inquiétude a monté lors de son meeting d’Owando qu’il a dû animer sur une chaise.

Son état s’est encore dégradé vendredi. Il a dû renoncer à son meeting de clôture pour être hospitalisé. Dans un message vidéo enregistré depuis son lit d’hôpital et diffusé samedi soir, il apparaît épuisé, assisté d’un respirateur et affirme « lutter contre la mort », tout en appelant les Congolais à se rendre aux urnes ce dimanche.

Congo : aucune nouvelle du général Mokoko depuis son arrivée en Turquie

Cet opposant au pouvoir de Sassou Nguesso s’est rendu en Turquie jeudi 30 juillet 2020 dernier, pour y recevoir des soins médicaux.

Détenu depuis 2016, Jean-Marie Michel Moukoko présentait des signes d’une santé fragile. Sa famille et des ONG ont plusieurs fois demandé au Chef de l’Etat, son évacuation en étranger. C’est finalement jeudi 30 juillet, que le général s’est envolé pour la Turquie afin de recevoir des soins. La France, le Maroc ou l’Afrique du Sud avaient leur préférence mais Brazzaville a trouvé un accord avec Ankara. Ce qui ne rassure pas les proches du général, d’autant que personne n’a eu de nouvelles depuis son atterrissage sur le sol turc.

Les avocats congolais et français de Jean-Marie Michel Mokoko ne savent même pas dans quel établissement il se trouve. Hôpital ? Prison ? Selon Me Tricaud, l’un de ses conseils, l’hypothèse principale est que l’ancien chef d’état-major de l’armée est dans un grand hôpital de la capitale administrative turque.

Les autorités turques, elles, restent muettes pour l’instant. Sa compagne s’était rendue à Ankara pour préparer l’arrivée de celui qu’on surnomme J3M. C’était mardi 28 juillet. Elle a confirmé être bien arrivée mais ne donne plus de nouvelles. Cela fait beaucoup de mystères pour les proches du général Mokoko. Ils réfléchissent à la suite à donner. Des contacts vont être pris avec un avocat turc. L’idée sera de demande un droit de visite d’un médecin du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Son médecin personnel n’a en effet pas pu le suivre.

Des activistes du collectif Sassoufit pourraient aussi se rendre en Turquie afin de tenter d’obtenir plus d’informations. « Il y a un accord entre Brazzaville et Ankara mais c’est opaque », se désole un membre de l’entourage de Jean-Marie Michel Mokoko.

Congo : Jean-Marie Michel Mokoko enfin évacué

Le candidat malheureux à la dernière présidentielle de 2016, a quitté la République du Congo dans la nuit du 28 au 29 juillet 2020.

Le général Jean-Marie Michel Mokoko, interné dans un hôpital à Brazzaville depuis quelques semaines, a finalement été évacué en Turquie pour y recevoir des soins. Cet opposant au régime de Sassou N’Guesso aurait vu sa santé se dégrader au fil des temps. En début du mois de juin dernier, une situation qui conduit à son hospitalisation dans une structure sanitaire de Brazzaville, a incité les organisations de défenses des droits de l’Homme à demandent son évacuation à l’étranger pour recevoir les soins appropriés.

Selon des sources proches de l’opposant, « le président de la République n’y a vu aucune objection, en principe cela ne devrait pas tarder. Il est à bord du Boeing 7379F2, dont l’atterrissage est prévu ce mercredi à 04h29 à Istanbul, la capitale turque ». Des propos relayés par les médias de la place.

Certaines indiscrétions laissent entendre que l’évacuation vers la Turquie serait le choix du Président congolais Denis Sassou N’Guesso et non celui de la famille du général, qui optait pour la France où le Maroc. Dans la foulée, d’autres sources estiment que « la Turquie n’est pas le bon choix, l’opposant ne bénéficie pas de l’accompagnement ni de son médecin et ni d’un membre de sa famille ».

Pour rappel, troisième au scrutin présidentiel de mars 2016 avec 13,74% des voix, Jean-Marie Michel Mokoko a appelé les Congolais à la désobéissance civile en vue de contester la réélection de Denis Sassou N’Guesso, au pouvoir depuis 1979. Après cet appel à la désobéissance, l’opposant a été arrêté en juin 2016 et condamné le 11 mai 2018 à 20 ans de prison pour « atteinte à la sureté de l’État, détention d’armes et trouble à l’ordre public ».

Congo : des ONG insiste sur l’évacuation de Jean Michel Mokoko

Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération et l’évacuation sanitaire de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko, hospitalisé à Brazzaville depuis deux semaines.

Le général Jean Michel Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle de 2016 a été condamné à 20 ans de prison en 2018, pour « atteinte à la sûreté de l’État », détention d’armes et trouble à l’ordre public. Depuis deux semaines, cet homme politique aurait une santé fragile et est hospitalisé à Brazzaville. Plusieurs demandent son évacuation à l’étranger sans succès.

« Refuser une évacuation sanitaire au général Mokoko alors que de nombreux compatriotes, y compris ceux ayant des démêlés avec la justice, en bénéficient, c’est faire le choix de le voir mourir à petit feu », ont dénoncé ces organisations devant la presse, mettant en garde les autorités contre « une exécution extrajudiciaire planifiée ».

« Nous craignons pour sa santé parce que son pronostic vital est bien entamé », a dit Trésor Nzila, de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

Selon l’avocat du général, Me Yvon Eric Ibouanga, il a été admis à l’hôpital militaire de Brazzaville le 2 juillet pour raisons de « fatigue et manque d’appétit ».

Congo : les avocats du général Mokoko demande l’intervention de la France

Cet appel a pour objectif de faciliter l’évacuation sanitaire de cet opposant au régime du président Denis Sassou N’Guesso.

Le collectif d’avocats de Jean-Marie Michel Mokoko demande à Paris d’intervenir auprès des autorités congolaises pour permettre son évacuation sanitaire dans l’Hexagone. Ces hommes de la loi disent avoir saisi le Quai d’Orsay mercredi à ce sujet.

Jean-Marie Michel Mokoko, 73 ans, ex-candidat à la présidentielle de 2016 et condamné pour 20ans, se trouve depuis une semaine à l’hôpital militaire de Brazzaville. Il souffrirait d’une crise de paludisme aiguë aggravée par de l’hypertension et ne recevrait pas les soins appropriés, selon ses proches.

« On demande à la France d’intervenir auprès des autorités congolaises pour proposer une intervention pour un rapatriement sanitaire de Jean-Marie Michel Mokoko, de dire que la France serait prête à l’accueillir pour le soigner correctement », explique Etienne Arnaud, l’un des avocats de son collectif,

La France avait déjà manifesté, par la voix de son ministère des Affaires étrangères son inquiétude, rappelle l’avocat « puisqu’il s’agissait d’un opposant politique qui avait été placé en détention pour des motifs qui ont été par la suite jugés complètement arbitraires par les Nations unies ».

Toujours pas de réaction officielle côté congolais. Une source gouvernementale congolaise qualifie cependant cette démarche des avocats du général « d’infondée pour un individu qui a été condamné » à une peine de vingt ans. « Depuis qu’il est en prison sa défense cherche le moindre prétexte pour tenter obtenir son élargissement », a ajouté cette source gouvernementale.