Congo : un séminaire de sensibilisation sur la promotion des droits de l’homme

C’était à l’occasion de la commémoration du 74e anniversaire de la Déclaration des droits de l’homme.

 

La ville de Brazzaville a abrité le 74e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Pour l’occasion, le Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales a organisé, le 10 décembre 2022, un séminaire de sensibilisation au rôle que les organisations de la société civile doivent jouer pour la promotion et la défense de ces droits.

« La société civile et les organisations non gouvernementales ont intérêt à travailler de sorte à réduire le creuset toujours saisissant qui sépare encore les nobles principes contenus dans la Déclaration universelle des droits de l’homme et la réalité sociale », a déclaré Germain Céphas Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales.

C’était l’occasion pour Germain Céphas Ewangui d’appelé les acteurs et militants des associations de promotion et de défense des droits de l’homme à plus d’efforts, d’ardeur et de combativité dans cette lutte qui se veut perpétuelle. Selon lui, il faut promouvoir le dialogue entre le gouvernement et la société civile comme mécanisme permettant à celle-ci de faire entendre sa voix, ses préoccupations dans le but de contribuer à l’amélioration des comportements, attitudes et pratiques qui doivent être en harmonie avec les prescrits des droits de l’homme.

Congo : les organisations des droits de l’homme valident une loi pour garantir leur protection juridique

Le texte a été rédigé par quatre organisations des droits de l’homme et sera soumis au gouvernement et au Parlement pour adoption.

 

Les activistes des droits de l’homme ont validé, le 15 octobre à Brazzaville, un projet de loi leurs garantissant une protection juridique. Le texte sera soumis au gouvernement et au Parlement pour adoption.

Ledit texte a été rédigé par quatre organisations des droits de l’homme. Ces organisations sont entre autres l’Observatoire congolais des droits de l’homme, Rencontre pour la paix et les droits de l’homme (RPDH) et la plate-forme Tournons la page. Le texte validé comporte cinq titres et trente-quatre articles.

Le titre 1 définit le concept « Défenseur des droits de l’homme » comme toute personne qui, individuellement ou en association avec d’autres, agit ou tente d’agir pour promouvoir, protéger et favoriser la démocratie, la bonne gouvernance ainsi que la réalisation de tous les droits humains.

La loi dispose, en son chapitre 2, que le défenseur des droits humains est avant tout un homme qui vit dans la société. Il a des responsabilités dans l’exercice de son métier. Le texte précise que les défenseurs des droits humains ont la responsabilité, entre autres, d’établir et respecter la transparence, l’impartialité, dans la défense et la promotion des droits humains et des libertés fondamentales.

L’activiste des droits de l’homme, poursuit le projet de loi, doit éviter toute forme de discrimination à l’égard de toute victime des violations des droits de l’homme; défendre les principes d’universalité, d’indépendance définis par la déclaration universelle des droits de l’homme. De même, il doit mener des activités pacifiques et non violentes, conformément aux textes régissant les manifestations au Congo.

Par ailleurs, le défenseur des droits humains doit de l’Etat des obligations. Le texte de loi dispose, entre autres, que l’Etat a l’obligation de respecter, promouvoir et protéger les droits des activistes des droits de l’homme. Il doit le faire contre le harcèlement, la séquestration, des arrestations arbitraires, des actes de torture, des traitements inhumains et dégradants, les menaces de mort et des disparitions forcées.

Dans le même projet de loi, il est mentionné que les pouvoirs publics ont l’obligation de protéger les domiciles des défenseurs des droits de l’homme. Ils doivent aussi garantir la protection de leurs collaborateurs.

Congo : six activistes des droits de l’homme en liberté provisoire

Dr Alexandre Dzabana Wa Ibacka,  Christ Belvy Sidney Dongui Ganga, Niati Jean River,  Paka Jean Louis, Mombo Etienne et Miangouila Florian Werner étaient poursuivis pour « atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ».

 

Le président de la Chambre d’accusation de la cour d’appel de Brazzaville, Roger Justin Itsa a libéré mardi 13 juillet, des activistes des droits humains détenus depuis des mois à la Maison d’arrêt de la capitale congolaise.

Dr Alexandre Dzabana Wa Ibacka,  Christ Belvy Sidney Dongui Ganga, Niati Jean River,  Paka Jean Louis, Mombo Etienne et Miangouila Florian Werner détenus depuis le mois de février étaient poursuivis pour « atteinte à la sureté intérieure de l’Etat ».

La décision étant tombée en fin d’après-midi, Dr Alex Dzabana et ses codétenus ont quitté la Maison d’arrêt de Brazzaville ce  mercredi dans la matinée.

Congo : une dizaine ONG s’indignent de la détention d’Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui

Ces deux activistes des droits de l’homme ont été présentés devant le tribunal de grande instance de Brazzaville mardi 06 avril 2021.

 

Une dizaine d’organisations de défense des droits de l’homme s’indignent, dans un communiqué publié jeudi 8 avril, de l’inculpation du docteur Alexandre Ibacka Dzabana de la Plateforme des ONG des droits de l’homme et de la démocratie et de Christ Dongui du Mouvement citoyen Ras le bol.

Présentés mardi devant le tribunal de grande instance de Brazzaville, Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui ont été placés sous mandat de dépôt pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Cela fait plusieurs semaines qu’Alexandre Ibacka Dzabana et Christ Dongui, se trouvaient en détention provisoire.

Trésor Nzila, le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, rappelle que cela fait maintenant un certain temps que les deux hommes sont détenus sans aucun contact avec l’extérieur. « Le dossier a été transmis au niveau de la justice il y a à peine deux jours. Je rappelle que le docteur Alexandre Ibacka Dzabana a été arrêté le 11 mars et Christ Dongui le 25 mars, donc ils sont restés complètement coupés de l’extérieur, privés de tout contact, y compris avec leurs avocats. Et c’est le 6 qu’ils ont été transférés au niveau de la justice. »

Trésor Nzila estime par ailleurs que ces détentions sont arbitraires. « Il n’y a aucun élément solide et substantielle qui appuie le motif d’atteinte à la sûreté de l’Etat. Nous demandons aux autorités de libérer les deux activistes et de mettre fin à cette pratique d’intimidation à l’endroit des acteurs de la société civile. Et que les autorités de Brazzaville au contraire garantissent la jouissance complète des libertés en République du Congo. »

Les USA et la Chine resserrent leur coopération avec le Congo

Le président Denis Sassou NGuesso a reçu tour à tour les délégations américaine et chinoise vendredi 13 décembre 2019.

Les questions de droits de l’homme et les perspectives de la coopération entre ces deux pays et le Congo ont meublé les deux audiences. Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a conféré, ce vendredi 13 décembre 2019, tour à tour, avec une délégation américaine conduite par John Cotton Richmond, Ambassadeur itinérant des Etats-Unis, en charge des questions de traite des  humains et le 1er vice-président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine.

L’ambassadeur itinérant des Etats-Unis, chargé de la question de traite sur les humains était accompagné du diplomate américain en poste à Brazzaville, Tood Haskell. C’est lui qui a pris la parole en premier pour saluer les avancées significatives réalisées par le Congo dans le domaine des droits de l’homme, notamment la lutte contre la traite des hommes. « Pendant ces dernières années, le Congo a fait des progrès très considérables dans la lutte contre la traite des êtres humains », a déclaré Tood Haskell. L’ambassadeur des USA au Congo, a, par la suite présenté le mobile de cette visite au président de la République du Congo : « le but de cette rencontre est de travailler davantage ensemble, en partenariat pour formuler et mettre en œuvre des stratégies efficaces de lutte contre ces fléaux », a-t-il poursuivi.

Prenant le relais, John Cotton Richmond, s’est réjoui de la mobilisation à travers le monde, contre le trafic des êtres humains. Il a relevé une prise de position globale sur cette question de trafic d’hommes, au cours de différentes réunions. L’émissaire du président américain a constaté que plusieurs pays ont pris des lois en la matière. Et, le Congo fait partie de ce groupe, a-t-il rappelé. Cela qui justifie les encouragements du département d’Etat américain, adressés au Congo. Ce sujet se rapportant à la traite des êtres humains est d’une grande importance pour le Président américain, Donald Trump, a-t-il souligné.

Il est nécessaire de réunir les initiatives et positions des pays à travers le monde, pour contrer ces pratiques qui consistent à tirer davantage la vulnérabilité de certaines populations, a insisté le diplomate américain qui a fait savoir que la communauté internationale va commémorer, l’année prochaine, les 20 ans du protocole des Nations-Unies contre le trafic des êtres humains.

La Chine et le Congo étendent leur coopération

Le 1er vice-président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine, Ji Bing Xuan, qui séjourne à Brazzaville depuis deux jours a succédé à l’américain chez Denis Sassou N’Guesso. Les deux hommes d’Etat ont échangé sur des nouveaux domaines qui devraient intégrer une coopération élevée au rang de partenariat stratégique global depuis 2016. Il s’agit, entre autres, des secteurs de l’aviation et du tourisme, avec l’ouverture prochaine d’une ligne aérienne directe entre Brazzaville et Beijing. La coopération sino-congolaise est déjà active dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la défense et bien d’autres.

La visite de l’homme d’Etat chinois au Congo, traduit une fois de plus, l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui caractérisent les relations sino congolaises.

Au terme de l’audience, Ji Bing Xuan a offert au président de la République, une œuvre d’art symbolisant la prospérité et le succès pour le Congo, en dépit de la crise économique conjoncturelle que le pays traverse depuis quelques temps.

Droits de l’homme : vers une loi pour protéger les défenseurs du secteur

Le sujet a été soulevé lors d’une rencontre entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) et la délégation du Service international pour les droits de l’homme (ISHR).

La nécessité de la mise en place du projet a été soulevée, le 22 novembre, à Brazzaville, lors d’une rencontre entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Gabriel Valère Eteka-Yemet, et la délégation du Service international pour les droits de l’homme (ISHR), conduite par Adélaïde Etong Kame.

Au terme d’un atelier sur la protection juridique des défenseurs des droits humains au Congo, organisé par l’ISHR, du 20 au 21 novembre à Brazzaville, il a été évoqué la nécessité pour le Congo de s’arrimer à la déclaration des Nations unies de 1998 sur les défenseurs des droits de l’homme, en élaborant et promulguant une loi pour les protéger.

Pour la CNDH, quoique la société civile travaille dans ce sens, elle ne peut évidemment pas, elle seule, élaborer une loi et la promulguer. Elle doit nécessairement passer par cette institution.

Dans l’objectif de faire aboutir ce projet, la délégation de l’ISHR a présenté, le 22 novembre, à la CNDH, un modèle de loi type qui avait impliqué la participation d’experts internationaux.

« Nous espérons vraiment pouvoir créer un partenariat fort qui permettra à la société civile et la CNDH de pouvoir avancer avec ce projet et donc finaliser l’élaboration et l’adoption prochaine d’une loi nationale des défenseurs des droits de l’Homme », a déclaré Adélaïde Etong Kame, membre de l’ISHR et consultante pour le plaidoyer en Afrique.

Protéger la société civile dans l’accomplissement de son travail

Pour cette organisation à but non lucratif basée à Genève (Suisse) et New-York (Etats-Unis d’Amérique), il y a un besoin de protéger la société civile dans l’accomplissement de ses fonctions. La Constitution congolaise, a-t-elle reconnu, aborde des aspects dans ce sens mais qui paraissent, à ce jour, insuffisants. D’où leur demande d’une nouvelle loi de protection, une base juridique sur laquelle se fonder, dans le cas où la société civile serait menacée dans l’exercice de sa mission et victime de violation de ses droits.

Ainsi, en vue d’accompagner le Congo dans cette perspective, l’ISHR a promis d’apporter à la société civile un soutien financier et une expertise technique à travers la rédaction et la publication d’une loi type de reconnaissance et de protection des défenseurs des droits humains.

Par ailleurs, l’ISHR a émis le souhait de voir la CNDH jouer un grand rôle de support et de collaboration entre le gouvernement congolais et la société civile, en vue de sensibiliser et convaincre les parlementaires d’adopter cette loi. « Dans l’avenir, nous rassemblerons toutes les parties prenantes pour pouvoir aboutir à une loi des défenseurs des droits de l’Homme », a assuré la CNDH face à l’invite faite par lISHR.

Notons que les défenseurs des droits humains sont des individus qui s’engagent, seuls ou collectivement, pour la promotion, la protection et la mise en œuvre des libertés fondamentales et des droits de l’Homme universellement reconnus. Il peut s’agir de journalistes, de défenseurs de l’environnement, de lanceurs d’alerte, de syndicalistes, d’avocats ou de membres d’associations caritatives, mais aussi de militants ou d’activistes occasionnels.

En raison de leur engagement, les défenseurs des droits de l’Homme sont souvent victimes de mesures de dissuasion et de représailles. A cet effet, depuis les années 1990, des initiatives multilatérales se sont attachées à promouvoir le rôle joué par ces personnes, à reconnaître les risques auxquels elles sont exposées et à définir des mécanismes de protection spécifiques.

Congo : les syndicalistes d’Afrique centrale réunis à Brazzaville

Une rencontre au cours de laquelle sont débattus les enjeux et perspectives de la migration des travailleurs dans cet espace.

Le vice-Premier ministre, chargé de la Fonction publique, de la réforme de l’État, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa, a ouvert, le 6 novembre dans la capitale congolaise, les travaux du troisième congrès ordinaire de l’Organisation syndicale des travailleurs de la sous-région.

Le troisième congrès ordinaire de l’Organisation syndicale des travailleurs de l’Afrique centrale (Ostac) réunit les délégués syndicaux des pays de la sous-région. Il aidera à repréciser les projets de cette organisation et les modalités de leur mise en œuvre.

Pour promouvoir la culture syndicale en Afrique centrale, l’Ostac se donne les missions de veiller au respect des principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme; d’assurer la promotion de la solidarité des travailleurs dans cet espace; de maintenir et développer, à l’échelle sous-régionale, une organisation puissante, efficace, opposée à toutes formes d’ingérence; et de promouvoir le dialogue social et le tripartisme.

« L’Ostac œuvre pour une société équitable, juste et pour un monde de paix. Son action s’inscrit dans un syndicalisme qui porte l’intérêt général pour une mobilisation puissante du travail pour inverser les rapports de forces », a indiqué Daniel Mongo, président de l’Ostac.

Sur le plan social, cette organisation oeuvre aussi pour la défense, le maintien et la consolidation de la paix et la sécurité dans la sous-région, la lutte contre toute atteinte aux libertés démocratiques, aux droits économiques, culturels et sociaux des travailleurs, l’harmonisation des législations du travail et de la sécurité sociale des États de la sous-région.

L’Ostac entend continuer d’œuvrer concrètement sur le chantier de l’intégration économique entrepris dans la sous-région et stimuler le développement des ressources des pays membres afin de promouvoir le progrès économique, social et culturel de la population.

« Les défis à relever pour l’Afrique centrale restent à poser les bases d’une action en vue de progresser vers un meilleur avenir du travail », a indiqué le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa. Il a également fait observer aux délégués l’urgence d’approfondir les réflexions sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail, la création du travail de libre échange et le travail décent.

Signalons que la migration des travailleurs est un type de migration humaine que l’on oppose généralement à la migration pendulaire, d’une part, et à la migration de peuplement, d’autre part. Elle consiste en un déplacement de population en vue de trouver du travail pendant quelques jours, semaines, mois ou années dans la région d’arrivée, mais sans forcément être pensée comme définitive. Lorsque la famille rejoint le travailleur ayant migré, la migration de travail se transforme, souvent, en migration de peuplement.

Droits de l’Homme : l’ONU s’imprègne de la loi sur les peuples autochtones

En mission de travail au Congo sur invitation du gouvernement, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, Victoria Tauli-Corpuz, a échangé, le 22 octobre à Brazzaville, tour à tour, avec le président du Sénat, Pierre Ngolo, et celui de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba.

La République du Congo a adopté, en 2010, la loi n°5-2011 du 25 février portant promotion et protection des droits des peuples autochtones. Elle fait suite aux recommandations du Comité international des droits de l’enfant et en considération de l’engagement du Congo à la Convention relative aux droits de l’enfant ratifiée en 1993. Ainsi, profitant de son séjour au Congo, Victoria Tauli-Corpuz a discuté avec les présidents des deux chambres du parlement sur cette loi y compris sa mise en œuvre.

« Cette visite vient après celle de mon prédécesseur en 2010. Donc je suis venue également examiner comment les recommandations qu’il avait formulées sont implémentées. J’ai félicité le président de l’Assemblée nationale ainsi que celui du Sénat pour cette loi qui a été votée sur les peuples autochtones et leur dire que c’est une loi qui est exceptionnelle non pas seulement pour le Congo, mais pour l’Afrique en général », a expliqué la rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits des peuples autochtones.

Accompagnée de la coordonnatrice résidente du système des Nations unies au Congo, Suze Percy Filippini, Victoria Taulli-Corpuz présentera son rapport à la presse ce 24 octobre afin de faire part de ses observations sur le terrain. « Je leur ai également fait part de mes observations sur le terrain concernant les peuples autochtones qui ont du mal à avoir accès à l’éducation, à la santé et aux pièces d’état-civil, ainsi que le chevauchement des droits qui enfreignent un peu les droits des peuples autochtones dans leur mise en œuvre », a-t-elle conclu.

Selon elle, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a reconnu qu’il y avait, certes, des manquements dans la mise en œuvre de cette loi mais les éventuelles recommandations de cette diplomate onusienne aideraient à améliorer les conditions de son application.

Droits de l’homme : la CNDH veut renforcer son action en faveur des détenus

C’est ce qui ressort de la clôture de la 2ème session de l’assemblée plénière de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

L’institution va renforcer son action en faveur de la personne et de son bien-être, particulièrement auprès des détenus. L’objectif est de permettre à ces détenus de jouir de leurs droits en milieux carcéral et correctionnel.

« Notre travail au quotidien sera l’examen des dossiers concernant principalement les violations des droits de l’homme », a indiqué le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), Gabriel Valère Eteka-Yemet, le 8 juillet à Brazzaville, lors de la clôture de la deuxième session de l’assemblée plénière de la structure.

Le programme d’activités 2020, adopté à cette occasion, prévoit, en effet, d’intensifier les visites des lieux de détention et de correction pour s’assurer que les droits des détenus sont respectés. Il n’est plus à démontrer que les conditions de détention dans les établissements pénitentiaires, de manière générale, sont jugées mauvaises dans tous les pays du monde avec bien sûr des différences notables d’un pays à l’autre. La CNDH, au plan national, promet donc d’ouvrir grands les yeux pour y veiller et contribuer activement à la réparation des violences de ces droits une fois constatées.

Lors de cette session, les sous-commissions droits civils et politiques, droits des peuples, équité et genre ont analysé le rapport annuel de l’Observatoire congolais des droits de l’homme qui a dénoncé un certain nombre des faits allant dans le sens de la violation de ces droits. L’assemblée plénière, considérant ce rapport comme une simple information, a proposé qu’il soit pris en compte pendant les visites des lieux de détention et de correction envisagées par la commission.

L’action de la CNDH s’étend sur toute l’étendue du territoire national. Pour ce faire, elle a inscrit dans son agenda le projet de mise en place des antennes dans tous les départements du pays. Ainsi, elle pourra avoir une vue nationale globale de la problématique des droits de l’homme, dresser des états annuels et apporter des solutions adéquates sans discrimination. « La CNDH constitue un espace de consultation, de dialogue entre les citoyens, les pouvoirs publics et la société civile. Nous lançons un message fort à tous nos compatriotes ainsi qu’aux étrangers résidant dans notre pays pour leur signifier notre volonté d’agir au service de la personne humaine », a fait savoir Gabriel Valère Eteka-Yemet.

L’accomplissement des missions de la CNDH ne peut se faire qu’avec un personnel ayant la maîtrise des différentes questions liées aux droits de l’homme.  « C’est pour cette raison que nous avons entrepris de nous former, de renforcer nos capacités dans notre domaine d’action », a expliqué le président de la CNDH. Il a, par ailleurs, souligné que les séances de formation au profit des commissaires et des autres collaborateurs se poursuivront sous la forme de formation des formateurs. Ainsi, les commissaires deviendront, à leur tour, des formateurs des hommes et femmes dont les professions touchent aux droits de l’homme.

 

Droits de l’homme, un point de la coopération Congo-Belgique

Le sujet a été au centre des échanges entre le chargé d’affaires de l’ambassade de Belgique au Congo, Frédéric Meunier et le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Gabriel Valère Eteka-Yemet.

Frédéric Meunier et Gabriel Valère Eteka-Yemet ont eu un entretien qui avait pour sujet principale les droits de l’homme. Au sortir de cet échange, le chargé d’affaires de l’ambassade de Belgique au Congo a indiqué que « Les droits de l’homme au Congo comme dans d’autres pays, notamment le mien : la Belgique, constituent un chantier permanent pour lequel nous devons travailler main dans la main dans le but d’améliorer ce qui doit l’être ».

Pour le diplomate belge, les deux pays travailleront sur les aspects pour lesquels des efforts méritent d’être multipliés. Il a souligné que la Commission nationale des droits de l’homme, est un organe important pour aider le Congo à progresser dans ce domaine.

Frédéric Meunier a aussi évoqué d’autres aspects de coopération sur lesquels les deux pays vont s’attabler pour un réchauffement diplomatique puisqu’il n’y a pas longtemps que la Belgique a rouvert les portes de son ambassade à Brazzaville.

« Au niveau de la sous-région et au-delà, la diplomatie congolaise porte des fruits. Il y a des domaines qu’il faut exploiter et pour lesquels il faut s’associer au Congo pour qu’en devenant de meilleurs partenaires, nous puissions apprendre les uns des autres », a fait savoir le chargé d’affaires de l’ambassade de Belgique

Droits de l’homme : les USA entendent accompagner le Congo dans cette quête

C’est ce qui explique la rencontre entre le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Gabriel Valère Eteka-Yemet, et le conseiller politique de l’ambassade des Etats-Unis au Congo, Benjamin Mossberg.

Au sortir de l’entretien, le diplomate américain a déclaré à la presse, « Nous avons discuté des priorités stratégiques entre nos deux pays en matière des droits de l’Homme ».  Il a aussi assuré que son pays va appuyer le Congo sur des questions relatives aux droits de l’homme. Pour lui, la Commission nationale, devrait poursuivre les efforts quotidiennement dans ses missions d’améliorer les conditions des droits de l’Homme.

Rappelons que la commission nationale des droits de l’homme a pour mission de fournir à titre consultatif, au gouvernement, au parlement et à tout autre organe, des avis et recommandations en matière de protection des droits de l’homme. Elle examine aussi la législation et les textes administratifs en vigueur dans le but de garantir leur conformité avec les principes fondamentaux

Gabriel Valère Eteka-Yemet en est le président de cette institution depuis janvier dernier.

Genève : ouverture de l’Examen Périodique Universel du Congo

La délégation congolaise y était conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération, chargé des congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso.

La session de l’Examen Périodique Universel du Congo s’est ouverte mercredi 14 novembre à Genève en Suisse. Le ministre Jean-Claude Gakosso a fait entendre la voix du Congo, à la tribune du Conseil des Droits de l’Homme, à l’occasion de l’Examen Périodique Universel.

Aussi, Jean-Claude Gakosso a dans son discours de présentation, cerné tous les contours des questions des droits de l’homme au Congo, n’éludant aucun aspect, et rapportant les faits de quelques natures que ce soit, avec les textes et règlements de la république, dont le texte constitutionnel déclare « la personne humaine sacrée ».

Au nombre des « accusations » portées à l’encontre du Congo, il y a la situation au Pool, sous-tendue par un présumé génocide dont les allégations sont contenues dans le livre de Dominique Nkounkou, la détention des personnalités politiques, mais aussi entre autres faits, le drame de Chacona.

Autant de faits qui trouveront au cours de l’examen, des réponses appropriées de la part des membres de la délégation congolaise, parmi lesquels le ministre de la Justice et des droits humains, Ange Aimé Bininga.

Loin d’être un tribunal, l’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations-Unies.

Les discussions se font sur la base du rapport national, des informations soumises par l’État sous examen et d’une compilation d’informations provenant de rapports d’experts des droits de l’homme, plus connu sous le nom de procédures spéciales, d’organes créés au nom des traités internationaux des droits de l’homme et d’autres organismes des Nations-Unies.

L’affirmation ou l’infirmation des faits énoncés s’appuie aussi sur des informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et la société civile.

La présente session qui lui est consacrée, est pour ainsi dire, l’heure vérité pour le Congo qui entend rétablir son honneur jeté en pâture par des élucubrations fantaisistes en matière des droits de l’homme.

Droits de l’homme : la situation du Congo examinée à Genève

Le Congo-Brazzaville figure dans la liste des 14 pays soumis à l’examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies. Cette session s’est ouvert le 5 et s’achèvera le 16 novembre. Ce sont quatre ministres, accompagnés de leurs sherpas défendent le dossier du Congo.

La délégation congolaise à Genève, comprenant entre autres personnalités, le Ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, le Ministre de la justice et des droits humains et de la promotion des peuples autochtones Ange Aimé Bininga, la Ministre des affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo et la Ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement, Inès Nefer Bertille Ingani, a eu une séance de travail avec la représentation de la Francophonie en Suisse, en vue du passage à l’Examen périodique universel (EPU) du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, initialement prévu pour le mercredi 14 novembre.

À propos de la situation dans le Pool et des allégations contenues dans le livre de maître Dominique Kounkou, les ministres Thierry Moungalla et Ange Aimé Bininga ont avec force-détails, réfuté une « mascarade ». Aussi, ont-ils réaffirmé que le gouvernement congolais poursuit son action de consolidation du processus de paix dans le Pool, avec l’aide de ses partenaires bilatéraux et multilatéraux.

Une dynamique confortée par le fait que de nombreux « ambassadeurs accrédités au Congo se rendent dans le département du Pool et n’ont constaté, à aucun moment, l’existence de traces matérielles ou de suspicions d’un prétendu génocide ».

Quant aux déplacements des populations, du fait des hostilités armées qui avaient secoué certaines zones du département du Pool, la Ministre des affaires sociales et de l’action humanitaire, Antoinette Dinga Dzondo a relevé dans les détails, l’assistance humanitaire mise en place d’abord, sur fonds propres du gouvernement congolais, avant l’apport des agences des Nations-Unies et des partenaires bilatéraux, ce, dans le respect des prescrits des Nations-Unies sur la sauvegarde de la dignité humaine.

Les questions de préservations des droits de la femme ont échu à la Ministre de la promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement Inès Nefer Bertille Ingani.

Rappelons que les discussions se font sur la base du rapport national, des informations soumises par l’État sous examen et d’une compilation d’informations provenant de rapports d’experts des droits de l’homme, plus connu sous le nom de procédures spéciales, d’organes créés au nom des traités internationaux des droits de l’homme et d’autres organismes des Nations-Unies.

L’affirmation ou l’infirmation des faits énoncés s’appuie aussi sur des informations provenant d’autres parties prenantes, y compris les institutions nationales des droits de l’homme, les organisations régionales et la société civile.

L’EPU est un mécanisme unique qui permet d’examiner périodiquement la situation des droits de l’homme dans les 193 États membres des Nations-Unies.

Congo : des ONG exigent la libération de trois anciens responsables du CHU

Bernard Ovoulaka, ancien directeur général du CHU, et deux de ses collaborateurs sont maintenus en prison alors que leur mandat de dépôt a été levé le 2 août dernier.

Des organisations non gouvernementales de défense des droits de l’homme ont demandé, mardi 28 août, à la justice congolaise de libérer ces anciens responsables du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville. Bernard Ovoulaka, ancien directeur général du CHU, et deux de ses collaborateurs sont en détention préventive depuis janvier 2018.

Ils sont cités dans un présumé détournement de plus de 706 millions de FCFA destinés à l’application de la peinture sur les bâtiments du CHU de Brazzaville. Après une enquête préliminaire, la chambre d’accusation a décidé, dans une ordonnance datée du 2 août, de leur libération provisoire et de les placer sous contrôle judiciaire. Mais ils sont toujours maintenus en prison. Ces ONG dénoncent alors une prise en otage de ces trois hommes arrêtés depuis janvier.

« En ce moment, ces personnes sont arbitrairement détenues à la maison d’arrêt parce qu’elles n’ont aucun titre de détention. Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui leur détention à la maison d’arrêt ? Il y a eu déjà la main levée », a dit Armel Malela de la Convention nationale des droits de l’homme (Conhado).

Silence au Congo : on tue les enfants, on les enterre sans autre forme de procès

Les exécutions sommaires des adolescents de Brazzaville entrent dans le cadre d’un rite de fortification magique bien connu dans le curriculum vitae de Sassou. Chaque fois que le dictateur d’Oyo est en forme physique défaillante, il a besoin de sang frais.

En l’occurrence, l’Homme du goût du sang avait besoin d’énergie pour avoir les forces de prendre part à Lomé au sommet Cedeao – Ceeac.

Achat du silence des familles endeuillées

Les familles éprouvées ont été obligées d’enterrer leurs enfants moyennant la somme de vingt millions par famille endeuillée. Belle occasion d’éviter l’autopsie des corps comme le veut la tradition légiste en cas de mort suspecte. De toute manière l’autopsie des quatorze dépouilles a été exigée par la société civile remontée contre le gouvernement. Etant donné les nécroses visibles sur les visages des cadavres, l’hypothèse d’une électrocution des victimes ayant entrainé la mort n’est pas à écarter. On ne saurait mesurer les douleurs atroces qu’ont subies les prisonniers avant de trépasser.

Pour acheter le silence des parents, le Pouvoir a remis ce samedi 4 août 2018 la modique somme de de 20 millions de f. cfa à chaque famille ( selon la vieille règle de la corruption) pour organiser les funérailles. Non content d’acheter les consciences, le très sinistre Ministre de l’Intérieur, Zéphirin Mboulou, a imposé à chaque famille d’organiser les obsèques selon sa convenance gouvernementale et selon son calendrier.

Vingt millions par cadavre ? Curieuse « générosité  » quand on se rappelle que d’après les inénarrables Oko-Ngakala, Thierry Moungalla et Mboulou, il s’agissait de Bébés Noirs , des fauteurs de trouble des quartiers nord réputés fief de Sassou. Comble de schizophrénie, ce gouvernement qui n’est pas à un paradoxe près a, par la voix de l’hystérique André Oko-Ngakala, demandé à la police de déférer les parents de tous les « Bébés Noirs » à « son parquet  ». Un coup on tue, un coup on fait Mea Culpa : au regard de toutes ces contradictions, y a-t-il encore un capitaine dans le paquebot du chemin d’avenir ?

Droits de l’homme

Reste qu’au poste de police de Chacona, il y a eu viol du droit à la vie, l’un des droits les plus importants sans lequel il n’est pas possible de jouir des autres droits de l’homme. De ce fait , l’ensemble du gouvernement de Sassou ne pourra pas échapper aux poursuites.

Nous dénonçons tous ceux qui ont choisi l’arbitraire en voulant participer à un dialogue avec ce pouvoir sanguinaire.

Sassou doit être écarté du pouvoir et jugé pour tous les crimes commis. Nous mettons en garde tous ses complices comme tous ceux qui encouragent l’impunité.

Depuis le procès de Nuremberg, les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles dans le temps et sur le plan international.

Nous signalons que la Constitution du 24 octobre 2015 qui consacre l’impunité des criminels en son article 92 est nulle et de nul effet car violant de nombreux textes internationaux ratifiés par le Congo.

Les incompétents à l’origine de la Constitution du 24 octobre 2015 ignorent la suprématie des Traités internationaux sur la loi nationale.

Le Congo a pris des engagements internationaux qui priment sur la Constitution rédigée hâtivement par les ivrognes en septembre et octobre 2015.

Pas de dialogue avec un criminel notoire. Pas de cohabitation entre la liberté et la dictature.

C’est sans hésitation que les Congolais doivent choisir le droit à la vie au lieu d’accepter le devoir de mourir subitement.

Tuberculose

Ce pouvoir sanguinaire ne se préoccupe pas de la santé et de la vie des Congolais. Nous vous signalons qu’après avoir délivré des produits toxiques dans le Pool, les grandes endémies n’ont plus de produits pour les tuberculeux depuis plusieurs semaines. De nombreux patients sont aujourd’hui en détresse, condamnés à mourir.

Sassou doit être chassé. Encore une fois nous disons à la Force Publique Républicaine de prendre ses responsabilités pour faire dégager Sassou. Nous demandons à Ntumi de ne pas faire le jeu du Tyran au risque de sombrer avec le Titanic où sont embarqués les Mochi pensant préserver leur « avenir ». A bon entendeur, salut.

La résistance contre l’oppression continue et nous vaincrons si nous sommes unis et vigilants.

Droits de l’homme : des ONG préoccupées par le sort des détenus

Au cours d’une conférence de presse animée le 11 avril, à Brazzaville, plusieurs organisations de la société civile parmi lesquelles l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) et l’Association des droits de l’homme et l’univers carcéral (Adhuc) ont plaidé pour le respect des droits humains.

Dans une déclaration rendue publique lors de leur conférence de presse par le conseiller juridique de la Convention nationale des droits de l’homme (Conadho), Aimé Armel Maléla, les ONG ont, d’emblée, rejeté le procès en cours contre les prisonniers politiques. Elles ont signifié que la République du Congo est non seulement membre du conseil des droits de l’homme des Nations unies et de l’Union africaine, mais elle a également ratifié plusieurs conventions internationales relatives aux droits de l’homme. Par conséquent, elle est tenue au respect des droits humains car elle a aussi pris l’engagement de restaurer la justice, socle de l’Etat de droit.

L’OCDH, l’Adhuc et la Conadho ont relevé que « plusieurs citoyens, arrêtés depuis le 20 octobre 2015, sont actuellement détenus sans procès depuis plus de trois ans. Ce qui sous-entend qu’aucune accusation n’était retenue contre eux mais ils demeurent incarcérés. Curieusement, d’autres parmi eux ont bénéficié d’une libération sans pour autant qu’il y ait un procès. Ces nombreuses personnes aujourd’hui détenues sont accusées d’atteinte à la sûreté de l’Etat. D’autres subissent des traitements cruels et dégradants en détention ».

Ces associations de défense des droits de l’homme ont, de ce fait, appelé les pouvoirs publics au respect des lois et règlements de la République, des conventions internationales et régionales relatives aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales auxquels le Congo a librement souscrit. Elles ont, par ailleurs, demandé que soit délivré « naturellement et en toute responsabilité l’ordre de mise en liberté d’office de toutes les personnes détenues arbitrairement suite aux évènements sociaux politiques allant du 20 octobre 2015 à ce jour ».

Les policiers réfutent la pratique de la torture systématique dans les centres de détention

Le cas pratique d’un responsable du syndicat d’étudiants, Nelson Apanga qui a été torturé et peine à se remettre.

Les organisations des droits de l’homme continuent de publier des rapports sur la pratique de la torture dans les centres de détention au Congo-Brazzaville. La police affirme que la torture n’est pas systématique dans les prisons congolaises.

La pratique de la torture reste encore une réalité dans les lieux de détention du Congo. Récemment, c’est un responsable du syndicat d’étudiants, Nelson Apanga qui a été torturé et peine à se remettre. A la cité, on compte de nombreuses victimes. Le cas de ce jeune d’à peine 14 ans qui parle de ses tortionnaires.

« Ils m’ont tabassé comme un voleur avec des bâtons, et m’ont jeté dans une marre d’eau pour nager. Et puis une femme est venue me faire avaler tout un pot de piment, avant qu’un monsieur ne viennent avec du plastique. Il l’a brûlé et me l’a coulé sur le dos, jusqu’à la tête », témoigne-t-il.

Une autre victime, 50 ans environ, raconte comment ses tortionnaires l’ont torturé dans un commissariat de Brazzaville.

« Ils ont demandé au chef de poste de me sortir dans la cour du commissariat. J’étais menotté et ils m’ont suspendu sur une barre de fer au niveau de genoux regardant le soleil. La douleur a duré plus d’une heure et le sang coulait de mes poignets », affirme-t-il.

Mais la police estime que ces pratiques sont systématiquement sanctionnées. Plusieurs policiers ont été radiés des rangs pour ces motifs, soutiennent les officiers de police.

« Si certaines pratiques étaient tolérées hier, ce ne serait plus le cas aujourd’hui. La direction de la police dont j’appartiens organise des formations pour élever le niveau professionnel des policiers« , indique le lieutenant-colonel Bahizaha de l’Ordre public à Brazzaville.

« On n’a pas besoin de violence pour une personne qui défère tranquillement à l’invitation de la police. Souvent nous sommes critiqués lorsqu’on interpelle. Mais c’est à cause de cette résistance. Le travail que nous faisons est noble, mais ingrat », ajoute le commandant de police Pierre Rodrigue Mavoungou du commissariat de Djoué.

Les ONG locales continuent de se plaindre du fait que ces dossiers n’aboutissent pas à la justice. Monica Ngangula est la responsable juridique de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

« Les cas sont cités, les certificats médicaux et les photos sont produits comme preuves, mais les auteurs qui sont des policiers refusent de se présenter à la justice. Sur 10 affaires, à peine une arrive à la Cour suprême, là aussi seulement pour lever l’immunité du policier tortionnaire », déplore-t-elle.

Pour Loamba Moke, président de l’Association pour les droits de l’homme et l’univers carcéral (ADHUC) et auteur en 2017 d’un rapport sur la torture au Congo, « malgré la première rencontre avec le directeur général de la police, la torture se poursuit. Il n’y a plus eu d’autres rencontres sur cette thématique qui bat son record au Congo ».

L’OCDH organise une formation des Policiers en Droit de l’Homme

Cet atelier de formation et d’information au bénéfice des agents de la police corrigera les plaintes enregistrées à l’endroit de ses agents.

Le directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Trésor Nzila, a déclaré, le 27 février à Brazzaville, à l’ouverture de l’atelier de formation des agents de la police sur la promotion des droits de l’homme, que des solutions devront être envisagées dans le but d’éradiquer la problématique sur les atteintes aux droits de l’homme à Brazzaville.

Cet atelier de formation et d’information au bénéfice des agents de la police corrigera les plaintes enregistrées à l’endroit de ses agents. L’OCDH invite donc à réviser la ligne de conduite des agents de l’ordre conformément aux exigences de la Convention des droits de l’homme. Les deux jours de partage et de transmission des connaissances de l’OCDH aux policiers permettront à ces derniers de ne plus abuser des pouvoirs de leurs prérogatives.

Parmi les actions décriées par le bureau exécutif de l’OCDH, les arrestations arbitraires, les tortures administrées aux détenus dans des cellules de prisons et autres traitement inhumains et dégradants.

Le directeur général de la police, Jean-François Ndéngué, a souligné que la police est le bras séculier de l’Etat dont la puissance est encadrée par la loi. Cette institution a pour mission fondamentale de protéger les personnes et les biens, de garantir la paix, la sécurité et l’ordre public, de veiller à la stabilité des instruments qui permettent aux populations de vivre ensemble, dans le cadre d’un Etat de droit.

Pour sa part, la représentante de l’Union Européenne au Congo, Saskia De Lang, a affirmé qu’une ligne budgétaire garantira les bonnes œuvres qui seront prises en compte par l’instrument de la démocratie pour les droits de l’homme.

Le Congo figure parmi les 28 Etats membres qui partagent les mêmes valeurs de solidarité et de droits, ensemble avec cette institution engagée à construire, à aider plutôt qu’à condamner, a révélé Saskia De Lang.

Pérenniser de telles assises fait partie de la démarche stratégique de l’OCDH qui mène depuis janvier 2016, au Congo, une série d’ateliers de sensibilisation pour vulgariser le maximum d’informations sur la Convention des droits de l’homme.