Congo : ouverture des audiences de 4 présumés trafiquants d’ivoires d’éléphants

Ils seront jugés les 04 et 05 juillet dans les villes de Brazzaville et Dolisie pour trafic d’espèces protégées.

 

Quatre congolais sont accusés de délinquance faunique. Leurs procès se tiendront les 04 et 05 juillet à Brazzaville et Dolisie. A Brazzaville, l’affaire implique un Congolais pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation d’une pointe d’ivoire sectionnée en six morceaux, représentant un éléphant tué. Ce dernier a été interpellé le 10 octobre à Poto-Poto, troisième arrondissement de Brazzaville. Le présumé trafiquant aurait transporté cette pointe d’ivoire du district de Mbomo, dans le département de la Cuvette Ouest, jusqu’à Brazzaville pour la vendre. L’audience portant sur cette affaire est prévue ce 4 juillet, au tribunal de grande instance de Brazzaville.

La seconde audience est prévue au tribunal de grande instance de Dolisie vendredi 5 juillet. Cette affaire implique trois Congolais, interpellés avec deux pointes d’ivoire, le 30 janvier dernier. Ils sont poursuivis pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation des trophées d’un éléphant.

Les interpellations de ces quatre présumés délinquants fauniques avaient été conjointement réalisées par les éléments de la gendarmerie nationale et des eaux et forêts, appuyés techniquement par le Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage.

En République du Congo, les ivoires sont des trophées provenant d’une espèce animale intégralement protégée par la loi 37- 2008 du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées. Ces prévenus risquent des peines allant jusqu’à 5 ans d’emprisonnement ferme maximum assortis d’une amende dont le plafond est de cinq millions FCFA chacun, suivant la loi.

Les USA et la Chine resserrent leur coopération avec le Congo

Le président Denis Sassou NGuesso a reçu tour à tour les délégations américaine et chinoise vendredi 13 décembre 2019.

Les questions de droits de l’homme et les perspectives de la coopération entre ces deux pays et le Congo ont meublé les deux audiences. Le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso, a conféré, ce vendredi 13 décembre 2019, tour à tour, avec une délégation américaine conduite par John Cotton Richmond, Ambassadeur itinérant des Etats-Unis, en charge des questions de traite des  humains et le 1er vice-président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine.

L’ambassadeur itinérant des Etats-Unis, chargé de la question de traite sur les humains était accompagné du diplomate américain en poste à Brazzaville, Tood Haskell. C’est lui qui a pris la parole en premier pour saluer les avancées significatives réalisées par le Congo dans le domaine des droits de l’homme, notamment la lutte contre la traite des hommes. « Pendant ces dernières années, le Congo a fait des progrès très considérables dans la lutte contre la traite des êtres humains », a déclaré Tood Haskell. L’ambassadeur des USA au Congo, a, par la suite présenté le mobile de cette visite au président de la République du Congo : « le but de cette rencontre est de travailler davantage ensemble, en partenariat pour formuler et mettre en œuvre des stratégies efficaces de lutte contre ces fléaux », a-t-il poursuivi.

Prenant le relais, John Cotton Richmond, s’est réjoui de la mobilisation à travers le monde, contre le trafic des êtres humains. Il a relevé une prise de position globale sur cette question de trafic d’hommes, au cours de différentes réunions. L’émissaire du président américain a constaté que plusieurs pays ont pris des lois en la matière. Et, le Congo fait partie de ce groupe, a-t-il rappelé. Cela qui justifie les encouragements du département d’Etat américain, adressés au Congo. Ce sujet se rapportant à la traite des êtres humains est d’une grande importance pour le Président américain, Donald Trump, a-t-il souligné.

Il est nécessaire de réunir les initiatives et positions des pays à travers le monde, pour contrer ces pratiques qui consistent à tirer davantage la vulnérabilité de certaines populations, a insisté le diplomate américain qui a fait savoir que la communauté internationale va commémorer, l’année prochaine, les 20 ans du protocole des Nations-Unies contre le trafic des êtres humains.

La Chine et le Congo étendent leur coopération

Le 1er vice-président du Comité permanent de l’Assemblée nationale populaire de Chine, Ji Bing Xuan, qui séjourne à Brazzaville depuis deux jours a succédé à l’américain chez Denis Sassou N’Guesso. Les deux hommes d’Etat ont échangé sur des nouveaux domaines qui devraient intégrer une coopération élevée au rang de partenariat stratégique global depuis 2016. Il s’agit, entre autres, des secteurs de l’aviation et du tourisme, avec l’ouverture prochaine d’une ligne aérienne directe entre Brazzaville et Beijing. La coopération sino-congolaise est déjà active dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la défense et bien d’autres.

La visite de l’homme d’Etat chinois au Congo, traduit une fois de plus, l’excellence des relations d’amitié et de coopération qui caractérisent les relations sino congolaises.

Au terme de l’audience, Ji Bing Xuan a offert au président de la République, une œuvre d’art symbolisant la prospérité et le succès pour le Congo, en dépit de la crise économique conjoncturelle que le pays traverse depuis quelques temps.

Des Audiences pour juger des délinquants fauniques

Une série d’audiences se tiennent depuis le 14 février, dans les Tribunaux et Cours d’appel de Ouesso, Owando, Dolisie et Pointe-Noire, pour juger des présumés délinquants pris en flagrant délit de détention et commercialisation des pointes d’ivoire et autres trophées d’animaux intégralement protégés, annonce une source bien informée à Brazzaville.

A la Cour d’appel d’Owando dans le département de la Cuvette, l’audience spéciale s’ouvre le 14 février. Elle implique quatre délinquants fauniques, dont un commerçant. Ces braconniers ont été arrêtés, le 14 septembre 2017, par les services habilités, en flagrant délit de détention illégale et commercialisation de six pointes d’ivoire, acquises après avoir abattu des éléphants.

Au Tribunal de grande instance de Ouesso, dans la Sangha, dans le département de la Sangha, cependant, l’audience prévue le 15 février  concerne six présumés trafiquants d’ivoire, appréhendés, eux, le 29 janvier dernier, détenant illégalement quinze pointes d’ivoire qu’il tentait de commercialiser, correspondant à huit éléphants abattus dans les forêts, en complicité avec un réseau de peuples autochtones.

Le 15 février, à la Cour d’appel de Dolisie, dans le Niari, cinq autres abatteurs d’animaux protégés seront à la barre. Saisis la main dans le sac, le 18 décembre 2015, ces présumés inciviques détenaient et commercialisaient frauduleusement six pointes d’ivoire, pesant environ 38 kg, obtenues après un forfait d’éléphants.

Au niveau de la Cour d’appel de Pointe-Noire, par contre, quatre braconniers présumés, interpellés en juin 2016, répondront à la même date, pour détention illégale et commercialisation frauduleuse de deux peaux de panthère, des queues d’éléphants et autres trophées d’espèces fauniques intégralement protégées, sauvagement tuées dans la forêt.

Ces présumés délinquants risquent, d’après la loi en la matière, des peines sévères allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme, assorties des amendes financières à la hauteur de leurs actes ignobles, également prévues par la loi.

Ces présumés délinquants fauniques ont été arrêtés, grâce à la dextérité des agents de l’ordre, des eaux et forêts, avec l’aide du Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune au Congo.

Le président Denis Sassou-N’Guesso a reçu ses homologues à Addis-Abeba

Le Président Sassou-N’guesso, a échangé le 29 janvier dernier à Addis-Abeba, en Ethiopie, avec différentes personnalités du continent sur les questions de paix et de développement de l’Afrique.

En marge du 30ème sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA), tenu du 28 au 29 janvier, dans la capitale éthiopienne, où il a pris part, M. Sassou-N’guesso a eu des entretiens avec le Président angolais, M. Joao Lourenço, sur les questions de paix et de sécurité, notamment dans la sous-région d’Afrique Centrale et sur la coopération bilatérale entre Etats.

Avec le vice-président de la Guinée équatoriale, M. Theodorin Nguema Obiang Mangue, les discussions ont été axées sur les mêmes questions. Les problèmes de financement du développement ont aussi été évoqués avec l’envoyé spécial de l’Union Africaine en la matière, M. Donald Kaberuka.

Quant aux débats avec  la commissaire de l’UA sur les questions agricoles et d’économie rurale, Mme Josefa Leonel Correia Sacko, ils ont été centrés autour de la possibilité pour Brazzaville d’accueillir cette année, le sommet mondial sur le climat.

Par ailleurs, lors de la présentation de son rapport sur le conflit libyen, le Président Sassou-N’Guesso, qui préside le Comité de Haut niveau de l’UA sur la crise que traverse ce pays, a appelé ses pairs de l’organisation panafricaine à adopter une position commune pour que la démarche continentale soit prise en compte dans le processus de sortie de crise en Libye. Pour lui, la démarche africaine, qui évolue dans la bonne direction, ne doit pas être ignorée.