La pauvreté réduite de moitié au Congo en quinze ans

C’est ce qui ressort du nouveau rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), publié mercredi 19 juillet 2023.

 

Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de lutte contre la pauvreté, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a publié, le 19 juillet, son nouveau rapport 2023 sur la question. Le document de l’institution onusienne souligne que vingt-cinq pays ont réduit la pauvreté de moitié en 15 ans parmi lesquels, le Congo.

Ce rapport s’appuie sur la dernière mise à jour de l’indice mondial de pauvreté multidimensionnelle (IPM) comprenant les estimations pour cent dix pays. Il souligne que vingt et cinq pays ont réussi à réduire de moitié les valeurs les concernant dans l’IPM mondial en 15 ans. Il s’agit notamment du Congo, du Cambodge, de la Chine, du Honduras, de l’Inde, de l’Indonésie, du Maroc, de la Serbie et du Viêt Nam. L’expertise est centrée sur quatre-vingt et un pays avec des données comparables allant de 2000 à 2022.

Congo-gestion covid-19 : le gouvernement va déposer son rapport au Parlement

Un rapport qui pourrait être examiné au cours de la session ordinaire qui s’ouvre ce 2 juin au niveau des deux chambres du Parlement.

 

« Le gouvernement soumettra sous peu au Parlement son rapport sur la gestion des fonds covid-19 comme le prévoit la loi sur l’état d’urgence », annonçait l’exécutif.

La gestion des fonds covid-19 a alimenté pendant un moment des interrogations. La première institution à alerter les autorités est la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques (CNTR). Celle-ci a relevé, à l’issue d’une enquête diagnostique réalisée courant octobre 2022, de nombreuses irrégularités sur le fonctionnement du Fonds covid-19 et le Fonds national de solidarité, dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie gouvernementale de riposte à cette pandémie.

« Certains marchés des biens et services ont été passés avec de nombreuses irrégularités ; l’Etat congolais s’est retrouvé très endetté ; certains bénéficiaires des marchés ont été payés sans avoir livré les biens et services commandés », soulignait un communiqué de presse de l’institution datant du 18 janvier dernier, avant de procéder aux auditions des personnes physiques ou morales intéressées ou se reconnaissant dans ces faits.

Selon la CNTR, l’urgence des mesures mises en place pour lutter contre la covid-19 avait relégué au second plan l’exigence de la transparence et de responsabilité dans la gestion des ressources mobilisées dans cette lutte.

L’organisation non gouvernementale « Publiez ce que vous payez- Congo » parle, dans son communiqué du 12 mai, de plus de 25 milliards FCFA non justifiés des dépenses destinées à la lutte contre la pandémie. « A la Haute autorité de lutte contre la corruption et à la Commission nationale de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques d’investiguer sur les soupçons de corruption mis à jour dans le rapport d’audit des dépenses covid et de saisir la justice pour la suite à donner aux résultats de son enquête. Au Parlement d’ouvrir une enquête parlementaire en lien avec les constats de ce rapport d’audit », recommandait « Publiez ce que vous payez- Congo ».

Des accusations que le porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, avait balayé d’un revers de la main, le 17 mai, à la clôture du sixième séminaire gouvernemental estimant que les fonds ont été bien gérés et qu’il pourrait tout juste avoir quelques écarts entre les chiffres.

Notons que la gestion du Fonds covid-19 et du Fonds national de solidarité avait été confiée aux ministères en charge des Finances et de la Santé.

Congo : les conditions de détention déplorées par une ONG

Dans un rapport que vient de publier cette organisation, celle-ci dénonce de graves atteintes à la dignité des personnes.

 

Suite à des plaintes déposées en 2020 et 2021 par les familles de prisonnier, une ONG congolaise s’est penchée sur les conditions de détention dans les cachots de la direction départementale de la police de Brazzaville. Un rapport vient d’être publié, il dénonce de graves atteintes à la dignité des personnes et appelle à une action urgente des autorités.

Ce rapport est le condensé d’une enquête menée pendant les deux premiers semestres de l’année 2021. Une enquête concentrée autour des cachots de la direction départementale de la police de Brazzaville où ont été transférés certains détenus venant de la maison d’arrêt, afin de la désengorger, en cette période de lutte contre le Covid-19.

Mais, leurs conditions de détention sont simplement inhumaines, selon Trésor Nzila, directeur exécutif du Centre d’actions pour le développement. « Les cellules sont infestées de cafards, de rats, de puces, de moustiques et autres insectes. Tous les détenus qui y sont dorment à même le sol. Lorsque vous arrivez là-bas, si vous êtes un homme, automatiquement on vous déshabille avant l’entrée en cellule. La lumière, y compris naturelle, est très faible. La chaleur est intense. Les conditions sont très inhumaines et dépassent le seuil de gravité », déplore-t-il.

Le responsable du CAD a demandé au gouvernement d’agir au plus vite. « Nous interpellons le gouvernement de prendre des mesures urgentes pour humaniser les conditions de détention », a déclaré Trésor Nzila.

Plusieurs sources officielles contactées par RFI n’ont pas souhaité commenter ce rapport beaucoup repris sur les réseaux sociaux et dans certains médias locaux.

Congo : la sécurité civile a réalisé près de 14 mille interventions en 2020

C’est ce qui ressort du rapport de la direction des services de la sécurité civile présenté mercredi 07 juillet 2021 à Brazzaville.

 

« Au cours de cette année, nos services d’intervention et de secours ont globalement réalisé treize mille huit cent quatre-vingt-onze interventions », indique le rapport de la direction de la sécurité civile.

Il s’agit, selon ce rapport, de 11471 assistances à personne dont 6818 interventions ordinaires et 4653 concernant les examens d’Etat, soit 73,83% ; 843 interventions diverses soit 9,43% : 712 secours à victime soit 7,82% ; 572 incendies soit 5,99% ; 240 accidents de circulation soit 2,35% ; 52 couvertures sécuritaires soit 0,58%.

Outre les activités quotidiennes de secours, chaque année, la sécurité civile accorde son attention à la couverture sanitaire des examens d’Etat. A cela s’ajoutent les activités menées dans le cadre des interventions liées aux incendies, aux secours à victimes, assistances à personnes et sauvetages, ainsi qu’à la période de confinement dû à la pandémie du coronavirus.

Les services de la sécurité civile ont aussi apporté leurs assistances aux hôpitaux : hôpital à domicile 624 soit 7% ; accouchement dans l’ambulance 27 cas soit 2% ; menace d’accouchement 1460 soit 27% ; accouchement à domicile 45 cas soit 3% ; accouchement dans la rue 12 cas soit 0,5% ; hôpital à hôpital 99 cas soit 5% ; avortements 2 cas soit 0,5% ; dépression mentale 9 cas soit 0,5% ; 1 cas de fausse couche soit 0,5%.

S’agissant du bilan des secours à victimes par catégorie et pourcentage, le directeur de l’administration et du personnel par intérim, le commandant Romain Mengue-Matondo, a indiqué que 373 victimes d’accidents de voie publique ont été enregistrées soit 52% ; 40 corps en dépôt soit 6% ; 8 cas de crise d’épilepsie soit 1% ; 4 cas de crise d’accident vasculaire soit 1%.

Plusieurs actions ont été réalisées dans les grandes villes, notamment Brazzaville et Pointe-Noire qui occupent respectivement 73,53% et 11,42% à la faveur de la forte concentration de la population et de la proximité des services de la sécurité civile.

L’évolution de l’activité opérationnelle sur l’échelle de quatre années traduit une augmentation constante des interventions, due à la présence permanente des unités, à la disponibilité des moyens opérationnels et à la vulgarisation permanente du numéro d’appel d’urgence, le « 118 ».

Congo : Amnesty international dénonce l’accroissement de la répression du gouvernement

C’est ce qui ressort du rapport publié organisation non gouvernementale internationale ce lundi 19 avril 2021, quelques jours après la prestation de serment de Sassou N’Guesso.

Amnesty International vient de publier son rapport dans lequel cette organisation dénonce l’intensification de la répression du gouvernement congolais.

Depuis 2014 et la chute du prix du pétrole, le pays connait de graves problèmes économiques. Et la crise du coronavirus n’a rien arrangé. Face à cette situation, de nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise par le gouvernement de Denis Sassou-Nguesso, réélu pour un quatrième mandat le 21 mars dernier et qui vient de prêter serment. Et le pouvoir congolais tente de les faire taire, selon Amnesty International.

« La répression est multiforme. On est d’abord dans un pays où, de façon générale, la liberté d’expression, le droit de manifester, ne sont pas respectés…On a eu plusieurs cas de défenseurs des droits humains, tout récemment, avant l’élection présidentielle, qui ont été détenus arbitrairement et qui sont toujours aujourd’hui en prison.

On a eu des syndicalistes étudiants qui ont même été arrêtés en dehors du Congo, pour être ramenés au Congo, et qui auraient, selon toute vraisemblance, subi des tortures.

On a des journalistes, également, qui ont été mis à pied, après avoir posé certaines questions dérangeantes à des ministres concernant la gestion de la crise du Covid-19…

Donc c’est un ensemble de choses qui fait que, non seulement les Congolais se sont retrouvés dans une situation socioéconomique extrêmement compliquée, du fait de la crise, mais aussi du fait du manquement au droit international des autorités congolaises. Et ces mêmes autorités, non seulement n’ont pas forcément pu résoudre ces problèmes, mais ont, en plus, exercé une répression sur ceux qui exprimaient des critiques envers cette situation », explique Fabien Offner, porte-parole de l’ONG et chercheur sur l’Afrique centrale, joint par RFI.

Covid-19: 49 cas testés positifs au Congo

C’est ce qui ressort du rapport de la situation épidémiologique du coronavirus au Congo, publié par le ministère de la santé.

De ce rapport, il en ressort que 4 nouvelles personnes ont été testées positives faisant ainsi passer le bilan de 41 à 49 cas en seulement 48 heures.

Au Congo, le dernier état épidémiologique sur le Covid-19 a révélé que 4 nouvelles personnes sont atteintes. Le bilan actuel porte à 49 le nombre de personnes contaminées par le Coronavirus avec Brazzaville et Pointe-Noire où on enregistre respectivement 36 et 13. Selon ledit rapport, ce nombre d’infections aurait pu être plus élevé si le gouvernement congolais n’avait pas très tôt ordonné la fermeture intégrale des frontières.

Pour anticiper une énième vague de cas, Gilbert Ndziessi,coordonnateur de la riposte contre le Covid-19 a annoncé qu’un dispositif est mis en place afin de cartographier les potentiels patients qui seraient d’une manière ou d’une autre entrés en contact avec les 49 cas déjà recensés positifs sur le pays.

Conditions de détention dans les prisons Congo : l’OCDH publie son rapport

L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), révèle que les prisons congolaise sont surpeuplées et les détenus sont maltraités et malnutris.

L’ONG vient de publier son rapport annuel de 2019. L’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH) affirme que les conditions de détention dans les prisons congolaises sont « effroyables ». Ledit rapport mentionne qu’entre 2017 et 2018, d’important décès ont été enregistrés dans ces maisons d’arrêt. L’OCDH pense que ces conditions de détention se dégradent davantage.

Selon ce rapport, les prisons congolaises sont surpeuplées et insalubres. Dans cet univers règnent la maltraitance et la malnutrition.

« Les conditions de détention dans notre pays sont très difficiles et assimilables à des maltraitances. Des décès y sont enregistrés. Nous avons enregistré une trentaine de décès dans la période 2017-2018. Le chiffre le plus récent, c’est celui de la prison de Ouesso (au nord du Congo, ndlr) où nous avons enregistré neuf décès. Et la raison évoquée par les responsables de cet établissement pénitentiaire c’est la malnutrition », a déploré Trésor Nzila, directeur exécutif de l’Observatoire congolais des droits (OCDH).

Tenu sur 102 pages, le rapport de l’OCDH fait état de ce que les prisonniers politiques ou de hauts profils deviennent inaccessibles.

« S’il y a une demande à faire, c’est de dire aux autorités de nous ouvrir les portes de prison et de nous accorder la possibilité de visiter le général Jean-Marie Michel Mokoko (ancien chef d’État-major de l’armée, jugé et condamné à 20 ans de prison en 2018, ndlr) », a lancé Trésor Nzila.

L’ONG demande à l’Organisation des Nations unies de mettre en place un mécanisme de surveillance de la situation des droits humains au Congo.

Une source au ministère de la Justice n’a pas souhaité commenter les révélations de l’OCDH. « Nous lui répondrons le moment venu. Mais, on sait que cette organisation voit du négatif partout », a-t-elle dit.

Violences interethniques à Yumbi : l’ONU parle d’un possible crime contre l’humanité

Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) a publié son rapport sur les tueries perpétrées le 16 et 17 décembre 2018,  dans la contrée de la province de Maï Ndombe.

Dans leur rapport publié le 12 mars, les enquêteurs du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) affirment que les tueries perpétrées le 16 et 17 décembre 2018,  dans la contrée de la province de Maï Ndombe, ont été planifiées et exécutées avec l’appui de certaines autorités locales.

C’est un véritable pavé que vient de jeter dans la mare le rapport du BCNUDH sur les violences interethniques ayant émaillé la période préélectorale, entre le 16 et 17 décembre 2018, dans le territoire de Yumbi (province de Maï Ndombe). Un document accablant qui résultent des enquêtes menées depuis février par l’ONU dans ce territoire, théâtre  d’affrontements consécutifs à un conflit foncier opposant les communautés Batende et Banunu autour du lieu de l’enterrement d’un chef coutumier Banunu.

Le bilan de ces violences interethniques ayant étendu leurs tentacules jusque dans les territoires avoisinants tels que Bongende et Nkolo, est plus que salé. Dans leur rapport de vingt-quatre pages, les enquêteurs de l’ONU ont fait état d’au moins cinq cent trente-cinq morts et cent onze blessés. Des chiffres qui, naturellement, ne sont qu’approximatifs car, déjà en février, plus de huit cent quatre-vingt-dix personnes tuées lors de ces violences dont des civils et des membres de forces de sécurité congolaises avaient été recensées. Le nombre réel de victimes, à en croire l’ONU, serait plus élevé car, révèle le document, « de nombreux corps ont vraisemblablement été jetés dans le fleuve Congo ou enfuis dans des fosses communes non encore découvertes en dehors d’une cinquantaine découverte dernièrement ». L’on parle de plus de seize mille civils qui s’étaient réfugiés au Congo Brazzaville et de plus de dix-neuf mille autres qui auraient gagné des localités voisines.

Un massacre prémédité et planifié

Pour l’ONU, il ne fait l’ombre d’aucun doute que les violences ainsi documentées à Yumbi présentent des éléments constitutifs de crime contre l’humanité par meurtre, persécution, transfert forcé de population ou violences sexuelles. L’ONU va même plus loin en stigmatisant le caractère prémédité et planifié de ces agressions essentiellement dirigées contre la population Banunu bien que les assaillants aient aussi atteint d’autres personnes n’appartenant pas à cette ethnie. À ce propos, le texte affirme que les autorités territoriales et provinciales étaient saisies de la situation de tensions exacerbées entre les deux communautés à partir du début du mois de décembre 2018. Elles avaient été informées de l’imminence d’une attaque et des préparatifs qui ont eu lieu dans les villages Batende, font observer les enquêteurs de l’ONU qui confirment, en outre, que les assaillants auraient reçu des instructions.

Les attaques étaient dirigées par « des villageois Batende équipés d’armes à feu, notamment de fusils de chasse, de machettes, d’arcs, de flèches et d’essence, et ciblaient les villageois Banunu », indique le rapport. D’autres témoignages repris dans ce document onusien soutiennent l’utilisation « d’armes automatiques et de grenades par certains des assaillants ». Ce qui conforte l’ONU dans sa conviction selon laquelle les tueries étaient bien planifiées et exécutées avec l’appui des chefs de certains villages à majorité Tende. En outre, note le rapport, « des policiers étaient directement ou indirectement affiliés à l’une ou l’autre des communautés impliquées dans les violences ».

Par ailleurs, l’ONU a déploré l’absence de l’autorité de l’Etat à Yumbi et ses environs, ce qui a donné carte blanche aux assaillants pour se livrer à leur basse besogne. « L’ampleur des violences des attaques dans le territoire de Yumbi a été facilitée par l’absence de l’autorité et des services de l’Etat qui puissent agir et être perçus comme neutres, et par le rôle prédominant des autorités et règles coutumières dans le territoire », souligne le rapport.

Enfin, les enquêteurs regrettent qu’en dépit des signes de tensions croissantes et des échéances électorales, « aucune mesure préventive n’a été prise pour renforcer la présence de l’État dans ce territoire et éviter les violences entre les deux communautés ».

Secteur forestier : faible participation des entreprises locales dans le processus de rapportage des données

C’est une information révélée dans le rapport de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), document publié le 20 février 2019, à Brazzaville.

L’exportation du bois et des produits secondaires représente environ 6% des revenus générés par le secteur extractif du pays. Mais tout comme les entreprises pétrolières et minières, les sociétés forestières ont du mal à produire des déclarations certifiées.

Le rapport 2016 de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie) a été publié, le 20 février à Brazzaville, au cours d’une conférence de presse animée par le président du comité exécutif local, Florent Michel Okoko, en présence de l’administrateur indépendant, Elyes Kool, qui a pu collecter toutes les informations.

Dans son enquête, l’expert déplore la faible participation des entreprises locales dans le processus de rapportage des données. Car, sur soixante-dix entreprises visées, seulement dix ont fourni des pièces. Quant à la fiabilité des données rapportées, certaines sociétés n’ont pu communiquer des déclarations certifiées par un auditeur externe et certaines administrations publiques ont fourni des déclarations peu conformes.

L’administrateur n’a pu avoir des données sur la production. « En l’absence d’informations communiquées par le ministère de l’Économie forestière, nous n’étions pas en mesure de présenter des informations fiables sur la production du secteur forestier en 2016 », a-t- il fait savoir.

Des irrégularités qui risquent, si aucune mesure n’est prise par le gouvernement, de baisser la note de conformité du pays et aussi d’entacher la crédibilité des sociétés auprès des partenaires extérieurs. Les membres du comité exécutif de l’Itie-Congo suggèrent même des sanctions à l’encontre de ces entreprises indélicates.

En dépit de ces défaillances, le rapport de l’enquêteur a néanmoins souligné des avancées « significatives » avec l’inclusion des sociétés forestières dans le processus de conciliation et des chiffres sur l’exportation. Au cours de l’année étudiée, le commerce des produits forestiers a atteint plus de neuf cents mètres cubes pour une valeur estimée à 125,8 milliards francs CFA.

En ce qui concerne les principaux clients, l’Asie du sud-est est la première destination des produits forestiers du Congo, avec un taux de 77% des exportations, suivie de l’Union européenne (19%), l’Amérique du nord (2%), l’Afrique du nord et le Moyen-Orient (1%) et le reste de l’Afrique (0,4%).

Notons que ce neuvième rapport Itie-Congo a couvert la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2016. Hormis la gouvernance forestière, il a également étudié les secteurs des hydrocarbures et des mines. « Nous avons aussi enregistré des avancées par rapport à la divulgation des coûts pétroliers ; des données sur les ventes des parts d’huile de l’Etat (entité acheteuse, prix, destination) ; et la publication des données sur les dépenses quasi fiscales et la collecte des données sur la propriété réelle », a assuré Elyes Kool.

Le pétrole demeure la principale source de revenus de l’Etat et totalise seul plus de 90% de ressources issues des industries extractives. La publication du rapport 2017 est prévue entre les mois de mai et juin prochains.

Dissolution de la maison militaire du chef de l’Etat

La maison militaire du président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe.

Le ministre d’Etat, directeur de cabinet du Président de la République, M. Florent Ntsiba, a réceptionné le 25 janvier à Brazzaville, le rapport de la commission mixte présidence de la République et la défense nationale, chargée de faire l’état des lieux de la maison militaire de la présidence de la République, en vue de sa dissolution.

Ce rapport qui rend compte du travail effectué par la commission mise en place par décret n° 2018-3 du 3 janvier 2018, s’est articulé sur 3 points essentiels, à savoir le rappel des orientations du secrétaire général de la présidence de la République, en sa qualité de superviseur ; la catégorisation du personnel de la maison militaire en fonction de leurs structures d’origine ; l’identification et le contrôle des infrastructures, du matériel, de la documentation et des équipements.

Cette commission, sous la supervision du secrétaire général de la présidence de la République, M. Jean Baptiste Ondaye, a eu pour supports le travail des documents relatifs aux états du personnel, des équipements, du matériel, de la documentation et des structures de la maison militaire du Président de la République.

A cet effet, la commission a inspecté le cabinet militaire du Président de la République, la direction de défense et sécurité, la direction de la logistique et des infrastructures, la direction de la documentation, la direction de la sécurité militaire, la direction des transmissions, la direction des ressources humaines, la direction de l’administration et des finances et la direction des opérations.

Après ce travail, le résultat obtenu par la commission fait état de près de 201 agents ayant appartenu à la maison militaire du Président de la République. Il s’agit des agents déjà admis à faire valoir leur droit à la retraite, des agents à mettre à la disposition de la fonction publique, le personnel à mettre à la disposition du ministère de la défense nationale, le personnel civil à l’armée, le personnel de la gendarmerie nationale, le personnel appartenant  aux forces armées congolaises.

Le personnel à mettre à la disposition du ministère de l’intérieur, le personnel à mettre au commandement de la garde républicaine, le personnel à mettre à la direction générale de la sécurité militaire, le personnel à mettre à la disposition de la présidence de la République ont été aussi recensés. La commission a contrôlé, entre autres, les quatre sites qui ont abrité les agents de la maison militaire du président de la République, à savoir le palais du peuple, le bâtiment du centre d’information et de la recherche de l’armée, le bâtiment de l’ex radio Congo et les locaux de la DGST à Mpila.

La commission a fait plusieurs suggestions, notamment l’initiation des actes mettant fin aux différentes fonctions et certificats de cessation des services des agents ayant servi à la maison militaire du Président de la République, procéder au redéploiement du personnel selon les catégories, trouver la possibilité pour rattraper la situation des agents civils qui sont en instance de recrutement, instruire le commandement de la garde républicaine pour la récupération immédiate des armes individuelles détenues par certains agents, remettre à leurs administrations d’origine les locaux utilisés par la maison militaire.

Il s’agit des locaux de l’ex radio Congo, du CIRAC, de la sécurité présidentielle et le site situé au sous-sol du secrétariat général du gouvernement. La maison militaire du Président de la République a eu pour locataire, pendant près de 20 ans, l’Amiral Gombe, a-t-on indiqué.

«J’accuse solennellement réception des différents effets qui m’ont été remis ce jour devant vous. J’en ferai fidèlement compte rendu à son Excellence M. le Président de la République, Chef de l’Etat», a conclu M. Florent Ntsiba.