Le Congo lance le PDIDE

L’élaboration du Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique du Congo (PDIDE) permettra d’accroître la contribution du secteur industriel congolais dans le Produit intérieur brut (PIB).

 

Le gouvernement congolais a lancé, le 28 mars à Brazzaville, les travaux d’élaboration du Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique du Congo (PDIDE). C’est le produit d’un partenariat entre le Congo, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Selon adiac-congo, l’élaboration du PDIDE permettra d’accroître la contribution du secteur industriel congolais dans le Produit intérieur brut (PIB) et de tirer le meilleur parti de la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf).

Les experts venus des ministères sectoriels et des institutions habilitées vont, en tenant compte des richesses naturelles que dispose le Congo, élaborer, secteur par secteur, un plan directeur global d’industrialisation et de diversification économique. Un document stratégique à base duquel le gouvernement va s’appuyer pour mieux orienter ses investissements, conformément aux priorités inscrites dans le Plan national de développement (PND) 2022-2026.

Congo : baisse de la dette publique

Selon le récent rapport de la Banque mondiale, les réformes budgétaires engagées par l’État ont entrainé une baisse du volume de la dette à 93,8% du Produit intérieur brut (PIB) à la fin de 2022.

 

Les réformes budgétaires engagées par l’État ont entrainé une baisse du volume de la dette à 93,8% du Produit intérieur brut (PIB) à la fin de 2022. Cette tendance baissière est due principalement à l’amélioration de la gestion de la dette, à la discipline budgétaire et l’augmentation des recettes pétrolières.

La dette publique extérieure représentait 44,4% du PIB à la même période, selon le récent rapport de la Banque mondiale sur le suivi de la situation économique et financière de la République du Congo. La dette bilatérale avec la Chine, d’après le même document, représentait un quart de la dette totale du pays, tandis que la dette commerciale évaluée à près d’un cinquième du total et les obligations multilatérales moins de 10% de la dette totale.

L’étude a noté une chute de 11,5% à 3,7% du PIB de l’encours des arriérés extérieurs, suite aux accords de restructuration de la dette avec un négociant en pétrole et avec deux créanciers commerciaux chinois. Selon les estimations, les arriérés intérieurs audités représentaient 12,1% du PIB, ajout que le gouvernement a remboursé 431 milliards FCFA d’arriérés intérieurs, au cours de la période étudiée.

Les experts de la Banque mondiale considèrent que la dette publique du Congo reste élevée en dépit de la nette amélioration observée. « Le Congo reste surendetté en raison des arriérés extérieurs impayés et de l’incertitude persistante quant à l’ampleur des arriérés intérieurs valides. Selon la dernière analyse de viabilité de la dette du FMI et de la Banque mondiale de février 2023, la dette extérieure est jugée soutenable », précise le rapport.

Par ailleurs, les experts ont observé une augmentation des dépenses sociales ciblant les pauvres en 2022, même si leur taux d’exécution est resté inférieur à celui du budget global. Celles-ci sont passées de 3,3% du PIB en 2021 à 3,9% en 2022. Les autorités ont alors promis d’augmenter les dépenses sociales dans le cadre d’une stratégie gouvernementale.

Congo : le taux de croissance en 2023 baisse à 2,3%

Cette réduction est due à la fragilité de la situation économique du pays causée par le ralentissement des activités économiques.

 

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) en 2023 qui se chiffre à 2,3% contre les 3,7% annoncés en mars dernier. Le comité national économique et financier de la a revu à la baisse le taux du PIB, mercredi 05 juillet, à Brazzaville.

Selon le comité, cette réduction est due à la fragilité de la situation économique du pays causée par le ralentissement des activités économiques au niveau de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) et par les effets restrictifs du conflit en Ukraine.

La croissance du PIB de 2,3% se justifie à travers la relance des investissements dans le secteur pétrolier et dans celui de l’industrie manufacturière. C’est du moins ce qu’ont indiqué les membres du comité, soulignant le règlement régulier par l’Etat congolais des salaires et des pensions de retraite.

Le Congo devrait connaître une pression inflationniste de 3,6% au cours de l’année 2023, soit au-dessus de la moyenne communautaire fixée à 3%. S’agissant de l’activité du système bancaire national, le comité a noté une évolution « mitigée ».

« L’encours des crédits bruts accordés à la clientèle a connu une contraction de 5,2% pour revenir à 1.338,1 milliards de FCFA au 30 avril 2023 et un recul des créances en souffrance de 2,9% pour s’établir à 253,4 milliards de FCFA », a expliqué le directeur national de la Banque des Etats de l’Afrique centrale, Serge Dino Daniel Gassackys.

 

Congo : vers l’amélioration de la production pétrolière

Le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a appelé les sociétés pétrolières à résorber le déclin de la production de brute.

 

« Je veux pouvoir compter sur vous, sur votre implication totale pour la reprise des travaux pétroliers afin de résorber le déclin de production », a déclaré Bruno Jean Richard Itoua.

Cet appel du ministre s’est fait entendre mercredi 14 juillet, lors de l’ouverture du Comité des prix du deuxième trimestre 2021 à Brazzaville. Ce comité regroupe les différentes sociétés pétrolières et tous les autres acteurs opérant dans ce secteur au Congo. Bruno Jean Richard Itoua, a appelé les sociétés pétrolières à résorber le déclin de la production de brut que connaît le Congo.

Pour lui, le déclin de la production est « non seulement fatal pour les investisseurs, mais aussi pour l’économie congolaise dont l’or noir représente environ 70 % du produit intérieur brut (PIB) ».

Le ministre des hydrocarbures a rassuré les pétroliers que le gouvernement « est disponible pour les accompagner dans toutes leurs démarches, dans le but d’assurer et de maintenir un partenariat gagnant-gagnant ».

« Nous travaillons d’ores et déjà et d’arrache-pied à améliorer le cadre juridique et réglementaire, l’environnement et le climat des affaires en milieu pétrolier », a insisté le ministre Itoua.

La production de brut est en baisse au Congo. Selon les chiffres officiels, de 140 millions de barils en 2020, elle est passée à 125,7 millions de barils en 2021.

Congo : la dette publique s’élève à 98% du PIB

C’est ce qui ressort du discours de politique du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, présenté devant l’Assemblée nationale.

 

Anatole Collinet Makosso était face aux députés lundi 21 juin 2021. Le Premier ministre du Congo entré en fonction le 12 mai dernier a présenté son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale à Brazzaville. Un discours qui détaille les 12 grandes batailles que compte mener son gouvernement. D’abord, la santé, avec la crise sanitaire liée au coronavirus toujours en cours, le redressement des finances publiques et une meilleure gestion de la dette, et enfin, un effort sur la lutte contre la corruption. Un des objectifs du gouvernement est de montrer au FMI qu’il fait des efforts de gestion pour enfin débloquer les prêts toujours gelés par l’institution financière.

Il a notamment reconnu l’ampleur des difficultés financières du pays. « Nos difficultés financières, aggravées par la crise sanitaire, ont alourdi notre dette et réduit nos capacités à en assurer le service. Il nous faut tout mettre en œuvre pour rendre la dette publique soutenable. Elle s’élève actuellement à 98% du PIB. Notre objectif est de la ramener à en dessous de la norme communautaire de la Cémac, fixée à 70% du PIB. »

Il prévient déjà les Congolais qu’il faudra de la patience et de la résilience. Et pour Clément Miérassa, président de la fédération de l’opposition congolaise si ce discours va dans le bon sens, il faut encore le concrétiser.

« Il ne s’agit pas de faire des déclarations d’intention. Il s’agit de prouver qu’ils reviennent à l’orthodoxie financière et qu’on s’occupe sérieusement de ceux qui ont détourné l’argent dans ce pays. Parce qu’ils sont extrêmement nombreux et ils ne sont nullement inquiétés. Le Congo est dans le top 10 des pays les plus corrompus. Depuis 2009 on fait des discours et rien n’avance. Donc nous, nous sommes très sceptiques. »

De son côté, le porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla assure que le gouvernement saura prouver aux partenaires internationaux, dont le FMI, toute sa volonté d’améliorer la gestion des finances et de la dette d’ici quelques semaines.

Congo : le taux de croissance du PIB devrait se tasser de 0,1% en 2021

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 0,1% cette année, contre une chute de -7,9% en 2020.

 

La crise sanitaire de coronavirus et les chocs pétroliers associés ont exacerbé une économie congolaise déjà fragile, estime la Banque mondiale dans son rapport semestriel « Africa’s Pulse », publié le 31 mars, consacré à la conjoncture économique africaine. Intitulée « La Covid-19 : l’avenir du travail en Afrique et le nouveau paysage numérique », cette édition constate la résilience de nombreuses économies du continent face à la tourmente provoquée par la pandémie.

Les experts attribuent la situation actuelle de l’économie congolaise à la contraction du secteur pétrolier (-7,7%), qui a réduit la croissance du PIB de 3,8 points de pourcentage, et à la baisse des activités du secteur non pétrolier (8,3%) en 2020, ce qui a baissé la croissance du PIB de 3,6 points de pourcentage.

La reprise réelle de la croissance du PIB est attendue pour 2022. « L’économie ne devrait pas se redresser complètement en 2021 et le PIB devrait contracter de 0,1%. L’activité économique devrait rebondir progressivement entre 2022 et 2023, avec une croissance du PIB de 2,7% en moyenne alors que le secteur pétrolier commence à se redresser », précisent les experts, ajoutant que la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées en vue de soutenir la création d’emplois, d’encourager les investissements et d’accroître la compétitivité.

Il faut noter qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022, après la contraction de l’année 2020. Un rebond de la croissance est également attendu en Afrique de l’Est et australe, avec 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert G. Zeufack, a salué les investissements consentis par les Africains l’an dernier pour maintenir leurs économies. « Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a-t- il lancé.

Situation économique au Congo : le PIB en baisse de 0,7%

Le taux de croissance du Congo est estimé cette année à 1,2% du Produit intérieur brut (PIB), contre 1,9% en 2018.

Selon des évaluations de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), qui a tenu son comité monétaire et financier national le 18 mars, à Brazzaville, le taux de croissance du Congo est estimé cette année à 1,2% du Produit intérieur brut (PIB), contre 1,9% en 2018.

Les chiffres du premier trimestre 2019 sont dus essentiellement aux performances favorables attendues du secteur pétrolier (+3,8%) et du secteur hors pétrole (+0,1). En ce qui concerne les prix, les économistes ont pu noter une légère hausse des pressions inflationnistes (2%), mais en dessous de la norme communautaire qui est de 3%.

À en croire le directeur national de la BEAC, Michel Dzombala, la situation économique se redresse progressivement. « Nonobstant la conjoncture économique, les banques locales sont demeurées résilientes. L’inflation s’est nettement accélérée à la faveur des réformes fiscales en cours », a-t- il signifié.

Outre la courbe de la croissance, les membres du comité ont également abordé les questions liées à la situation du système bancaire local, au financement de l’économie, aux accords de classement et aux autorisations individuelles de mobilisation à moyen terme. En ce qui concerne la dette publique, des efforts importants ont pu être réalisés, a noté la Banque centrale.

Elle a aussi salué l’excellence des relations entre la République du Congo et les partenaires financiers, dont le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et l’Agence française de développement. Mieux, « les discussions avec le FMI sont sur une très bonne voie et en principe, dans les semaines et les mois à venir, la situation sera sur les rails », a conclu Michel Dzombala.

Notons que la première session ordinaire 2019 de la BEAC a été lancée par le ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo, en présence de sa collègue du Plan, de la statistique et de l’intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, et du gouverneur de la Banque centrale, Abbas Mahamat Tolli.