Eco et BusinessFinance




Congo : le taux de croissance du PIB devrait se tasser de 0,1% en 2021

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 0,1% cette année, contre une chute de…

Le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB) devrait se tasser de 0,1% cette année, contre une chute de -7,9% en 2020.

 

La crise sanitaire de coronavirus et les chocs pétroliers associés ont exacerbé une économie congolaise déjà fragile, estime la Banque mondiale dans son rapport semestriel « Africa’s Pulse », publié le 31 mars, consacré à la conjoncture économique africaine. Intitulée « La Covid-19 : l’avenir du travail en Afrique et le nouveau paysage numérique », cette édition constate la résilience de nombreuses économies du continent face à la tourmente provoquée par la pandémie.

Les experts attribuent la situation actuelle de l’économie congolaise à la contraction du secteur pétrolier (-7,7%), qui a réduit la croissance du PIB de 3,8 points de pourcentage, et à la baisse des activités du secteur non pétrolier (8,3%) en 2020, ce qui a baissé la croissance du PIB de 3,6 points de pourcentage.

La reprise réelle de la croissance du PIB est attendue pour 2022. « L’économie ne devrait pas se redresser complètement en 2021 et le PIB devrait contracter de 0,1%. L’activité économique devrait rebondir progressivement entre 2022 et 2023, avec une croissance du PIB de 2,7% en moyenne alors que le secteur pétrolier commence à se redresser », précisent les experts, ajoutant que la reprise économique dépendra de l’ampleur des réformes engagées en vue de soutenir la création d’emplois, d’encourager les investissements et d’accroître la compétitivité.

Il faut noter qu’en Afrique de l’Ouest et centrale, devrait progresser de 2,1 % en 2021 et de 3 % en 2022, après la contraction de l’année 2020. Un rebond de la croissance est également attendu en Afrique de l’Est et australe, avec 2,6 % en 2021 et de 4 % en 2022.

L’économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique, Albert G. Zeufack, a salué les investissements consentis par les Africains l’an dernier pour maintenir leurs économies. « Afin d’intensifier ces efforts et d’ouvrir la voie à une reprise plus solide sur tout le continent, ils doivent mettre en œuvre des réformes ambitieuses qui permettront d’accompagner la création d’emplois, d’encourager une croissance équitable, de protéger les personnes vulnérables et de préserver l’environnement », a-t- il lancé.