Congo : les communautés locales impliquées dans la gouvernance

Les représentants des structures membres du Groupe des experts pour la synergie entre les organisations et les plateformes de la société civile (Gesop) ont planché, le 30 août, à Brazzaville sur l’actualisation de la note de position sur l’implication des communautés locales et des populations autochtones dans le processus de gouvernance.

 

Les participants devront à l’issue de leurs échanges procéder à la validation de ladite note en tenant compte des évolutions intervenues au niveau national et international.

La chargée de programme Ressources naturelles et Droits des communautés forestières de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH), Nina Cynthia Kiyindou Yombo, a souligné le bien-fondé de cette rencontre.

« L’atelier qui nous réunit ce matin concerne la mise à jour de la note de position que les organisations de la société civile avaient développée en 2020, en ce qui concerne la participation des communautés locales et des populations autochtones dans le processus de gouvernance en cours dans notre pays », a-t-elle indiqué.

Dans la note de 2020, l’on recommandait un mécanisme de représentation des communautés locales et des peuples autochtones dans le processus en cours tels que l’APV Flegt, le secrétariat technique, le commissariat conjoint de mise en œuvre, le groupe de travail conjoint.

« Quand vous regardez dans la configuration, il n’y a pas les représentants des populations autochtones et des communautés locales, sinon que de la société civile », a fait observer Nina Cynthia Kiyindou Yombo.

Les amendements qui seront apportés permettront de disposer d’un document de plaidoyer à partager aux pouvoirs publics, aux partenaires comme l’Union européenne (UE), la CAFI, la Banque mondiale et d’autres organismes concernés par les questions de la gestion des ressources naturelles.

A noter que les accords de Cotonou entre l’UE et les pays d’Afrique Caraïbes Pacifique (ACP) ont introduit la reconnaissance des acteurs non étatiques en tant qu’acteurs majeurs du développement économique ainsi que la notion de participation des communautés locales et populations autochtones dans la gestion des ressources naturelles.

Congo-autochtones : vers un programme de protection sociale

Ce programme dénommé « Joint SDG Fund », vise à améliorer la qualité de vie des populations autochtones du département de la Lékoumou.

 

Les agences des Nations Unies en République du Congo viennent de lancer un programme de protection sociale dans le département de la Lékoumou. Dénommé « Joint SDG Fund », il vise à améliorer la qualité de vie des populations autochtones du sud du pays.

« Joint SDG Fund » a été mis en œuvre conjointement par le ministère des Affaires sociales de la République du Congo, le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF. Ledit programme s’inscrit dans le cadre de la réalisation des Objectifs de développement durable.

« Cette population a un accès limité aux services sociaux de base et des possibilités limitées génératrices de revenus », a indiqué Chris Mburu, coordonnateur du système des agences des Nations Unies en République du Congo.

Moins de 0,7% des peuples autochtones du pays ont accès à l’eau potable. La plupart d’entre eux vivent dans des endroits difficiles d’accès et sont exposés aux intempéries. C’est du moins ce qu’a affirmé Chris Mburu.

Selon les données des agences du système des Nations Unies, le département de la Lékoumou, abrite de nombreuses communautés autochtones, soit 25% de la population autochtone du Congo.

Par ailleurs, 75% des femmes autochtones accouchent à domicile et plus de 50% des enfants autochtones n’ont pas de certificat de naissance, contre un peu plus de 19% au niveau national, rappellent des observateurs locaux.

Quant au taux de mortalité chez les moins de 5 ans, il est beaucoup plus élevé pour la population autochtone que pour la population générale. Les sources locales, indiquent que 40% des enfants autochtones souffrent de malnutrition chronique contre 21% pour la population générale, alors que 65% des enfants autochtones ne sont pas scolarisés, contre 39% au niveau national.