Congo : mise en garde des policiers « bébés noirs »

Le ministère de la Sécurité et de l’ordre public lance une enquête visant à démanteler tous les réseaux de « Bébés noirs » auxquels font partie des agents de la force publique.

 

La police congolaise a ouvert une enquête afin de mettre en lumière les réseaux des civils et policiers impliqués dans des actes de violences perpétrés notamment dans les quartiers de Brazzaville. Le ministère de la Sécurité et de l’ordre public s’est adressé aux agents des forces de l’ordre et à l’opinion nationale sur les nouvelles mesures précises dans la lutte contre l’insécurité au Congo.

« Une opération visant à démanteler tous les réseaux de bandes organisées actuellement appelés bébés noirs ont déjà été interpellées par des faits d’agressions, d’extorsions et de vols à main armées. Parmi ces bandits figurent quelques agents de la force publique présumés auteurs et ou complices des faits décriés », indique la correspondance du ministère.

Le ministère de la sécurité et l’ordre public appelle la population à la vigilance. Il recommande de faire appelle au le numéro d’urgence 118, en cas de problème.

Congo : cinq « Bébés noirs » interpellés par la police

Rudel Mbama, Djhon Samba, Exaucé Mamba, Enock Nsana et Guy Junior Mbomba ont été arrêtés par la police alors qu’ils venaient de faire une victime.

 

A Bacongo dans le 2ème arrondissement de Brazzaville, la police a interpellé 5 « Bébés noirs ». Rudel Mbama, Djhon Samba, Exaucé Mamba, Enock Nsana et Guy Junior Mbomba, bien connus dans le quartier venaient de faire de Christ Nkounka, une de leurs nombreuses victimes.

Le climat d’insécurité qui gangrène la capitale congolaise n’échappe à aucune couche sociale malgré le gonflement des effectifs enregistrés dans les forces nationales de l’ordre et de la défense. Ces bandits pillent, violent, tuent et, faute d’être sérieusement inquiétés, semblent s’y adonner à cœur joie.

En 2017, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Gakala Oko avait appelé les officiers de police judiciaire relevant de sa juridiction à aller en guerre contre les « Bébés noirs », en s’impliquant dans les patrouilles judiciaires instituées pour traquer ces bandits qui sévissent dans les quartiers de Brazzaville.

Cette annonce fortement médiatisée a semblé sonner chez les bandits comme un défi.

Dans certains quartiers, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l’encontre des lois et règlements de la République.

Congo : deux présumés « bébés noirs » violentés à Gamboma

Une vidéo publiée le 16 avril sur Facebook,  montre deux jeunes hommes se faire rouer de coups par des hommes en tenue militaire.

 

Tout est parti d’une vidéo devenue virale sur Facebook. Dans la vidéo, on voit deux jeunes hommes se faire rouer de coups sauvagement par des hommes en tenue militaire dans la cour d’un lycée dans la ville de Gamboma. Plusieurs publications ont prétendues qu’il s’agissait d’un lycéen qui se faisait violenter. Peu après, plusieurs sources sur place ont confirmé qu’il s’agissait en réalité de deux « bébés noirs », qui avaient arrêtés par des militaires.

De manière plus détaillé, on y voit quatre soldats donner à un homme des coups de pied violents dans le ventre et le dos devant une assistance de personnes en tenue. Quelques secondes plus loin, une deuxième personne, dénudée, est passée à tabac par d’autres militaires à l’arrière d’un pick-up. L’agent assène quelques coups au jeune homme avant de le prendre par son appareil génital.

Selon un professeur dudit lycée qui était sur place raconte que les éléments de l’armée étaient venus au préalable pour sécuriser le restaurant d’une dame dans lequel un « kuluna » était entré. On ne sait pour quelle raison. Prise de panique, la propriétaire des lieux a appelé son mari qui est un argent de l’armée.

Ce dernier s’est rendu sur les lieux avec plusieurs de ses collègues. Ils ont arrêté ces deux « kulunas » qui tentaient de fuir sur une moto. La scène s’est passe dans la cour du lycée parce que c’est à cet endroit que les véhicules de l’armée ont été garés.

La diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux a indigné plusieurs internautes. Pour Alain Oyandzi, membre de l’Observatoire congolais des droits de l’homme, rien ne justifie une telle violence de la part des forces de sécurité.

Congo-Insécurité : 9 « Bébés noirs » dans les filets de la police

Ils ont été interpellés dans l’enceinte d’un hôtel situé  au quartier Dimébéko, à Dolisie dans le Niari (sud) lors d’une opération de la police nationale.

La police congolaise a réussi à interpeller 9 personnes de l’association de malfaiteurs dénommée « Bébés noirs ». Il s’agit de Christ Osnel Eyengué, 18 ans, de nationalité congolaise, Fabrice David Mabiala, 28 ans, de nationalité congolaise, Céleste Jordan Mampaka, 28 ans, de nationalité congolaise, Rel Ancel Brice Biyo, 34 ans, de nationalité congolaise, Clauzel Evi Bakala, 21 ans, de nationalité congolaise, Liberman Ngangoué Nzitoussou, 27 ans, de nationalité congolaise, Exan Junior Mabiala, 21 ans, de nationalité congolaise, Crèche Christel Nkaya, 24 ans, de nationalité congolaise et Dominique Mangouahou-Mabo, 36 ans, originaire de la RDcongo.

C’est une nouvelle qui soulage les congolais, quand on sait que ces malfrats continuent de semer la terreur dans les quartiers. Désormais, le phénomène s’est généralisé dans presque toutes les grandes villes du Congo.

À Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Ouesso, voire Owando, le phénomène « Bébés noirs » devient de plus en plus inquiétant. Si les actions criminelles desdits malfrats restent marginales à Ouesso et Owando, dans les autres villes précitées, les agressions avec extorsion de biens ne se comptent plus.

En 2017, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Gakala Oko avait appelé les officiers de police judiciaire relevant de sa juridiction à aller en guerre contre les « Bébés noirs », en s’impliquant dans les patrouilles judiciaires instituées pour traquer ces bandits qui sévissent dans les quartiers de Brazzaville.

Cette annonce fortement médiatisée a semblé sonner chez les bandits comme un défi. Depuis, ils sévissent avec autant de sadisme, mutilant leurs victimes.

Dans certains quartiers, les populations excédées sont parfois obligées de se constituer en « milices d’autodéfense », une pratique qui va pourtant à l’encontre des lois et règlements de la République.

Congo-phénomène de bébés noirs : des élus locaux préparent une sensibilisation

Cette campagne de sensibilisation démarrera le 10 octobre prochain dans l’arrondissement 9 Djiri. Elle abordera d’autres problématiques d’intérêt communautaire.

Marlin Dominique Okemba et Gille Latran Ngabangui, vont organiser une campagne de sensibilisation sur la délinquance juvénile plus précisément sur le phénomène de « Bébé noirs ». Ladite campagne sera lancée le 10 octobre 2020, dans l’arrondissement 9 Djiri. Ces deux conseillers municipaux de Brazzaville l’ont annoncé mercredi 30 septembre.

Il faut dire que d’autres problématiques d’intérêt communautaire en dehors du phénomène des bébés noirs seront abordées au cours de cette campagne.

« Au cours de ces rencontres citoyennes, nous allons sensibiliser et conscientiser les jeunes au phénomène des bébés noirs. Une occasion pour discuter en convivialité afin de trouver des approches de solution à cette situation », a expliqué Gille Latran Ngabangui.

Ce sera aura aussi une occasion pour Marlin Dominique Okemba et Gille Latran Ngabangui, de rendre compte de toutes leurs activités au cours de leur mandat. Notamment les textes adoptés au conseil départemental et municipal. Ils expliqueront le motif des changements intervenus à la tête de la mairie de Brazzaville.

D’autres sujets qui seront évoqués pendant cette campagne, les mesures barrières pour limiter la propagation du coronavirus et les sujets sur les prochaines élections présidentielle 2021 et législatives de 2022.

Pote-pote : les « bébés noirs » sont de retour

Après près de deux années de relative accalmie, le phénomène « Bébé noir » ou « Kuluna » est de nouveau réapparu dans les différents quartiers de Poto-Poto.

La population de Pote-pote n’a pas entendu parler des bébés noirs depuis près de deux ans. Le Phénomène est de retour dans certains quartiers. La population doute de la capacité de la force publique, notamment de la police, à éradiquer ce phénomène qui cause des malheurs au sein des familles.

Jean de Dieu Kourissa, le député de la première circonscription électorale du troisième arrondissement de Brazzaville, avait fait une descente parlementaire à la maison commune, au cours cette descente, il a reconnu que l’Etat devrait protéger et sécuriser la population.

Il a tout de même demandé aux parents à se lever contre ce phénomène qu’occasionné leurs enfants. «J’ai demandé aux femmes et hommes de ma circonscription de se lever pour combattre ce phénomène par l’éducation d’abord, parce que la police fait la répression. En général, quand on interpelle l’enfant, c’est la maman qui appelle le député pour aller intervenir », a déclaré Jean de Dieu Kourissa.

Pour le député, chacun dorénavant devrait assurer sa responsabilité parentale pour permettre au troisième arrondissement de recouvrer sa place d’antan, celle de havre de paix, de quartier cosmopolite où règne la force du vivre-ensemble.

Pour gagner ce pari de la sécurité, Jean de Dieu Kourissa compte sur ses collègues députés de Poto-Poto, l’administrateur-maire ainsi que les conseillers municipaux en vue d’organiser une marche de sensibilisation dans les rues.

Insécurité à Brazzaville : Privat Fréderic Ndéket dénonce le phénomène Bébés Noirs »

Le maire de Talangaï, Privat Fréderic Ndéket est monté au créneau ce jeudi 31 janvier pour dénoncer l’insécurité récurrente dans sa commune.

A Brazzaville, les kuluna sillonnent avec des armes blanches, notamment des machettes, morceaux de fer, couteaux, arrache-clous et autres, créant ainsi la désolation au sein de la population en commettant des actes inhumains dans la cité capitale.

Le phénomène kuluna à Brazzaville est importé de Kinshasa. «Bébés noirs », ce terme est le symbole d’une violence urbaine morbide équivalente à celle accouchée, voici peu, par les kuluna, autres enfants terribles de la délinquance urbaine.

Tous ceux qui ont eu affaire à ces féroces lionceaux humains dont l’âge varient entre 15 et 30 ans, ne sont près de l’oublier mais se murent dans un éloquent silence.

On parle d’un niveau d’attaque inhumain. Les victimes s’en sortent délestées de leurs biens avec, à la clef, de profondes balafres au visage, des bras amputées quand elles n’y laissent pas leur vie.

Les « Bébés Noirs », arborent des cagoules noires quand ils passent à l’attaque, preuve que ceux qui sont attaqués sont des connaissances qui pourraient les reconnaître.

Et pour le maire de Talangaï, il faut que le fusil change d’épaule cette année et que la paix règne dans le 6ème arrondissement de Brazzaville et partout dans la capitale congolaise.

Congo: 13 personnes décèdent dans un affrontement entre bandes rivales

Cette barbarie est attribuée à une bande de jeunes adolescents connue sous le nom « bébés noirs ».

La nuit du dimanche 22 à lundi 23 juillet 2018, a été très mouvementée dans le quartier populaire de Djiri à Brazzaville. Des violences entre bandes rivales auraient entraînées la mort d’au moins 13 personnes. Cette barbarie est attribuée à une bande de jeunes adolescents connue sous le nom « bébés noirs ». Plusieurs versions sont données dans cette affaire. Pour certains, ces décès auraient eu lieu, au commissariat. Et le flou qui entoure toute cette affaire inquiète l’organisation congolaise des droits de l’homme qui réclame une enquête.

Le procureur a ouvert une enquête pour établir les circonstances dans lesquelles des personnes seraient décédées. Ces affrontements seraient l’œuvre de deux groupes des « bébés noirs ». C’est du moins ce qu’a révélé Thierry Moungala, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement.

« Il ne s’est pas passé quelque chose au commissariat. Mais d’abord en amont il y a eu, dans la nuit du 22 au 23 juillet, un incident grave dans un quartier situé dans l’arrondissement 9, Djiri: une rixe absolument épouvantable entre deux bandes rivales. Deux bandes communément appelées, pour ce qui concerne ces voyous, des ‘bébés noirs’, qui se sont affrontées de manière très violente sur la voie publique avec toutes sortes d’armes ; blanches, comme au moins une arme à feu qui a été retrouvée. Et cet affrontement a entrainé la mort de plusieurs hommes, hélas. Voilà les faits. Le temps que les services de police compétents viennent sur les lieux, mettent fin à la rixe, embarquent tous ceux qui étaient encore présents sur les lieux, il y a d’abord eu constat sur place, hélas, de quelques morts. Et ensuite, un transfert des individus qui étaient maîtrisés par les forces de police vers le commissariat de Chacona. Les services de police ont constaté au PSP qu’un certain nombre d’individus étaient très, très mal en point et ils les ont dirigés ensuite vers les services d’urgence qui sont compétents ».

Un avis que ne partage pas l’OCDH. Pour cette organisation congolaise des droits de l’homme, les faits se seraient plutôt déroulés dans le commissariat de police de Chacona Mpila, à Brazzaville. L’organisation affirme être en contact avec les familles des victimes, qui pour certaines, se sont rendues à la morgue de Makelele. Et elle émet des réserves sur les circonstances de la mort de ces personnes.

L’OCDH dit avoir écoutée plusieurs témoignages et s’interroge sur les conditions des décès, C’est ce que explique Trésor Nzila, le directeur exécutif de l’organisation à Brazzaville : « Il y a eu un drame au commissariat de police de Chacona. Les sources varient entre 5 et 14 morts. Les circonstances ne sont pas encore établies. C’est trop prématuré pour définir les circonstances dans lesquelles ces personnes ont trouvé la mort. D’après les témoignages que nous avons des familles directement concernées, les enfants ont été interpelés, soit dans la rue, soit devant les parcelles et conduits au commissariat. Ils ont été surpris et les enfants ont trouvé la mort.

Parmi les personnes qui ont trouvé la mort, il y en a un qui a passé le baccalauréat, qui était donc en attente des résultats. Il y avait, parmi ces personnes qui ont trouvé la mort, des étudiants. Donc, on ne peut pas de façon légère dire que ces personnes seraient des ‘bébés noirs’. Le phénomène de ‘bébés noirs’ devient une excuse pour commettre des exactions dans la ville de Brazzaville. Nous avons demandé qu’il y ait toute la transparence sur ce drame. Et effectivement, il faut bien qu’il y ait une expertise médicale. Il faut qu’il y ait une enquête judiciaire et administrative ».

Insécurité : Brazzaville sous la menace des « Bébés noirs »

Machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, sont les outils donc se servent ces hors-la-loi.

Depuis quelques années, des jeunes gens souvent munis d’armes blanches font parler d’eux dans les grandes villes du pays, surtout dans la capitale où des paisibles citoyens sont parfois tués ou agressés à longueur de journée. Constitués en gangs, ils sont reconnus à travers les appellations « Bébés noirs », « Arabes et Américains ».

Souvent flanqués de machettes, tessons de bouteille, bois, pierres et bien d’autres objets tranchants, les hors-la-loi continuent de semer la terreur et la désolation dans les quartiers périphériques de Brazzaville où ils opèrent. Dans le but d’éradiquer le phénomène dit de « Bébés noirs » ou de «Kuluna », les autorités congolaises lançaient, le 11 mai dernier, une opération dite « Patrouille judiciaire ».  « Les bébés noirs sont des terroristes. Je dis bien les bébés noirs ne sont que des terroristes : ils tuent, ils pillent, ils violent les femmes. Nous allons combattre, dès cet instant, les bébés noirs et leurs complices, et nous allons les mettre hors d’état de nuire », déclarait le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, André Ngakala Oko, lors du lancement de cette opération.

En effet, il s’agit des jeunes dont l’âge varie entre 13 et 30 ans opérant de nuit comme de jour dans pratiquement toute Brazzaville, même si la partie nord vole la vedette, au regard du nombre des crimes commis. Aujourd’hui, près d’un an après, le phénomène prend de plus en plus de l’ampleur car chaque jour qui passe, des sorties musclées de ces gangs sont signalées dans les 6e, 7e et 9e arrondissements de Brazzaville avec autant de dégâts que cela peut causer. De même, des affrontements opposant les « Américains » aux « Arabes » sont souvent évoqués dans les quartiers nord, se soldant parfois par des pertes en vies humaines et des blessures graves.

A titre d’illustration, le 23 février dernier, une altercation entre deux bandes rivales du quartier Jacques-Opangault faisait deux morts pendant les combats et un troisième, un « Arabe », blessé à la machette, succombait quelques minutes après. Le jour suivant, les « Arabes » revenaient au combat et prenaient leur revanche. Un membre du groupe dit des « Américains » était sauvagement assassiné, presqu’au même endroit.

À quand le premier procès d’un « Bébé noir » ?

La session criminelle de la Cour d’appel de Brazzaville qui s’est ouverte le 29 mars, au Palais de justice, a inscrit une centaine d’affaires à son ordre du jour, parmi lesquelles, celles relatives aux cas d’assassinat, meurtre, viol, vol et autres crimes. Alors peut-on espérer voir la comparution d’un « Bébé noir » devant les juges pour répondre de ses actes ? La question mérite d’être posée d’autant plus que du côté de la Force publique, l’on s’indigne du fait que lorsque les présumés auteurs sont mis aux arrêts et transférés au parquet, ils sont souvent libérés sans procès.

« Que devons-nous faire des bébés noirs ? », s’interrogeait un commissaire de police à Brazzaville, pointant du doigt le parquet de cette ville qui, souvent, libère les auteurs de ces actes crapuleux, une fois transférés à la Maison d’arrêt.

Le directeur général de la police, le général Jean François Ndengué, soulignait lui aussi, lors d’un séminaire organisé en partenariat avec l’Observatoire congolais des droits de l’homme et l’Union européenne sur les droits de l’homme justement, que la police ne pouvait pas éradiquer seule le phénomène « Bébés-noirs » qui empoisonne la société congolaise. C’est ainsi qu’il en appelait à l’implication des ONG de défense des droits de l’homme, soutenues par des partenaires.

Interpellé récemment par des sénateurs sur la question de libération des « Bébés » noirs une fois qu’ils sont appréhendés, le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Raymond Zéphirin Mboulou, a relevé que Congo ne disposait pas de centres appropriés pour la détention des délinquants mineurs. Selon lui, les phénomènes « Bébés noirs » à Brazzaville et «Armées de rails » à Pointe- Noire, constituent actuellement un véritable problème social que le gouvernement s’emploie à combattre. Il a, par ailleurs, annoncé que le gouvernement était en train d’examiner les possibilités de construction des centres d’incarcération de ces bandits dont l’âge oscille entre 15 et 16 ans et que la législation du pays n’autorise pas la garde dans les geôles. Mais, il reconnaissait que les actes criminels posés par les délinquants mineurs ne pouvaient en aucun cas laisser la police les remettre à la disposition de leurs parents.

« Le pays ne dispose par de structures adaptées de correction de cette catégorie de malfrats. Ce qui fait que lorsque la police appréhende ces bébés noirs, elle se trouve dans l’obligation de les remettre à leurs parents. Une fois relâchés, ces brigands ont l’obligation de se présenter devant les instances judiciaires pour des besoins d’enquête », avait-il notifié, incriminant les parents qui n’ont pas su inculquer à leurs progénitures une éducation conséquente. « C’est pour cette raison qu’il arrive parfois que je demande à la police d’arrêter le bébé noir et ses parents », avait fait savoir Raymond Zéphirin Mboulou.

Des sociologues plaident pour l’éradication du phénomène

Le Centre de recherche et d’études en sciences sociales et humaines, qui avait organisé en février dernier, à Brazzaville, une journée scientifique sur le thème « Le phénomène bébés noirs à Brazzaville : causes, manifestations, conséquences et approches de solutions», avait souhaité que le fléau soit totalement éradiqué. D’après certains conférenciers, les parents et les institutions devraient opter pour l’éducation des enfants pour qu’ils comprennent le sens du respect de la vie. « Jusque-là, la Force publique semble être la seule dans la lutte contre ce phénomène. Toutes les institutions devraient s’impliquer pour éradiquer le phénomène bébés noirs », plaidait le colonel de police Baron Bozok, sociologue et universitaire.

Psychologue et enseignant à l’université Marien-Ngouabi, Jean Didier Mbélé indiquait que pour contenir le phénomène des « Bébés noirs », il fallait renforcer l’action éducative des enfants et punir les délinquants en appliquant la loi. Il plaidait également pour la création des centres de détention où se feront l’insertion et la réinsertion professionnelle des délinquants arrêtés avant de les mettre en liberté.