Congo : Brazzaville accueille la 12 édition du FIED

Plusieurs dizaines d’animatrices de petites et moyennes entreprises, venues d’une vingtaine de pays du continent, débattent des obstacles de l’émancipation et l’autonomisation des femmes.

 

La 12e édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED) se tient dans la capitale congolaise, Brazzaville. Ce sont plusieurs dizaines d’animatrices des petites et moyennes entreprises venues d’une vingtaine de pays de la l’Afrique, qui se sont réunis. Elles débattent sur les obstacles liés l’émancipation et l’autonomisation de la femme et des voies à suivre pour les lever.

Pauline Effa, coordonnatrice de l’ONG Partenariat France-Afrique pour le co-développement énumère les obstacles qui freinent l’émancipation de la femme entrepreneure africaine.

« Depuis qu’on a commencé les ateliers, il se dit, et c’est une réalité, toutes les barrières auxquelles les femmes sont encore confrontées. Il s’agit de l’accès aux financements, les questions d’organisation et les questions de changement d’échelle de leurs activités. On se rend compte qu’il y a encore beaucoup à faire pour tendre vers leur autonomisation complète », précise-t-elle.

Pour la Sénégalaise Koumba Talla, venue exposer ses vêtements, la recherche des financements est une épreuve compliquée. « Il y a des femmes qui ne savent pas comment chercher, où trouver les financements. C’est ça le problème », dit-elle.

De l’avis de Pauline Effa, il existe bien des pistes pour lever ces obstacles : « Le premier défi c’est l’accompagnement. Il faut accompagner ces femmes. Et, le deuxième défi, c’est de les faire converger vers un travail en réseau », estime-t-elle.

Selon les femmes entrepreneures, ce travail en réseau passe notamment par la création de coopératives afin de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnelles.

 

Journée de la femme africaine : l’émancipation de la femme au centre d’un échange

Une conférence-débat sur le thème «La problématique de l’émancipation de la femme au Congo » a été organisée à Pointe-Noire par le Réseau Jifa 242, le  31 juillet, à l’occasion de cette journée.

Animée par Herman Davy Malanda du  Centre de prévention, de promotion, d’éducation et de veille sanitaire et Bernadette Bephangayahou, présidente de l’ONG Solidarité, disponibilité des œuvres sociales,  l’activité a permis d’échanger sur les facteurs d’émancipation, les écueils rencontrés par les femmes dans leurs actions,  les avancées perceptibles sans oublier les concepts en vogue en milieu féminin tels que femmes fortes, femmes influentes, femmes battantes. En ouvrant le débat, Herman Davy Malanda a axé son propos sur un questionnement à élucider afin de dissiper tout imbroglio, à savoir « Les femmes ont-elles besoin de s’émanciper ? »  « L’émancipation est-elle perçue de la même manière selon que l’on soit une femme rurale ou une femme intellectuelle? »

Selon l’orateur, la liberté et les droits dont jouit la femme congolaise ne sont pas les manifestations de l’émancipation tant recherchée. La femme rurale qui a la charge d’organiser son foyer, de s’occuper de sa progéniture et de son mari n’est –elle pas aussi  émancipée que la femme citadine ou intellectuelle ? Pour lui, même si le mot émancipation n’a toujours pas la même compréhension dans toutes les consciences, l’important est d’orienter plutôt la réflexion pour que l’homme et la femme soient considérés comme des partenaires complémentaires et convergents vers un même idéal.

En exposant sur « Les freins au développement du leadership et à l’émancipation de la femme en Afrique », Bernadette Bephangayahou a, tout  en reconnaissant certains écueils qui retardent parfois l’évolution des femmes comme les discriminations de toutes sortes, les inégalités salariales, plaidé pour une organisation plus efficiente dans leurs affaires (commerces ou toute autre activité génératrice de revenus). Le manque de confiance en soi, de formation, d’instruction et l’individualisme également peuvent être comptés aussi parmi les facteurs bloquants.

En louant l’initiative, les participantes ont souhaité que pareils échanges soient plus réguliers car ils permettent aux femmes d’échanger entre elles.  Ces causeries-débats servent de prise de conscience sur la condition de la femme. Ainsi, en dépit des avancées perceptibles ici et là sur la situation de la femme, elles ont reconnu que beaucoup restent à faire car de nombreuses femmes n’ont pas encore intériorisé que de leur responsabilité et engagement dépendent leur développement personnel et professionnel. À la fin de l’activité, Ornela Kouanga, présidente de Jifa 242 a demandé aux femmes ou toute personne sensible aux problèmes de la femme de les rejoindre pour mettre à exécution les nombreux projets à venir.

Cette journée, qui marque l’éveil de la femme africaine, a été promulguée par l’ONU et l’OUA, le 31 juillet 1962, lors de la conférence de Dar-es-Salam. Et l’Organisation panafricaine des femmes avait vu le jour dont Aoua Keita, sage-femme de formation, militante et femme politique malienne, figure du féminisme dans son pays et en Afrique a été une des artisanes. « Aoua Keita, la première femme députée du Mali a longtemps défendu la cause des femmes qu’elle appelait à s’engager dans un combat de considération, de responsabilité, de prise de décision et de prise en charge des femmes africaines par elles-mêmes », a rappelé Ornela Kouanga, présidente du Jifa 242.

Congo : une femme tuée par ces neveux

Le drame s’est déroulé à Quenzé dans le cinquième arrondissement de Brazzaville, mardi 31 mars 2020.

Le corps d’une femme d’une cinquantaine d’année a été retrouvé sans vie chez elle à Quenzé. Elle a été assassinée par ces deux neveux pour une somme de 50 000 franc CFA. L’on pouvait voir au niveau du thorax, du cou et de la joue gauche, qu’elle a reçu plusieurs coups d’un objet tranchant.

Les éléments de la police judiciaire se sont dépêchés sur les lieux. Une opération de ratissage a été effectuée aussitôt. Les enquêteurs ont réussi à interpeller les deux présumés criminels.

«Oui, on a tué notre tante pour 50.000 FCFA !», ont-ils lâché un interrogatoire musclé.

Ils ont été placés en garde à vue pour des raisons d’enquête.

Kibangou : un éléphant tue une femme

A Kibangou, dans le département du Niari (sud), plusieurs paysans se sont donné rendez-vous lundi,  afin de tenter d’effrayer un éléphant solitaire qui saccageait leurs récoltes.

En groupe de vingt, ils ont ainsi encerclé l’animal et poussé des cris afin de l’éloigner. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Apeurée, la bête n’a alors pas hésité à piétiner une femme, la quarantaine révolue qui se situait face à elle.

Prénommé Martine et âgée de 46 ans, cette dernière est décédée des suites de ses blessures, face aux regards médusés de ses amis, impuissants face à la situation. Cet incident est emblématique du conflit homme faune au Congo. Dans le département du Niari, les éléphants sont considérés comme les premiers ennemis de l’homme.

Leur statut d’animaux intégralement protégés a fait d’eux des bébés intouchables de la République. Le manioc et la banane sont les principaux éléments de la chaîne alimentaire des congolais. Ces cultures sont aussi prisées par les éléphants qui ravagent les plantations généralement en un seul passage.

Les populations rurales accusent souvent le gouvernement de les sacrifier au profit des éléphants devenus de plus en plus proches des habitations et rendant impossible l’agriculture de subsistance.

Clôture du mois de la femme: la dynamique des femmes de l’Enma se veut engagée

La présidente de l’association des femmes de l’établissement, Marie Berthe Bayekola, a interpellé ses soeurs, le 31 mars à Brazzaville, lors d’une conférence-débat, sur le combat qui doit être le leur dans la conquête effective de la parité.

Deux communications, dont l’une sur  » Les violences psychologiques faites aux femmes », et l’autre sur  » Le cancer du sein et du col de l’utérus » ont été au centre de la conférence débat qui a réuni, au sein de l’établissement, les membres de l’association Dynamique des femmes de l’Ecole nationale moyenne d’administration (Enma). Intervenant sur le premier thème, Hyppolite Vincent Ompala, psychologue et enseignant à l’Enma, a expliqué que les violences faites aux femmes trouvent leur origine dans le jardin d’Eden, suite au mensonge d’Eve. Elles peuvent être sur le plan physique, moral, sexuel et bien d’autres. Les effets culturels sont notamment le mariage forcé, les mutilations sexuelles féminines, etc., a-t-il fait savoir

Pour sa part, le Pr Judith Nsondé Malanda a exposé sur « Le cancer du sein et du col de l’utérus ». Elle a indiqué à l’auditoire que les facteurs de risques de contracter cette maladie sont les rapports sexuels précoces et non protégés, la multiplicité des partenaires sexuels, les infections du VIH, le tabagisme, la contraception, etc. Soulignant la gravité de cette maladie et le coût élevé du traitement lorsqu’elle n’est pas diagnostiquée à temps, le Pr Judith Nsondé Malanda a conseillé la pratique des activités physiques et sportives, la bonne alimentation riche en fibre végétale et pauvre en graisse animale et bien d’autres.

Participant au débat qui s’en est suivi, les femmes dynamiques de l’Enma ont saisi cette occasion pour faire entendre leur voix. Leur présidente, Marie-Berthe Bayekola, a martelé que les femmes de cet établissement doivent être engagées à côté des hommes pour mettre fin aux inégalités et discriminations dont elles sont victimes. Aussi a-t-elle saisi cette conférence-débat pour informer, interpeller et sensibiliser les membres de la Dynamique des femmes de l’Enma aux missions qui leur incombent, entre autres, l’éveil de la conscience de la jeune fille apprenante pour promouvoir l’égalité des sexes et son autonomie.

 Notons que chaque année, l’association Dynamique des femmes de l’Enma organise plusieurs activités à l’occasion du mois de la femme. Parmi celles-ci, l’on peut citer des causeries-débats sur les bienfaits de la formation professionnelle dans l’épanouissement de la femme, le don de sang aux hôpitaux.

La participation des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises

Le sujet a été débattu la semaine dernière, à Brazzaville, à l’occasion du mois de la femme, sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

La « Mixité et leadership des femmes en Afrique, leviers incontournables de performance » est le thème débattu au cours d’un petit déjeuner management par les directeurs généraux, les directeurs des ressources humaines (DRH), les directeurs opérationnels, les femmes dirigeantes et à haut potentiel en entreprise. Ce thème requiert de comprendre, tant au niveau international qu’africain, les obstacles à l’ascension des femmes en entreprise, mais surtout les bénéfices d’une plus grande place des femmes dans les sphères dirigeantes des entreprises. Elle requiert également une prise de conscience globale pour la mise en place de véritables solutions de mixité et de leadership des femmes en entreprise.

Au cours de ce déjeuner de management, les débats ont été orientés vers l’amélioration de la place des femmes dans les entreprises car, selon une enquête menée par la Banque africaine de développement, dans vingt-deux pays africains, juste 23% des femmes sont membres des comités de direction. Elles occupent infiniment les postes d’exécution du fait qu’elles ne sont promues qu’à 36% dans les entreprises continentales tandis que les hommes eux, sont promus à 64%.

Dans son allocution, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a indiqué que l’entreprise fait partie des lieux où l’on doit parler de l’émancipation des femmes. Elles doivent se constituer en réseau sur le plan national ou international afin de mettre en valeur leurs compétences. « Nous devons continuer à éduquer les femmes si nous voulons une société émancipée », a-t-il ajouté.

Pour le directeur général-associé du cabinet Vizeum, Jean Louis Portella, il y a un véritable problème de management pour la prise en compte des femmes dans les instances dirigeantes. Pour la performance des entreprises, pense-t-il, il sied d’intégrer cette force féminine qui constitue la moitié de la planète, parce que c’est la performance des entreprises qui fait la performance des économies.

« C’est un hasard calculé que de choisir de débattre de ce sujet au mois de mars avec les chefs d’entreprise de la place, les DRH de la place, les femmes de la place qui ont de l’ambition et qui pensent qu’elles ne vont pas y arriver, pour leur dire que dans tous les cas, persévérer, parce qu’on a besoin de vous pour la persévérance de l’entreprise. C’est pour encourager nos sœurs à ne pas baisser les bras et surtout dire aux hommes qui aujourd’hui sont encore le modèle dominant qu’il faut à tout prix intégrer la force féminine », a-t-il insisté.

Quant à Jean Louis Portella, l’objectif a été atteint. «  C’est notre devoir de dire que plus il y a des femmes dans les comités de direction, plus il y a des femmes dans les conseils d’administration, plus il y a des femmes même dans le gouvernement et mieux se porte l’entreprise », a-t-il signifié.

À l’issue de ce déjeuner management, première de l’année et qui ouvre une série d’activités de la même nature qui auront lieu chaque trois mois, Emilienne Raoul, ancienne ministre des Affaires sociales, a donné son point de vue.

« On a voulu, au cours de ce petit déjeuner, démontrer que les entreprises qui font de la mixité leur cheval de bataille sont des entreprises gagnantes. Elles gagnent, parce que lorsqu’on confie des responsabilités aux femmes, elles les assument entièrement. Elles ont cette intelligence et aussi cette volonté de faire réussir (…) pour que l’entreprise ne meurt pas », a-t-elle indiqué.

Signalons que Vizeum management consulting, organisateur de cette rencontre, propose des publications périodiques destinées à vulgariser le conseil en management, mais aussi à aider les décideurs à mieux comprendre les mécanismes de la performance des entreprises ou du secteur public. Il intervient tant dans le secteur public que privé dans quatre domaines principaux : stratégies et études ; management opérationnel ; capital humain et transformation ; et finances publiques.