Congo : Brazzaville accueille la 12 édition du FIED

Plusieurs dizaines d’animatrices de petites et moyennes entreprises, venues d’une vingtaine de pays du continent, débattent des obstacles de l’émancipation et l’autonomisation des femmes.

 

La 12e édition du Forum international des femmes entreprenantes et dynamiques (FIED) se tient dans la capitale congolaise, Brazzaville. Ce sont plusieurs dizaines d’animatrices des petites et moyennes entreprises venues d’une vingtaine de pays de la l’Afrique, qui se sont réunis. Elles débattent sur les obstacles liés l’émancipation et l’autonomisation de la femme et des voies à suivre pour les lever.

Pauline Effa, coordonnatrice de l’ONG Partenariat France-Afrique pour le co-développement énumère les obstacles qui freinent l’émancipation de la femme entrepreneure africaine.

« Depuis qu’on a commencé les ateliers, il se dit, et c’est une réalité, toutes les barrières auxquelles les femmes sont encore confrontées. Il s’agit de l’accès aux financements, les questions d’organisation et les questions de changement d’échelle de leurs activités. On se rend compte qu’il y a encore beaucoup à faire pour tendre vers leur autonomisation complète », précise-t-elle.

Pour la Sénégalaise Koumba Talla, venue exposer ses vêtements, la recherche des financements est une épreuve compliquée. « Il y a des femmes qui ne savent pas comment chercher, où trouver les financements. C’est ça le problème », dit-elle.

De l’avis de Pauline Effa, il existe bien des pistes pour lever ces obstacles : « Le premier défi c’est l’accompagnement. Il faut accompagner ces femmes. Et, le deuxième défi, c’est de les faire converger vers un travail en réseau », estime-t-elle.

Selon les femmes entrepreneures, ce travail en réseau passe notamment par la création de coopératives afin de favoriser les rencontres et les échanges entre professionnelles.

 

TEF Forum 2019: L’autonomisation des jeunes africains au cœur la 5ème édition

Du 26 au 27 juillet, Abuja, la capitale du Nigeria était l’épicentre entrepreneurial africain. Plus de 5000 participants venus de presque toute l’Afrique ont pris part durant ces deux jours à la cinquième édition du forum d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (TEF). Plusieurs panélistes de renom se sont succédé afin de partager avec les entrepreneurs leurs expériences, les encourager et dégager pour eux des pistes, qui les serviront pour la réussite de leurs différents projets.

22% de la population active africaine lance son business; selon des chiffres de la BAD, c’est le plus haut taux au monde. Néanmoins, « entreprendre n’est pas simple » comme l’a judicieusement souligné Dr Awele Elumelu, administratrice de la fondation et épouse de l’entrepreneur et philanthrope Tony Elumelu. Le défi est grand, mais l’énergie qui anime les entrepreneurs l’est tout autant. Comme le disait John Kennedy « quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent ». Et cela, Dr Awele l’a soulevé en enjoignant aux entrepreneurs du plus jeune continent au monde de bâtir des empires, de les faire grandir, car selon elle les possibilités de développement en Afrique sont immenses. « Vous avez l’excellence en vous, le monde vous attend » lança-t-elle. Celui-là qui a créé la fondation, Tony Elumelu s’est lui-même prêté à un très long échange avec les entrepreneurs. « Nous avons besoin de connaître vos histoires, vos succès, vos échecs, les défis auxquels vous faites face. Nous n’allons pas juste vous donner des dollars, mais des expériences qui, assemblées vous permettront de vous réaliser » assure-t-il. Avant d’ajouter « Allez de l’avant, allez de l’avant, entreprenez et développer l’Afrique ».

Preuve que le forum est un rendez-vous très important, plusieurs chefs d’État avaient fait le déplacement pour y participer. Les présidents Macky Sall du Sénégal, Felix Tshisékédi de la RDC ou encore Paul Kagamé du Rwanda ont pris part à un panel consacré aux gouvernants avec le Premier ministre Ruhakana Rugunda de l’Ouganda et le vice-président du Nigéria Yemi Osinbajo. « Il est inhabituel pour des chefs d’État de se retrouver dans un panel du privé. Cela montre que l’Afrique est en mouvement. Mouvement irréversible. L’avenir de l’Afrique, ce sont les ressources humaines, nous devons former les jeunes dans l’entrepreneuriat afin de réduire le problème de l’emploi » s’est exprimé le président Macky Sall.

Afin d’aider les entrepreneurs, le président de la banque africaine de développement Akinwumi Adesina a suggéré avant la panel de clôture la création de banques qui leur seraient destinées, afin que l’Afrique puisse voler. « Il est temps! » s’est-il exclamé.

La santé pour tous

Elle a été l’objet d’un panel qui a rassemblé des directeurs d’organisations de santé, ainsi que des Premières dames dont celle du Mali, Keïta Aminata Maïga. Présidente de l’ONG Agir, la Première dame a reconnu qu’en dépit du fait que des actions sont menées, les objectifs ne sont pas encore atteints. Elle a par la suite résumé les réalisations de son ONG, plaider en faveur du planning familial, car selon elle, « tu as beau avoir des milliards, avec 30 enfants dans le monde d’aujourd’hui, c’est compliqué ».