Congo : une délégation de la BAD présente à Brazzaville

La Banque africaine de développement (BAD) entend apporter un appui budgétaire au Congo et accélérer le financement des projets conjoints.

 

Les discussions sur la relance de la coopération, entre la BAD et la ministre du Plan, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas ont débuté lundi 08 mai. Cet établissement compte apporter un appui budgétaire au Congo et accélérer le financement des projets conjoints.

La délégation est conduite par le directeur général du bureau régional de développement, intégration et prestation de services pour la BAD, Serge Marie N’Guessan. La mission de la BAD porte sur trois principaux volets : la finalisation de la stratégie d’intervention du groupe de la BAD pour la période de 2023-2027 ; la mission d’évaluation du profil risque du Congo censée permettre au pays d’avoir plus de financement ; et la finalisation du pacte national de l’alimentation et de l’agriculture.

Durant cette mission d’une semaine, en effet, les émissaires de la BAD vont rencontrer toutes les parties prenantes congolaises, principalement les ministères de l’Économie et des Finances, des Infrastructures et du Plan.

En outre, la mission devrait travailler avec les autorités en vue de mettre en place un programme d’appui budgétaire dans le cadre global des grandes réformes lancées par le gouvernement congolais et les experts du Fonds monétaire international.

Congo : construction d’un data center, le gouvernement lance un appel d’offre

Le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique a lancé un appel d’offre international pour la construction d’un data center au Congo.

 

La République du Congo va construire un data center pour assurer la souveraineté numérique, une meilleure gestion des données. La construction de cette infrastructure est prévue par un accord de financement conclu entre le Congo et la Banque africaine de développement (BAD), dans le cadre du projet Central african Backbone (CAB).

Selon le ministre des Postes, Léon Juste Ibombo, les sociétés soumissionnaires doivent accompagner leurs offres d’une garantie de soumission d’un montant établi par chaque lot. Soit 12 millions de francs CFA pour le Data center principal à Brazzaville et 70 millions de francs CFA pour le Data center secondaire prévu à Oyo, une localité située dans le nord du pays.

Par la même occasion, le ministre invité les entreprises nationales et internationales dont l’expertise est avérée à candidater à l’appel d’offre ouvert selon les procédures en vigueur en la matière.

Fonds vert climat : la BAD lance un programme de formation

Cette formation est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités de l’Afrique à accéder au financement des projets d’énergie durable ».

 

La Banque africaine de développement (BAD) a mis en place un programme de formation sur l’élaboration de projets d’énergie durable pour accéder aux financements du Fonds vert climat (FVC, ou GCF en anglais). Il est question d’apporter une réponse aux besoins des autorités nationales africaines dans ce domaine.

Cette formation est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Renforcement des capacités de l’Afrique à accéder au financement des projets d’énergie durable ».

Financé par le Fonds de coopération technique Inde-Afrique, le programme de formation permettra aux participants d’acquérir les connaissances, le savoir-faire et les ressources spécifiques, nécessaires pour mobiliser avec succès des financements du FVC pour les projets d’énergie durable, à travers une meilleure élaboration et la soumission de notes conceptuelles et de propositions de projet.

Le FVC est une ressource de base à laquelle les pays africains n’ont pas pleinement accès alors que le potentiel des projets d’énergie durable pour dynamiser l’électrification, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique reste sous-utilisé.

La formation vise à offrir aux participants une connaissance approfondie du cycle de vie des projets financés par le FVC et à renforcer leur capacité à élaborer des projets d’énergie durable afin d’obtenir des financements auprès du FVC.

Le programme de formation couvrira un large éventail de technologies énergétiques durables, en tenant compte des défis et des réalités propres à chaque région et à chaque pays. Les participants recevront des informations sur les composantes spécifiques d’une proposition de financement du FVC et sa logique de financement. Ils étudieront des cas pratiques de propositions de financement réussies et élaboreront des notes conceptuelles pour compléter la formation.

La Banque africaine de développement est engagée dans plusieurs initiatives et activités liées à la résilience au changement climatique. Elle abrite le bureau régional pour l’Afrique du Centre mondial pour l’adaptation. La Banque travaille à la mobilisation de fonds dédiés à la finance climatique convaincue que le déploiement rapide et efficace du financement public international permettra aux pays en développement de s’adapter aux effets néfastes du changement climatique.

Congo-développement agricole : la BAD propose un renforcement de capacités

Cette proposition a été faite le 8 juin à Brazzaville, par la vice-présidente de la BAD en charge de l’agriculture, Atsoko Toda.

 

La Banque africaine de développement (BAD) propose à la République du Congo de renforcer les capacités des producteurs locaux en vue de développer son agriculture. La proposition a été faite le 8 juin à Brazzaville, par la vice-présidente de la BAD en charge de l’agriculture, Atsoko Toda.

Atsoko Toda a aussi demandé au Congo de mettre en place une task force pour coordonner toutes les activités relatives au programme, de restructurer le projet Prodivac, de prendre urgemment une décision sur le dispositif institutionnel.

L’équipe de haut niveau de la BAD a eu une rencontre avec les ministres de l’Agriculture, des Affaires foncières, de l’Enseignement supérieur, du Plan et la conseillère du chef de l’Etat en matière d’agriculture.

Rappelons que l’intention de la BAD d’aider le Congo à développer ses chaînes de valeurs agricoles fait suite à la demande du chef de l’Etat congolais au président de cette institution financière panafricaine qui accompagne ce pays dans différents domaines.

Congo-BAD : des experts en séjour à Brazzaville

Une mission de la Banque africaine de développement (BAD), est au Congo pour définir un plan d’actions de développement agricole.

 

Les experts de la BAD et les techniciens de l’Institut international pour l’agriculture tropicale sont dans la capitale congolaise pour aider le pays à définir un plan d’actions de développement agricole. C’est une rencontre de prise de contact entre l’équipe de la BAD conduite par son directeur général adjoint, Serge Marie Nguessan, et les ministres de l’Agriculture, des Affaires foncières, de l’Aménagement du territoire, du Plan ainsi que la conseillère du chef de l’Etat en matière d’Agriculture

« Notre présence fait suite à la visite du président de la BAD en mai dernier à Oyo. Lors des échanges entre les deux présidents, le chef de l’Etat congolais avait émis le souhait de diversifier l’économie nationale avec un accent particulier sur l’agriculture. Pour ce faire, il avait demandé au président de la BAD de l’aider à atteindre ce but », a rappelé le directeur général adjoint de la banque.

L est important de rappeler que la BAD est un partenaire stratégique de la République du Congo. La coopération entre cette institution sous-régionale et le Congo est vieille de 50 ans.

Congo : Brazzaville voudrait abriter les prochaines assemblées annuelles de la BAD

Des experts de la Banque africaine de développement (BAD), évaluent les capacités d’accueil de la capitale congolaise, en matière d’infrastructures et autres.

 

La capitale congolaise Brazzaville désire accueillir les prochaines assemblées annuelles de la BAD. Des experts de cette institution financière ont commencé, mercredi 14 avril 2021, une mission technique pour évaluer les capacités d’accueil de la capitale congolaise, en matière d’infrastructures de conférence, d’hébergement, de technologies de communication, de santé, de transports et logistique.

À la tête d’une forte délégation de la mission d’évaluation des facilités infrastructurelles, André Basse, chef du protocole de la BAD, a été reçu le mercredi 14 avril par le maire de Brazzaville, Dieudonné Bantsimba. Les échanges ont, sans surprise, tourné autour de la capacité de la ville capitale d’accueillir les futures assemblées annuelles de l’institution financière panafricaine.

« Nous avons eu un bon entretien avec le maire ; c’est dans le cadre d’une mission d’évaluation en vue de l’organisation des assemblées annuelles de la BAD pour le cycle 2022- 2026. Comme vous le savez, la République du Congo a manifesté l’intérêt d’accueillir la BAD, pour le cycle qui commence en 2022 et qui va se terminer en 2026 », a laissé entendre le chef du protocole de la BAD, André Basse.

La capitale congolaise est, en effet, habituée à abriter des rencontres panafricaines et internationales. Pour l’instant, la mission se réserve de tout commentaire à ce propos. Elle continue de travailler avec les autorités congolaises, avec des descentes sur le terrain, avant de dévoiler le contenu de son évaluation. « L’enjeu c’est de rendre compte des évaluations sur le terrain, en vue de permettre la prise de décisions par le conseil de gouverneurs de la BAD au mois de juin prochain », a indiqué André Basse.

Il faut rappeler que la BAD fait partie des principaux partenaires au développement de la République du Congo. Son portefeuille d’interventions étant estimé à 263,2 millions de dollars, soit environ cent cinquante-cinq milliards de FCFA. Par exemple, c’est la BAD qui a financé à hauteur de 232,6 milliards FCFA la construction de la route d’intégration Ketta-Djoum, reliant le Congo et le Cameroun, et devrait financer le Projet de développement intégré des chaînes de valeur agricoles pour un montant de 87 millions d’euros, soit plus de 57 milliards FCFA. Ce projet agricole est destiné à la diversification de l’économique locale.

Lors de la revue du portefeuille de l’institution en faveur du pays, en avril 2019, les deux parties ont noté une contreperformance du décaissement des financements. Elles se sont engagées, depuis cet exercice, à trouver la meilleure formule afin de réduire la lenteur des avis de la banque, la préparation et l’évaluation des documents…

Congo : vers la réforme des sociétés mobilières et immobilières en 2021

Le Secrétaire général du Comité national économique et financier (Cnef) du Congo, Michel Dzombala, a annoncé le 25 novembre à Brazzaville, la mise en œuvre des réformes des sociétés mobilières et immobilières au Congo, dans le cadre de son programme d’activités 2021.

Cette action relatives aux réformes desdites sociétés sera exécutée avec l’appui financier de la Banque africaine de développement (Bad), a-t-il fait savoir à l’ouverture du séminaire organisé sur le thème «Mise en œuvre de la médiation financière au Congo : Etat des lieux et perspectives».

La médiation financière, a-t-il expliqué, est une pratique courante de règlement des différends dans le monde des affaires, notamment entre les institutions financières et leurs clientèles. Elle consiste, pour la personne choisie par les antagonistes, à entendre les parties, à confronter les points de vue et à leur soumettre un projet de solution, a-t-il précisé.

A son avis, ce mode de résolution des conflits a l’avantage de faciliter le règlement des litiges dans les meilleurs délais et à moindre frais, de soulager les tribunaux de la multiplication des plaintes et des recours.

Le Secrétaire général de la Cnef a également présenté d’autres actions inscrites dans son programme d’activités de 2021. Il s’agit entre autres de la réalisation d’une étude diagnostic sur les contraintes et freins au développement de l’affacturage et du crédit-bail, assortie d’une feuille de route financée par la Bad, ainsi que de l’amélioration du dispositif de suivi du secteur de la micro finance, avec l’appui technique du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Par ailleurs, Dzombala a reconnu que la technicité et la profondeur du thème choisi a comporté une exigence imposée, forte dans la recherche et le choix des panélistes qui sont tous des personnalités qualifiées et de haute valeur dans le domaine de compétences respectives.

«Dans cette perspective, je suis persuadé que la mise en place d’un dispositif de médiation entre les banques et leurs clientèles constitue un instrument efficace à la fois pour l’inclusion financière au service de l’amélioration des conditions de vie des citoyens et pour le développement économique et social du Congo», a-t-il déclaré.

Au cours de ce séminaire organisé par le Cnef, trois panels ont fait l’objet de débats. Le premier a mis l’accent sur la présentation générale du concept de la médiation financière, le second a parlé de l’expérience dans le traitement des litiges entre les banques et leurs clients avant l’adoption du règlement portant fonctionnement du Cnef et de la Cemac.

Le dernier panel a permis de définir le cadre de la médiation au Congo à travers les expériences des pays comme le Sénégal et la France.

Outre les acteurs du secteur financier, à savoir la Banque centrale, les banques commerciales, les établissements de microfinance, les compagnies d’assurance et les sociétés de bourse, ce séminaire a intéressé les consommateurs des services financiers, les autorités en charge de l’action publique, les chambres de commerce ou encore les acteurs en charge de la justice.

Le Groupe BGFIBank, acteur majeur du financement des infrastructures

Le Groupe BGFIBank, première institution financière d’Afrique Centrale, présent dans 11 pays, intervient depuis cinq décennies dans l’accompagnement et le financement de projets d’infrastructures sur le continent. Son P-DG, Henri-Claude Oyima, décrypte les enjeux et les perspectives du secteur en Afrique.

Quels sont aujourd’hui les besoins en termes de financement des infrastructures en Afrique ?

Il est incontestable que le manque d’infrastructures en Afrique est un obstacle majeur à son développement et à sa croissance économique. En effet, les coûts élevés des facteurs de production, induits par la mauvaise qualité des infrastructures sur le continent, lui font perdre plusieurs points de croissance chaque année et freinent son développement.

Par ailleurs, l’Afrique est confrontée au défi de sa forte poussée démographique qui accroît l’urgence d’accélérer le rythme des investissements en infrastructures. À l’horizon 2050, le continent africain devrait accueillir autour de 2,3 milliards d’habitants. Dans ce contexte, le développement d’un réseau d’infrastructures de qualité devient une nécessité absolue.

Bien que de nombreux progrès aient été réalisés au cours des dernières années avec l’appui des partenaires multilatéraux et de la Chine, qui s’est positionnée progressivement comme un acteur incontournable, les besoins en infrastructures restent énormes dans la plupart des secteurs.

Du secteur des transports à celui des télécommunications, en passant par l’énergie, l’adduction d’eau, la santé et l’éduction, des investissements massifs restent à réaliser afin de rattraper le retard accusé par l’Afrique. D’après les dernières estimations de la Banque africaine de développement (BAD), entre 130 à 170 milliards de dollars par an seraient nécessaires pour combler le gap de financement des infrastructures du continent.

Outre les besoins de financement, les infrastructures en Afrique souffrent également du manque de ressources techniques et de problèmes de conception. Ces insuffisances pèsent fortement sur son niveau de développement social et économique, alors que, parallèlement, le continent présente de nombreux atouts et des perspectives d’investissements favorables.

Aujourd’hui plus qu’hier, l’Afrique a besoin à la fois d’infrastructures de structures et de superstructures pour accroître sa compétitivité, sa productivité économique et accélérer son développement social et économique. Dans cette perspective, elle a plus que jamais, besoin de mécanismes adaptés et innovants pour le financement de ces infrastructures.

Les retards que nous observons aujourd’hui sont rattrapables, pour autant que l’on se donne réellement les moyens de relever ces défis multiformes afin de soutenir l’essor du continent africain.

Quel est le rôle de BGFIBank, quels types d’infrastructures le Groupe accompagne-t-il, dans quels secteurs et dans quels pays ?

Depuis près de cinquante ans, le Groupe BGFIBank, qui est le premier acteur financier en Afrique centrale, participe au financement des infrastructures africaines. Nous le réalisons dans nos onze pays d’implantation, dans de nombreux secteurs d’activité, et notamment ceux à fort impact tels que l’énergie, l’eau, le logement, le bâtiment, les industries, la santé et l’éducation. Ces investissements nous permettent aujourd’hui de jouer un rôle de premier plan dans l’atteinte tant de l’Objectif 10 de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (« des infrastructures de classe mondiale quadrillant l’Afrique »), que des Objectifs du développement durable (ODD) – plus de 80 % des ODD dépendent en effet, sous une forme ou une autre, du développement des infrastructures.

Pour illustrer l’intervention du Groupe BGFIBank dans le financement des infrastructures en Afrique, je me limiterai principalement à trois exemples récents:

– en Côte d’Ivoire, nous avons contribué activement au financement du Plan d’entretien routier 2017-2019. Nous avons ainsi aidé à lever (grâce à notre filiale BGFI Capital) 80 milliards de FCFA (environ 122 millions d’euros), ce qui a contribué à maintenir un réseau routier de qualité en Côte d’Ivoire, renforçant ainsi l’attractivité du pays ;

– au Gabon, nous avons mobilisé des financements importants, particulièrement dans le secteur des télécommunications, qui ont permis de couvrir 85 % du territoire national afin de généraliser l’accès à la 3G, puis à la 4G ;

– enfin, au Cameroun, fort de nos dix années de présence, nous avons participé à des projets d’investissements (notamment dans les infrastructures sociales, l’énergie, l’industrie) dont le montant cumulé atteint 175 milliards de FCFA (soit environ 270 millions d’euros).

Nous intervenons aussi bien en amont et en aval des projets.

En amont, notre expertise en matière de structuration des opérations de financement est mobilisée, principalement par le biais de notre société d’ingénierie financière BGFI Capital, la banque d’investissement du Groupe. Nous intervenons en qualité d’arrangeur et nous assurons à ce titre la structuration complète du financement. Notre intervention est particulièrement appréciée par les États que nous accompagnons. En effet, le montage financier d’importants projets d’infrastructures (et surtout s’il s’agit d’infrastructures structurantes) constitue une phase critique de leur cycle de vie, et les pouvoirs publics ne disposent pas nécessairement de toute l’expertise nécessaire pour, non seulement, conduire le processus à son terme, mais aussi le faire dans les conditions les plus avantageuses. Nos interventions sont donc sources d’externalités positives et génèrent des transferts de compétence qui bénéficient aux décideurs du secteur public avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration.

En aval, nous assurons la mise à disposition des fonds, grâce à notre vaste réseau de filiales ou d’agences bancaires. En qualité de banque agent ou de banque participante, nous assurons la gestion quotidienne des flux de financement.

Quelle que soit notre position dans le financement des projets d’infrastructures, notre préoccupation première demeure la bonne prise en charge des spécificités et des particularités du projet et de son porteur, i.e. l’adéquation entre le planning d’exécution des travaux et le plan de trésorerie, la sécurité du montage financier. Loin d’être simple spectateur dans le processus de financement des infrastructures, notre démarche s’inscrit dans une logique de conseil. À titre d’exemple, au Cameroun, nous avons couvert la chaîne globale de financement d’un projet de 33 milliards FCFA (50 millions d’euros) en qualité de banque arrangeur de l’opération, de banque agent de la facilité mais aussi de banque agent des sûretés.

Comment ces projets sont-ils financés par BGFIBank, en mobilisant quels services et outils de financement ?

Comme je l’ai indiqué, l’accompagnement par BGFIBank des projets d’investissements reste multiforme. Cela implique des services et des outils de financement distincts mais néanmoins complémentaires. Le rôle endossé par BGFIBank dépend beaucoup du contexte ou des besoins spécifiques du projet. Il peut ainsi inclure (cumulativement ou non) un rôle (i) de conseil afin de structurer la solution sur mesure, (ii) d’arrangeur chef de file afin de mettre ladite solution en exécution, (iii) de prêteur pour tout ou une partie du capital requis et (iv) d’agent pour s’assurer de la bonne gestion de la solution pour l’ensemble des parties prenantes jusqu’à la maturité du financement.

L’accompagnement de BGFIBank peut également prendre la forme d’autres outils plus classiques : apports en trésorerie (crédit à moyen terme, financement du cycle d’exploitation), lettres de crédit, émission de cautions et de garanties.

Qui sont les différentes parties prenantes d’un projet d’infrastructures et quels partenariats nouez-vous avec elles ?

Compte tenu des montants financiers importants qu’ils impliquent souvent, mais aussi de leur nature même, les projets en matière d’infrastructures mobilisent généralement plusieurs parties prenantes. En Afrique, les projets d’infrastructures et leurs cadres de partenariats sont encore rendus plus complexes, d’une part, parce qu’ils impliquent souvent des acteurs locaux pour les uns, et étrangers ou internationaux pour les autres, et, d’autre part, du fait d’un environnement davantage affecté par l’incertitude ou le risque (déficits de transparence, cadre politique propice ou d’une géographie économique favorable).

Cette dimension partenariale est sans doute aussi importante que les volets strictement financiers (mobiliser des financements, procéder aux décaissements, etc.) ou techniques (réalisation matérielle des ouvrages). En Afrique sans doute plus qu’ailleurs, la qualité des partenariats noués, ainsi que la permanence du dialogue entre les différents acteurs impliqués est déterminante dans la réussite des projets à mener.

Si les parties prenantes varient fortement d’un projet à un autre, compte tenu de leur nature, de leur envergure ou leur complexité, le portefeuille de projet d’infrastructures de BGFIBank nous a permis d’être en contact avec différentes catégories de parties prenantes, à savoir :

– les États et leurs différents démembrements (décideurs, corps de contrôle, agences d’exécution, organes de régulation et notamment ceux en charge de la passation des marchés);

– les partenaires techniques et financiers (bailleurs de fonds, agences de coopération internationale);

– les banques (dans le cadre des financements en pool);

– les bureaux d’études et de vérification;

– le secteur privé (et en particulier les entreprises qui réalisent les travaux d’infrastructures, ainsi que les fournisseurs d’équipements ou les prestataires impliqués dans la réalisation du projet);

– différents experts ou corps de métiers (avocats, commissaires aux comptes, architectes, experts environnementaux).

Quelles sont vos ambitions en matière de financement des infrastructures, à la veille de votre prochain plan stratégique ?

Le Groupe BGFIBank compte lancer, dès janvier prochain, son nouveau Projet d’entreprise « Dynamique 2025 », succédant ainsi au Projet d’entreprise « Excellence 2020 » lancé en 2016 et qui arrive à terme cette année. Parmi les grandes ambitions exprimées dans la nouvelle dynamique du Groupe BGFIBank, nous entendons nous hisser durablement parmi les établissements de référence en Afrique en matière de financement des investissements structurants.

Très prochainement, nous allons d’ailleurs dévoiler les premiers projets structurants que nous allons accompagner dans le cadre de notre prochain plan de développement. Des changements importants interviendront dans nos politiques et nos pratiques, pour nous permettre notamment de mieux répondre aux besoins des investissements dans les infrastructures africaines. Nous allons par exemple accorder davantage de prêts bancaires à long terme et recourir à davantage de financements innovants (financements participatifs, etc.).

Notre parfaite connaissance de nos environnements nous a déjà permis d’identifier les projets structurants que nous serons disposés à accompagner à travers divers programmes de financement. La conscience, la volonté et l’engagement des parties prenantes nous confortent dans notre détermination de faire émerger sur nos différents marchés un flux important de projets structurants bancables, indispensables au développement de l’Afrique.

Comment la crise liée à la Covid-19 change-t-elle la donne aujourd’hui pour les projets d’infrastructures et leurs financements ?

La crise inédite liée la pandémie du coronavirus que traverse le monde actuellement a eu un impact indéniable et multiforme sur les projets d’infrastructures en Afrique.

À l’instar des autres secteurs économiques, le secteur des infrastructures a été durement impacté par la crise de la Covid-19 : il a subi le ralentissement de leur rythme d’exécution voire leur arrêt, le report de certains projets, l’indisponibilité du personnel, le déficit d’approvisionnement des fournisseurs qui a engendré la pénurie de certains intrants… Le retard potentiel sur le calendrier de plusieurs projets est quasiment certain. Par ailleurs, des surcoûts devront être enregistrés en raison des mesures d’adaptation induites par la pandémie (nouvelles normes de sécurité et sanitaire, horaires de travail…).

Jusqu’ici, les États étaient les principaux investisseurs dans les projets d’infrastructures, avec une contribution de 37 %, à travers le recours à l’endettement auprès de la Chine et d’autres bailleurs de fonds internationaux. Les ressources publiques ont été mises sous pression par cette crise sanitaire sans précédent. Dans le même temps, les capacités d’endettement des États sont de plus en plus réduites, en raison des effets de la crise, des programmes de soutien et de relance économique, dont l’ampleur et l’urgence ont été dictées par la Covid-19.

Dans ce contexte, l’amenuisement des ressources publiques couplé à l’accroissement de l’endettement afin de lutter contre la Covid-19 ont eu pour effet de modifier l’agenda de nombreux projets en cours. Par ailleurs, les États sont contraints de repenser la manière de financer leurs infrastructures. Le modèle traditionnel basé sur leur endettement peut ne plus suffire pour permettre au continent africain de combler son retard infrastructurel.

Les projets d’infrastructures en phase d’exploitation, pour leur part, n’ont pas échappé aux effets de la crise : les mesures de confinement et l’interruption de pans entiers de nos économies ont conduit à un effondrement immédiat et brutal de la fréquentation et de l’utilisation de nombreuses infrastructures dans les secteurs tels que les aéroports, les ports et les routes notamment. Cette situation accentue la problématique relative aux nouvelles modalités de financement des infrastructures en Afrique.

Les inégalités en matière d’accès aux financements risquent à nouveau de se creuser entre les pays africains riches en ressources naturelles et ceux qui en sont moins pourvus. Si l’Afrique de l’Ouest concentre 25 % des financements en infrastructures contre 8 % pour l’Afrique Centrale, cette inégalité devrait s’accentuer davantage, au regard de la forte dépendance des économies de l’Afrique centrale au pétrole et aux mines. De même, les secteurs de l’énergie et des transports qui sont les plus grands consommateurs de financements infrastructurels, soit plus de 70 %, devraient voir leur part baisser au profit des investissements dans la santé et les télécommunications. Cette tendance s’observe d’ailleurs dans les financements que nous avons structurés et accompagnés au cours des derniers mois.

En effet, la crise du coronavirus a mis en lumière de profondes inégalités sociospatiales, non seulement en termes d’accès à l’éducation et aux soins, mais aussi à l’emploi, au transport, et au logement.

Face à ce nouveau contexte, des solutions de financements alternatives et innovantes devront être développées afin de poursuivre la dynamique engagée sur le continent au cours des dernières années. Les partenariats publics privés, les obligations en infrastructures et le financement des banques commerciales locales et internationales, devraient voir leur contribution augmenter dans le financement des infrastructures.

De plus en plus d’États africains travaillent actuellement à poser dès à présent, les bases d’une stratégie de priorisation des investissements infrastructurels, afin de garantir l’accès aux services de bases au plus grand nombre. Les priorités de financement des infrastructures vont ainsi être redéfinies.

La crise mondiale inédite, suite à la Covid-19, a eu un impact indéniable et multiforme sur les projets d’infrastructures en Afrique. Les projets d’infrastructures ont été durement impactés, avec des ampleurs variées (ralentissements, retards, reports, redimensionnements, arrêts, etc.). Ces effets néfastes sur le secteur des infrastructures étaient certainement prévisibles, étant donné d’une part que la plupart des projets sur le continent sont portés par les États, et d’autre part que les ressources propres de ces derniers ainsi que leurs capacités de mobilisation de financements ont été durement affectées par la crise sanitaire. On a également assisté à des effets d’éviction, dans la mesure où des transferts de ressources ont eu lieu dans le cadre de l’opérationnalisation des stratégies de lutte contre la Covid, ce qui, du reste, est compréhensible. Enfin, il est à noter que cet impact n’a pas uniquement concerné les projets d’infrastructures : en effet, même les infrastructures en phase d’exploitation, et notamment les aéroports, les ports, les routes… ont été fortement touchés, suite aux mesures de confinement et à l’interruption de pans économiques entiers (dont le tourisme ou le transport aérien, qui en sont les exemples les plus illustratifs). L’effondrement total et brutal de la fréquentation et de l’utilisation de ces infrastructures pose certainement davantage problème en Afrique qu’ailleurs, compte tenu du fait que sur le continent, il s’agit dans une large proportion d’infrastructures récentes, dont le financement continue encore à être pris en charge par le service de la dette.

Fort heureusement, la Covid-19, comme toute crise, apporte aussi son lot de lueurs d’espoirs ou de belles perspectives. Tout d’abord, tous les secteurs de l’activité économique n’ont pas été impactés négativement, et c’est par exemple le cas du numérique qui, en Afrique, est sorti renforcé de la crise. Le numérique a en effet été d’un grand apport dans la résilience (sociale, économique, etc.) du continent face à la Covid, et dès lors, ses usages et ses utilisateurs devraient augmenter considérablement dans les années à venir. Par conséquent, le pari peut être fait que le secteur va bénéficier au cours des périodes à venir (et du point de vue notamment de ses infrastructures) d’investissements supplémentaires considérables. Plus généralement, le secteur des infrastructures en Afrique devrait pouvoir bénéficier des nouvelles opportunités consécutives à la crise, et cela pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la crise a fini de mettre à nu en Afrique les profondes inégalités sociospatiales non seulement en termes d’accès dans les services sociaux (santé, éducation) mais aussi du point de vue des télécommunications (Internet, etc.), des transports, de l’emploi, du logement, etc. Ensuite, la Banque mondiale estime que 20 à 25 millions d’Africains pourraient tomber dans la grande pauvreté à cause de la pandémie : certes il ne s’agit pas à proprement parler d’une nouvelle réjouissante, mais la réponse des États africains devrait être dès à présent de poser les bases d’une stratégie de priorisation des investissements permettant notamment de garantir l’accès aux services de base aux populations les plus vulnérables. La BAD estime à 80 milliards d’euros le besoin annuel supplémentaire pour les projets d’infrastructures en cette période de crise. Enfin, une grande leçon à tirer de cette crise est que l’Homme doit désormais être au centre des priorités : par conséquent, les économies africaines s’orientent de plus en plus vers le financement des infrastructures dédiées à l’amélioration du bien-être et à la satisfaction des besoins essentiels.

La transition énergétique est-elle prise en compte dans les projets d’infrastructures et comment ?

L’énergie est de loin le plus gros défi infrastructurel de l’Afrique, avec environ 40 % du total des besoins de dépenses qui ont trait à l’énergie. Malgré tout, la part de la population ayant accès à l’électricité y est encore inférieure à 50 %. Une trentaine de pays africains sont ainsi régulièrement confrontés à des pénuries d’électricité et beaucoup payent un prix élevé pour une alimentation électrique de secours. Les 48 pays de l’Afrique subsaharienne (800 millions d’habitants) génèrent plus ou moins la même quantité d’électricité que l’Espagne (45 millions d’habitants). Beaucoup de petits pays ont des systèmes énergétiques nationaux inférieurs à 500 mégawatts. Alors qu’il représentait 16 % de la population mondiale, le continent africain pèse moins de 6 % de la consommation énergétique. Fort heureusement, le continent africain peut compter sur son énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables : 325 jours d’ensoleillement intense par an, 15 % du potentiel hydroélectrique mondial, un bon potentiel éolien et géothermique. Ce potentiel explique aussi que la transition énergétique soit de plus en plus prise en compte dans les stratégies de développement des infrastructures en Afrique. Les projets d’infrastructures autour de ces énergies renouvelables produiront en Afrique au moins trois effets positifs : (i) ils contribueront à atténuer les effets du changement climatique (bien que, c’est important de le rappeler, le continent africain ne pèse que 3 % des émissions de gaz à effet de serre), (ii) ils permettront de remédier à l’importante pénurie d’énergie (et donc d’améliorer l’accès à l’énergie), (iii) ils faciliteront le passage au post-Covid, en contribuant à rebâtir en Afrique des économies plus solides, plus résilientes, plus égalitaires. Dans les pays africains, les projets d’infrastructures dédiés à la transition énergétique commencent à se multiplier. Au Maroc, il était prévu de porter à 42 %, au plus tard en 2020, la part des énergies renouvelables dans le bouquet électrique. Dans d’autres pays, tels que le Sénégal, le Ghana, ou l’Afrique du Sud, des infrastructures permettant de produire des énergies renouvelables (centrales solaires photovoltaïques, thermiques ou thermodynamiques) ont été financées, le plus souvent sur le modèle de partenariat public-privé.

Les banques, en tant qu’acteurs clés du financement, ont évidemment un rôle clef à jouer dans la transition énergétique. Chez BGFIBank, parce que nous sommes conscients de notre responsabilité sociale, mais également convaincus du caractère irréversible de la transition énergétique et des opportunités économiques qui découleraient, nous avons déjà entamé l’adaptation de nos politiques d’allocation des ressources ainsi que de nos instruments de financement. Notre prochain plan stratégique, dont j’ai tantôt parlé, visera également à accélérer notre adaptation à la transition énergétique. Cela exigera, entre autres, une expression plus forte de notre responsabilité sociétale ainsi que de notre volonté de contribuer à la préservation de l’environnement. Il s’agit pour nous de garantir une meilleure prise en compte des intérêts de toutes les parties prenantes (y compris les populations potentiellement impactées par la réalisation des infrastructures), une place accrue des considérations environnementale ou de l’adaptation au changement climatique dans nos critères d’analyse et d’évaluation des projets.

Quelle est votre analyse de l’évolution du financement des infrastructures en Afrique ? Comment répondre aux besoins ? Faut-il mobiliser davantage le secteur privé et comment ?

De mon point de vue, les investissements dans les infrastructures resteront pour longtemps encore en Afrique un levier majeur de la croissance et du développement. Trois éléments me paraissent néanmoins essentiels : un financement adéquat, d’excellentes capacités institutionnelles et une bonne attention portée par l’État sur les besoins des citoyens ou des utilisateurs actuels et futurs des infrastructures. Je suis également convaincu que la qualité des infrastructures constitue en Afrique un enjeu fondamental, compte tenu non seulement du déficit infrastructurel ou du des ressources limitées, mais aussi du fait que 40 % des infrastructures en Afrique sont gaspillées. Une infrastructure de qualité doit répondre à cinq critères : (i) l’efficacité économique, (ii) la résilience face aux catastrophes naturelles, (iii) la sécurité, (iv) la durabilité environnementale et sociale, et (v) la contribution à la société et à l’économie. Il est fondamental que les pays africains, d’une part privilégient une approche plus sélective dans le choix et le financement des infrastructures qu’ils réalisent (prioritaires, durables et axées sur le long terme) ; et d’autre part alignent leurs investissements dans ces infrastructures sur les stratégies nationales de développement économique à long terme.

Comme je l’ai tantôt rappelé, aujourd’hui jusqu’à deux tiers du financement des infrastructures (environ 30 milliards de dollars) proviennent de sources nationales, et donc du contribuable africain. Cela signifie que ces derniers participent considérablement au financement des infrastructures. Par conséquent, les ressources complémentaires devront être mobilisées auprès d’autres catégories d’acteurs, parmi lesquels le secteur privé. À ce jour, les capitaux privés ont joué un rôle très limité dans le financement des infrastructures en Afrique. En 2017, les flux privés s’élevaient à 2,6 milliards de dollars, soit seulement 4 % de l’investissement total dans les infrastructures sur le continent. Les investissements dans des projets d’infrastructures publiques à participation privée sont également restés limités.

Pour répondre au défi du financement des infrastructures, une plus grande participation du secteur privé est tout simplement indispensable. Cela nécessitera à la fois une multiplication des espaces de consultations et d’échanges entre le secteur privé et les pouvoirs publics, mais aussi l’amélioration des cadres réglementaires et un environnement plus favorables aux investisseurs privés et institutionnels. Il existe toutefois un préalable : favoriser l’émergence d’un secteur privé fort, impliqué dans les projets nationaux.

Pont-Route-Rail Brazzaville-Kinshasa : une table ronde prévue jeudi 19 mars

Il va s’agir de mettre sur pieds un cadre sous régional commun de négociation en vue de la mobilisation des ressources et des financements nécessaires à l’amélioration des infrastructures des transports.

La capitale congolaise Brazzaville va abriter une table ronde pour le financement des projets d’infrastructures en Afrique Centrale le jeudi 19 mars 2020. L’annonce a été faite au cours d’un point de presse tenu mardi 10 mars 2020, à Kinshasa, par le Vice-Premier ministre, ministre en charge des ITP, Willy Ngoopos et ses homologues du Plan, Elysée Munembwe, ainsi que du transport Didier Manzinga.

Il sera question de poser les bases d’un cadre sous régional commun de négociation en vue de la mobilisation des ressources et des financements nécessaires à l’amélioration des infrastructures des transports. Notons que quatre projets importants concernant la République Démocratique du Congo (RDC) ont été retenus parmi les 55 projets phares du programme des Investissements pour le Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA).

Parmi les quatre projets qui concernent la RDC, on note la Construction du Pont-Route-Rail sur le fleuve Congo entre les villes de Brazzaville et Kinshasa.

Le coût estimatif de la construction du PRR s’élève à 550 millions USD. La BAD, positionnée comme chef de file des bailleurs va intervenir avec un montant de 220 millions dans son guichet privé, le gap sera couvert par le partenaire stratégique retenu à l’issue de la Table ronde du 19 mars 2020. Mais les travaux pour la construction du PRR ne pourraient démarrer qu’en 2023 et la mise en exploitation en 2028.

Rappelons que l’accord interétatique a été signé depuis le 11 novembre 2019, à Johannesburg.

Brazzaville abritera table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’euros

La capitale congolaise servira de cadre à une table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’Euros qui permettront de financer plusieurs projets d’intégration régionale.

La Secrétaire générale de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) en charge du département de l’intégration physique, économique et monétaire, Marie Thérèse Chantal Mfoula a annoncé mardi à Libreville dans une conférence conjointe avec la Banque africaine de développement (BAD) la tenue le 19 mars prochain à Brazzaville au Congo d’une table ronde des bailleurs de fonds pour lever 20 milliards d’Euros qui permettront de financer plusieurs projets d’intégration régionale impliquant 5 des 11 pays membres de la CEEAC.

Les 20 milliards d’euros recherchés permettront de financer quatre principaux projets de voie de communication. Il s’agit du projet de construction d’un pont route-rail entre le Congo Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) sur le fleuve Congo. Le prolongement du chemin de fer entre Kinshasa et Ilobo en RDC. La construction et l’aménagement de la route Ouesso (Congo Brazzaville) – Bangui (Centrafrique) et Ndjamena (Tchad). Le quatrième projet concerne la navigation sur le fleuve Congo et ses affluents Oubangui et Sangha notamment les aménagements portuaires et fluviaux.

Pour la réalisation de ces projets, la CEEAC et la BAD ont établi un chronogramme qui se déroulera en deux phases. La première consiste à mobiliser une somme de 2,5 milliards d’Euros.

La deuxième phase ira de 2024 à 2030. Elle permettra de mobiliser 17,5 milliards d’Euros pour boucler le financement total de tous ces projets qui s’élève à 20 milliards d’Euros.

Les quatre projets concernent notamment la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC), la République centrafricaine (RCA) et la République du Tchad.

La BAD a été retenu comme chef de file des bailleurs de fonds. La CEEAC table sur des partenariats publics-privés et des dons pour boucler ces financements.

« 2024 sera la fin de la première partie des plans d’investissements prioritaires », a déclaré Mme Mfoula qui a invité les partenaires techniques et financiers du monde entier à Brazzaville le 19 mars prochain « pour accompagner cette région qui a d’énormes potentialités ».

« Les projets sont rentables. Nous avons associé des fonds comme Africa 50 qui assure la structuration du projet. Il y a la rentabilité de ces projets puisque les études détaillées l’ont prouvé et les partenaires qui viendront pourront avoir un retour sur investissement et nous sommes presque convaincus que beaucoup nous accompagneront », a espéré Mfoula.

La CEEAC compte 11 Etats membres qui sont l’Angola, le Burundi, le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon, le Rwanda, Sao Tome et principe, la République démocratique du Congo et le Tchad. Riches en pétrole, minerais et bois, la région est l’une des moins intégrées du monde à cause de l’insécurité chronique dans de nombreux Etats membres.

Le Congo recevra 208 millions $ de la BAD

Cet argent que décaissera la Banque africaine de développement servira à la relance de l’activité économique de la république du Congo.

Le Congo bénéficiera d’un financement de 208 millions $ de la Banque africaine de développement (BAD) pour relancer son activité économique. C’est ce qu’a indiqué l’institution panafricaine dans un communiqué publié sur son site lundi 16 décembre 2019.

La nouvelle aide qui sera octroyée sous forme de prêt, permettra de faciliter la mise en œuvre du Programme d’appui aux réformes économiques et financières (PAREF). Celui-ci a pour objectif de créer les conditions d’une croissance économique soutenue à travers le renforcement de la consolidation budgétaire et la relance de l’économie du Congo.

Les nouveaux fonds serviront ainsi à aider le Congo à faire face à la baisse de ses recettes fiscales et aux effets de la chute récente du prix du baril de pétrole, qui se sont traduits par un ralentissement de la croissance économique. Il s’agira également d’améliorer la gestion de la dette et des risques budgétaires en renforçant les capacités de mobilisation fiscale de l’Etat.

« En approuvant cette opération, la banque va soutenir le Congo à financer ses dépenses sociales critiques, apurer ses arriérés extérieurs et rembourser ses arriérés intérieurs pour soutenir le secteur privé, qui a été durement frappé par la crise économique », a ainsi expliqué Abdoulaye Coulibaly, directeur du Bureau de coordination de la gouvernance et de la gestion des finances publiques à la BAD.

Pour rappel, le portefeuille de la banque panafricaine au Congo-Brazzaville comprend six opérations relevant uniquement du secteur public et représentant un total d’engagements estimé à 231 millions $.

Le Congo reçoit 187 millions d’euros de la BAD

Le prêt approuvé par l’institution financière panafricaine, le 13 décembre, est destiné à faciliter les réformes en cours dans le pays, notamment la consolidation budgétaire et la relance des activités économiques.

Dans un communiqué, le conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a indiqué que l’enveloppe, soit environ cent-vingt-deux milliards francs CFA, va permettre au gouvernement de financer ses dépenses sociales critiques, apurer ses arriérés extérieurs et commencer le remboursement de la dette intérieure pour soutenir le secteur privé.

Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’appui aux réformes économiques et financières (Paref) et devrait contribuer à améliorer la gestion de la dette, y compris les risques budgétaires.

« Dans sa réalisation, le Paref mettra d’abord l’accent sur l’amélioration des processus de gestion de la dette et la rationalisation des dépenses à travers, notamment, la revue du régime des incitations, la maîtrise de la masse salariale, le renforcement de l’efficacité de l’investissement public et enfin l’accroissement de la supervision des entreprises publiques », précise le communiqué de la BAD.

TEF Forum 2019: L’autonomisation des jeunes africains au cœur la 5ème édition

Du 26 au 27 juillet, Abuja, la capitale du Nigeria était l’épicentre entrepreneurial africain. Plus de 5000 participants venus de presque toute l’Afrique ont pris part durant ces deux jours à la cinquième édition du forum d’entrepreneuriat de la Fondation Tony Elumelu (TEF). Plusieurs panélistes de renom se sont succédé afin de partager avec les entrepreneurs leurs expériences, les encourager et dégager pour eux des pistes, qui les serviront pour la réussite de leurs différents projets.

22% de la population active africaine lance son business; selon des chiffres de la BAD, c’est le plus haut taux au monde. Néanmoins, « entreprendre n’est pas simple » comme l’a judicieusement souligné Dr Awele Elumelu, administratrice de la fondation et épouse de l’entrepreneur et philanthrope Tony Elumelu. Le défi est grand, mais l’énergie qui anime les entrepreneurs l’est tout autant. Comme le disait John Kennedy « quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent ». Et cela, Dr Awele l’a soulevé en enjoignant aux entrepreneurs du plus jeune continent au monde de bâtir des empires, de les faire grandir, car selon elle les possibilités de développement en Afrique sont immenses. « Vous avez l’excellence en vous, le monde vous attend » lança-t-elle. Celui-là qui a créé la fondation, Tony Elumelu s’est lui-même prêté à un très long échange avec les entrepreneurs. « Nous avons besoin de connaître vos histoires, vos succès, vos échecs, les défis auxquels vous faites face. Nous n’allons pas juste vous donner des dollars, mais des expériences qui, assemblées vous permettront de vous réaliser » assure-t-il. Avant d’ajouter « Allez de l’avant, allez de l’avant, entreprenez et développer l’Afrique ».

Preuve que le forum est un rendez-vous très important, plusieurs chefs d’État avaient fait le déplacement pour y participer. Les présidents Macky Sall du Sénégal, Felix Tshisékédi de la RDC ou encore Paul Kagamé du Rwanda ont pris part à un panel consacré aux gouvernants avec le Premier ministre Ruhakana Rugunda de l’Ouganda et le vice-président du Nigéria Yemi Osinbajo. « Il est inhabituel pour des chefs d’État de se retrouver dans un panel du privé. Cela montre que l’Afrique est en mouvement. Mouvement irréversible. L’avenir de l’Afrique, ce sont les ressources humaines, nous devons former les jeunes dans l’entrepreneuriat afin de réduire le problème de l’emploi » s’est exprimé le président Macky Sall.

Afin d’aider les entrepreneurs, le président de la banque africaine de développement Akinwumi Adesina a suggéré avant la panel de clôture la création de banques qui leur seraient destinées, afin que l’Afrique puisse voler. « Il est temps! » s’est-il exclamé.

La santé pour tous

Elle a été l’objet d’un panel qui a rassemblé des directeurs d’organisations de santé, ainsi que des Premières dames dont celle du Mali, Keïta Aminata Maïga. Présidente de l’ONG Agir, la Première dame a reconnu qu’en dépit du fait que des actions sont menées, les objectifs ne sont pas encore atteints. Elle a par la suite résumé les réalisations de son ONG, plaider en faveur du planning familial, car selon elle, « tu as beau avoir des milliards, avec 30 enfants dans le monde d’aujourd’hui, c’est compliqué ».

Pont Route-Rail Kin-Brazza : la BAD en visite à Maluku

Une mission de préparation du projet de construction des voies de raccordement s’est rendue à Maluku, mercredi 10 juillet 2019.

La visite de la délégation conjointe Banque africaine de développement (BAD/Administration), en amont du fleuve Congo, s’inscrivait dans le cadre de la Mission de préparation du Projet de construction des voies de raccordement au pont route-rail (PRR) envisagé sur le fleuve entre Kinshasa et Brazzaville.

Constituée de Pierre Simon More Ndong, Ingénieur de Transport et Chef de mission, la délégation de la Banque Africaine de Développement (BAD), Augustin Karanga,  Anatole-Désiré Bizongo, Cheik Ould Sid’Ahmed et Gisèle Belem, respectivement Economiste de Transport, Ingénieur de Transport, Consultant en Infrastructures et Services de Transport et Spécialiste en Sauvegarde environnementale.

La délégation congolaise était conduite par Clément Mbikayi, Coordonnateur-adjoint du CSPP (Cellule de Suivi des Projets et Programmes financés par des Partenaires Techniques et Financiers de la RD Congo) du Ministère des Finances. Elle était constituée d’experts de la Cellule Infrastructures, du Ministère de Transport et Voies de Communication, et de l’Agence Congolaise Environnementale du Ministère de l’environnement et Développement Durable.

Financé à hauteur d’environ 50 millions de dollars américains, par la BAD sur des ressources du FAD 14 éligibles pour la RD Congo, le Projet de construction des voies de raccordement au pont route-rail sur le fleuve Congo est distinct du grand projet de pont route-rail qui nécessite encore bien des réglages.

Trois principales composantes sont  retenues dans le Projet de construction des voies de raccordement au PRR en préparation. Il s’agit des composantes Travaux,  Etudes et Gestion du projet.

La composante Travaux  comprend la construction et le bitumage de la voie de raccordement du PRR à la RN 43 sur une longueur d’environ de 6,8 km, la construction d’une galerie technique pour le passage de la fibre optique, l’aménagement d’un carrefour de quatre branches à la jonction du raccordement à la RN 43, la réalisation des études environnementales (EIES,  PGES, PAR (Plan d’Action de Réinstallation), la réinstallation des Personnes Affectées par le Projet (PAP), la sensibilisation à la sécurité routière et au respect de la charge à l’essieu.

Dans la composante Etudes, il est prévu de réaliser des études détaillées de la route de contournement du Grand Kinshasa.

La BAD promet 2 milliards de dollars au Congo

Les fonds promis par la  Banque africaine de développement comprennent une opération d’appui budgétaire dans le cas d’un programme soutenu par le Fond monétaire international.

L’approbation par le FMI du plan de sauvetage de la république du Congo -un pays surendetté- signe le retour des bailleurs dont la Banque africaine de développement (BAD) qui annonce un financement pour le pays d’Afrique centrale. L’accord avec le FMI est considéré par des observateurs comme une première, ouvrant une nouvelle voie dans les relations entre l’institution de Bretton Woods et les pays emprunteurs.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé jeudi un plan de sauvetage de près de 449 millions de dollars pour le Congo. A la suite de cet accord, la Banque africaine de développement (BAD) devrait débloquer environ 2 milliards de dollars de financement pour le pays, selon les informations en provenance de l’organisme panafricain, basé à Abidjan en Côte d’Ivoire. Les fonds promis par la  BAD comprennent une opération d’appui budgétaire dans le cas d’un programme soutenu par le FMI, selon Ousmane Dore, directeur général du Bureau de développement régional de la BAD en Afrique centrale, qui s’est confié à l’agence Reuters.

«Ce sont des programmes indicatifs qui devraient être mis en œuvre d’ici 2019-2021, une fois que les projets seront fermement préparés et que les conditions de décaissement seront remplies», a-t-il déclaré.

Dans le cas du FMI -qui a ouvert la voie à un financement de la BAD- les négociations pour un plan de sauvetage ont duré deux ans. L’économie congolaise a subi de plein fouet la chute des prix du brut en 2014, poussant le niveau de la dette a 118% du PIB en 2017. Le FMI avait exigé du Congo d’assurer la viabilité de sa dette sur le long terme, condition préalable à un programme de crédit prolongé de trois ans.

Avant de conclure le plan de sauvetage, le Congo a du conclure un accord pour restructurer une partie de sa dette chinoise en avril. La dette congolaise auprès de la Chine s’élevait à 2,5 milliards de dollars en mars 2019. En contrepartie de son soutien au Congo par un programme spécial, le FMI a également exigé du pays une série de réformes visant à améliorer la transparence dans la gestion des ressources publiques, en particulier dans son secteur pétrolier caractérisé par une corruption endémique.

L’aboutissement des négociations entre le FMI et le Congo est observé avec intérêt par beaucoup d’autres pays africains très endettés et qui sollicitent l’appui de l’organisme financier. Le cas congolais est une première pour le FMI, qui apporte son soutien à un pays lourdement endetté auprès de la Chine notamment. Il intervient dans un contexte où plusieurs pays africains confrontés à une dette insoutenable résultant d’emprunts commerciaux, d’un essor des émissions d’euro-obligations et de plusieurs années de prêts chinois sur le Continent devraient également faire appel au FMI pour obtenir de l’aide au cours des prochaines années.

Malabo : ouverture de la 54ème assemblée annuelle de la BAD

La rencontre de Malabo est axée sur le thème central de l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique.

Les travaux de la 54ème assemblée annuelle de la Banque africaine de développement (BAD) ont officiellement démarré ce mercredi à Malabo en présence des présidents Felix Tsisekedi de la République démocratique du Congo (RDC) et Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo de la Guinée Equatoriale (pays hôte), a constaté l’envoyé spécial de Gabonactu.com

Teodoro Obiang Nguéma comblé de recevoir ses hôtes dans le centre des conférences de Sipopo, un complexe moderne et aux standards internationaux, avait également à ses côtés le roi du Lesoto, Letsi III, le Premier ministre d’Eswatini, ex royaume du Swaziland, Ambrose Mandvulo Dlamini.

La rencontre de Malabo est axée sur le thème central de l’intégration régionale pour la prospérité économique de l’Afrique

Selon le président du groupe de la BAD, l’intégration régionale de l’Afrique est le 4ème des cinq principaux piliers de développement du continent à savoir : éclairer et fournir de l’énergie à l’Afrique, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique, et améliorer la qualité de vie des Africains.

Dans tous les discours officiels, une unanimité parfaite a été constatée sur la nécessité de réussir l’intégration de l’Afrique. La création de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) qui entrera en vigueur en juillet prochain est perçue comme l’un des signaux forts de ce processus.

Selon M. Adesina, la ZLEC permettra à l’Afrique de réaliser un PIB combiné de 3 300 milliards de dollars ce qui est énorme. Les échanges intra-africains pourraient passés de 18% aujourd’hui à 55% d’ici 2035 grâce à la ZLEC, estime la BAD.

En Europe, les échanges inter européens ont atteint 70%, a rappelé le président du groupe de la BAD.

Pour réussir cette intégration, la BAD s’engage à poursuivre ses investissements massifs dans les secteurs des infrastructures notamment les routes, les chemins de fer, les ports et les aéroports. L’institution vante, à ce propos, le mérite d’avoir financé le pont entre le Sénégal et la Gambie (pont séné-gambie), le corridor de 1 000 km entre Addis Abéba (Ethiopie) à Mombasa via Nairobi (Kenya) ayant permis accroître le commerce entre les deux pays à 400%.

Dans les projets à venir, M. Adesina a énuméré le futur Pont route-rail entre Kinshasa (RDC) et Brazzaville au Congo dont les travaux démarrent en août 2020, le corridor entre le Congo Brazzaville à partir de Ouesso jusqu’à Ndjamena (Tchad) en passant par Bangui (Centrafrique)…

« Nous sommes pour l’intégration africaine », a déclaré le président de la Guinée Equatoriale dans son discours d’ouverture des travaux de Malabo. « Il faut renoncer à l’égoïsme national », a-t-il insisté sous les applaudissements de plus de 2 000 délégués à l’assemblée annuelle de Malabo.

L’économie à la Une de la presse congolaise

Les journaux congolais parus mercredi traitent essentiellement de l’économie, avec notamment le rééchelonnement de la dette du Congo vis à vis de la Chine, ses négociations avec le FMI et l’inauguration de la BEAC d’Oyo, au nord du pays.

« Congo-Chine : le parlement se penche sur l’accord de rééchelonnement de la dette », titre Les dépêches de Brazzaville, soulignant que le parlement congolais a entamé, hier à Brazzaville, sa session extraordinaire en vue d’approuver l’accord de restructuration de la dette conclu le 20 avril dernier à Beijing en Chine

Sur ce sujet, La Semaine africaine note que la coalition « publiez ce que vous payez » a qualifié cet accord d’« opaque » et demande d’y voir clair.

Sur les négociations avec le FMI, le Patriote renseigne que le programme économique entre le Congo et le FMI est imminent grâce à l’accord sur la restructuration de la dette du Congo envers la Chine qui venait d’être signé.

La patronne du FMI, Christine Lagarde, son conseiller au département Afrique et le président de la Banque africaine de développement (BAD) ont salué pour leur part cet accord, avant de souligner les efforts fournis par le Congo dans le cadre du désendettement du pays et de la bonne gouvernance.

Le Patriote fait également écho à l’inauguration par le président de la République de l’agence de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) d’Oyo, localité située à près de 400 km au nord du Congo dans le département de la cuvette.

La BEAC renforce ainsi sa présence à l’intérieur du pays avec cette inauguration, selon le journal.

Pont Brazzaville-Kinshasa : les travaux démarrent en 2020

L’annonce a été faite par le président de la Banque Africaine de Développement (BAD), Akinumi Adesina, le 12 mai à Oyo.

L’ouvrage coutera 660 millions de dollars américains. Il faut le noter, l’argent viendra de la plateforme d’investissement Africa 60 et de la BAD. Lors de son séjour à Oyo, le président de la BAD, Akinumi Adesina, a annoncé dimanche matin à Oyo-localité située à 400 km au nord de Brazzaville-le démarrage en août 2020 des travaux de construction sur le fleuve Congo du pont route-rail devant relier les capitales Brazzaville et Kinshasa.

« Le projet pont route-rail entre Brazzaville et Kinshasa est un projet important d’intégration, les travaux vont démarrer en août de l’année prochaine, pour un financement de 550 millions de dollars américains dont 210 millions de la BAD », a déclaré Akinumi Adesina, au cours d’une conférence de presse à la fin de son séjour de 24h à Oyo.

Pour rappel, le pont route-rail devant relier Brazzaville et Kinshasa, dont les études de faisabilité sont presque bouclées, est un vieux projet d’intégration de l’Union Africaine (UA), conçu dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

Près de 4 km séparent les deux villes et un tel pont permettrait de relier Kinshasa au port en eau profonde de Pointe-Noire en une seule ligne ferroviaire.

Signature du contrat de financement entre la BAD et l’Office des routes

La Banque africaine de développement a accordé un financement de 78 millions de dollars américains pour la réhabilitation du tronçon qui relie Kinshasa et Bashamba et à la construction des écoles, hôpitaux et ponts.

Le contrat entre la Banque africaine de développement (BAD) et l’Office des Routes (OR) a été signé. Ce financement d’une valeur de 78 millions de dollars américains servira, non seulement à la réhabilitation de la chaussée, mais également à la construction des écoles, hôpitaux et ponts.

Bon à savoir, la route nationale no1 est l’épine dorsale de l’économie de la République démocratique du Congo, du fait qu’elle traverse les provinces de l’Ouest, à savoir le Kongo central, la ville de Kinshasa, le Kwango, le Kwilu ainsi que les provinces d’Est, dont le Kasaï central, le Kasaï-Occidental, le Kasaï, le Kasaï-Oriental, la Lomami, le Haut-Lomami, le Tanganyika, le Lualaba et le Haut-Katanga, soit plus de 3300 km.

La BAD entend doubler son portefeuille au Congo

Le directeur général adjoint de cet institut, Racine Kane, l’a annoncé le 11 mai à Brazzaville, lors de la mission de préparation du rapport d’achèvement du document stratégique pays pour la période 2013-2017.

La banque africaine de développement (BAD), ambitionne de doubler son portefeuille au Congo. Cela ne peut être possible que si l’engagement de collaborer demeure le même entre les deux parties, dans trois à quatre ans. Notons que l’enveloppe actuelle est de plus de trois cents millions de dollars.

L’augmentation du portefeuille devra non seulement servir à financer les activités du volet public mais également à renforcer la promotion du secteur privé. « Nous espérons pouvoir faire plus car, le Congo a de fortes potentialités. Si l’engagement est le même de part et d’autre, nous pourrons dans trois ou quatre ans, doubler le portefeuille du groupe de la BAD au Congo », a déclaré Racine Kane, le directeur général adjoint de la Banque africaine pour le développement (BAD) pour l’Afrique centrale.

Pour ce qui est du DSP 2013-2017, le rapport sera finalisé, d’après le directeur général adjoint de la BAD, au mois de juin. Ce travail consiste à apprécier les choix stratégiques qui avaient été faits et aussi l’efficacité et la pertinence des opérations qui ont accompagné la mise en œuvre de cette stratégie.

 « Nous sommes en train de voir comment améliorer l’efficacité de nos opérations, afin de les insérer dans la stratégie future qui couvrira la période de 2018-2022. Celle-ci s’alignera sur le plan national de développement en cours de finalisation », a dit Racine Kane.

Pont reliant les deux Congo: une réunion de mise au point sans la RDC

Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza ont examiné, le 8 mai à Brazzaville, le projet concernant la construction du Pont-Route-Rail sur le fleuve Congo.

Un pont devant rallier les deux capitales congolaises est en vue. Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo-Brazza se sont retrouvés mardi 08 mai à Brazzaville pour une séance de travail. Il s’est agi d’examiner les différents aspects de cette réalisation. C’est un projet d’intégration sous régionale financés par la BAD et initiés dans le cadre du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad).

Après avoir débattu sur les différents aspects, les trois parties présentes, en l’absence de la RDC, ont voulu donner une nouvelle impulsion à ce projet, en le confiant à Africa fifty, un fonds stratégique pour l’Afrique créé par la BAD pour financer les infrastructures dans la sous-région d’Afrique Centrale. Le but de ce fond sera de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage.

Des contraintes pour le Pont-Route-Rail

La réunion de ce matin avait pour objectif de confier le projet Route-Rail à un développeur qui s’appelle Africa 50. Elle a pour mission de conduire ce projet jusqu’à sa bancabilité, en vue de constituer un partenariat public-privé avec un partenaire qui sera choisi pour la construction de l’ouvrage », a précisé le président du Comité technique interministériel brazzavillois, Oscar Otoka.

Le ministre brazzavillois Jean Jacques Bouya a indiqué qu’en dehors du pont Route-Rail à construire, il y a aussi les raccordements à prendre en ligne de compte, car aucun concessionnaire ne peut prendre une infrastructure non raccordée.

Quant à l’étude du Pont-Route-Rail entre le Congo et la République Démocratique du Congo, réside une complexité pour la réalisation du projet. En termes d’avancement, le choix du site imposé (Maluku) présente des contraintes physiques et particulières. Du point de vue de la topographie et géophysique, pas du tout facile, mais le Congo a décidé de le construire à cet endroit.

Du côté de la RDC, c’est encore pire car il faudrait affronter le relief et d’autres contraintes. Le consultant chargé de la question a proposé des pistes. Reste aux deux Etats de mettre les moyens conséquents, afin que ce projet intégrateur, dans le cadre de la facilitation des échanges sorte de terre. Un travail de communication est impérieux sur cette notion de juxtaposition qui semble ne pas être perçue par les uns et les autres.

Pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur d’environ 8 millions USD. Ces dons ont été complétés par les fonds de contrepartie versés par les deux pays à hauteur de 2 088 099 USD.

Le pont, qui est un projet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), sera constitué d’une route pour automobile et de rail pour le chemin de fer Kinshasa-Ilebo.

Les autorités des deux pays s’étaient mis d’accord, en décembre 2013, sur le site où le Pont-Route-Rail sera érigé. Le site de Maluku, des deux côtés congolais, a été retenu pour ce projet.

Les deux Congo implanteront des zones économiques spéciales (ZES) sur les deux rives pour intensifier les échanges économiques grâce à cette infrastructure.

La réalisation du projet permettra de toucher trois piliers de cette démarche d’intégration sous régionale. Il renforcera la libre circulation des biens et des personnes entre les deux pays. Il conduira à une réduction de délais d’attente lors de la traversée du fleuve, d’un pays à l’autre.

Enfin, il améliorera la qualité des services de transport et réduira les coûts associés.

Par la suite, le groupe de travail a examiné un projet de construction d’une route sur plus de 1.200 km reliant Brazzaville à Ndjamena (Tchad) en passant la République démocratique du Congo (RDC) et Bangui (RCA). Il ressort de leurs échanges que cette route moderne, qui rentre dans le cadre de l’intégration sous-régionale, sera appelée « Corridor treize ».

La délégation de la BAD a été conduite par le chef de division de la région centre et ouest du département des transports et des technologies de l’information et de la communication, Jean Kizito Kabanguka. Il était accompagné de l’ingénieur des Transports en chef, Augustin Karanga et l’économiste des Transports, Jean Paterne Megne Ekoga. La délégation brazzavilloise, quant à elle, était composée des ministres de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, des Finances, Calixte Nganongo, du Plan, Ingrid Olga Ebouka Babackas, de l’Equipement et l’Entretien routier, Emile Ouosso, des Transports et de l’Aviation civile, Philippe Dimou.

La route reliant Brazzaville à N’Djamena va bientôt voir le jour

Ce projet de 1 200 Km a été examiné, le 8 mai à Brazzaville, au cours d’une séance de travail entre le gouvernement congolais et une délégation de la Banque africaine de développement (BAD).

La route reliant Brazzaville à Ndjamena (Tchad) passera par la République Démocratique du Congo, le projet a été pensé dans le  cadre de l’intégration sous-régionale. A en croire les résolutions des échanges entre le le gouvernement congolais et une délégation de la Banque africaine de développement (BAD), cette route sera appelée « Corridor treize ».

L’autre point à l’ordre du jour était le projet de construction du pont route-rail sur le fleuve Congo, reliant Brazzaville et Kinshasa, les deux capitales les plus rapprochées du monde. Les experts de la BAD, de la CEEAC et des ministres représentant le Congo ont décidé de confier la suite du projet au fonds Africa 50 qui est un fonds stratégique pour l’Afrique. Notons que pour financer l’étude de ce projet, la BAD a accordé deux dons aux deux Etats et à la CEEAC à hauteur de 5 millions d’UC soit environ 8 millions USD.

La délégation congolaise était composée des ministres de l’Aménagement et des Grands travaux, Jean Jacques Bouya, des Finances, Calixte Nganongo, du Plan, Ingrid Olga Ebouka Babackas, de l’Equipement et l’Entretien routier, Emile Ouosso, des Transports et de l’Aviation civile, Philippe Dimou. La délégation de la BAD quant à elle était conduite par Jean Kizito Kabanguka.

Kigali à l’heure de la ZLEC: pavillons et commerce interafricain

Le sommet historique de Kigali sur la Zone de libre-échange continental prévu ce 21 mars 2018, verra la participation que quelque 29 Chefs d’Etat. Niger, Ouganda, Tchad, Congo Brazzaville, Djibouti, RD Congo, Togo, Mauritanie, Gabon, Guinée, Sénégal, Kenya, Mali, Madagascar, Guinée Bissau, Mozambique, Nigeria, Burkina Faso, la République Centrafricaine, la Libye, les Comores, le Ghana, le Lesotho, la Gambie, la Somalie, l’Angola, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud y seront représentés au top niveau. En outre, 16 autres pays enverront des délégués de haut rang. Les pays qui seront représentés par leurs Premier Ministres, Vice-Présidents ou Ministres des Affaires étrangères sont : Côte d’Ivoire, Seychelles, Maroc, Swaziland, Tanzanie, Bénin, Malawi, Maurice, Botswana, Cap-Vert, Égypte, Namibie, Sao Tomé, Tunisie, Soudan du Sud et Erythrée.

Cela signifie que plus de 45 pays pourraient signer l’accord, qui vise à faire de l’Afrique la plus grande zone commerciale du monde où les biens et services peuvent être échangés sans aucune restriction entre les États membres. A cette messe continentale, prendront part également la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, le Président de la BAD, Adesina Akinwumi, et le Secrétaire général du COMESA, Sindiso Ngwenya, le patron du NEPAD, Ibrahim Mayaki, l’Envoyé spécial du Fonds pour la Paix de l’Union africaine, Donald Kaberuka, l’ancien Président nigérian Olesegun Obasanjo et la Directrice exécutive du Centre du commerce international (CCI), Arancha González.

Une Conférence importante sur la Concurrence, les droits à la Propriété Intellectuelle, et les Investissements, précédera le Sommet mardi le 20 Mars. Elle a pour but de recueillir des contributions du Secteur Privé sur l’intégration des économies africaines. Y seront débattus des sujets liés à la diversification des produits africains de base, les opportunités pour un seul marché, l’emploi, l’autonomisation des femmes et des jeunes, la réduction du coût des affaires et le financement du commerce. La garantie d’un marché plus vaste et facile d’accès devrait stimuler les capacités de production des entreprises du continent, ce qui se traduira par d’autres avantages tels que la création d’emplois et l’augmentation des recettes fiscales pour le gouvernement.

La BAD promet une aide de 250 milliards au Congo

L’annonce a été faite le 20 février à Brazzaville, au cours d’une séance de travail entre le directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, Ousmane Dore et la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration sous régionale, Olga Ghislaine Ebouka Babackas.

Le directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, Ousmane Dore, a annoncé le 20 février à Brazzaville, au cours d’une séance de travail avec la ministre du Plan, de la statistique et de l’intégration sous régionale, Olga Ghislaine Ebouka Babackas, que son institution accordera une aide financière de 250 milliards de francs CFA pour permettre au Congo de relancer son secteur agricole.

La BAD entend apporter les projets d’investissements dans les secteurs de l’agriculture et des transports, précisément des infrastructures, a souligné Ousmane Dore.

Sur les zones agroindustrielles, il a laissé entendre que cette institution financière va accompagner le Congo dans l’exploitation de ces vastes espaces, pour la transformation des produits agricoles, tels que la banane, le manioc et le cacao. C’est Pour cette raison que cette institution financière africaine ambitionne dans le cadre du Plan national de développement (PND 2018-2022) de doubler son portefeuille à l’endroit du Congo, ce qui fait qu’il y aura nécessairement un projet pour le développement des chaines de valeur agricole. Ces plateformes permettront la création d’emplois pour la jeunesse.

S’agissant de la deuxième phase du projet national de transport financé par la BAD, elle est financée à hauteur à hauteur de 250 milliards de francs CFA. Cette somme va permettre la finalisation de ce programme.

Olga Ghislaine Ebouka Babackas a indiqué pour sa part que, de façon général, pour l’élaboration du Plan national de développement (PND 2018-2022), le Congo fait recours à ses différents partenaires au développement dont la BAD, afin d’apporter son expertise dans sa réalisation.

Le vice- président de la BAD, Célestin Monga, a notifié que l’objet essentiel de leur visite est de confirmer l’arrivée prochaine du président de la BAD au Congo.

La BAD œuvre en étroite collaboration avec d’autres institutions financières internationales, notamment avec le Fonds Monétaire international (FMI). C’est dans ce cadre que « nous accompagnons le dialogue que le Congo a avec le Fonds Monétaire international (FMI).», a –t- il relevé.

Célestin Monga a fait savoir que le Congo est un partenaire clé de la BAD, et qui dispose d’un potentiel illimité, des ressources humaines et des hommes et surtout des ressources humaines qui regorgeant des qualités intrinsèques, auxquelles il peut se servir pour être le locomotif non seulement niveau de l’Afrique centrale, mais aussi en Afrique. « Nous travaillons à ce que le Congo devienne rapidement un pays émergent », a-t- il poursuivi.

Le Cameroun et le Congo réceptionnent provisoirement un poste de contrôle unique frontalier

Une Commission mixte Cameroun, Congo et Ceeac, présidée par la Secrétaire générale adjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac), Marie Thérèse Chantal Mfoula (photo), a procédé, le 18 janvier, à la réception provisoire du poste de contrôle unique frontalier (PCUF) de Ntam, en présence de l’entreprise chinoise Sinohydro Tianjin.

« A l’issue de la visite des lieux, la commission a constaté que les travaux ont été exécutés et achevés conformément aux conditions du marché et suivant les règles de l’art, nonobstant des légères malfaçons sur quelques ouvrages.», rapporte la Ceeac.

A cet effet, elle a prononcé la réception provisoire des travaux, sous réserve de la prise en compte de malfaçons sus évoquées, dans un délai de quatre semaines, soit au plus tard le 16 février 2018. Un procès-verbal a été élaboré, adopté et signé par les différents chefs de délégations composant la commission.

Le chef de la délégation de la Ceeac a exprimé sa profonde satisfaction à l’endroit des délégations du Congo et du Cameroun, pour avoir tenu ce pari de la construction du poste de contrôle unique frontalier, le premier du genre dans l’espace Ceeac (Cameroun, Congo, Gabon, RD Congo, Tchad, Guinée équatoriale, Sao Tomé, Centrafrique…).

Selon Mme Mfoula, ce poste facilitera les échanges commerciaux entre les deux Etats et renforcera le processus d’intégration régionale en Afrique centrale. Elle a ensuite exhorté l’entreprise Sinohydro Tianjin, à redoubler d’ardeur et d’ingéniosité, afin que les travaux de la deuxième phase soient une fois de plus de très bonne facture et les ouvrages, livrés dans les délais prescrits.

Le coût des travaux réalisés par l’entreprise Sinohydro Tianjin, s’élève à 4,36 milliards Fcfa pour un délai global de 21 mois. Le contrôle est assuré par la société Cira Ingenieurs Conseils pour un contrat fixé à 563, 05 millions Fcfa. 

Le poste frontalier intègre le projet d’aménagement de la route Ketta-Djoum (plus de 100 km), et de la facilitation du transport sur le corridor Brazzaville-Yaoundé, dont les travaux sont financés par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Le Congo, le Cameroun et la Ceeac s’activent à faire en sorte qu’à l’horizon 2020, la liaison inter-capitale Brazzaville-Yaoundé soit entièrement bitumée et que la facilitation des transports soit opérationnelle sur cet axe.