La RDC et Le Congo à la recherche des investisseurs dans l’énergie et l’environnement

Les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Félix Tshisekedi ont exprimé leur souhait à l’ouverture du forum investir en Afrique.

Les chefs d’État du Congo-Brazzaville, de l’Angola, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo et du Rwanda ont pris part mardi 10 septembre à Brazzaville au forum Investir en Afrique. À cette occasion la Chine a dit son engagement de travailler avec les institutions financières internationales pour le développer de la coopération sud–sud, tandis que les deux Congo ont appelé les investisseurs à intervenir dans les secteurs de l’électricité et des forêts.

À la tribune du forum, Xu Hongcai, vice-ministre chinois des Finances, a exprimé l’engagement de la Chine de « collaborer avec la Banque mondiale et d’autres institutions financières internationales pour développer une coopération tripartite avec l’Afrique, de promouvoir la coopération sud-sud et stimuler le développement diversifié et durable de l’Afrique ».

De son côté, le président de la RDC Félix Tshisekedi a présenté son immense pays comme une terre d’opportunités pour les investisseurs, notamment dans le secteur de l’électricité. « Le modèle de développement que j’ai choisi sera axé sur la construction, en dehors du grand [barrage] d’Inga, des centrales électriques de taille moyenne et des micro-centrales pour assurer suffisamment l’accès à l’eau et à l’électricité dans toutes les provinces de mon pays », a-t-il précisé.

Tandis que son voisin Denis Sassou Nguesso a dit sa préoccupation pour la préservation de l’environnement : « La présente édition du forum élève la lutte contre les dérèglements climatiques au rang des priorités de premier ordre. La protection des écosystèmes nous interpelle tous », a affirmé le président congolais.

Congo : vers une série de délestage électrique dans le pays

La maintenance en cours sur l’une des principales turbines de la centrale électrique, installée dans la capitale économique pourrait perturber la distribution de l’énergie sur l’étendue du territoire.

C’est la société de distribution d’énergie qui a fait l’annonce, l’énergie électrique sera instable au Congo Brazzaville durant une quarantaine de jours. Il faut dire que les techniciens procèdent depuis ce dimanche 21 octobre à la maintenance d’une turbine qui fournit à elle seule 60% de l’énergie servie par la société nationale aux populations.

La conséquence est sans appel pour les petits commerces et les industries, les machines, congélateurs, climatiseurs et réfrigérateurs qui devront se contenter de fonctionner au ralenti faute d’une électricité pérenne. La société de distribution va fournir le produit de façon rotative. « Déjà pour maman qui fait des provisions, elle ne pourra plus le faire. C’est comme si elle n’a rien fait. Et pour son petit commerce, le bar, elle ne pourra plus avoir de la boisson glacée, alors que ses clients préfèrent de la boisson glacée », explique Tina une congolaise visiblement déjà inquiète.

« Le problème de délestages c’est notre pain quotidien. J’ai des maisons d’informatique et nous dépendons du courant. Déjà, pour trouver du courant ce n’est pas facile. Je suis donc obligé d’aller payer un groupe électrogène », se désole un consommateur. « Quarante-cinq jours sans électricité c’est grave. Ce n’est pas facile de subir cela », dit un autre consommateur.

Rappelons que malgré une capacité énergétique de plus de  600 mégawatts, l’offre énergétique demeure toujours inférieur à la demande au Congo Brazzaville.

 

La banque mondiale recadre le Congo Brazzaville dans sa politique énergétique

L’institution financière mondiale trouve insuffisant les investissements réalisés par le Congo Brazzaville dans le secteur de l’énergie.

La Banque Mondiale a apporté des appréciations concernant la politique énergétique du Congo Brazzaville qui tarde à répondre aux attentes des populations. Selon l’institution, les investissements réalisés par le Congo-Brazzaville dans son secteur électrique doivent augmenter. Entre 2006 et 2013, le pays n’a injecté qu’environ 1,2 million $ dans le secteur.

« L’essentiel des investissements depuis 2006 a été financé sur ressources externes en dehors de toute politique énergétique définie.»,déplore la banque mondiale. Un contexte qui rend difficile la coordination des interventions des partenaires extérieurs et l’évaluation des impacts de ces actions.

En dépit de l’augmentation de sa capacité de production, 35% de ces installations ne sont toujours pas opérationnelles. Aussi, la faiblesse des investissements ne favorisent pas la bonne maintenance des infrastructures. En outre, les coûts d’exploitation et de maintenance dépassent les recettes de la Société nationale d’électricité, ce qui alimente le cercle vicieux du déficit aussi bien financier qu’électrique.

Pour rappel, on Congo Brazzaville, une personne consomme en moyenne 110 kWh contre une moyenne africaine de 488 kWh.