Santé : la France entend soutenir le Congo

L’ambassadeur de France en République du Congo, Bertrand Cochery, l’a annoncé au sortir de sa réunion avec la ministre de la Santé et de la population, Jacqueline Lydia Mikolo.

Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de la Santé et de la population, a reçu en audience l’ambassadeur de de France au Congo. La rencontre a eu lieu lundi 22 octobre 2018 à Brazzaville. Bertrand Cochery a précisé que Paris entend également faire un plaidoyer pour attirer de partenaires pouvant aider améliorer davantage le système de santé congolais, a indiqué l’ambassadeur Bertrand Cochery.

« La santé est l’un des secteurs prioritaires de la France dans sa relation bilatérale avec le Congo. (…) Nous avons passé en revue certains dossiers tout en identifiant les priorités dans le but d’aider le Congo à couvrir ses besoins en matière de santé publique », a déclaré Bertrand Cochery.

La rencontre a également permis à Bertrand Cochery de présenter à la ministre et aux techniciens de son département le nouveau conseiller régional en santé mondiale à l’ambassade de France, le Dr Pierre Crozier. L’échange avec les cadres du ministère de la Santé et de la population lui a permis de prendre connaissance des documents cadres de la politique nationale de développement sanitaire, notamment le plan qui couvre la période allant de 2018 à 2022. « Le ministère a réalisé un bon travail dans l’élaboration de ces documents qui sont d’ailleurs en cours de validation », a constaté Pierre Crozier.

Pierre Crozier a, par ailleurs, indiqué que la contribution de son pays au Fonds mondial de lutte contre la tuberculose, le paludisme et le VIH est estimée à plus d’un milliard d’euros. « Nous allons veiller à ce que les actions de la France sur ces subventions rentrent dans le cadre programmatique du ministère de la Santé et de la population en vue de renforcer la lutte contre le paludisme et la prise en charge de la tuberculose, du VIH », a-t-il dit.

 

Archives du Congo : la France s’implique

La délégation conduite par l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a eu une séance de travail, le 10 juillet, avec le ministre congolais de la Culture et des arts, Dieudonné Moyongo.

La directrice générale du patrimoine des archives de France au ministère de la Culture, Odile Welfelé, séjourne à Brazzaville. Elle a répondu à l’invitation du ministre congolais des arts et la culture, Dieudonné Moyongo.

Pour l’ambassadeur de la France au Congo, Bertrand Cochery, l’objet de cette séance de travail, « c’est d’essayer de voir ce que l’on peut faire en termes de sauvetage, conservation, consultation, présentation, mise en valeur des archives du Congo. Les archives du Congo sont des archives de l’Afrique équatoriale française (AEF), donc c’est un passé qui est important et essentiel pour ce pays et pour d’autres Africains aussi. Il ne faut pas perdre de vue qu’aujourd’hui, nous sommes dans le monde de la numérisation, donc circulation des traces, des images, des textes qui peuvent être ainsi consultables par un plus grand nombre d’internautes, de chercheurs, d’historiens. Ainsi, on peut écrire une nouvelle page de l’histoire de nos relations. De même que cela a été fait en Afrique de l’ouest, on doit le faire aujourd’hui ici au Congo, à Brazzaville ».

S’agissant du bâtiment du Centre de formation et de recherche en art dramatique (Cfrad) écroulé, Bertrand Cochery pense que l’importance c’est d’abord de sauver le contenu, c’est-à-dire les archives et la réhabilitation du mur viendra après. « C’est la raison pour laquelle parmi les différents contacts que j’avais pris à la suite de la visite du Cfrad, pour moi, la chose la plus importante c’était qu’il puisse y avoir une mission des archives françaises pour sauver ce qui est du tout précieux. Les murs, on verra dans un deuxième temps. Le plus essentiel, c’est d’abord la conservation des archives pour qu’il n’y ait pas d’endommagement des papiers qui sont malheureusement fragiles, parce que les papiers ne vieillissent pas toujours bien », a-t-il précisé.

La numérisation et les nouvelles technologies, un atout pour les jeunes générations

La directrice générale du patrimoine des archives de France au ministère de la Culture, Odile Welfelé, a déclaré à l’issue de la réunion qu’elle est venue sur invitation du ministère de la Culture et des arts du Congo, pour étudier et faire un état des lieux sur cette question des archives historiques qui sont à la fois sur la forme papier le trésor national du pays. Au-delà de la simple question des archives de l’AEF, l’ensemble des archives papiers, c’est quelque chose qui permet à la nation de connaître son histoire, a-t-elle indiqué. Elle a ajouté que la numérisation et les nouvelles technologies sont un atout pour les jeunes générations qui, aujourd’hui, n’ont plus trop envie de passer trop du temps sur les livres, sur les journaux qu’ils déplient, ayant envie de tout avoir sur leur téléphone.

« Ce que nous portons comme projet, c’est un renouvellement de cette tradition archivistique de la conservation du mémoire avec un support adapté au bout d’une population de tous les âges depuis les enfants de l’école jusqu’aux étudiants qui seront peut-être des futurs historiens, des futurs hommes politiques qui ont besoin de connaître leur histoire. Cette numérisation permettra cette valorisation et cette construction d’un nouveau chemin vers un patrimoine conservé et communiqué », a-t-elle souligné.

Quant aux archives papiers, Odile Welfelé a fait savoir que les visites des sites qu’elle a éffectuées, le 9 juillet, ont montré une action du ministère de la Culture. Un bâtiment va être mis à la disposition du directeur des archives nationales pour transférer très rapidement ces archives historiques papiers dans ce bâtiment provisoire, qui est en très bon état et qui permettra aux équipes de travailler tranquillement sur cette numérisation et ce reclassement. Les travaux ont déjà été engagés, un bâtiment a été déjà rénové, les conditions sont mises en œuvre pour que ces archives soient conservées.

Enfin, elle a annoncé la tenue, à la fin du mois de novembre, au Cameroun, de la conférence nationale des archives. Cette conférence a lieu tous les ans mais c’est pour la première fois qu’elle va se tenir sur le continent africain. Elle compte bien que les archives nationales du Congo pourront être présentes à cette conférence et montrer déjà un début de travail.

Notons que Laurent Bidet, responsable commercial valorisation patrimoniale, assisté de Panogiotis Poulot, directeur pays AGS, présents à cette séance de travail, ont affirmé qu’ils viennent appuyer l’expertise des archives de France appelées par l’Etat du Congo pour la sauvegarde et la valorisation de ces archives.

« Nous avons une expertise dans la numérisation, puisque c’est un métier qui demande de normes de qualité à des fins de projection de ces documents qui aujourd’hui sont sous formes papiers mais qui demain, seront sous forme numérique pour s’adresser au plus grand nombre. Notre expertise déjà reconnue en France, en Europe et à l’international au travers de la maison mère que nous avons intégrée récemment qui s’appelle AGS bien connue sur la plate-forme africaine … », ont-ils déclaré.

En effet, le premier travail qu’ils auront à faire, c’est de donner les conseils en matière de normalisation et de normes de qualité pour la prise de vue de ces documents, puisque l’objectif c’est de les montrer sur internet. Car une grande partie de la réussite du projet dépend de la qualité des images restituées à la fin. C’est là où interviendra leur savoir-faire.

Cérémonie d’inauguration de la corniche de Brazzaville

C’était la réception de la seconde phrase de cette route, financée par la France à hauteur de plus de cinquante-deux milliards FCFA (quatre-vingt millions d’euro).

Denis Sassou N’Guesso, président de la République du Congo, a présidé le 15 juin 2018 à Brazzaville, à la cérémonie d’inauguration de la corniche de la case De Gaulle. C’est un don de la France évalué à plus de cinquante-deux milliards FCFA, dans le cadre du contrat de désendettement et de développement, sous la supervision de l’Agence française de développement. C’était la réception de la seconde phase de cette route qui s’étend sur une distance de 5,6 km, de la case de Gaulle au carrefour Fulbert-Youlou.

Etaient présent à cette cérémonie, des corps constitués nationaux et internationaux, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery et de nombreux Brazzavillois.

Bertrand Cochery est revenu au cours de l’événement, sur le financement en cours par l’Agence française de développement (AFD), de projets structurants pour un montant de trois cents milliards FCFA. Ces projets touchent des secteurs essentiels de l’eau, de l’énergie électrique et du drainage, des transports, de l’agriculture et des forêts, de la protection sociale, de la formation des jeunes et de la préservation des ressources naturelles.

La participation des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises

Le sujet a été débattu la semaine dernière, à Brazzaville, à l’occasion du mois de la femme, sous le parrainage de l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery.

La « Mixité et leadership des femmes en Afrique, leviers incontournables de performance » est le thème débattu au cours d’un petit déjeuner management par les directeurs généraux, les directeurs des ressources humaines (DRH), les directeurs opérationnels, les femmes dirigeantes et à haut potentiel en entreprise. Ce thème requiert de comprendre, tant au niveau international qu’africain, les obstacles à l’ascension des femmes en entreprise, mais surtout les bénéfices d’une plus grande place des femmes dans les sphères dirigeantes des entreprises. Elle requiert également une prise de conscience globale pour la mise en place de véritables solutions de mixité et de leadership des femmes en entreprise.

Au cours de ce déjeuner de management, les débats ont été orientés vers l’amélioration de la place des femmes dans les entreprises car, selon une enquête menée par la Banque africaine de développement, dans vingt-deux pays africains, juste 23% des femmes sont membres des comités de direction. Elles occupent infiniment les postes d’exécution du fait qu’elles ne sont promues qu’à 36% dans les entreprises continentales tandis que les hommes eux, sont promus à 64%.

Dans son allocution, l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery, a indiqué que l’entreprise fait partie des lieux où l’on doit parler de l’émancipation des femmes. Elles doivent se constituer en réseau sur le plan national ou international afin de mettre en valeur leurs compétences. « Nous devons continuer à éduquer les femmes si nous voulons une société émancipée », a-t-il ajouté.

Pour le directeur général-associé du cabinet Vizeum, Jean Louis Portella, il y a un véritable problème de management pour la prise en compte des femmes dans les instances dirigeantes. Pour la performance des entreprises, pense-t-il, il sied d’intégrer cette force féminine qui constitue la moitié de la planète, parce que c’est la performance des entreprises qui fait la performance des économies.

« C’est un hasard calculé que de choisir de débattre de ce sujet au mois de mars avec les chefs d’entreprise de la place, les DRH de la place, les femmes de la place qui ont de l’ambition et qui pensent qu’elles ne vont pas y arriver, pour leur dire que dans tous les cas, persévérer, parce qu’on a besoin de vous pour la persévérance de l’entreprise. C’est pour encourager nos sœurs à ne pas baisser les bras et surtout dire aux hommes qui aujourd’hui sont encore le modèle dominant qu’il faut à tout prix intégrer la force féminine », a-t-il insisté.

Quant à Jean Louis Portella, l’objectif a été atteint. «  C’est notre devoir de dire que plus il y a des femmes dans les comités de direction, plus il y a des femmes dans les conseils d’administration, plus il y a des femmes même dans le gouvernement et mieux se porte l’entreprise », a-t-il signifié.

À l’issue de ce déjeuner management, première de l’année et qui ouvre une série d’activités de la même nature qui auront lieu chaque trois mois, Emilienne Raoul, ancienne ministre des Affaires sociales, a donné son point de vue.

« On a voulu, au cours de ce petit déjeuner, démontrer que les entreprises qui font de la mixité leur cheval de bataille sont des entreprises gagnantes. Elles gagnent, parce que lorsqu’on confie des responsabilités aux femmes, elles les assument entièrement. Elles ont cette intelligence et aussi cette volonté de faire réussir (…) pour que l’entreprise ne meurt pas », a-t-elle indiqué.

Signalons que Vizeum management consulting, organisateur de cette rencontre, propose des publications périodiques destinées à vulgariser le conseil en management, mais aussi à aider les décideurs à mieux comprendre les mécanismes de la performance des entreprises ou du secteur public. Il intervient tant dans le secteur public que privé dans quatre domaines principaux : stratégies et études ; management opérationnel ; capital humain et transformation ; et finances publiques.