Congo : une manifestation des parents au domicile du procureur de la République

La scène s’est déroulée mercredi 12 juin 2024, dans l’après-midi devant le domicile d’André Oko Ngakala, sis à la rue Mboko.

 

Une cinquantaine de parents ont assailli mercredi 12 juin, le domicile du procureur de la République, André Oko Ngakala. Ils exigeaient la libération de leurs enfants, des présumés bébés noirs gardés à vue dans un centre à Texaco la Tsiémé.

Le phénome de bébés noirs continue de s’étendre en République du Congo et particulièrement dans la capitale congolaise. Le sujet préoccupe les membres du Parlement. Le président du Sénat, Pierre Ngolo à l’ouverture de la troisième session ordinaire administrative, interpellé le gouvernement, afin que des dispositions nécessaires soient prises pour mettre un terme à ce phénomène qui plonge la population dans une totale insécurité.

« Nous devons, avec la force des institutions de sécurité et l’appui de notre système judiciaire, multiplier nos efforts afin de juguler le grand banditisme qui continue de semer la terreur à Brazzaville. Notre exigence est la sécurité et la justice pour tous et partout », a souligné le président du Sénat.

Congo : manifestation des handicapés devant le ministère de la Fonction publique

Ces personnes vivant avec handicap ont organisé un concert de casseroles pour revendiquer leur recrutement à la fonction publique.

 

Les handicapés de toutes catégories confondues se sont réunis en assemblée générale extraordinaire, lundi 22 novembre 2021, à l’Institut des jeunes sourds de Brazzaville. Au cours de cette rencontre ils ont décidé de manifester devant le Ministère congolais de la Fonction publique, du Travail et de la Sécurité sociale. Ils revendiquaient leur recrutement à la fonction publique.

«Nous constatons avec amertume que les personnes vivant avec handicap ont été lésées alors qu’elles continuent à attendre désespérément leur quota sur les 8000 postes budgétaires disponibles pourtant considéré comme acquis depuis la nuit des temps », selon la déclaration du collège des présidents, membres de la plate-forme des organisations des personnes vivant avec handicap du Congo, lue par leur représentant, Kader Ndongui.

La plate-forme a accordé un délai de trois jours supplémentaires aux autorités compétentes pour dénouer la situation à compter de la date de l’assemblée générale extraordinaire.

Notons qu’entre 2006 et 2016, le nombre des personnes vivant avec handicap recrutées à la Fonction publique au Congo-Brazzaville s’élève à 617 jusqu’en 2019, alors que le nombre total de demandes d’emploi est actuellement estimé à plus de 1800 dossiers.

Congo : plus de 4500 enseignants volontaires demandent le paiement de leur bourse

Certains d’entre eux ont exprimé leur mécontentement lundi 07 décembre 2020, devant les locaux du trésor public, à Brazzaville.

Les enseignants volontaires réclament le paiement de six mois d’arriérés de leur bourse. Lundi 07 décembre, ils étaient nombreux à avoir manifestés à Brazzaville, devant les locaux du Trésor public. Ces enseignants volontaires sollicitent le paiement des six mois de bourse leur permettant de survivre à leur lieu d’affectation.

Ce sont au total, quatre mille six cent soixante enseignants volontaires qui avaient été affectés dans les différentes localités du pays suite à un protocole d’accord. Un accord qui avait été signé le 27 septembre 2018, entre le gouvernement et la Coordination des diplômés des écoles professionnelles de l’enseignement. C’est du moins ce que confirme le secrétaire à la coordination, Bruno Christian Madila.

Selon lui, ledit protocole d’accord prévoyait une bourse chaque mois dont le montant n’a pas été révélé. Cette rémunération devait leurs permettre de survivre dans leurs localités où ils ont été affectés. Notons que c’est en 2019 pour les uns et 2020 pour les autres que ces enseignants ont été envoyés sur le terrain.

Le secrétaire aux questions juridiques de la coordination, Jivy Moufou, a martelé que parmi les doléances figurent également la situation de leur intégration à la Fonction publique. « L’Etat doit prendre ses responsabilités pour redorer le blason du système éducatif. Nous déplorons sa façon de faire. La situation d’intégration pose d’énormes problèmes et de temps en temps revenir à la menace de grève au moment où nous voulons lui rendre service ».

La manifestation organisée par les enseignants volontaires consistait à rappeler au gouvernement de respecter ses engagements consignés dans le cahier des charges. Précisons aussi que des correspondances ont été adressées à la hiérarchie pour justifier l’absence des enseignants volontaires dans les établissements jusqu’à nouvel ordre.

Louvakou : des jeunes dénoncent le taux élevé de chômage

Ils ont occupé les artères de la ville et ont érigé également des barricades à l’entrée de la base vie de la société CRBC.

Plusieurs jeunes de Louvakou dans le département de Niari (sud), premiers victimes des difficultés financières que traverse le pays, sont descendus récemment dans la rue pour hurler leur colère aux dirigeants. Par dizaines ou par centaines, ils ont occupé les artères de la ville. Ils ont érigé également des barricades à l’entrée de la base vie de la société CRBC, chargée de la construction de la route nationale N°3 de Dolisie jusqu’à Ngongo à la frontière avec le Gabon, empêchant la sortie et l’entrée des engins.

«Nous voulons des hommes politiques qui se préoccupent de nos vies et non pas de leurs propres intérêts politiques et des seuls intérêts économiques», résume le porte-parole de ces jeunes chômeurs.

Des propos qui se retrouvent dans la bouche de tous les manifestants.

«Nous sommes las du chômage. C’est toujours pareil. Je suis sans travail et je ne vois pas comment je vais en avoir un bientôt. Il faut qu’ils sachent comment nous nous sentons, ce sont toujours les mêmes qui gagnent», confie Jordi Mabiala, un chômeur de 25 ans.

«Je ne sais pas si tout cela servira à quelque chose, mais il faut au moins que les politiciens sachent que nous ne sommes pas idiots», assure Gervais NGoma, 31 ans.

«Que les coupables paient pour la crise», peut-on d’ailleurs lire sur les slogans et pancartes qui envahissent les rues.

«Nos partis politiques sont une illusion, ils promettent et ne font rien », affirme Romain, 28 ans.

Pour désamorcer la bombe, le préfet du département du Niari, le Colonel de Police Baron Frédéric Bouzok a reçu dans son cabinet de travail, les responsables de la société chinoise CRBC, chargée de la construction de la route Dolisie-Ngongo suite aux barricades érigées par des jeunes en colère de la ville de Louvakou en quête d’emploi.

Les 138 étudiants congolais de Cuba de retour dans leur pays d’origine

Ils ont été rapatrié pour certains parce qu’ils ont violemment réclamé leurs bourses d’études et pour les autres à cause de leur mauvais résultats scolaires.

Ils étaient 138, ces étudiants qui sont arrivé mercredi 18 juin à Brazzaville. Ces apprenants étaient inscrits à l’université de Cuba où ils étudiaient la médecine. En fin mars dernier, ces jeunes congolais avaient manifesté à Havane, ils réclamaient 27 mois d’arriéré de bourses. Selon les autorités administratives cubaines, il a fallu l’intervention de la police pour disperser les manifestants.

Après ces manifestations, une délégation du gouvernement congolais s’est rendue à Cuba pour apaiser les tensions. A la suite de cette descente sur le terrain, le gouvernement congolais avait précisé qu’une partie de ces étudiants rentreraient au pays pour « avoir réclamé violemment leurs bourses d’études » et l’autre pour avoir enregistré de « mauvais résultats scolaires ».

Partis mardi de Cuba mardi et arrivés mercredi matin à Brazzaville, ils sont de retour au Congo, certains « avec leurs bébés ».

Selon une source diplomatique à La Havane, ils ont été escortés dans l’avion par cinq policiers et trois agents de sécurité, tous congolais. «Tous les étudiants sont bien arrivés avec leurs dossiers académiques et le ministre de l’Enseignement supérieur fera de son mieux pour leur réorientation», a précisé la même source.

On se souvient qu’en mai dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Jean-Claude Gakosso, avait estimé que les étudiants protestataires « avaient franchi la ligne rouge » en ayant violemment réclamé le paiement de leurs arriérés de bourses devant l’ambassade du Congo à la Havane. «Les autorités cubaines ne souhaitent plus les voir sur leur territoire», avait-il ajouté.

Pour rappel, jusqu’en mars, les étudiants congolais à Cuba accumulaient 27 mois d’arriérés de bourses. Après les manifestations, 12 mois leur ont été versés selon Jean-Richard Itoua, ministre congolais de l’Enseignement supérieur.

Congo : les auditeurs de justice expriment leur mécontentement

Ils devaient aller en formation à l’étranger depuis 2013, et jusqu’à présent ils n’ont pas voyagé. Ils ont manifesté le 08 mai devant la primature, à Brazzaville.

Mercredi 08 mai à Brazzaville, c’est la matinée, on peut apercevoir un groupe de personnes devant la primature. Ils tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Rétablissez-nous dans nos droits ». Mais qui sont-ils et que se passe-t-il ? Ce sont des auditeurs de justice qui manifestent. Ils demandent que leur situation soit revue.

Selon eux, ils devaient aller en formation dans certains pays d’Afrique (Togo, au Bénin, au Maroc, en Algérie…). Mais ça fait 5 années qu’ils attendent en vain et ils s’inquiètent de leur situation. C’est qui justifiait leur présence devant la primature ce mercredi.

« Nous sommes mécontents de ce qu’il n’y a pas de suite favorable à notre situation jusque-là alors que devant les députés, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait promis un traitement judicieux de notre sort », ont-ils fait savoir.

Il a fallu l’intervention des policiers et gendarmes pour les déplacer de l’entrée de la primature qu’ils avaient prise d’assaut. Heureusement pour eux, leur présence devant le premier ministère n’aura fait effet. Les représentants de ce groupe ont été reçus dans les services de la primature.

« Le comité interministériel, en charge du dossier, ne peut pas être convoqué maintenant. Cela n’est possible que dans la fourchette du 15 au 30 mai 2019 », ont-ils rapporté, dans une attitude apaisée, après échange avec les membres du cabinet du Premier ministre.

Les auditeurs de justice promettent de ne pas baisser les bras jusqu’à obtenir une solution à leur problème.

Congo: 142 étudiants congolais expulsés de Cuba rentre au bercail

Ils leurs est reprochés d’avoir mené un violent mouvement de revendications de bourses pour les uns et sélectionnés pour cumulation de mauvais résultats pour les autres.

Mardi 07 mai, quatre membres du gouvernement ont rencontré les parents de ces étudiants, pour leurs rassurer des dispositions prises pour le retour de leurs enfants. Il est important de noter que ces étudiants représentent moins de 10% de tous les effectifs estimés à 2103 apprenants congolais à Cuba.

Le ministre de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou, assure que les conditions sécuritaires du retour de ces étudiants seront garanties et qu’ils seront remis à la disposition de leurs parents dès leur descente de l’avion.

Pour le ministre des affaires étrangères Jean-Claude Gakosso, revenir au pays sans leurs diplômes,  « C’est un déshonneur pour les familles ». Celui-ci garantie la réorientation de ces étudiants congolais expulsés de Cuba où ils étudiaient la médecine.

Jusqu’ici la liste de ces étudiants n’a pas encore été dévoilée. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean-Richard Itoua avance comme raison : « Pour l’instant nous ne souhaitons pas publier la liste parce que chaque jour nous continuons à discuter avec nos amis, nos partenaires de ce pays frère qu’est Cuba. Et, de temps en temps nous réussissons à avoir leur compréhension. Donc, il est possible que demain matin que nous réussissons peut-être à les convaincre de retirer de ces 142 deux, trois, quatre, cinq ou six noms ».

Du côté des parents, c’est des années de sacrifices en vain. Ils ont tout de même demandé pardon aux gouvernements congolais et cubain pour le comportement leurs enfants.

Rappelons que c’est au mois de mars dernier, que ces étudiants congolais ont manifesté pour réclamer 27 mois d’arriérés  de bourse à leur gouvernement.

Affaire des arriérés de bourses : des parents s’inquiètent de la situation de leurs enfants à Cuba

Ce sont plus de 2.000 étudiants congolais en médecine à Cuba qui réclament 27 mois d’arriérés de bourse. Jusqu’ici, les parents n’ont reçu aucune communication de la part du gouvernement.

A Brazzaville, les parents suivent la situation via les réseaux sociaux, et par téléphone. C’est la panique aux seins des familles congolaises qui ont des enfants qui étudient la médecine à Cuba. Ils ne savent pas à quel saint se vouer. C’est l’angoisse et l’incertitude totales.

« Avec tout ce qui se passe à Cuba, ni le gouvernement, ni la représentation diplomatique de notre pays au niveau de Cuba ne communiquent, ne nous disent ce qui se passe. Au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur, c’est le silence total. Quand l’enfant vous rapporte l’information à chaud, avec des pleurs,…comprenez l’émotion des parents qui sont ici à Brazzaville », s’indigne un parent.

Un autre parent déplore le « traumatisme » subit par ces étudiants : « 27 mois, laisser l’enfant d’autrui dans une ville inconnue où il n’y a aucun parent, aucune sœur, aucun frère…non, c’est cruel ! Les enfants sont traumatisés, ils n’étudient plus bien, on ne sait pas quelle sera leur performance scolaire ».

Ces étudiants sont arrivés à Cuba il y a trois ans. Et ça fait 27 mois qu’ils n’ont pas reçu leurs bourses. Une situation difficile pour les parents qui doivent eux-mêmes s’occuper des leurs enfants avec pour plusieurs d’entre eux des salaires de catéchistes.

« On est obligé de se serrer les coudes, malgré la vulnérabilité que nous avons aujourd’hui pour soutenir l’enfant de temps à autre », affirme un des parents.

« C’est ce que nous faisons tous les mois, avec les maigres salaires que nous avons aujourd’hui. On ne va pas demander au gouvernement cubain qui prend déjà la scolarité, l’hébergement et même la ration de nos enfants, de payer par exemple les serviettes hygiéniques », poursuit-il.

Cuba : des étudiants congolais réclament des d’arriérés de bourse

Selon la presse de ce pays, des apprenants congolais ont organisé une « violente » manifestation pour réclamer 27 mois d’arriérés de bourse à leur gouvernement.

Vingt-sept mois exactement, c’est le nombre de mois de frais de bourse que les étudiants congolais en médecine demandent à leur gouvernement. Sur le campus de La Havane, ils ont organisé une manifestation que la presse cubaine a qualifiée de « violente ».

Depuis plusieurs semaines, ces apprenants se font entendre par tous les moyens. Sur un des campus universitaires de la capitale cubaine, lundi 8 avril, ils ont de nouveau haussé le ton. La  manifestation a été réprimée par la police. Selon le bilan de la police, quatre personnes ont été  blessés.

Un des étudiants qui a participé à la manifestation a raconté à un journal local que le gouvernement congolais avait proposé de verser six mois de bourses : offre refusée par les protestataires qui exigent la totalité de leurs arriérés.

Certains membres du gouvernement congolais sont annoncés à Cuba, pour trouver un terrain d’entente avec les étudiants.

Même en République du Congo, la situation n’est pas très différente. On se souvient qu’en 2018, les étudiants de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville avaient revendiqué près de  douze mois d’arriérés de bourses.

Averda Congo: le calme s’installe après la colère

Dans la matinée du 31 janvier, les agents de la société d’assainissement des voiries urbaines ont manifesté leur indignation sur l’instabilité des salaires qui, selon eux, varient d’un mois à l’autre. Après les pourparlers engagés avec la hiérarchie, le calme est revenu. Les véhicules de collecte des déchets ont repris service à travers la ville capitale, en début d’après-midi. Il ne s’agissait pas d’arriérés de salaires.

Massés à l’entrée du siège de la base-vie de l’entreprise et aux alentours, les manoeuvres d’Averda, en colère, ont pris position pour défier la hiérarchie sans s’attaquer aux biens publics encore moins aux biens d’autrui. « Nous devons trouver un compromis avec la direction sur nos salaires qui ne sont pas stables », s’écriaient-ils. Selon les dires de quelques employés, ayant requis l’anonymat, leurs salaires sont variables. Ceux qui gagnent 150 000 F CFA ou 100 000 F CFA se retrouvent parfois avec la moitié de ce qu’ils perçoivent d’habitude. « Notre situation sociale se dégrade. Nous ne pouvons plus joindre les deux bouts du mois, payer les études de nos enfants encore moins épargner un seul franc par rapport à ce que nous gagnons aujourd’hui »,a expliqué un des employés indignés. Par ailleurs, depuis trois mois, ils sont payés sans bulletin. Ce qui renforce leurs inquiétudes.

Pour éviter les troubles à l’ordre public, la police a pris possession des lieux ( avenue pointe-hollandaise), à hauteur du parc automobile national. Les policiers ont tenté de calmer le jeu en faisant office de facilitateurs entre les manifestants et les responsables d’Averda disposés à écouter les réclamations de ceux-ci. Sous l’œil vigilant de la police, les pourparlers ont alors débuté entre la direction et une dizaine d’employés représentant les manifestants.

L’autre son de cloche

Ce ne sont pas tous les employés d’Averda qui sont concernés par cette situation. Pendant que les uns manifestaient, les autres s’attelaient à leurs tâches professionnelles quotidiennes. Un chef d’équipe que nous avons approché pense, d’ailleurs, que certains manœuvres manifestent dans l’ignorance. Ils sont intoxiqués, selon lui, par l’instabilité des salaires qu’ils évoquent. « Nous avons vingt-six jours de travail par mois, 7 h de travail par jour. Ceux du service de collecte font des heures supplémentaires. Le salaire est donc calculé au prorata. Si un employé s’absente pendant une semaine, il est bien évident qu’à la fin du mois, en fonction de ses absences, son dû est réduit. », a-t-il expliqué.  Pour ce chef de service, certains manœuvres qui ont connu cette situation se sont rapprochés de l’administration pour des réclamations. Ils ont eu gain de cause. La manifestation de la matinée, pour lui, n’avait pas sa raison d’être.

En début d’après-midi, les véhicules qui assurent la collecte ont commencé à arpenter les rues et avenues de Brazzaville, notamment au centre-ville. Signe qu’un compromis a été trouvé et les choses devraient rentrer dans l’ordre ce jeudi 1er février.