Congo : les auditeurs de justice expriment leur mécontentement

Ils devaient aller en formation à l’étranger depuis 2013, et jusqu’à présent ils n’ont pas voyagé. Ils ont manifesté le 08 mai devant la primature, à Brazzaville.

Mercredi 08 mai à Brazzaville, c’est la matinée, on peut apercevoir un groupe de personnes devant la primature. Ils tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Rétablissez-nous dans nos droits ». Mais qui sont-ils et que se passe-t-il ? Ce sont des auditeurs de justice qui manifestent. Ils demandent que leur situation soit revue.

Selon eux, ils devaient aller en formation dans certains pays d’Afrique (Togo, au Bénin, au Maroc, en Algérie…). Mais ça fait 5 années qu’ils attendent en vain et ils s’inquiètent de leur situation. C’est qui justifiait leur présence devant la primature ce mercredi.

« Nous sommes mécontents de ce qu’il n’y a pas de suite favorable à notre situation jusque-là alors que devant les députés, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait promis un traitement judicieux de notre sort », ont-ils fait savoir.

Il a fallu l’intervention des policiers et gendarmes pour les déplacer de l’entrée de la primature qu’ils avaient prise d’assaut. Heureusement pour eux, leur présence devant le premier ministère n’aura fait effet. Les représentants de ce groupe ont été reçus dans les services de la primature.

« Le comité interministériel, en charge du dossier, ne peut pas être convoqué maintenant. Cela n’est possible que dans la fourchette du 15 au 30 mai 2019 », ont-ils rapporté, dans une attitude apaisée, après échange avec les membres du cabinet du Premier ministre.

Les auditeurs de justice promettent de ne pas baisser les bras jusqu’à obtenir une solution à leur problème.

Congo : les membres du gouvernement en Conseil de cabinet à la Primature

Prévu pour le jeudi 18 octobre 2018, les membres du gouvernement sont à présent en Conseil de cabinet ce vendredi à la Primature.

Les dossiers financiers et sociaux sont à l’ordre du jour. Alors que de nombreux congolais accusaient de torpeur le gouvernement que l’on disait en panne d’initiative, celui-ci semble véritablement mettre le pied à l’étrier.

Désormais, les conseils de cabinet se succèdent à une cadence qui imprime le rythme de l’action.

La situation est certes difficile mais un peu plus d’ingéniosité permet tout de même d’avancer et surtout d’inverser progressivement la tendance, surtout en ces temps où des vents favorables semblent souffler sur les voiles du Congo, avec la soudaine hausse des prix du pétrole qui sont quasiment passés du simple au double.

C’est bien ce que les congolais attendent et peut-être peuvent-ils espérer davantage pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui.

 

Primature : Conseil de cabinet consacré aux dossiers économiques

Le gouvernement de la république se réunit ce jeudi 15 février autour du premier ministre Clément Mouamba. La poursuite de l’examen des dossiers économiques est à l’ordre du jour de cette réunion.

De la relance de l’économie à la diversification de l’économie, sur fond de réduction des cours du pétrole, le gouvernement congolais s’emploie depuis quelques temps à redresser les équilibres macroéconomiques, en dépit de la situation difficile.

Selon la banque mondiale, l’économie congolaise subit de plein fouet les conséquences du tassement des cours du pétrole depuis 2014. Pour la quatrième année consécutive, la croissance du PIB cède du terrain, avec un taux négatif de -2,8 % en 2016 et d’au moins -1,1 % en 2017.

Cette évolution tient au déclin du PIB pétrolier (-1,5 %) sur la période 2014-16, les autres secteurs n’ayant pas véritablement pris le relais (3,3 %). En effet, après les bonnes performances de 2014 et 2015, tous les secteurs hors industries extractives ont reculé de 3,1 % en 2016 tandis que l’inflation, attisée par des difficultés dans le secteur ferroviaire, a atteint 3,6 %. Les perspectives économiques sont plutôt moroses, avec une croissance moyenne prévue de 0,9 % sur la période 2017-19 et ce, malgré l’entrée en production des nouveaux champs pétrolifères de Moho Nord qui augurent à terme des perspectives encourageantes.

Le Congo doit engager des réformes structurelles pour stimuler l’activité du secteur privé en s’appuyant notamment sur la relance de l’industrie et du bâtiment, pour renforcer une croissance qui atteignait en moyenne 2,5 % de 2014 à 2016.

Ces dispositions devraient permettre de ramener l’inflation sous l’objectif des 3 % fixé par la CEMAC mais également de réduire les déficits budgétaires et extérieurs, attendus respectivement à 3 et 2,8 % du PIB en moyenne sur la période 2017-19.