Congo : 67 nouveaux auditeurs de justices en attente d’affectation

Ils ont solennellement prêté serment à la cour d’appel de Brazzaville vendredi 26 novembre 2021, une cérémonie présidée par Christian Oba, premier président de cette institution.

 

L’audience solennelle de prestation de serment, présidée par le premier président de la Cour d’appel de Brazzaville, Christian Oba, a eu lieu le 26 novembre au parquet, en présence du chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso, et de plusieurs professionnels de droit. Une phase décisive qui leur ouvrira la porte de la profession de magistrat.

« Je jure de garder scrupuleusement le secret professionnel et de me conduire en tout temps comme un digne et loyal auditeur de justice ». Cette phrase a été dite 67 fois vendredi dernier par les nouveaux auditeurs de justice. Ils ont prêté serment à la cour d’appel de Brazzaville.

Il faut dire que bien qu’ils aient prêté serment, ces jeunes ne sont pas encore considérés comme des magistrats au sens propre du terme. Ils devront donc êtes affectés dans des cours et tribunaux pour y passer un stage d’imprégnation auprès des professionnels de droit. C’est tout au long de leur stage qu’ils seront fascinés à la profession de magistrat et vont acquérir l’expérience en la matière.

« Je voudrai vous préciser qu’auditeurs de justice vous l’êtes, mais magistrats vous ne l’êtes pas encore. La tentation est souvent grande de confondre l’une des deux fonctions. Auditeurs de justice que vous êtes, vous êtes encore des apprentis », a souligné le président de la Cour d’appel, Christian Oba.

Congo : les auditeurs de justice expriment leur mécontentement

Ils devaient aller en formation à l’étranger depuis 2013, et jusqu’à présent ils n’ont pas voyagé. Ils ont manifesté le 08 mai devant la primature, à Brazzaville.

Mercredi 08 mai à Brazzaville, c’est la matinée, on peut apercevoir un groupe de personnes devant la primature. Ils tiennent une banderole sur laquelle on peut lire « Rétablissez-nous dans nos droits ». Mais qui sont-ils et que se passe-t-il ? Ce sont des auditeurs de justice qui manifestent. Ils demandent que leur situation soit revue.

Selon eux, ils devaient aller en formation dans certains pays d’Afrique (Togo, au Bénin, au Maroc, en Algérie…). Mais ça fait 5 années qu’ils attendent en vain et ils s’inquiètent de leur situation. C’est qui justifiait leur présence devant la primature ce mercredi.

« Nous sommes mécontents de ce qu’il n’y a pas de suite favorable à notre situation jusque-là alors que devant les députés, à l’Assemblée nationale, le Premier ministre avait promis un traitement judicieux de notre sort », ont-ils fait savoir.

Il a fallu l’intervention des policiers et gendarmes pour les déplacer de l’entrée de la primature qu’ils avaient prise d’assaut. Heureusement pour eux, leur présence devant le premier ministère n’aura fait effet. Les représentants de ce groupe ont été reçus dans les services de la primature.

« Le comité interministériel, en charge du dossier, ne peut pas être convoqué maintenant. Cela n’est possible que dans la fourchette du 15 au 30 mai 2019 », ont-ils rapporté, dans une attitude apaisée, après échange avec les membres du cabinet du Premier ministre.

Les auditeurs de justice promettent de ne pas baisser les bras jusqu’à obtenir une solution à leur problème.