Congo : la crise persiste au sein de l’UDH-Yuki

La crise au sein de l’Union des démocrates humanistes yuki (UDH-Yuki) ne semble toujours pas trouver de voie de sortie au regard des contradictions qui divisent les différents clans, particulièrement celui de Diata et de Mpissa.

 

Au départ, cette crise s’expliquait par les textes régissant ce parti que les uns et les autres interprétaient à leur manière. Cependant, lors de la tenue du Congrès, qui malheureusement a été suspendu, de nouveaux textes, notamment le règlement intérieur et les nouveaux statuts, ont été adoptés. Malgré cela, les violons ne semblent toujours pas s’accorder.

La publication de l’acte 009 du 25 juillet dernier par le premier vice-président de ce parti, Pascal Ngouanou, portant suspension de certains membres du parti qui auraient troublé l’ordre du Congrès ainsi que la liste des candidats aux sénatoriales n’ayant pas mentionné deux noms, notamment celui de Kolélas née Taty Nathalie à Brazzaville et de Samba Zacharie dans le Pool ne cessent de raviver la tension au sein de cette formation.

Des voix s’élèvent d’un peu partout pour trouver des solutions à cette crise.  Jean Bonard Moussodia, lors de la présentation de sa feuille de route le 7 juillet dans le cadre de la campagne précédent le Congrès, avait indiqué qu’il compte unir les deux clans : celui de Diata et de Mpissa, s’il est élu à la présidence de cette formation politique. « Je vais rassembler le clan de Diata et de Mpissa. Nous devons rester ensemble pour travailler au service de l’UDH-Yuki », déclarait-il.

De son côté, le porte-parole du parti, Justin Magloire Nzoloufoua, pense qu’il faut s’unir dans un effort démocratique. A cela, il propose quelques pistes de solution, à savoir remettre la compétence à la facilitation, remettre en selle le comité d’organisation du Congrès, passer par voie de vote pour ou contre les neufs candidats en lice, aller plus loin dans l’application stricto sensu de chaque critère.

Congo : Denis Sassou N’Guesso invité au forum de Paris sur la paix

Le président de la République du Congo prendra part à la 5e édition du forum de Paris sur la paix qui se tiendra du 11 au 12 novembre 2022.

 

Denis Sassou N’Guesso est invité à la 5e édition du forum de Paris sur la paix. L’évènement au lieu dans la capitale française du 11 au 12 novembre 2022. Cette 5e édition qui va rassembler des experts et intervenants venus du monde est centrée sur les grands défis d’aujourd’hui. Le thème choisit pour l’occasion est : « Surmonter la multicrise ».

Les différents thèmes abordés à cet évènement sont entre autres la lutte contre le réchauffement climatique, les efforts pour atteindre les objectifs de développement durable et renforcer les systèmes de santé, la coopération économique, ainsi que la gestion commune des biens publics mondiaux avaient déjà été mis à mal par pandémie de la Covid-19.

Notons aussi que depuis l’attaque de l’Ukraine par la Russie, une grande partie du monde est également touchée par les conséquences que cette guerre engendre : crise humanitaire, hausse de l’inflation et des prix de l’énergie, insécurité alimentaire croissante et perturbations économiques et politiques majeures.

Fondé sur l’idée que la coopération internationale est essentielle pour relever les défis mondiaux et assurer une paix durable, le Forum de Paris sur la Paix a vocation à rassembler et faire interagir, chaque année, sous un même toit, tous les acteurs de la gouvernance mondiale : chefs d’État et de gouvernement, organisations internationales, gouvernements locaux, organisations non gouvernementales, fondations, entreprises, médias, syndicats, groupes religieux et citoyens.

Chaque année depuis 2018, le Forum de Paris sur la Paix met en lumière des projets ou initiatives de gouvernance en proposant des solutions et des actions concrètes face aux défis mondiaux.

Crise RCA/Tchad : mise en place d’une commission conjointe d’enquête

Deux jours après l’incident militaire entre les soldats centrafricains et tchadiens, les autorités ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale.

 

Une délégation conduite par la ministre des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo Temon, a été reçue, le 1er juin, à N’Djamena par le président du Conseil militaire de transition à qui elle a remis un message. Ensuite, les deux délégations composées des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de la Sécurité ont eu une séance de travail.

« Le président de la République a dépêché en tant qu’émissaire une délégation, afin de porter une correspondance à son excellence le président Mahamat Idriss Déby pour partager tous ses regrets du gouvernement et du peuple centrafricain face à cet évènement tragique. Il s’agit d’un évènement malheureux… », a confié la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, Sylvie Baïpo-Temon.

En outre, les deux pays « ont convenu de la mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante et impartiale » composée des Nations unies et des organisations régionales qui se déploiera sur le terrain pour établir les faits et déposer un rapport qui situera les responsabilités.

Selon des observateurs, Bangui, qui joue profil bas depuis l’attaque de dimanche, a réussi à faire tomber la tension, surtout que N’Djamena refusait d’accueillir la délégation centrafricaine. Il a fallu la médiation de pays amis pour que le Tchad privilégie la voie diplomatique.

Par ailleurs, la Centrafrique a condamné « fermement » l’attaque par son armée d’un poste frontalier en territoire tchadien qui a causé, dimanche 30 mai, la mort de six soldats tchadiens, dont cinq « enlevés et exécutés », lors d’une rencontre mardi soir à N’Djamena entre les chefs de la diplomatie des deux pays. Les deux parties « ont souligné l’urgence d’élucider les circonstances dans lesquelles cette attaque a été opérée », selon un communiqué conjoint.

Crise en Centrafrique : Brazzaville surveille la situation

Parmi les voisins de la République centrafricaine, le Congo est particulièrement concernés par cette crise. Comment voit-on cette crise du côté de ce pays.

Dans sa casquette de président en exercice de la CEEAC, Denis Sassou Nguesso consulte les chefs d’États membres et notamment le Rwandais Paul Kagame qui vient d’envoyer des troupes à Bangui. C’est ce qu’a expliqué une source diplomatique à Brazzaville.

Notons que l’ex-Chef d’Etat centrafricain, François Bozizé avait été reçu il y a quelques semaines par Denis Sassou Nguesso. « Et on sentait chez lui la rage », confie ce diplomate à Brazzaville. Le président congolais lui aurait alors intimé « de ne pas mettre le feu à la maison ». La source diplomatique assure en revanche que contrairement aux rumeurs, il n’y a pas eu de coup de fil récent entre François Bozizé et le chef de l’État du Congo.

Congo/Chine : vers la reprise des projets de la coopération

L’ambassadeur de Chine en République du Congo, Ma Fulin, a annoncé, le 26 septembre à Brazzaville, la relance en vue de certains projets de la coopération sino-congolaise.

L’exécution de ces projets aurait connu un ralentissement à cause de la crise qui a affecté l’économie nationale. La construction des Tours jumelles et du Centre commercial de Mpila, à Brazzaville, la réalisation de la télévision numérique et de la troisième phase de la couverture nationale en télécommunications, sont entre autres les projets de la coopération sino-congolaise.

« On a connu un certain blocage à cause de la conjoncture économique. On a réglé le problème de la dette, la prochaine étape consiste à faire des études sur les anciens projets », a indiqué Ma Fulin.

Rappelons que le Congo a signé en avril dernier, un accord de restructuration de sa dette avec la Chine, évaluée à plus de 1300 milliards francs CFA.  L’ambassadeur de Chine a réitéré le soutien de son pays au Congo dans le cadre du programme de coopération économique qu’il a conclu le 11 juillet dernier avec le Fonds monétaire international.

Elton Paul Nzaou : « Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises »

Ce colonel congolais pense que les Africains devraient s’inspirer de la manière dont le conflit du Pool a été résolu afin d’endiguer les différends qui les opposent.

Cette vision,  Elton Paul Nzaou l’a révélée dans un ouvrage qui paraît le 29 juin prochain à Brazzaville. Expert en opération de maintien de la paix en Afrique, le Colonel a plusieurs fois été décoré des médailles d’or des Nations Unies, et de l’Union Africaine. Des expériences qu’il a voulu mettre par écrit à travers cet ouvrage publié aux éditions L’Harmattan, en s’appuyant sur la situation de sortie de crise dans le Pool en République du Congo.

« Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises. En 1998 il y avait 16 pays en crise, ça veut dire que l’Union Africaine est débordée et aujourd’hui, on est tellement débordé qu’on a commencé à diminuer les effectifs », confie-t-il.

« Vous vous rappelez les accords de 1999, ainsi que ce qui s’est passé dans le Pool, d’abord en 2003 et ensuite en 2017, les gens finissent toujours par s’asseoir et à faire la paix », conclut-il.

Mais ces dernières années, de nombreux conflits ont éclaté sur le continent. L’Union africaine a mis en place un mécanisme de prévention et d’alerte rapide. 70% du budget lié aux résolutions des conflits en Afrique est financé par les partenaires extérieurs et l’Union européenne.

 

Congo : l’ARD refuse la tenue d’un dialogue

Au cours de sa treizième coordination nationale tenue le 13 avril, à Brazzaville, la coalition politique que dirige Mathias Dzon s’est opposée catégoriquement à la concertation nationale.

L’Alliance pour la République et la démocratie (ARD) estime que face à l’extrême gravité de la situation financière, économique, sociale, politique, sécuritaire, électorale et environnementale actuelle du Congo, seul un dialogue politique national inclusif constitue l’unique et bonne solution de sortie de la crise.

Elle a, à cet effet, rejeté catégoriquement ce qu’elle a appelé le monologue que  Martin Mbéri prépare actuellement, dans le cadre du Conseil national du dialogue. Une institution, selon l’ARD, totalement acquise au pouvoir car ne rassemblant, pour la plupart, que des représentants des partis de la mouvance présidentielle et ceux de l’opposition choisie.

Sur les deux cent quarante-cinq membres que compte ce conseil, a souligné l’ARD, deux cent seize appartiennent à la mouvance présidentielle et alliés, vingt-neuf seulement à l’opposition, et particulièrement « l’opposition choisie ». « Le moment est plus que jamais venu de sortir de cet imbroglio », a-t-elle indiqué.

Ce groupement de partis a, en outre, rappelé que les précédents dialogues organisés à Brazzaville en 2009, à Ewo en 2011, à Dolisie en 2013, à Sibiti en 2015 et à Ouesso en 2017, n’ont été que des monologues de la même farine qui n’ont rien apporté aux maux qui minent gravement le Congo.

Se fondant sur ces observations, les participants à la treizième coordination nationale de l’ARD ont invité instamment le pouvoir à revenir à la raison, en plaçant l’intérêt supérieur du pays au-dessus de ses intérêts partisans et à se convaincre que le dialogue politique national inclusif est un impératif catégorique.

« Il est inévitable et constitue le sésame pour sortir le Congo du chaos actuel », a renchéri l’ARD, avant d’inviter le président de la République à le convoquer sans délai.

Cette plate-forme est revenue sur la mauvaise gouvernance et la corruption qui sont, selon elle, les principales causes de la crise multidimensionnelle que connaît le pays.

« Les tenants du pouvoir ont détourné à leur profit personnel les fruits de la croissance. Au moyen des détournements des deniers publics, des commissions occultes sur les marchés publics, des pots-de-vin, des surfacturations, de l’appropriation personnelle des biens publics et du placement de l’argent de l’Etat dans des comptes privés dans les pays étrangers et dans les paradis fiscaux », a soutenu l’ARD. Du fait de cette situation, a relevé cette coalition, le Congo est aujourd’hui totalement effondré. Le gouvernement, a-t-elle poursuivi, est inerte et attend tout de la signature d’un hypothétique programme avec le Fonds monétaire international, ne proposant aucune mesure de sortie de crise.

Le FMI au chevet du Congo, pour conjurer la menace de crise de la dette

La crise de la dette est-elle en train de ressurgir en Afrique? Parmi les pays concernés figure le Congo Brazzaville où une délégation du FMI est arrivée mardi 3 avril. Avant de soutenir la relance de l’économie le fonds exige des réformes et la restructuration de la dette nationale.

Lors de leur dernier passage à Brazza, les experts du FMI ont commencé à mettre le nez dans les comptes du pays pour connaître la réalité de sa détresse financière, assez édulcorée dans la comptabilité publique. Ils estiment que la dette congolaise se monte à 9 milliards de dollars. Cela représente 110% du PIB. Ereinté par la chute des cours du brut à partir de 2014, ce petit Etat pétrolier d’Afrique centrale n’a plus les moyens de rembourser. Il est urgent de négocier avec les créanciers pour réduire le poids de cette dette devenue insoutenable.

Le Congo est loin d’être le seul pays africain en difficulté

En Afrique subsaharienne le nombre de pays à risque a doublé en quatre ans. Huit sont aujourd’hui en zone rouge, où l’imminence d’une crise est forte selon les rapports FMI-Banque mondiale. Le niveau de l’endettement moyen est passé de 20% du PIB à 50% en cinq ans constatent les économistes du fonds. Un niveau bien trop élevé pour des Etats qui ont encore de faibles capacités à faire rentrer l’impôt. Les bailleurs sont d’autant plus inquiets que l’architecture de la dette a beaucoup changé : elle est très émiettée, détenue par des Etats, des entreprises, des banques, locales ou étrangères, ou encore des fonds, alléchés par les rendements que procurent les dettes africaines. Cet éclatement rend la restructuration particulièrement compliquée.

Le Congo réunit plusieurs caractéristiques qu’on retrouve dans d’autres Etats très endettés

D’abord en tant que producteur de pétrole, il fait partie des pays trop exposés aux matières premières. Il fait aussi partie des tricheurs, comme le Mozambique, il a maquillé ses comptes a révélé l’audit du FMI. Le Congo a aussi péché pour sa mauvaise gouvernance. Les Etats africains ont hélas souvent levé de la dette pour boucler leur budget plutôt que pour investir dans des projets créateurs de richesse. Enfin le Congo fait aussi partie des nouveaux obligés de Pékin, car la Chine serait devenu le premier créancier de l’Afrique. (C’est vrai au Cameroun, en Ethiopie, en Angola, à Djibouti ou encore au Kenya).

La Chine est-elle coupable de ce surendettement comme l’affirment les Américains?

Une accusation en partie justifiée. La Chine a évidemment prêté par intérêt, pour assurer ses besoins en matières premières. Mais si elle a volontiers assumé ce rôle de créancier c’est aussi parce qu’elle est devenue un partenaire commercial de premier plan sur le continent, les échanges entre la Chine et l’Afrique ont été multiplié par 20 en 15 ans. C’est vrai aussi que les Chinois ont prêté en fermant les yeux sur l’usage des fonds. Ils ont ainsi rempli le vide laissé par les bailleurs refusant de prêter sans conditionnalité. Aujourd’hui les Chinois ont du mal à se faire rembourser, on le voit au Cameroun, et ils deviennent prudents. Pékin se rapproche discrètement du Club de Paris pour apprendre à résoudre une crise de la dette. Mais ce club gérant la dette souveraine n’a pas encore le mode d’emploi pour ces nouvelles dettes africaines.

Pour réussir sa restructuration le Congo se fait aider par la banque Lazard

Cette assistance rassure les bailleurs et elle est bien utile pour faire plier des créanciers. La banque française a commencé à discuter avec les négociants Glencore et Trafigura qui détiennent une créance totale de un milliard de dollars sur le Congo. Beaucoup d’autres acteurs sont en embuscade, attirés par les rendements futurs de cette dette qu’ils sont prêts à racheter avec une grosse décote dans l’espoir de gagner de l’argent au moment de la restructuration. Des fonds à l’affût, et des acteurs plus inattendus: d’après nos informations, la banque russe VTB alliée au pétrolier Rosneft seraient prêts à racheter la dette privée du Congo.

Angélique Bantsimba élue à la tête du comité PCT Madibou

La nouvelle présidente a été choisie par ses pairs, le 13 février à Brazzaville, au terme de la première session extraordinaire du comité PCT de l’arrondissement 8, Madibou, qui a mis en place son nouveau bureau composé de sept membres.

« Nous allons organiser le parti dans la paix, la sincérité, pour qu’il aille de l’avant, comme le veut son président, le camarade Denis Sassou N’Guesso. Et la mission du nouveau comité sera de bien gérer son fonctionnement « , a déclaré Angélique Bantsimba.

Prenant le premier la parole, le président sortant du comité PCT (Parti congolais du travail) de Madibou, Romuald Bassenga, a exhorté les militants du parti de cet arrondissement à témoigner d’une forte discipline et d’un bon sens du devoir.

Le PCT, a-t-il souligné, demeure la formation politique la mieux structurée du pays. Il a souhaité qu’au terme des travaux, des moyens soient trouvés pour mieux affronter les futures batailles.

Pour sa part, ouvrant les travaux, le président de la fédération PCT du département de Brazzaville, Gabriel Ondongo, a rappelé que la revitalisation et la redynamisation du comité PCT de Madibou commandent le respect des procédures de gestion pour un fonctionnement harmonieux des organes à rendre opérationnels.

« La nécessité pour nous de redynamiser les structures de notre parti pour des raisons diverses obéit non seulement à nos principes d’organisation, mais participe également à la consolidation du dispositif du combat politique pour lequel les partis sont créés. », a-t-il indiqué.

Pour Gabriel Ondongo, le parti ne peut espérer une victoire quelconque avec des organes constitués d’animateurs non combatifs. « Les meilleurs animateurs doivent mettre en avant l’intérêt général, l’intérêt du parti au lieu de privilégier leurs intérêts personnels. Que peuvent valoir nos organisations politiques, si elles ne sont pas animées par des hommes et des femmes conscients de leurs responsabilités et ayant la connaissance des techniques de mobilisation ? », s’est-il interrogé.

Le président du PCT du département de Brazzaville n’a pas manqué de saluer l’initiative du chef de l’Etat d’entamer le processus de paix pour une sortie de crise dans le Pool.

Libye : Denis Sassou N’Guesso fait de nouvelles propositions de sortie de crise

En marge du 30e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne, a présenté une nouvelle feuille de route de sortie de crise.

Présenté en plénière, le texte porte sur les activités menées par le Comité depuis la présentation du dernier rapport, en fin janvier 2017. En outre, une mission d’information et de consultation dépêchée par Denis Sassou N’Guesso l’an dernier à Tripoli, à Al-Bayda et à Benghazi visait à recueillir des informations plus complètes sur la situation politique et sécuritaire en Libye auprès des principaux acteurs de la crise libyenne. A l’issue des échanges avec les différentes parties, des points de consensus et des exigences propres à chacune des parties avaient été soulignés.

Après s’être félicité de l’évolution du processus de sortie de crise, le chef de l’Etat congolais s’est tout de même inquiété du sort réservé à la feuille de route de Brazzaville. Aussi a-t-il exhorté ses pairs à faire entendre la voix de l’Afrique et à adopter une solution commune. Pour lui, la voix de l’Afrique doit être écoutée, et la place de l’UA, notamment celle de son comité de haut niveau dans le règlement de la crise Libyenne doit être précisée.

« Les pays africains doivent être solidaires des décisions de notre institution continentale. Il est impérieux de prendre en considération des opinions libyennes qui demandent à l’Afrique de ne pas abandonner la Libye », a indiqué le chef de l’Etat.

Il convient, a-t-il proposé, « de tenir une rencontre entre les Nations unies et l’UA, en vue d’établir des passerelles pour la gestion conjointe UA-ONU du dossier Libyen », ajoutant qu« Il est nécessaire de préparer d’ores et déjà le forum réunissant les acteurs politiques, militaires et la société civile libyenne pour mieux organiser les élections ». « Le cri de cœur des acteurs Libyens doit interpeller l’UA », a conclu Denis Sassou N’Guesso.

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à retrouver le chemin de la paix et de la réconciliation nationale. Le pays demeure dans un état déplorable et vit au rythme imposé par des milices qui s’affrontent, selon qu’elles sont rattachées ou non aux différentes tribus ou aux grandes composantes du pays.

Crise du Pool : Prince Nsana satisfait de l’accord de cessez-le-feu

Le président du PDR a également émis le souhait de voir toutes les armes ramassées restituées à l’autorité publique.  

Le président du Parti des démocrates pour le renouveau (PDR) s’est réjoui, le 31 janvier à Brazzaville, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités ainsi que du projet d’amnistie en cours à l’endroit du pasteur Ntoumi en vue de ramener la paix dans le département du Pool.

« Le PDR salue cet accord puisque nous pensons que c’est déjà un pas vers le dialogue, lequel d’ailleurs a commencé bien avant quand le chef de l’Etat a reçu les sages de ce département et, en tant que parti du centre, nous en sommes satisfaitsNous avons condamné avec force ces hostilités et le centre dont nous faisons partie n’est pas un va-t-en-guerre. Nous sommes là pour jouer à la modération », a laissé entendre Prince Nsana, avant d’espérer que l’opération de démobilisation, désarmement et réinsertion des combattants soit efficace.

Le président du PDR a également émis le souhait de voir toutes les armes ramassées restituées à l’autorité publique.  « La question du Pool ne doit pas être mystifiée. Evitons surtout les amalgames »,a-t-il conclu.

Crises dans le Pool : Pascal Tsaty Mabiala propose la tenue d’une table ronde

Le premier secrétaire de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale ( Upads) estime que seul un colloque peut aider à cerner l’origine des conflits récurrents que connaît le département depuis 1963.

Le premier secrétaire de l’Upads a donné son point de vue sur la résolution définitive de la situation du Pool devant les militants et sympathisants de son parti, le 27 janvier, lors de l’assemblée générale de la coordination départementale de Brazzaville. « Il faut une table ronde sur le Pool pour voir pourquoi des crises à répétition dans ce département. Tous les régimes qui se sont succédé dans ce pays depuis Youlou ont eu des problèmes avec le Pool. Il faut qu’on s’asseye pour voir cela. », a-t-il martelé.

En ce qui concerne Frédéric Bintsamou, Pascal Tsaty Mabiala a signifié que « ce dernier doit venir à Brazzaville en homme libre, le faire asseoir, parler avec lui pour reconstruire le Pool ».

Outre le problème du Pool, le premier secrétaire de l’Upads a évoqué d’autres questions, notamment celle de l’alternance démocratique en rappelant aux militants que leur parti doit réfléchir sur les moyens de reconquerir le pouvoir.

 « Voilà  vingt ans que nous sommes à l’opposition et il nous faut maintenant réfléchir sur les moyens de repartir au pouvoir. Depuis 1997, la réalité politique a fait que nous restons à l’opposition pour préparer l’alternance et c’est cela le fonctionnement démocratique. On est à l’opposition pas pour y demeurer et même au pouvoir pas pour y rester indéfiniment non plus, il faut l’alternance. Nous sommes des démocrates convaincus, des républicains et il faut qu’on s’en donne les moyens mais pas par la violence. », a-t-il souligné.

La tâche ne sera pas facile, a reconnu Pascal Tsaty Mabiala qui compte surtout sur les jeunes et les femmes du parti. « C’est notre responsabilité, c’est votre responsabilité », a-t-il lancé.

Abordant le volet économique du pays, le premier secrétaire de l’Upads s’est, entre autres, appesanti sur le programme de municipalisation accélérée qui a été, selon lui, une mauvaise politique pour développer l’arrière-pays. Certes, a-t-il souligné, beaucoup de réalisations ont été faites mais de façon trop rapide. « En six ou douze mois, il fallait un stade, un aéroport, un palais dans une même localité. Il fallait au contraire procéder par la décentralisation. C’est par le biais de la décentralisation qu’on allait voir nos départements se reconstruire avec tous les secteurs multiplicateurs d’emplois. », a argumenté le premier secrétaire de l’Upads, désormais chef de file de l’opposition congolaise. Il a enfin appelé les militants de son parti à l’unité et la cohésion pour d’autres victoires à l’avenir.