UA-CEEAC : le Tchad au centre de l’entretien entre Denis Sassou N’Guesso et Moussa Faki Mahamat

La transition militaire qui s’est installée au pouvoir au Tchad suite à la mort du président Idriss Déby Itno suscite la réprobation des forces de l’opposition et de la société civile.

 

La situation politique au Tchad, était au menu de l’entretien entre le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso, président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), et le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat  à Oyo (Cuvette), le 1er mai.

D’après l’émissaire de l’organisation panafricaine, la mission qui incombe aux institutions de la sous-région d’Afrique centrale et du continent est d’accompagner les autorités de transition : « il y a une transition qui se met en place et il est tout à fait naturel qu’une concertation entre la CEEAC et l’Union africaine se tienne. Donc nous avons examiné les voies et moyens pour appuyer la transition démocratique dans le pays », a commenté Moussa Faki Mahamat à la presse, à l’issue de l’entretien.

Pour le moment l’UA ne parle pas de l’envoi de troupes dans le pays : « Il ne s’agit pas de contingents militaires, il s’agit d’un accompagnement. Il y a une situation politique donnée, l’Union africaine a envoyé sur place une commission d’évaluation et d’enquête pour voir qu’est-ce qui s’est passé exactement pour que le Conseil de paix et de sécurité prenne ses décisions. Dans pareille circonstance, la communauté économique régionale et l’organisation continentale se concertent et mettent en place un dispositif d’accompagnement pour que progressivement le pays renoue avec la légalité constitutionnelle », a conclu le président de la Commission de l’Union africaine.

La transition militaire qui s’est installée au pouvoir au Tchad suite à la mort du président Idriss Déby Itno suscite la réprobation des forces de l’opposition et de la société civile, alors que les combats se poursuivent entre les forces régulières et les rebelles du FACT.

L’Union africaine qui souhaite une sortie pacifique de la crise tente de mobiliser les acteurs tchadiens mais aussi les pays d’Afrique centrale à travers la CEEAC pour conduire cette mission primordiale à son terme pour le retour de la quiétude au Tchad.

Crise libyenne : les dirigeants africains tentent de trouver des solutions

Ils se sont réunis à Brazzaville en République du Congo, pour prendre des résolutions dans l’objectif de résoudre cet épineux problème de crise.

Lors d’un sommet au Congo-Brazzaville, l’Union africaine a projeté d’organiser un forum inter-libyen en Ethiopie. L’organisation panafricaine tente de prendre en charge la résolution de cette crise qui lui échappait.

Dix jours après une conférence internationale à Berlin, des dirigeants africains tentaient ce jeudi (30.01.2020) à leur tour de « trouver des solutions » au conflit en Libye. La réunion de Brazzaville a eu lieu sous la présidence de Denis Sassou Nguesso que l’Union africaine a mandaté pour diriger un Haut comité sur la Libye.

Les deux protagonistes du conflit, Fayez al-Sarraj le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’ONU et le maréchal Khalifa Haftar, chef autoproclamé de l’armée nationale libyenne étaient absents à l’ouverture des travaux. Cependant, d’après certaines sources diplomatiques, le chef du GNA va participer à une réunion à huis-clos.

Des délégués du maréchal Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, devraient également être reçus séparément à huis-clos.

Congo : la crise libyenne au centre d’une réunion de l’UA

Le chef de l’État congolais, Denis Sassou-Nguesso, a accueilli et dirige ce jeudi 30 janvier, la 8e réunion du Haut comité de l’Union africaine (UA) sur la Libye.

Après la Russie, l’Allemagne et tout récemment l’Algérie, c’est au tour du Congo-Brazzaville d’organiser une réunion consacrée à la crise libyenne.

Partant du constat que l’ONU peine à apporter « des solutions probantes » et que « la situation empire », l’Union africaine veut désormais jouer un rôle dans la résolution du conflit libyen. La réunion qui se tient ce jeudi 30 janvier à Brazzaville a pour objectif de « convaincre les protagonistes du conflit d’accepter l’idée d’un forum de réconciliation ».

Le communiqué final adopté à l’issue du récent sommet de Berlin fait mention de cette future rencontre, qui devrait se tenir à Addis-Abeba au cours des six prochains mois. Mais la tâche est « titanesque », de l’aveu même de Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères congolais.

Une place pour les pays voisins

Elle n’en est pas moins essentielle, selon un autre diplomate africain, qui rappelle que « les pays voisins – le Niger, le Tchad ou le Soudan – qui ont le plus souffert de la crise » ont, jusque-là, été largement tenus à l’écart de toute médiation. Ce diplomate estime que « leur exclusion est étrange voire insupportable, puisque personne ne peut ignorer le lien intime entre la crise dans le Sahel et la fragmentation de la Libye ».

Les dix pays membres du Haut comité de l’Union africaine sur la Libye sont représentés, aujourd’hui, au Congo. Le président de la Commission de l’UA, Faki Moussa Mahamat est sur place, comme le président mauritanien et le chef de l’État djiboutien, qui ont fait le déplacement en personne. En revanche, si Fayez el-Sarraj, le chef du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, est bien arrivé à Brazzaville, son rival, Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen, n’a pas fait le déplacement. Il sera représenté notamment par son « ministre des Affaires étrangères ».

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, dont le pays prendra la présidence tournante de l’Union africaine la semaine prochaine, a déjà fait de la Libye l’une de ses priorités.

Brazzaville va abriter le 8e sommet des chefs d’Etat et gouvernement du Comité de haut niveau de l’UA

Brazzaville va accueillir ce jeudi 30 janvier 2020 le 8ème sommet des chefs d’Etat et de gouvernement du Comité de haut niveau de l’Union Africaine (UA) sur la Libye.

Ce sommet, convoqué à l’initiative du chef de l’Etat congolais Denis Sassou N’Guesso, président en exercice de ce Comité de haut de niveau de l’UA sur la Libye, va se tenir après celui de Berlin il y a quelques jours.

L’objectif est la recherche des solutions en vue de la résolution de la crise libyenne conformément aux recommandations de la dernière conférence de Berlin (Allemagne).

Sont attendus à Brazzaville : les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye et des pays limitrophes de la Libye, les Représentants des Nations-Unies et de l’Union africaine ; les Représentants de la Communauté des Etats sahélo- sahariens ; les Représentants des pays impliqués dans la crise libyenne, ainsi que les différentes parties libyennes.

Cette réunion qui se tient avant le 33ème sommet de l’Union africaine permettra au comité de haut niveau et à tous les autres Chefs d’Etat et de Gouvernement attendus à Brazzaville, de réaffirmer la position de toute l’Afrique, celle qui consiste à privilégier le dialogue inter-libyen dans la recherche de la solution au conflit avant tout processus électoral.

Cette retrouvaille permettra à Son Excellence Denis Sassou N’Guesso, président du Comité de haut niveau de l’Union africaine sur la Libye de faire part à ses pairs du continent, les conclusions de la conférence tenue à Berlin, le 19 janvier dernier et de tous les efforts jusque-là consentis par le comité de haut niveau.

Brazzaville a accueilli plusieurs rencontres sur cette crise libyenne depuis 2018, toujours à l’initiative de Denis Sassou N’Guesso qui s’est insurgé à plusieurs reprises des tentatives de la communauté internationale de marginaliser l’Afrique dans la résolution de cette crise libyenne.

Crise libyenne : Brazzaville accueille la réunion du comité de haut niveau de l’UA

La rencontre se tiendra, le 25 janvier, et sera l’occasion de discuter des moyens de mettre un terme aux affrontements et autres ingérences étrangères dans le conflit qui déchire la Libye.

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso, dont le pays dirige le comité de haut de l’Union africaine (UA) pour la Libye, effectue présentement un périple dans plusieurs capitales africaines en vue de mener les consultations préparatoires aux assises convoquées par le chef de l’Etat congolais, Denis Sassou N’Guesso. Le 11 janvier, Jean-Claude Gakosso a remis au président algérien, Abdelmadjid Tebboun, une invitation de son homologue congolais pour qu’il assiste à la réunion de Brazzaville, selon un communiqué de la présidence algérienne.

Au cours de sa rencontre avec le commissaire à la paix et à la sécurité de l’organisation continentale, Smail Chergui, le 9 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie, première étape de la tournée de la délégation congolaise, il avait été procédé à une analyse globale de la situation qui prévaut en Libye. « Le commissaire à la paix et le ministre des Affaires étrangères ont mentionné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat, le strict respect de l’embargo décrété par le Conseil de sécurité sur les armes en Libye, et soulignent l’impératif de mettre fin à toutes les interférences extérieures dans ce pays qui compliquent la situation et retardent la promotion politique entre Libyens à cette crise », indique un communiqué.

« L’Union africaine réitère une nouvelle fois sa conviction qu’il ne saurait y avoir de solution militaire à ce conflit et réaffirme sa disponibilité toute naturelle à accompagner les parties libyennes sur la voie du dialogue et de la réconciliation nationale », prévient l’organisation panafricaine.

Le chef de l’Etat congolais a plaidé, le 6 janvier, dans la capitale congolaise, pour que l’Afrique ne soit pas marginalisée dans la résolution de la crise libyenne, qualifiant d’« inefficace » tout règlement qui ne tiendrait pas compte du continent. Estimant que «toute stratégie de règlement de la crise libyenne tendant à marginaliser le continent africain pourrait se révéler complètement inefficace et contreproductive », Denis Sassou N’Guesso a dit que cela était possible pour la simple raison que « la Libye est un pays africain » et que «  les victimes du conflit libyen sont essentiellement en Afrique.»

La réunion du comité de haut niveau sur la Libye va intervenir au moment où la Turquie tente de s’ingérer dans la crise libyenne en dépêchant des mercenaires et troupes turques en Libye. En proie à des luttes d’influence, la Libye est plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités se disputent son contrôle : le GNA reconnu par l’ONU et le pouvoir de l’est ayant un gouvernement et un parlement acquis au maréchal Khalifa Haftar.

Libye : Denis Sassou N’Guesso fait de nouvelles propositions de sortie de crise

En marge du 30e Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), le chef de l’Etat congolais, en sa qualité de président du Comité de haut niveau de l’UA sur la crise libyenne, a présenté une nouvelle feuille de route de sortie de crise.

Présenté en plénière, le texte porte sur les activités menées par le Comité depuis la présentation du dernier rapport, en fin janvier 2017. En outre, une mission d’information et de consultation dépêchée par Denis Sassou N’Guesso l’an dernier à Tripoli, à Al-Bayda et à Benghazi visait à recueillir des informations plus complètes sur la situation politique et sécuritaire en Libye auprès des principaux acteurs de la crise libyenne. A l’issue des échanges avec les différentes parties, des points de consensus et des exigences propres à chacune des parties avaient été soulignés.

Après s’être félicité de l’évolution du processus de sortie de crise, le chef de l’Etat congolais s’est tout de même inquiété du sort réservé à la feuille de route de Brazzaville. Aussi a-t-il exhorté ses pairs à faire entendre la voix de l’Afrique et à adopter une solution commune. Pour lui, la voix de l’Afrique doit être écoutée, et la place de l’UA, notamment celle de son comité de haut niveau dans le règlement de la crise Libyenne doit être précisée.

« Les pays africains doivent être solidaires des décisions de notre institution continentale. Il est impérieux de prendre en considération des opinions libyennes qui demandent à l’Afrique de ne pas abandonner la Libye », a indiqué le chef de l’Etat.

Il convient, a-t-il proposé, « de tenir une rencontre entre les Nations unies et l’UA, en vue d’établir des passerelles pour la gestion conjointe UA-ONU du dossier Libyen », ajoutant qu« Il est nécessaire de préparer d’ores et déjà le forum réunissant les acteurs politiques, militaires et la société civile libyenne pour mieux organiser les élections ». « Le cri de cœur des acteurs Libyens doit interpeller l’UA », a conclu Denis Sassou N’Guesso.

Depuis la mort de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye peine à retrouver le chemin de la paix et de la réconciliation nationale. Le pays demeure dans un état déplorable et vit au rythme imposé par des milices qui s’affrontent, selon qu’elles sont rattachées ou non aux différentes tribus ou aux grandes composantes du pays.

Situation en Libye : la commission de l’UA fait le point à Denis Sassou N’Guesso

Le chef de l’Etat congolais a échangé le 18 janvier, à Brazzaville, avec le conseiller stratégique du président de la commission de l’UA, Mohamed El Hacen Lebatt, porteur d’un message de sa hiérarchie.

Président du comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’Union africaine (UA) sur la crise en Libye, le chef de l’Etat congolais a échangé le 18 janvier, à Brazzaville, avec le conseiller stratégique du président de la commission de l’UA, Mohamed El Hacen Lebatt, porteur d’un message de sa hiérarchie.

« C’est un message du président Mahamat Moussa Faki au président de la République du Congo qui préside le comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’UA pour la Libye. Il était donc normal que le président de la commission lui rende compte, à ce titre, de l’ensemble des contacts internationaux et avec les acteurs libyens », a indiqué Mohamed El Hacen Lebatt, à l’issue de l’audience.

Le président de la commission de l’UA a tenu à informer le chef de l’Etat congolais des derniers développements de la situation en Libye, peu avant le prochain sommet des chefs d’Etat de l’union prévue du 28 au 29 janvier à Addis-Abeba, en Ethiopie. Car, en marge de ces assises, le comité de haut niveau des chefs d’Etat de l’UA sur la Libye tiendra une réunion.

Mohamed El Hacen Lebatt a, en outre, souligné que l’UA n’applaudit pas « la multiplicité des intervenants extérieurs dans le dossier libyen ». L’UA, a-t-il ajouté, ne cautionne guère la marginalisation des ressortissants africains en Libye.

« Nous sommes pour que les dossiers des Africains soient avant tout suivis et résolus par l’Afrique. Ce qui ne veut pas dire aussi que nous sommes fermés par rapport aux contributions des partenaires internationaux et stratégiques de l’UA que sont les Nations unies et autres », a expliqué Mohamed El Hacen Lebatt.

En septembre dernier, le chef de l’Etat congolais a réuni autour d’une table, dans la capitale congolaise, les protagonistes de la crise libyenne dans le cadre de la quatrième réunion du comité de haut niveau de l’UA. Au terme de cette rencontre, les Libyens ont été exhortés à œuvrer pour le retour de la paix dans leur pays avec la tenue prochaine d’une conférence sur la réconciliation nationale.