Elton Paul Nzaou : « Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises »

Ce colonel congolais pense que les Africains devraient s’inspirer de la manière dont le conflit du Pool a été résolu afin d’endiguer les différends qui les opposent.

Cette vision,  Elton Paul Nzaou l’a révélée dans un ouvrage qui paraît le 29 juin prochain à Brazzaville. Expert en opération de maintien de la paix en Afrique, le Colonel a plusieurs fois été décoré des médailles d’or des Nations Unies, et de l’Union Africaine. Des expériences qu’il a voulu mettre par écrit à travers cet ouvrage publié aux éditions L’Harmattan, en s’appuyant sur la situation de sortie de crise dans le Pool en République du Congo.

« Nous avons besoin d’une force pour juguler les crises. En 1998 il y avait 16 pays en crise, ça veut dire que l’Union Africaine est débordée et aujourd’hui, on est tellement débordé qu’on a commencé à diminuer les effectifs », confie-t-il.

« Vous vous rappelez les accords de 1999, ainsi que ce qui s’est passé dans le Pool, d’abord en 2003 et ensuite en 2017, les gens finissent toujours par s’asseoir et à faire la paix », conclut-il.

Mais ces dernières années, de nombreux conflits ont éclaté sur le continent. L’Union africaine a mis en place un mécanisme de prévention et d’alerte rapide. 70% du budget lié aux résolutions des conflits en Afrique est financé par les partenaires extérieurs et l’Union européenne.

 

Yves Dubois présente « les peintres de pointe-noire »

C’est un livre qui rend hommage aux peintres de Pointe-Noire, ville côtière du Congo.

Un ouvrage, pensé par Yves Dubois un collectionneur français et passionné des arts. Le but : faire connaître les peintres locaux. Le travail de 97 peintres y est répertorié. Selon l’auteur du livre, les peintres de pointe-noire font face à des défis, mais leur travail artistique doit être apprécié.

Moi j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de jeunes justement… qui manquent de formation donc il faudrait qu’il y ait de la formation par les anciens ou par des professeurs, qu’il y ait des rencontres internationales. Je me suis aperçu qu’il y a des jeunes qui faisaient des choses pas mal. Mais qui manquaient de formation. Des jeunes qui sont dans les quartiers périphériques, mais qui méritent mieux que ça. a expliqué Yves Dubois.

Le livre lève également le voile sur la situation des peintres au Congo. Malgré leur talent, ils restent pour la majorité des amateurs d’art de parfaits inconnus. En quête de reconnaissance et de formation.

Le ministre de la Culture et des Arts du pays s’est félicité de la publication du livre, du contenu et du style utilisés pour rendre hommage aux peintres. Il a admis que le gouvernement avait effectivement un rôle à jouer dans le soutien de leur artisanat.

L’ouvrage d’Yves Dubois riche en images éclaire sur les peintres évoluant dans différents quartiers et sites de la ville de pointe noire. Il montre également que ces artistes s’inspirent des expressions traditionnelles, la plupart utilisent des matériaux classiques, peinture, photo ou sculpture, mais aussi des objets de récupération.