Congo : nouvel accord de suspension de la dette

La République du Congo vient de bénéficier d’un troisième accord bilatéral de suspension du service de la sa dette à l’égard de la France.

 

Le ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public, Rigobert Roger Andely, et l’ambassadeur de France au Congo, François Barateau, ont signé le 29 novembre à Brazzaville, un nouvel accord. Celui-ci concerne la suspension du service de la dette du Congo à l’égard de la France.

S’inscrivant dans le cadre de l’Initiative de suspension du service de la dette (ISSD) décidée par le G20 en 2020.  Les ressources libérées par ce troisième accord seront octroyées en priorité au financement des dépenses visant à atténuer l’impact sanitaire et social de la pandémie de covid-19 et contribuer à la relance de l’économie nationale.

« Avec la signature, le 24 août dernier, d’un amendement au protocole d’accord du 9 juin 2020, le Club de Paris a reconnu que la République du Congo était éligible à bénéficier de l’extension finale de l’Initiative. L’accord que nous signons aujourd’hui permet au Congo de bénéficier de la mise en œuvre effective de cet amendement », a indiqué François Barateau.

« En cette période difficile, cette initiative démontre, une fois de plus, l’entière solidarité de la France à l’égard du Congo et de sa population. Elle traduit l’excellence des relations diplomatiques et d’amitié qui lient la France et le Congo », s’est réjoui le diplomate français.

Initialement prévue entre le 1er mai et le 31 décembre 2020, la suspension du service de la dette du Congo à l’égard de la France a été prolongée la première fois au 30 juin 2021 et la deuxième fois au 31 décembre de cette même année.

Lancée le 15 avril 2020 par les Etats membres du G20 et coordonnée par le Club de Paris pour faire face à la crise du covid-19, l’ISSD est un outil de solidarité qui vient en aide aux pays en situation de vulnérabilité face aux impacts de la crise mondiale, ainsi qu’à ses conséquences économiques.

Le soutien apporté par la France à la République du Congo via l’ISSD a permis à ce pays de réorganiser sa dette à hauteur de 38,2 milliards de F CFA, soit 58,3 millions d’euros.

Outre la France, les membres du Club qui participent à la réorganisation de cette dette sont les gouvernements de Belgique, du Brésil et de la Fédération de Russie.

Congo-dette extérieure : la France proroge le délai de paiement jusqu’au 30 juin

Un accord a été signé entre les deux parties s’inscrivant dans le cadre de l’initiative du G20 et du Club de Paris visant à soutenir les pays vulnérables face au coronavirus.

 

La France vient de proroger le délai de paiement de sa dette avec la République du Congo. Le ministre des Finances et du Budget, Calixte Nganongo, a signé le 16 avril à Brazzaville, avec le ministre délégué  chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité, Franck Riester, l’avenant à l’accord prolongeant jusqu’au 30 juin prochain la suspension du service de la dette congolaise à l’égard de la France.

« Cette signature montre le soutien indéfectible de la France à la République du Congo, dans un moment  de crise sanitaire avec des conséquences économiques et financières importantes. L’initiative du Club de Paris et du G20 de suspendre le service de la dette est un signal fort d’accompagnement à un moment critique », a indiqué le ministre français chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité.

« Nous souhaitons aller plus loin dans l’avenir, en vous accompagnant  en cette année particulièrement difficile en termes de liquidité. Vous pouvez compter sur la France », a-t-il poursuivi.

Prenant également part à la signature de l’avenant, le ministre délégué au Budget, Ludovic Ngatsé, a réitéré que les ressources libérées seront octroyées en priorité aux financements des dépenses visant à atténuer l’impact sanitaire, économique et social de la Covid-19, au profit des populations congolaises les plus vulnérables.

« La République du Congo s’engage également à négocier avec tous ses  créanciers officiels et bilatéraux un traitement du service de la dette », a-t-il souligné.

Rappelons que c’est en mi- décembre dernier qu’un premier accord de suspension du service de la dette congolaise avait été signé entre l’ambassadeur de France au Congo et le ministre des Finances et du Budget. Les pays créanciers du Club de Paris avaient, en effet, accepté d’accorder au Congo une suspension du service de la dette pour une période allant du 1er mai au 31 décembre 2020.

Le Congo reçoit un moratoire sur le service de sa dette

Depuis le début de la crise du coronavirus, le Club de Paris, qui réunit des pays créanciers dits « industrialisés », a signé un protocole d’accord avec douze Etats.

Comme l’Ethiopie, le Tchad et le Pakistan, le Congo a obtenu un moratoire sur le service de leur dette. Ils sont au total douze, le nombre de pays ayant signé un protocole d’accord sur le sujet depuis mi-avril. Cette information a été donnée mardi 9 juin, par le Club de Paris.

« Les représentants des pays créanciers du Club de Paris ont accepté d’accorder » à ces pays une « suspension du service de la dette pour une durée déterminée, du 1er mai au 31 décembre 2020 », a précisé le Club de Paris.

A ce jour, depuis la décision du G20, mi-avril, de suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres pour les aider à faire face à la crise du coronavirus, 30 pays éligibles ont officiellement demandé au Club de Paris à bénéficier d’un moratoire. « Parmi ces pays, douze pays ont désormais signé un protocole d’accord avec le Club de Paris. Pour ces douze pays, le montant total des échéances en 2020 ainsi différées atteint environ 1,1 milliard de dollars [près de 1 milliard d’euros] à ce jour, auquel s’ajoute le report d’arriérés préexistants », a précisé le Club de Paris.

Mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, parmi lesquels la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, la Turquie ou l’Afrique du Sud, s’étaient mis d’accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres. Le 19 mai, le premier pays à bénéficier d’un moratoire dans ce cadre avait été le Mali, suivi par le Népal, Grenade et la Dominique.

Le Club de Paris, fondé en 1956, est un « groupe informel » de pays dits « industrialisés », parmi lesquels la France, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon ou encore la Suisse. Cette institution multilatérale a pour objectif de permettre « aux créanciers de recouvrer leurs créances en arriérés et de trouver une solution efficace et rapide aux crises de la dette souveraine ».