Congo-Sûreté de l’aviation civile : un audit annoncé

Les Léopards viennent à bout des Pharaons après des prolongations et d’une longue séance de tirs au but.

 

Le Comité national de sûreté de l’aviation civile vient de tenir sa session ordinaire. Au cours de celle-ci, le ministre des Transports, de l’Aviation civile et de la Marine marchande, Honoré Sayi a annoncé que le Congo fera l’objet d’un audit de sûreté par l’organisation de l’aviation civile internationale. Même s’il n’y a pas de précisions sur la date, on retient après son annonce que ça se fera dans un avenir proche. Honoré Sayi appelle toutes les entités concernées à se a apporter des améliorations aux systèmes de supervision de la sûreté de l’aviation civile congolaise.

« Il faut se préparer à accueillir cette mission avec plus d’assurance afin que les résultats de celle-ci donnent la réelle mesure des efforts fournis », a-t-il fait savoir.

Le 14 juillet 2023, le Comité national de sûreté de l’aviation civile avait tenu sa session. Au cours de celle-ci, plusieurs amendements aux programmes nationaux relatifs à la sûreté avaient été adoptés. Pour lui, « A travers tous ces documents, le Congo s’est engagé dans un processus devant se traduire par les actions concrètes en termes de formation, de contrôle qualité, d’acquisition et de maintenance des équipements de sûreté »

Le ministère de la Santé lance un audit sur son patrimoine

Conduit par le cabinet Exco-Cacoges, l’audit a commencé la semaine dernière à Brazzaville, sous la supervision du directeur de cabinet du ministère de la santé.

C’est le résultat de l’une des nombreuses reformes engagées par le ministre de la santé adoptées lors des assises nationales de la santé d’Ewo, en 2016. Un audit sur le patrimoine du ministère a été lancé afin d’améliorer la gouvernance en tant que pilier du renforcement du système de santé. L’opération est exécutée par le cabinet Exco-Cacoges.

 Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de tutelle justifie le choix porté sur le cabinet : « Exco-Cacoges se distingue par la perspicacité et la célérité de ses interventions. Voici l’étendue des services attendus de la mission d’inventaires physiques des immobilisations du ministère de la Santé et de la population »

Dans la même lancée, il a été réalisé des missions d’audit financier et de pratique de certaines institutions telles que le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), le Laboratoire national de santé publique, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et le Conseil national de lutte contre le sida.

Comme consigne de la haute hiérarchie, il a été demandé à tous les directeurs et chefs de service concernés par cette mission de se rendre disponibles, de transmettre et de communiquer tous les documents et informations jugées nécessaires à l’exécution de cette mission au cabinet en charge de l’audit.

Le Congo lance l’audit de sa dette intérieure

L’opération, la première du genre dans le pays, a commencé le 20 mars à Brazzaville sous l’égide du ministre des Finances et du budget, Calixte Nganongo. Elle permettra de produire un fichier unique de la dette intérieure allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016.

Deux auditeurs externes ont été désignés par l’Etat pour conduire l’opération en quatre mois, notamment les cabinets Ernest-Young et Cacoges. L’enjeu pour le gouvernement, a souligné le ministre Calixte Nganongo, est de connaître le stock réel de la dette intérieure, supporté par une documentation nécessaire au regard des procédures administratives, financières et comptables de l’Etat.

« La mission confiée aux consultants se fera dans le strict respect des procédures reconnues, et concerne uniquement la période allant du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2016 (…) Le gouvernement attend de cette mission : la production d’un fichier unique de la dette intérieure commerciale validée de cette période ; les recommandations sur les modes d’apurement possibles en fonction des caractéristiques et sur les procédures de gestion de cette dette. », a indiqué Calixte Nganongo.

De plus, durant les quatre mois, ces auditeurs vont recenser les titres de créance par année ; déterminer les montants des arriérés au 31 décembre 2016 ; vérifier et valider ces titres de créance ainsi que la certification du service fait et les calculs de liquidation.

L’Etat congolais tente de juguler la crise économique qui se traduit, entre autres, par une accumulation de la dette publique. Le pays est en négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) qui a estimé, l’année dernière, sa dette extérieure à 110% du produit intérieur brut, soit à 5 329 milliards de francs CFA. L’une des résolutions de ces négociations consiste à rendre la dette globale soutenable.

D’après le gouvernement, le passif de l’Etat comprend la dette chinoise, la dette commerciale des traders et la dette commerciale intérieure. Le traitement des deux premières a déjà commencé et à terme devrait les rendre soutenables. Sur recommandation du FMI, l’Etat a dû embaucher des consultants financiers pour faciliter le traitement de la dette des traders.

Il restait donc le traitement de la dette intérieure, pour lequel les autorités ont associé les représentants des syndicats patronaux et des chambres consulaires. Pour Calixte Nganongo, le dialogue avec les opérateurs économiques locaux est nécessaire. « Nous avons voulu vous associer expressément pour donner non pas de l’illusion mais pour trouver les solutions ensemble », a martelé le ministre des Finances, ajoutant que le succès de l’opération relancera les performances économiques du pays.

Congo: un rapport épingle la gestion financière du CHU de Brazzaville

La Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a publié, en fin de semaine dernière, son rapport sur les malversations financières dans le pays

Au Congo, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion a publié, en fin de semaine dernière, son rapport sur les malversations financières dans le pays. L’institution dénonce de graves irrégularités dans la gestion financière des fonds publics destinés au paiement des bourses des étudiants et des pensions de retraite, ainsi que dans la gestion du Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Brazzaville.

Sur ce dernier point précis, la commission a insisté sur la gestion «déplorable» du CHU où elle a relevé des incohérences dans la gestion des fonds consacrés à l’achat des antirétroviraux. Dans son rapport, la Commission explique que la subvention de l’Etat n’est pas dépensée de manière équitable.

«Sur une subvention de 4,8 milliards par an, la part réservée à l’achat de médicaments représente à peine 0,4 %, soit un total 19,44 millions. Les gestionnaires du CHU n’observent pas les règles de l’orthodoxie financière. À titre d’exemple, la majorité des paiements au bénéfice des différents fournisseurs a été faite sans pièces comptables, c’est-à-dire sans pièces justificatives», a déclaré le président de la Commission, Lamyr Nguelé.

Présentant les résultats de l’enquête effectuée par la commission qu’il préside, celui-ci a confié que son équipe a passé au peigne fin les ressources publiques afin d’endiguer la corruption qui sévit dans l’administration publique depuis plusieurs années déjà.

Pour remédier aux dysfonctionnements qui sévissent au CHU de Brazzaville, la commission a suggéré au ministère congolais de la Santé d’effectuer l’audit de la dette de l’établissement et qui s’élève à plus de 8,3 milliards de francs CFA à la date du mois de mars dernier.

Le rapport de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la fraude et la concussion congolaise vient confirmer les conclusions du Fonds monétaire international (FMI) qui a déjà attiré l’attention des autorités du pays sur les dangers de ce fléau. «La faiblesse des organismes de lutte contre la corruption et des statistiques limite la mise en œuvre des lois et règlements, et augmentent les vulnérabilités économiques», peut-on lire dans la déclaration de la délégation du FMI qui a séjourné du 5 au 20 décembre 2017 à Brazzaville.