Congo : réduction du salaire des ministres

La mesure a été prise par le président Denis Sassou Nguesso à l’occasion de la célébration des 58 ans d’indépendance du Congo Brazzaville.

Comme le recommande le FMI, le président Congolais a profité de la fête nationale pour commencer l’application des mesures visant à réduire le coût de vie de l’Etat. Ainsi, les premières victimes de cette nouvelle approche managériale sont les ministres de la république qui verront désormais leur salaire réduit de 10 pour cent.

Il est surtout question pour le gouvernement de montrer au peuple que l’exemple vient d’en haut. Rappelons que le Congo subit les foudres d’une sévère crise économique qui paralyse les entreprises qui totalisent pour certaines plusieurs mois de salaires impayés. En avril dernier, la mission du FMI dépêchée à Brazzaville avait conclu un accord avec le gouvernement sur le contour d’un programme de réformes.

« Les autorités devront entreprendre des réformes audacieuses et immédiates dans le domaine de la gouvernance pour traduire en action la rupture avec les politiques et pratiques du passé proclamée par le gouvernement », précisait alors le FMI, en indiquant notamment qu’une « participation forte de la société civile sera cruciale pour le succès des réformes de gouvernance ».

Congo : conseil des ministres ce 11 juillet à Brazzaville

Très attendu, le conseil des ministres qui se tiendra ce mercredi 11 juillet s’inscrit un élan de reformes.

Denis Sassou Nguesso recevra l’ensemble du gouvernement ce mercredi 11 juillet au palais du peuple pour un conseil de ministres. Il faut dire que le contexte socio-économique du Congo Brazzaville inquiète. Il y a urgence au niveau des grandes reformes afin de faire bouger les lignes, pas seulement dans la grande administration, mais dans tous les secteurs de la vie publique.

L’autre challenge pour le président congolais sera de traiter la question des partis de l’opposition congolaise qui ont exigé samedi 7 juillet du gouvernement de rigoureuses mesures d’austérité et une véritable lutte contre la corruption qui gangrène l’économie congolaise. Une économie par ailleurs affaiblie ces dernières années par la baisse des prix du pétrole. Les grandes résolutions sont attendues à l’issue de ce conseil qui s’annonce spécial vu le contexte.

 

Le ministère de la Santé lance un audit sur son patrimoine

Conduit par le cabinet Exco-Cacoges, l’audit a commencé la semaine dernière à Brazzaville, sous la supervision du directeur de cabinet du ministère de la santé.

C’est le résultat de l’une des nombreuses reformes engagées par le ministre de la santé adoptées lors des assises nationales de la santé d’Ewo, en 2016. Un audit sur le patrimoine du ministère a été lancé afin d’améliorer la gouvernance en tant que pilier du renforcement du système de santé. L’opération est exécutée par le cabinet Exco-Cacoges.

 Jacqueline Lydia Mikolo, ministre de tutelle justifie le choix porté sur le cabinet : « Exco-Cacoges se distingue par la perspicacité et la célérité de ses interventions. Voici l’étendue des services attendus de la mission d’inventaires physiques des immobilisations du ministère de la Santé et de la population »

Dans la même lancée, il a été réalisé des missions d’audit financier et de pratique de certaines institutions telles que le Centre hospitalier universitaire de Brazzaville (CHU-B), le Laboratoire national de santé publique, le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) et le Conseil national de lutte contre le sida.

Comme consigne de la haute hiérarchie, il a été demandé à tous les directeurs et chefs de service concernés par cette mission de se rendre disponibles, de transmettre et de communiquer tous les documents et informations jugées nécessaires à l’exécution de cette mission au cabinet en charge de l’audit.

La réponse musclée du ministre congolais de la communication contre les évêques

Pour le porte-parole du gouvernement, l’Eglise sort de son rôle en envoyant un message qu’il qualifie de « politique ».

C’est sur les antennes de RFI que Thierry Moungalla, ministre congolais de la communication a choisi de répondre à la déclaration des 11 évêques congolais. «Je ne sais pas en quoi l’adoption d’une nouvelle Constitution par le peuple le 25 octobre 2015 a un rapport avec la crise socio-économique que nous vivons. Je voudrais qu’on fasse le lien. Est-ce qu’avec l’ancienne Constitution, celle de 2002, on aurait pu enrayer la chute brutale des prix du baril de pétrole? Je m’interroge sur la cohérence des évêques à ce sujet.»

« Deuxièmement, je ne vois pas en quoi, l’organisation d’un dialogue politique alors que les institutions fonctionnent normalement, que le gouvernement est à la tâche, que le président de la République préside, je ne vois pas l’objet contenu et les finalités d’un éventuel dialogue qui serait organisé pour régler une situation qui n’est pas une situation d’ordre politique, mais une situation d’ordre socio-économique.»

Pour le porte parole du gouvernement, l’église catholique est hors sujet. « je considère que l’Eglise catholique, comme l’ensemble des cultes dans notre pays, devraient plutôt faire que ce mauvais moment, douloureux pour la population, puisse passer avec le moins de dégâts sociaux possibles. Et je crois qu’elle sort de son rôle quand elle décide de se substituer à l’opposition pour envoyer un message politicien à l’opinion nationale et internationale » A t-il martelé.