Congo : une collecte de fonds pour financer une plante contre un détournement

Une dizaine d’ONG de droits de l’homme a lancé ce week-end un appel à la collecte de fonds en vue de financer une plainte contre X contre la corruption.

 

La Coalition citoyenne du Congo-Brazzaville contre les crimes économiques et financiers veut mettre la lumière sur un présumé détournement d’un fonds de 14 000 milliards de francs CFA. Selon la plainte contre X déposée en juillet dernier par cette dizaine ONG, cet argent était destiné « aux générations futures ».

« C’est depuis 2015, après le référendum constitutionnel, que nous avons constaté qu’il y a eu disparition de 14 000 milliards de francs CFA. Le président de la République avait promis que cet argent logé dans un compte à la Banque centrale devrait être audité chaque année, puis les comptes devraient être rendus publics. Mais, jusqu’aujourd’hui, les Congolais ne savent plus où sont partis les 14 000 milliards de francs CFA », a déclaré Bertrand Menier l’un des signataires et coordonnateur du mouvement citoyen Ras-le-bol.

Deux numéros de téléphone ont été mise à la disposition du public pour recevoir de l’argent. Celui-ci servira à la couverture des charges d’assistance juridique des avocats. La Coalition espère collecter au moins 20 millions de francs CFA.

Congo : une plainte pour dénoncer la disparition des fonds des générations futures

La Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers a déposé, le 31 juillet, à Brazzaville une plainte contre X pour la disparition présumée de quatorze mille milliards de FCFA de fonds publics réservés aux générations futures.

 

Une plainte a été déposée devant le doyen des, par la coalition citoyenne contre les crimes économiques et financièrs. Celle-ci s’inscrit dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique que doit exercer la société civile.

Ces organisations rappellent que cette plainte étale des indices graves et concordants portant commission des faits de détournement de fonds publics et pillages tels que définis par l’article 15 de la loi du 22 septembre 2009 sur la corruption, la concussion, la fraude, et les infractions assimilées en République du Congo.

Le compte de stabilisation domicilié à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avait été ouvert afin de déposer, pour les générations futures, les recettes excédentaires issues de l’augmentation de la production pétrolière et du fait de la forte hausse du cours du pétrole sur le marché international. Ce compte avait engrangé, au cours des dix premières années un dépôt estimé à quatorze mille milliards de francs CFA.

Notons que la Coalition citoyenne contre les crimes économiques et financiers regroupe des personnalités indignées et une dizaine d’organisations non gouvernementales des droits humains et de développement démocratique.