Dialogue national : l’Union européenne encourage le consensus

Le chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Congo, Raul Mateus Paula, s’est entretenu, le 13 février à Brazzaville, avec le secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Moussa. Au terme des échanges, il a émis le vœu que le dialogue national se tienne sur la base d’un consensus.

Accompagné de quelques ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques des pays membres de l’UE accrédités au Congo, Raul Mateus Paula, a inscrit cet entretien dans le cadre d’un premier contact avec le nouveau secrétaire général du PCT.

Les deux personnalités ont parlé de plusieurs sujets d’intérêt national, touchant le bon fonctionnement du pays. Le diplomate européen a exprimé l’adhésion de son institution à la tenue d’un dialogue politique et souhaité que celui-ci puisse résulter d’un consensus entre le gouvernement, les acteurs politiques et autres organisations impliquées dans le processus.

« Cette rencontre nous a permis de discuter des questions concernant le dialogue national, l’unique occasion qui permettra aux Congolais de discuter des réformes à apporter en vue de bien préparer les prochaines élections. L’UE étant un partenaire important pour le Congo souhaite à ce que la majorité présidentielle et l’opposition s’entendent sur cette question », a indiqué Raul Mateus Paula.

Abordant la question des élections (présidentielle en 2021 et législatives en 2022), le chef de mission de l’UE au Congo a signifié qu’il était du ressort du Congo d’organiser ces échéances électorales, sans interférence de l’UE.

« L’UE ne peut pas interférer dans l’organisation des élections, il revient aux Congolais de les organiser. Nous rencontrons les acteurs pour voir quels sont les défis à relever afin que nous apportons notre appui aux droits de l’homme, à la société civile et aux médias », a-t-il conclu.

Dialogue national : le comité continue ses consultations

Ce lundi 21 octobre, le comité du dialogue a entamé sa troisième semaine des consultations, avec une partie des organisations de la société civile.

Partis politiques, sociétés civile et autres forces vives de la République du Congo seront tous consultés par le comité du dialogue. Rappelons que ces échanges permettent à chaque partie de remettre un mémorandum au comité. A la fin, un rapport sera fait par cette instance et c’est de ce rapport que seront tirés les sujets à l’ordre du jour du dialogue.

La Fédération de l’opposition que dirige Claudine Munari dit ne pas s’attendre à grand-chose. Elle qui a longtemps appelé au dialogue, mais s’interroge tout de même sur les thèmes à débattre. « C’est une simple balade pour le Comité du dialogue. Tout le monde sait de quoi souffre le pays », a déclaré Claudine Munari. On se souvient tout de même qu’il n’y a pas longtemps, la présidente de la fédération de l’opposition a appelé à la libération des prisonniers politiques.

Le Comité du dialogue a annoncé qu’il fera le point de toutes ses activités en décembre prochain. Après cette déclaration du comité du dialogue, sous-entend que le dialogue national ne se tiendra pas avant la fin de l’année 2019.

Dialogue national : les consultations se poursuivent

Le Conseil national du dialogue entame ce lundi 14 octobre la deuxième semaine consécutive de consultations auprès des formations politiques.

Des consultations qui doivent permettre d’arrêter les termes qui figureront à l’ordre du jour du dialogue national que le président Denis Sassou Nguesso prévoit de convoquer dans les tous prochains jours.

Leader du Comité d’action pour le renouveau (CAR), Clotaire Mboussa-Ellah fait partie de l’opposition dite « républicaine » qui a été consultée en premier lieu. Il apprécie l’initiative et propose les sujets à mettre sur la table lors du dialogue.

« Il faut dire que c’est une bonne initiative : il faut dialoguer ; il faut se parler. Et, nous avons relevé que dans notre pays il y avait un problème de gouvernance politique et sur la gestion de la démocratie tout court. A cela il faut ajouter les questions de gouvernance électorale, à la gouvernance économique et surtout la corruption. Sans oublier le règlement définitif de la crise du Pool. Ce sont autant de points qui nous divisent auxquels il faut trouver des solutions », nous explique Mboussa-Ellah.

Membre de l’opposition qualifiée de « radicale », Clément Miérassa s’interroge sur la forme du dialogue avant de souligner que « en réalité le pays est bloqué. Le dialogue politique inclusif se révèle comme la seule alternative pacifique du sursaut national et patriotique ». Lors du dialogue, la situation des prisonniers politiques doit être débattue avant tout, déclare un autre opposant.

« Pendant les consultations nous échangerons avec toutes les forces vives de la nation. Personne ne sera oublié », promet un responsable du Conseil national du dialogue précisant que la convocation du dialogue relève de la seule compétence du chef de l’Etat.

Dialogue national : Martin Mbéri a commencé les consultations avec les acteurs politiques

Après sa rencontre avec l’opposition, le secrétaire permanent du Conseil consultatif du dialogue va s’entretenir avec la majorité présidentielle ce vendredi 11 octobre 2019.

Le Congo entend tenir un dialogue politique très prochainement. Les hostilités sont lancées avec les consultations entre Martin Mbéri et les acteurs politiques congolais. Le 09 octobre dernier, il a eu un moment d’échange avec les opposants. Les échanges avec les partis de l’opposition politique congolaise que dirige Pascal Tsaty Mabiala se sont déroulés au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads). Ils ont tourné autour des points qui devraient figurer à l’ordre du jour du prochain dialogue national, notamment la gouvernance politique, électorale et économique ainsi que la situation du département du Pool.

C’est au tour de la majorité présidentielle. Cette classe politique doit échanger avec le secrétaire permanent du Conseil consultatif du dialogue, ce vendredi 11 octobre 2019, au Palais des congrès de Brazzaville. Après cette rencontre de vendredi, cette institution constitutionnelle pourrait rencontrer les leaders d’autres franges de l’opposition dont celles dirigées par Mathias Dzon et Claudine Munari.

Il faut le dire, Martin Mberi avait dévoilé récemment les quatre étapes de ces consultations devant conduire à la tenue de la concertation tant souhaitée par les différents acteurs de la vie nationale.

En effet, la première phase, lancée le 9 octobre, se poursuivra jusqu’à décembre et permettra d’établir des contacts liminaires avec les responsables des forces vives de la nation, afin de recueillir leurs impressions, préoccupations et propositions, et de mettre en place un cadre de réflexion.

La deuxième phase qui démarrera en début d’année prochaine consistera à ouvrir un espace d’échanges entre le secrétariat permanent et les forces vives de la nation, à travers le cadre de réflexion préalablement mis en place par la cellule de communication. La troisième sera consacrée aux contacts avec la diaspora congolaise et la dernière portera sur les échanges entre le secrétariat permanent et les forces vives de la nation à l’intérieur du pays, entre avril et mai 2020.

Ainsi, le secrétaire permanent compte élaborer, en juin 2020, un rapport synthèse des différentes préoccupations, impressions et propositions recueillies pendant toutes ces rencontres. Un rapport qui sera présenté au président de la République pour exploitation et décision.