Congo-élection : Sassou Nguesso investi comme candidat par la majorité présidentielle

Pour la présidentielle qui se tiendra en mars 2021 en République du Congo, les partis qui constituent ce grand ensemble l’ont désigné comme leur candidat.

Les partis de la majorité présidentielle en République du Congo, ont choisi Le chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso comme leur candidat. C’est sans surprise que Denis Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 au pouvoir, a été désigné jeudi par les partis qui composent la majorité présidentielle.

« Chaque parti de la majorité présidentielle a opté (ou va le faire incessamment) pour la candidature du président Sassou Nguesso. La majorité présidentielle pense que de tous ses chefs, c’est le président Sassou Nguesso qui réunit tous les atouts », a déclaré Pierre Moussa, président par intérim de la majorité présidentielle au cours d’une conférence de presse.

« Nous nous battrons vaillamment avec courage pour convaincre le président de la majorité pour qu’il accepte les implorations et les exhortations de sa base politique », a insisté Pierre Moussa, également secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT).

Notons le principal parti de la majorité présidentielle, le PCT avait investi Sassou Nguesso lors de son congrés de décembre 2019 à Brazzaville. Il faut dire jusqu’ici Sassou N’Guesso ne s’est pas encore prononcé. La date du scrutin prévu en mars 2021 par la Constitution reste à fixer. Le président pourrait annoncer la date du scrutin et officialiser sa propre candidature lors d’un discours à la Nation le 19 décembre.

Dialogue national : Martin Mbéri a commencé les consultations avec les acteurs politiques

Après sa rencontre avec l’opposition, le secrétaire permanent du Conseil consultatif du dialogue va s’entretenir avec la majorité présidentielle ce vendredi 11 octobre 2019.

Le Congo entend tenir un dialogue politique très prochainement. Les hostilités sont lancées avec les consultations entre Martin Mbéri et les acteurs politiques congolais. Le 09 octobre dernier, il a eu un moment d’échange avec les opposants. Les échanges avec les partis de l’opposition politique congolaise que dirige Pascal Tsaty Mabiala se sont déroulés au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads). Ils ont tourné autour des points qui devraient figurer à l’ordre du jour du prochain dialogue national, notamment la gouvernance politique, électorale et économique ainsi que la situation du département du Pool.

C’est au tour de la majorité présidentielle. Cette classe politique doit échanger avec le secrétaire permanent du Conseil consultatif du dialogue, ce vendredi 11 octobre 2019, au Palais des congrès de Brazzaville. Après cette rencontre de vendredi, cette institution constitutionnelle pourrait rencontrer les leaders d’autres franges de l’opposition dont celles dirigées par Mathias Dzon et Claudine Munari.

Il faut le dire, Martin Mberi avait dévoilé récemment les quatre étapes de ces consultations devant conduire à la tenue de la concertation tant souhaitée par les différents acteurs de la vie nationale.

En effet, la première phase, lancée le 9 octobre, se poursuivra jusqu’à décembre et permettra d’établir des contacts liminaires avec les responsables des forces vives de la nation, afin de recueillir leurs impressions, préoccupations et propositions, et de mettre en place un cadre de réflexion.

La deuxième phase qui démarrera en début d’année prochaine consistera à ouvrir un espace d’échanges entre le secrétariat permanent et les forces vives de la nation, à travers le cadre de réflexion préalablement mis en place par la cellule de communication. La troisième sera consacrée aux contacts avec la diaspora congolaise et la dernière portera sur les échanges entre le secrétariat permanent et les forces vives de la nation à l’intérieur du pays, entre avril et mai 2020.

Ainsi, le secrétaire permanent compte élaborer, en juin 2020, un rapport synthèse des différentes préoccupations, impressions et propositions recueillies pendant toutes ces rencontres. Un rapport qui sera présenté au président de la République pour exploitation et décision.

La majorité présidentielle critique l’action du gouvernement

Les leaders de partis politiques proches du président Denis Sassou Nguesso dénoncent le manque d’action dans la lutte contre la corruption et l’absence des solutions aux problèmes de la population.

C’est la première fois au Congo, en 22 ans de pouvoir depuis la fin de la guerre de 1997, que la majorité présidentielle critique le gouvernement. Les membres de ce regroupement des partis politiques proche du parti au pouvoir, ne se sont pas limités à la critique, ils ont aussi proposé des solutions.

Le parti présidentiel, prône « une réflexion collective, critique, rigoureuse et sans tabou qui donne à la fin des vraies réponses aux vrais sujets de préoccupation de nos compatriotes », c’est ce que pense Pierre Ngolo, le secrétaire général du PCT.

« Devant les interrogations, le doute et les inquiétudes des citoyens sur leur quotidien, nous devrons penser, bien penser et agir efficacement pour autant qu’il nous incombe de redonner espoir et confiance aux Congolais. A tout notre peuple, nous demandons de vaincre le scepticisme ».

La critique de la majorité présidentielle a touché tous les domaines. En ce qui concerne la corruption, ce mot est revenu à plusieurs reprises au cours de la rencontre de ces leaders politiques et tous étaient unanimes qu’il fallait faire quelque chose pour mettre fin à ce fléau.

Extrait du communiqué final des assisses de la majorité présidentielle : « La corruption, la concussion, la fraude et autres crimes économiques occasionnent des enrichissements sans cause et ruinent l’économie nationale. La corruption constitue un véritable fait de société qui gangrène dangereusement la vie des populations. Elle est principalement due à la faiblesse dans la gouvernance, l’impunité. Il faut appliquer la loi sur la déclaration du patrimoine en vue de renforcer la lutte contre les détournements des deniers publics ; rendre opérationnels tous les organes de contrôle et de lutte contre la corruption et tous les actes inciviques, particulièrement la Haute cour de justice et la Haute autorité de lutte contre la corruption. Traduire en justice les auteurs d’actes d’anti-valeurs et de faire aboutir les procédures y relatives, quel que soit le statut des personnes incriminées ».

La majorité présidentielle se mobilise pour 2021

Le président par intérim de la majorité présidentielle, Pierre Ngolo a annoncé le 27 février à Brazzaville que les militants et sympathisants devraient prendre des engagements nouveaux pour une avancée significative à l’échéance 2021.

« La rentrée politique 2019 est couplée au lancement des universités de la majorité présidentielle, cadre d’analyse lucide et sérieuse sur notre gestion de la cité en vue des projections efficaces inscrites dans l’optique d’une action porteuse qu’appelle de tous ses vœux notre chef, Denis Sassou N’Guesso», a déclaré Pierre Ngolo, au cours de la rentrée politique de son groupement politique.

Pierre Ngolo qui en a appelé à un éveil des consciences, a exhorté les participants à mûrir une réflexion d’ensemble dans le but d’aboutir à des résultats fiables tels attendus par la masse commune des populations. Il a insisté sur la capacité d’imagination de chacun pour qu’il s’investisse sur l’identification des moyens de dynamisation de l’action qui sera menée pour sortir rapidement de la crise économique et financière qui pénalise le Congo.

Membre du Front patriotique, Bibalou-Bibalou a clarifié que trois commissions d’ordre politique économique et social seront mis sur pied pour travailler sur les différentes thématiques à examiner.

L’échéance 2021 est un rendez-vous de la démocratie qui portera confirmation au travers des avancées significatives vers la route du pluralisme politique.

Joseph Kignoumbi-Kia-Mbougou accuse l’opposition de s’associer à la majorité présidentielle

Au cours d’une conférence de presse qu’il a animée le 22 septembre à Brazzaville, le président du parti « La Chaine » a accusé la famille politique conduite par Pascal Tsaty-Mabiala d’être de connivence avec la majorité présidentielle.

Joseph Kignoubi-Kia-Mboungou a été face à la presse pour « porter son regard sur la situation nationale actuelle». A cette occasion, il a abordé, dans son mot liminaire, plusieurs questions, entre autres, son analyse du message à la nation du chef de l’Etat, le 14 août dernier à l’occasion de la célébration du 58e anniversaire de l’indépendance du Congo; l’incapacité, selon lui, du gouvernement à mettre en oeuvre les mesures radicales pour sortir le Congo de la crise actuelle; la lutte contre les antivaleurs et la connivence affichée de l’opposition dans son ensemble avec la majorité constitutionnelle. Parlant justement de cette connivence, le président de La Chaîne a déclaré: « Nous la dénoncions dans notre conférence de presse du 30 juin 2018, pourtant certains Congolais et même certains d’entre vous disaient de nous que nous étions mauvais joueurs. Aujourd’hui, incontestablement, les faits nous donnent raison puisque Pascal Tsaty-Mabiala, lors de ses prises de parole publiques et même lors du débat sur le Plan national de développement (PND) 2018-2022, l’ayant pourtant combattu a conclu en disant, l’opposition entend accompagner le gouvernement, elle vote donc la loi sur le PND ».

Selon Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou, un opposant n’accompagne pas un gouvernement qu’il combat. Pour le cas d’espèce, le soutien de Pascal Tsaty-Mabiala au gouvernement est désormais indéfectible, a-t-il soutenu, estimant que cela est au mépris même de l’une des dispositions de la loi portant statut de l’opposition qui stipule qu’un parti est dit de l’opposition s’il ne soutient pas l’action du gouvernement. Il a dit n’avoir pas signé le mémorandum du 23 juin dernier.

Le président de La Chaine est en outre revenu sur le message du chef de l’Etat du 14 août dernier. Un message qui, d’après lui, n’a rien apporté de concret pour satisfaire tant soit peu les attentes des Congolais qui étaient si nombreux à espérer entendre des annonces politiques courageuses, dans le sens de la décrispation totale et sincère du climat politique, social, économique et financier national.

Abordant ce qu’il a appelé l’incapacité du gouvernement à mettre en œuvre les mesures radicales de sortie de crise, Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou s’en est pris au Premier ministre, chef du gouvernement. Il a indiqué qu’en dépit de l’étendue de ses pouvoirs, « le Premier ministre reste incapable et manque de courage politique pour engager les mesures radicales qui amèneraient le pays sur la voie de l’ajustement et conclure, dans les meilleurs délais, un programme d’aide avec le Fonds monétaire international».

Joseph Kignoumbi-Kia-Mboungou a également rejeté l’idée d’un énième dialogue politique inclusif que reclameraient certaines officines. A ce sujet, il a laissé entendre: « L’opposition parlementaire et extra parlementaire le réclame à cor et à cri comme si nous n’en avions jamais tenu et comme si cet énième dialogue serait la thérapeutique aux maux qui minent notre pays ». A en croire le président de La Chaîne, cette réclamation ne serait qu’une occasion pour les membres de l’opposition et de la majorité de se distribuer « des rôles qui aboutiront ni plus ni moins qu’à la formation d’un gouvernement d’union nationale en vue de l’élaboration d’un éventuel nouveau projet constitutionnel ».

Donnant son point de vue sur la lutte contre les antivaleurs, le président de La Chaîne se dit ne pas être convaincu de la volonté des pouvoirs publics de s’attaquer à ces fléaux. Aussi a-t-il dénoncé la dissolution de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude lors du Conseil des ministres tenu le 20 septembre. « Au fond, derrière cette levée de boucliers, tout le monde (particulièrement le gouvernement) a peur que toute la haute administration publique congolaise soit éclaboussée dans des scandales qui en réalité n’épargnent personne», a-t-il affirmé.

La Majorité présidentielle met en place la commission mixte des jeunes

La structure a été mise en place, le 28 mai à Brazzaville, pour recentrer l’ambition de la jeunesse autour du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso.

La commission mixte des jeunes de la majorité présidentielle a été initiée par les jeunes élus de cette plate-forme politique et la Force montante congolaise (FMC), une organisation juvénile affiliée au Parti congolais du travail (PCT). Composée de sept membres, elle sera chargée également de répondre à un certain nombre de défis actuels, dont l’instauration d’une nouvelle manière de collaborer entre la jeunesse du PCT et celle des partis alliés.

« Nous voulons recentrer l’ambition des jeunes atours du chef de l’Etat. Nos propositions formulées autour des thématiques politiques, économiques et sociales feront l’objet de notre force car la jeunesse ne doit plus être comme une couche périphérique autour du président de la République », a indiqué Arnaud Michel Ngakala.

Le champ d’action de cette commission mixte n’est pas à confondre avec celui de la FMC. En milieu jeune, elle va œuvrer pour inculquer l’esprit militant à la jeunesse des partis alliés au PCT et rendre les actions du chef de l’Etat plus visibles.

« Au-delà de la FMC, il y a des jeunes des partis alliés qui soutiennent le président de la République. Nous allons poser les bases de réflexions à mener et faire des propositions sur les contenus des actions. Nous devons recentrer le débat autour du chef de l’Etat. Dans son projet de société, vous constatez comment le chef de l’Etat se préoccupe des problématiques de jeunesse », a ajouté Arnaud Michel Ngakala.

La commission mixte de la jeunesse de la majorité présidentielle voudrait aussi à briser le monologue persistant entre les jeunes de différentes organisations politiques. « Notre commission est un cadre de concertation. Nous allons nous réunir régulièrement pour faire plus de propositions sur n’importe quel sujet d’actualité ou pas. Dans la commission, nous sommes scindés en groupes de travail, en rapport avec les thématiques » a expliqué Christian Mbot, secrétaire à la jeunesse du PCT.

Député de la circonscription électorale d’Okoyo, Saturnin Otsaleyoua a, pour sa part, renchéri: « Nous allons répercuter les décisions de cette commission mixte au niveau de l’Assemblé nationale, un cadre légal des débats politico-socio-économiques ».

Notons que Arnaud Michel Ngakala est secondé par Donald Mobobola.

RDC: l’AFDC se positionne dans la perspective d’une présidentielle en décembre

Le parti de Modeste Bahati Lukuebo exige désormais de participer à toutes les décisions qui seront prises au niveau de la Majorité présidentielle.

L’AFDC, l’alliance des forces démocratiques du Congo, hausse la voix. Le parti de Modeste Bahati Lukuebo exige désormais de participer à toutes les décisions qui seront prises au niveau de la Majorité présidentielle… Le ministre d’Etat au Plan n’est vraisemblablement pas assuré de ses alliés au sein de la plateforme comme en témoignent ses propos tenus ce week-end dans les installations de la Foire internationale de Kinshasa.

Cris, coups de sifflet, presque le délire… La foule immense agite les drapeaux de l’AFDC. Modeste Bahati Lukuebo, initiateur ou autorité morale de cette formation politique, accueilles-en ce seul week-end sept cents nouveaux adhérents.

L’AFDC veut prouver qu’elle est, après le PPRD, la deuxième force politique au sein de la Majorité présidentielle. « Nous voulons que ça soit clair, nous n’accepterons aucune décision qui sera prise sans nous par un groupe de gens au sein de la Majorité présidentielle… », déclare le ministre d’Etat au Plan.

Modeste Bahati Lukuebo insiste ensuite sur les élections qui devront, selon lui- se tenir effectivement en décembre 2018. « Avec le seuil imposé, ajoute l’orateur, ça sera compliqué pour tout le monde et c’est pour ça que j’appelle nos candidats à rester solidaires pour gagner ce scrutin ».

L’AFDC a plusieurs fois menacé de claquer la porte de la Majorité présidentielle. Ce parti vient d’ailleurs de constituer, avec d’autres alliés, une plate-forme électorale au sein de la Majorité. Après la défection du G7, le poste de secrétaire général adjoint de la Majorité présidentielle, a été confié à l’AFDC.

L’Upads demande à la majorité présidentielle d’aider la justice

Réagissant à la déclaration de la majorité présidentielle publiée le 4 avril, relative à la lutte contre la corruption et la traque des présumés auteurs, la principale formation politique de l’opposition congolaise a indiqué, pour sa part, dans une déclaration publiée le 16 avril à Brazzaville, qu’au lieu de se limiter à la simple dénonciation, la famille politique du président de la République doit citer nommément les présumés coupables.

Après avoir analysé la déclaration de la majorité présidentielle du 4 avril, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads) a « marqué son étonnement face à son brusque réveil devant la mauvaise gestion de l’Etat qu’elle n’avait jamais condamnée et dont elle est complice depuis près de vingt ans« . Ainsi, le secrétaire national de la communication de l’Upads, Romaric Sidoine Moukoukou, qui a lu la déclaration, a signifié que si la majorité présidentielle pouvait dénoncer les présumés coupables des malversations tant décriées dans le pays,  elle aidera la justice à accomplir ses missions de répression et de réparation.

Dans le même ordre d’idées, l’Upads exige le contrôle des patrimoines des hommes politiques et des hautes fonctionnaires de l’Etat, en application des dispositions de l’article 55 de la Constitution et des recommandations du Fonds monétaire international.

Ainsi, le secrétariat national de ce parti a sollicité, en outre, la création d’une brigade anti-corruption et de répression des faits de détournement, de recel et d’abus des biens sociaux au sein de la police judiciaire. De même, il a demandé la révocation, pour inefficacité, des organismes anti-corruption rattachés à la présidence de la République qui ont montré leurs limites.

Par ailleurs, s’adressant aux sociétés pétrolières, notamment à ENI et Total, l’Upads leur a demandé de déclarer, avec exactitude, ce qu’elles versent au Congo au titre des redevances pétrolières et, par souci de traçabilité, de lever l’opacité entretenue en matière des recettes pétrolières.

De même, l’Upads a exigé que les règles de gestion orthodoxe prévues par le régime financier de l’Etat soient scrupuleusement respectées, que seul le ministre des Finances soit autorisé à négocier les emprunts du Congo, et que la Caisse congolaise d’amortissement soit réhabilitée dans son rôle de gestionnaire exclusif de la dette.

En outre, l’Upads a rappelé son combat contre les antivaleurs, notant que dans son projet présidentiel de 2016, elle proposait, parmi les dix-huit mesures urgentes à prendre pour lutter contre la corruption et l’enrichissement illicite, il y avait : l’adoption d’une loi sur la déclaration préalable des biens, à charge pour tout citoyen nommé à quelque poste de responsabilité publique de notifier à l’Etat ses biens à l’entrée et à la sortie de ses fonctions ;  l’adoption d’une autre loi sur le délit d’apparence, à charge pour tout citoyen de justifier son train de vie, peu importe la position qu’il occupe dans la société, et la répression de tout acte de corruption.