RDC : Constant Omari quitte la Fécofa

Après 18 années à la tête de l’organe faîtier du football congolais, il a annoncé sa démission, ce 16 juin, au cours d’une conférence de presse.

 

La rumeur a couvé pendant deux jours, faisant état de la démission du président de la Fédération congolaise de football association (Fécofa), Constant Omari Selemani. « L’homme moderne » comme l’appellent ses proches a finalement officialisé son départ de l’instance congolaise de football où il a été maître à bord pendant pratiquement 18 ans. Il y a deux jours, il a déclaré à la presse qu’il ne « partira pas en catimini ».

C’est donc au cours d’une conférence de presse tenue le 16 juin au siège de la Fécofa à Kinshasa qu’il a annoncé sa démission effective.  « C’est la tête haute que j’ai décidé de rendre le tablier et de quitter la Fécofa. Pendant 21 ans, nous avons réussi à stabiliser cette fédération parce que tout le monde savait ce qu’elle était bien avant. Mon projet était de casser le bâtiment actuel et doter la fédération d’un immeuble à dix étages. Malheureusement, cela n’est pas arrivé et c’est mon grand regret. Néanmoins, ceux qui viendront et ceux avec qui j’ai travaillé et qui pourront revenir pourront réaliser cela », a confié Constant Omari.

Et pour sa succession, le vice-président Donation Tshimanga Mwamba va assurer l’intérim à la tête de l’instance faîtière du football congolais jusqu’à l’organisation des élections en décembre 2021.

Notons qu’il avait évoqué déjà son départ en mars dernier, après la défaite des Léopards de la République démocratique du Congo à Franceville face aux Panthères du Gabon, en cinquième journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) Cameroun 2022. Cette défaite avait sonné l’élimination des Léopards et l’opinion sportive nationale s’était abattue sur le président de la Fédération, lui demandant de quitter son poste. Et Omari avait déclaré qu’il n’allait pas se présenter aux prochaines élections à la Fécofa prévues pour décembre 2021.

Il l’a rappelé à la conférence de presse en ces termes : « C’est depuis le mois de mars que j’ai commencé ma réflexion, au lendemain du match contre le Gabon. J’avais dit qu’il était grand temps de quitter la Fécofa, et permettre à une autre génération de passer à une autre expérience ».

Constant Omari s’en va bien avant le début des éliminatoires de la Coupe du monde Qatar. Les Léopards débutent en septembre prochain contre les Taifa Stars de la Tanzanie. En 18 ans de gouvernance d’Omari, les Léopards locaux ont remporté deux titres de Championnat d’Afrique des nations en 2009 et 2016, et une médaille de bronze à la Coupe d’Afrique des nations en 2015.

Congo : Clément Mouamba remet sa démission

Le Premier ministre congolais a officiellement présenté sa lettre de démission et celle de son équipe au président de la République, Denis Sassou N’Guesso.

 

Clément Mouamba vient de démissionner de son poste de Premier ministre en République du Congo. Une démission qui entraîne celle de toute l’équipe gouvernementale. C’est ce qui ressort d’un communiqué signé du directeur du cabinet du chef de l’Etat, Florent Ntsiba.

«  La démission a été acceptée par le président de la République qui a adressé ses remerciements à l’ensemble des ministres pour le travail accompli durant les cinq années de collaboration, de 2016 à 2021 » précise le communiqué.

La démission de Clément Mouamba ouvre la voie à la mise en place d’une nouvelle équipe gouvernementale après la prestation de serment de Denis Sassou N’Guesso le 16 avril 2021.

Douala : le personnel du Consulat général du Congo réclame 4 mois d’arriérés de salaire

Plusieurs démissions ont été enregistrées ces dernières semaines dans cette représentation diplomatique de la République du Congo au Cameroun.

Ce sont quatre mois de salaire que réclame le personnel du Consulat général du Congo. Une situation qui a entraîné plusieurs démissions ces dernières semaines. L’atmosphère est tendue entre Jules Ngoulako, consul général et ses collaborateurs. Celui-ci est accusé de « détournement » par le personnel qui lui réclame quatre mois d’arriérés de salaires.

«Ça va faire cinq mois à la fin de novembre», s’indigne un employé du consulat.

Le personnel consulaire composé de Camerounais, Centrafricains et Congolais est inquiet de ne pas pouvoir envoyer les enfants à l’école. « Je n’ai pas encore pu envoyer mes enfants à l’école cette année à cause de cette situation », se lamente un autre employé.

Selon une source qui requiert l’anonymat, Brazzaville aurait fait le virement des agents locaux mais le consul général se serait accaparé de cet argent.

Le problème d’arriéré de salaire du personnel de cette représentation diplomatique ne daterait pas d’aujourd’hui. Dans une correspondance adressée au Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la coopération et des congolais de l’étranger en date du 12 février 2018, Jules Ngoulako accusait bonne réception « des ordres de virement de 11 mois de salaires du personnel local du Consulat du Congo à Douala » en 2017.

Le 02 avril 2020, les agents locaux du Consulat général ont saisi le ministre des Affaires étrangères du Congo pour lui soumettre leurs doléances. « Monsieur le Ministre, nous vous informons que depuis fin décembre 2019, nous vivons un véritable drame dans nos familles car, jusqu’à date, nous n’avons perçu aucun franc de nos salaires, alors que nous avons des loyers à payer, des enfants à soigner, à nourrir et à éduquer », écrivent-ils non sans dénoncer le traitement esclavagiste qui leur est infligé par le Consul général : « Quant aux salaires de 2019, ils nous ont été payés en monnaie de singe et à main levée : 20.000 (vingt mille) ; 15.000 (quinze mille) francs CFA pour faire un mois.»

Plusieurs démissions ont déjà été enregistrées. Un employé aurait récemment écopé d’une mise à pied.

« Quand il te donne une mise à pied, il coupe ton salaire », dénonce une victime du Consul général. Contacté par notre reporter, Jules Ngoulako n’a pas voulu répondre aux questions de la presse. «Je ne vous connais pas, je ne peux pas vous répondre», s’est-il contenté de dire au bout du fil.

Congo : la société civile exige la démission du ministre des grands travaux

Des défenseurs des droits de l’homme ont exprimé leur colère dix jours après l’effondrement d’une partie de la corniche sur le fleuve Congo.

Samedi 18 janvier 2020, des représentants de la société civile ont demandé la démission du ministre des Grands travaux, Jean-Jacques Bouya. Ceux-ci ont dénoncé des « rétro-commissions » dans la passation des marchés publics.

Cette colère des défenseurs des droits de l’homme arrivent dix jours après l’effondrement d’une partie de la corniche sur le fleuve Congo à Brazzaville.

« Le phénomène mondial du réchauffement climatique ne peut en aucun cas épargner (excuser) l’incapacité et la culpabilité de certains dirigeants congolais », ont déclaré des ONG.

Ces ONG ont dénoncé « l’incompétence avérée et la mauvaise pratique des rétro-commissions » et ont exigé « la démission du ministre Jean-Jacques Bouya ».