Congo : le président Denis Sassou N’Guesso séjourne à Oyo

Le chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso s’est envolé mercredi, 24 juin 2020 pour Oyo, dans la Cuvette, à environ 400 km, au Nord de Brazzaville.

Le président de la république, Denis Sassou N’Guesso est en visite de travaille à Oyo, depuis mercredi 24 juin 2020. L’agenda du chef de l’Etat prévoit plusieurs activités qui seront fait par visioconférence.

Il faut dire que, ce déplacement intervient dans un contexte difficile, à cause du coronavirus  qui a déjà fait payer un lourd tribut à l’économie nationale. En ce qui concerne ses incidences macroéconomiques, sur la base des informations collectées à fin mai 2020, la crise sanitaire a eu un impact très fort sur la bonne dynamique de l’économie congolaise dans plusieurs secteurs à cause des mesures de confinement mises en œuvre dans la quasi-totalité du pays pour freiner l’épidémie de coronavirus.

Une forte récession économique avec un taux de croissance négatif compris entre 10% et 7%, une forte augmentation du chômage, par la suppression d’emplois, notamment dans le secteur formel, une forte contraction du commerce extérieur, tant en exportations qu’en importations, une dégradation importante des finances publiques, actée par l’adoption de la loi de finances rectificative promulguée le 13 mai 2020.

Les entreprises de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche ont connu une baisse d’activités de 34% entre mars et avril 2020, les industries minières ont presque toutes arrêté leurs activités, à cause de la forte baisse de la demande mondiale et des prix. Les industries forestières et pétrolières ont eu à faire face aux mêmes contraintes. Les industries agroalimentaires ont vu leur production reculer de près de 55%, les entreprises du BTP ont enregistré un effondrement de leur activité qui a atteint 92%. Les cimenteries ont connu la même évolution.

Le commerce et les services ont affiché des taux de diminution d’activités de plus de 50%. Le secteur informel, lui aussi, a été lourdement précarisé.

Congo-Confinement : un député propose l’ouverture des banques de vivres

Jean François Kando s’est exprimé samedi 24 mai lors d’une cérémonie de remise de kits alimentaires aux personnes vulnérables, initié par lui-même.

Le confinement institué au Congo en vue de contrer la propagation de la Covid-19 a suscité un élan de cœur de la part du député Jean François Kanto à l’endroit des personnes vulnérables de l’arrondissement 5 Mongo Mpoukou. Lors de la cérémonie de lancement de l’opération de distribution des kits alimentaires aux personnes vulnérables, mis sur pieds par lui-même.

Jean François Kando, député maire de la ville océane, a souhaité que l’assistance vis-à-vis de ces personnes soit pérennisée à travers ces banques.

Ces dons étaient constitués de sacs de riz, de cartons de poulet, de tomate concentrée, de savons, de pâtes alimentaires et d’huile remis symboliquement à Jean Louis Boukou, président du comité PCT Mongo Mpoukou. Il sera distribué à près de 2700 familles.

Congo : le confinement, un deuxième malheur pour les retraités

Devenus plus que jamais inactifs, ils appellent le gouvernement au secours et à plus de solidarité.

Les pensionnés de la Caisse de retraite des fonctionnaires (CRF) qui accusent au moins vingt mois d’arriérés de pensions et ceux des sociétés étatiques et paraétatiques liquidées, en attente d’une prise en charge, vivent le confinement comme un deuxième malheur.

C’est à l’aide d’un solide crochet que Daniel Tsoumou Ngouaka ferme le portail de sa parcelle. Il filtre les visiteurs : seuls ceux qui portent leurs masques son autorités à entrer chez ce journaliste à la retraite qui se présente comme un vulnérable en raison de son âge bien avancé.

Le confinement et les arriérés de pensions qu’il accuse sont pour lui une double peine : « Nous sommes des serpents sans venin et ne présentons aucun danger pour le pays dit-on. Je trouve cela aberrant pour des gens qui ont travaillé. Nous avons travaillé pour ce pays et ne pouvons pas mériter le sort qui nous est réservé aujourd’hui. Ce que nous vivons aujourd’hui est une très lourde peine à laquelle il faut ajouter les maladies », témoigne Tsoumou Ngouaka.

« Le malheur ne vient jamais seul. Le confinement est le deuxième malheur »

Le Covid-19 et le confinement ont arrêté net un concert de casseroles de plus de deux mois organisé par plusieurs centaines d’ex-travailleurs de l’ancien Office national des postes et télécommunications (ONPT) qui réclament leur prise en charge par la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). C’est sans la moindre assistance qu’ils vivent le confinement, selon Gilbert Edouli, le président de leur syndicat.

« Les travailleurs de l’ex-ONPT sont meurtris. On dit très souvent que le malheur ne vient jamais seul. Le confinement est le deuxième malheur qui est en train de fouetter les ex-travailleurs de l’ONPT », déplore Gilbert Edouli.

Les retraités demandent tout simplement au gouvernement d’être plus regardant alors que le Congo attend un deconfinement par paliers à partir du 16 mai. L’état d’urgence sanitaire a été prorogé par le Parlement jusqu’au 31 mai.

Congo-Coronavirus : Sassou N’Guesso prolonge le confinement jusqu’au 15 mai

Au Congo, le président de la République, Denis Sassou Nguesso, a annoncé jeudi 30 avril, en soirée la prolongation jusqu’au 15 mai du confinement.

La république du Congo a enregistré 220 cas de coronavirus officiellement déclarés dont 19 guéris et 09 décès. Face à cette situation sanitaire, le gouvernement a instauré le confinement total le 31 mars dernier. Confinement qui devait être arrêté ce 30 avril.

« Le confinement actuel s’étendra du 1er au 15 mai 2020. Durant cette période, nous évaluerons l’efficacité de sa mise en œuvre », a déclaré le président Sassou Nguesso dans un message radiotélévisé.

Pour ce qui est de l’état d’urgence, celui-ci est prolongé jusqu’au 10 mai. « Au cas où les résultats observés se révéleraient au fur et à mesure encourageants, le gouvernement pourrait alors étudier, au même moment, un plan de déconfinement ordonné, applicable par paliers à partir du 16 mai 2020 », a ajouté le Président de la république. Il a également décidé « la mise en œuvre, à grande échelle, du test de dépistage et le port obligatoire du masque pour tous les congolais ».

Congo : la société civile déplore un confinement inadapté aux besoins de la population

Le confinement total imposé aux autorités congolaises à la population depuis le 31 mars jusqu’au 30 avril, en vue de freiner la propagation du coronavirus qui a déjà fait 200 cas dont 8 décès, n’est pas adapté à la culture congolaise, selon les organisations de la société civile, qui déplorent des mesures impopulaires de la part des autorités et un manque conséquent d’assistance aux plus démunis.

Les organisations de défense des droits de l’homme n’arrivent pas à digérer la façon de faire de la police, qui a annulé, dans une déclaration radiotélévisée, un arrêté du ministère du Commerce ordonnant aux commerces de proximité d’ouvrir tous les jours pour éviter l’afflux dans les marchés domaniaux les lundi, mercredi et vendredi.

« Les populations se perdent totalement. En vingt-quatre jours de confinement les Congolais ont entendu plusieurs consignes allant d’ouverture des alimentations tous les jours à une ouverture trois fois par semaine, dénonce Jo Washington Ebina, acteur de la société civile. Nous finissons pas nous demander si c’est le ministère du Commerce qui gère ou c’est la force publique ».

Le gouvernement distribue certes des vivres dans les orphelinats, établissements hébergeant des personnes de troisième âge et autres vulnérables. Il s’agit d’une assistance et d’un accompagnement très limités, selon Jo Washington Ebina.

Pour cet activiste le gouvernement a opté pour un confinement à l’image de l’occident, mais il est non adapté à la culture congolaise. « Il est important de rappeler qu’un confinement ne peut se faire comme en Europe ou aux Etats-Unis. Ils (les gouvernants) doivent prendre en ligne de compte le vécu des Congolais. Donc, il nous faut un confinement à la congolaise avec une distribution de masse de denrées aux populations ».

La date de début du déconfinement n’a pas encore été indiquée.

Covid 19 : Prince Bafouolo propose des initiatives solidaires d’après confinement

Les initiatives du jour d’après se multiplient et au sein de la communauté congolaise, les réflexions sont nombreuses. Le journaliste Prince Bafouolo, directeur Hémicycles d’Afrique en France, propose une des initiatives solidaires d’après-confinement retenue.

Que préconisez-vous en faveur de la diaspora à la sortie de la crise sanitaire ?

A l’heure où nous réalisons cette interview, personne ne sait s’il se lèvera demain et encore moins s’il sera vivant à la fin de la pandémie. C’est triste de le dire. Pourtant, c’est la vérité. Le Covid-19 nous a rappelé que nous n’étions pas maîtres de notre souffle de vie. Ce virus nous a démontré qu’à n’importe quel moment nous pouvons quitter ce monde, que l’on soit riche, pauvre, blanc, noir ou jaune. Partant de ce postulat, il serait prétentieux de réfléchir à l’organisation d’un événement alors même que l’on n’est pas certain de sortir vivant de cette crise sanitaire. Cela dit, il est clair qu’il y aura une vie après le Covid-19. Et dans cette vie d’après, il sera important de rendre un vibrant hommage à tous les enfants du Congo qui nous quittés.

Comment prévoyez-vous la mise en place de ce mécanisme d’union solidaire ?

Au-delà des cérémonies organisées par les familles endeuillées, il me semble important que la diaspora organise un hommage groupé pour saluer la mémoire des nôtres, anonymes ou connus. Par exemple, une cérémonie agrémentée par des témoignages et des prestations de nos artistes de la diaspora. Je lance une idée et je compte sur mes compatriotes au sein de la diaspora pour la mûrir et la réaliser. Je pense à Joslin Armel Bachelor, vous-même, Marie-Alfred Ngoma et Les Dépêches de Brazzaville, Agnès Onounou, Norbat de Paris, Jackson Babingui, Balou Conta, Marien Ngombé et j’en oublie …. Je pense aussi aux hommes de médias, en particulier à Cyr Makosso, de Ziana tv, qui fait déjà un travail considérable avec l’ensemble de son équipe, pour donner un écho à la diaspora. De manière générale, je pense à tous les Congolais épris de justice et d’amour pour s’assembler afin d’honorer nos défunts. Notre tradition nous le demande ; nos valeurs bantoues l’exigent. Enfin, la devise du Congo convoque à l’unité. A la fin de cette pandémie, il sera nécessaire de repenser notre rapport avec les autres. Mieux, de changer de paradigme en redéfinissant les notions que nous avons de certaines valeurs. A commencer par l’unité et la concorde nationale. Faites un inventaire des Congolais qui sont morts à ce jour en France : Dada Pourret, Cyriaque Bassoka, Joachim Yhomby Opango, Aurlus Mabélé pour ne citer que les plus connus. Ils sont tous d’appartenance ethnique différente et le Covid a frappé sans distinction. Qui sommes-nous pour continuer à nous regarder en chien de faïence ? Qui sommes-nous pour ne pas pardonner ? Face à la mort, il est essentiel que change notre suprématie sur les uns ou notre ressentiment sur les autres. Tirons-en les leçons !

Cette initiative s’étendra-t-elle à votre pays d’origine ?

Je le souhaite, mais ne l’exige pas. Je ne suis pas un influenceur et je ne m’érige pas en donneur de leçon. Je pense simplement que nous avons perdu des êtres chers, enterrés à la va-vite, comme s’ils n’avaient presque pas vécu. Pourtant, vous savez comme moi que c’est tout le contraire. Certains de ceux qui sont morts ont hissé haut les couleurs tricolores du Congo ou inspiré de milliers de personnes. Il me semble important de les honorer : nous le leur devons. Encore une fois, je lance une idée pour que la diaspora fasse preuve de solidarité et de patriotisme. Si celle-ci trouve un écho au Congo, c’est tant mieux. Quoi qu’il arrive, la diaspora sera présente et rendra, pour sa part, son hommage aux les congolais qui sont « tombés » ici.

Congo : le gouvernement face au casse-tête de l’organisation des examens de fin d’année

Les examens de fin d’année (CEPE, BEPC, BAC) vont-ils être maintenus ? Si oui, dans quelles conditions ? Pour le moment, aucune mesure n’a été annoncée pour faire face au confinement.

Au Congo, l’école n’est pas arrêtée. Elle se poursuit sous une autre forme, sous forme d’éducation non formelle. Les plages horaires sont réservées à l’apprentissage sur Télé Congo. Selon un calendrier bien établi, il y a deux heures pour les élèves en classes de CM2, deux heures pour les troisièmes et deux heures pour les terminales.

Devant l’impossibilité de maintenir des examens en présentiel si le confinement contre la pandémie du Coronavirus se poursuit, les examens de fin d’année vont-ils être maintenus ? Si oui, dans quelles conditions ? Si non, le gouvernement à d’autres options ?

Récemment, le ministre congolais de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’Alphabétisation, Anatole Collinet Makosso a annoncé que pour des élèves des classes intermédiaires au cas où les cours ne reprenaient pas, les moyennes du premier et deuxième trimestre serviront au calcul de la moyenne générale de passage.

L’élève qui a fait les compositions du 1er et 2e trimestre, s’il arrive que nous ne soyons pas à mesure de faire au cours du 3e trimestre, s’il a eu 10/20 comme moyenne générale, il peut être considéré comme admis en classe supérieure.

Celui qui a une moyenne entre 8 et 9,99/20, on lui donnera la possibilité de passer une autre session de rattrapage.

Pour les épreuves ratées pendant les deux derniers jours de compositions, les chefs d’établissement prendront les notes des devoirs départementaux pour calculer la moyenne.

Cependant, rien n’a été précisé pour les élèves en classe d’examens (CM2, 3ème et Terminale).

Congo-Covid 19 : l’eau et l’électricité gratuites pendant la période de confinement

C’est l’une des mesures prises lors des travaux de la Coordination nationale de gestion de la pandémie qui se sont tenus vendredi 10 avril 2020.

C’est officiel, les ménages au Congo ont de l’eau et de l’électricité gratuitement pendant cette période de confinement. Le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla l’a annoncé vendredi 10 avril 2020, à Brazzaville. Il s’est exprimé pour donner les conclusions des travaux de la Coordination nationale de gestion de la pandémie. Plusieurs mesures ont été annoncées notamment la gratuité de l’eau et l’électricité pour les ménages durant la période de confinement. Le transfert dans les prochains jours, de la somme de 4 milliards de FCFA aux ménages et personnes nécessiteuses déjà répertoriés dans différentes localités du pays par le Ministère en charge des affaires sociales.

Pour rappel, 11 nouveaux cas et 3 guérisons de Covid-19 ont aussi été annoncés par le Ministère congolais de la Santé, ce qui porte le bilan à : 60 cas enregistrés (depuis le 14 mars 2020), 5 guérisons et 5 décès.

Le gouvernement réitère à la population de respecter des gestions barrières pour limiter la propagation du coronavirus.

Congo-Covid 19 : les mesures peu respectées

Des mesures de couvre-feu et de confinement entrées en vigueur dans la nuit du mardi 31 mars, sont peu suivies par les habitants de Brazzaville.

Le Congo enregistre 22 cas confirmés de Covid-19 dont deux guéris et deux décès. Face à ces chiffres, le gouvernement a pris certaines mesures pour faire face à cette pandémie notamment, le couvre-feu et de confinement. Mesures entrées en vigueur dans la nuit du mardi 31 mars mais, les habitants de Brazzaville semblaient ne pas être informés.

Dès le lever du jour, à la fin du couvre-feu, des Brazzavillois qui vivent au jour le jour ont pris d’assaut les principales artères marchant à la queue leu leu, ou main dans la main et parfois même en groupes.

Ils ont aussi été transportés vers d’autres points de la capitale par les bus de la municipalité qui n’ont visiblement pas tenu compte des règles de distanciation sociale. Dans les voies secondaires sur des terrains improvisés des jeunes enfants se livraient au football, tandis que leurs aînés faisaient du vélo ou du jogging.

Dans les points de vente des denrées de première nécessité, des ménagères ont pu faire leurs emplettes en toute quiétude. Les forces de défense et de sécurité déployées étaient présentes au niveau de certains carrefours.