Congo-Législatives et locales 2022 : une vingtaine de journalistes en séminaire

L’objectif est de donner aux journalistes de cette partie du pays des outils nécessaires leur permettant d’assurer la couverture médiatique équilibrée de ces scrutins.

 

Dans la perspective de la tenue des élections législatives et locales de juillet prochain, l’Union européenne et le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) ont organisé récemment à Mouyondzi, dans la Bouenza, une formation spéciale pour donner aux journalistes de cette partie du pays des outils nécessaires leur permettant d’assurer la couverture médiatique équilibrée de ces scrutins.

Une vingtaine de journalistes évoluant dans les médias communautaires relevant des départements du Pool, de la Bouenza et du Niari a participé au deuxième séminaire tenu sur le thème « Médias et élections ». Cette formation spéciale avait pour objectif de donner aux journalistes de cette partie du pays des outils nécessaires leur permettant d’assurer la couverture médiatique équilibrée et neutre pendant les élections législatives et locales.

Diverses thématiques ont été développées à cet effet par des experts en communication. Les connaissances techniques reçues  permettront aux participants dorénavant de bien assurer la couverture médiatique de tout le processus électoral. Dans la pratique, ils ont appris les principes d’impartialité et d’équité dans le traitement de l’actualité électorale ainsi que le respect de la déontologie professionnelle.

Les participants ont aussi débattu des spécificités de la radio, son rôle pendant le processus électoral, mais aussi les défis à relever dans la couverture professionnelle des scrutins. Une communication qui a permis aux journalistes de mieux appréhender les problématiques administratives auxquelles ils sont confrontés et de mieux cerner leurs attentes, en vue de leur permettre de jouer pleinement leur rôle de citoyens.

Notons que le séminaire a été organisé par l’Union européenne et le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC).

Congo-concertation d’Owando : la société civile s’imprègne des conclusions

Une rencontre de restitution des conclusions de la concertation politique d’Owando a eu lieu mardi 15 mars 2022 à Brazzaville.

 

Le Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales a organisé, le 15 mars à Brazzaville, une rencontre de restitution des conclusions de la concertation politique d’Owando, prélude aux législatives et aux locales de cette année, afin de permettre à l’ensemble des acteurs de prendre la mesure de leur implication pour la consolidation de la culture démocratique.

« La société civile doit veiller à ce que le processus électoral soit inclusif, libre, transparent, équitable et apaisé. Pour cela, il était question que ses acteurs s’imprègnent des conclusions de la concertation politique d’Owando pour mieux jouer leur partition dans le jeu démocratique », a déclaré le secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile et des organisations non gouvernementales, Céphas Germain Ewangi, lors de la restitution desdites conclusions.

A cette occasion, les voix de la société civile et des organisations non gouvernementales se sont élevées pour réitérer leur détermination à susciter davantage la tolérance mutuelle des acteurs politiques de tous bords pour l’intérêt de la nation, au-delà des différences légitimes des uns et des autres, dans le souci d’améliorer progressivement ce qui doit l’être.

Il convient de rappeler que plusieurs recommandations ont été formulées par les partis et la société civile lors de la concertation politique d’Owando, tenue du 3 au 5 mars, notamment la tenue des législatives et des locales dans toutes les circonscriptions du département du Pool ; l’approfondissement des études sur le découpage électoral, la poursuite de la réforme du système de l’état civil pour accélérer le processus de la biométrie électorale.

Selon Céphas Germain Ewangi, la concertation politique d’Owando a apporté une pierre supplémentaire dans la marche démocratique du pays.

En dehors de la restitution, il y a eu un séminaire de formation des leaders des organisations de la société civile sur l’éthique, les valeurs républicaines et citoyennes. Pour éclairer la lanterne des participants sur ces problématiques, les communications ont porté sur des thèmes comme « Valeurs républicaines, un défi pour tous » ; « Citoyenneté et civisme » …

Congo-législatives et locales 2022 : la ville d’Owando va accueillir une concertation politique

Les élections législatives et locales qui auront lieu en juillet prochain seront précédées de la tenue, du 3 au 6 mars à Owando.

 

La période de la tenue des élections et le lieu de la concertation politique ont été approuvés en Conseil des ministres le 31 janvier à Brazzaville. Après avoir suivi la communication du ministre de l’Administration du territoire, de la Décentralisation et du Développement local, Guy Georges Mbacka, sur le sujet, le président de la République a rappelé aux membres du Conseil des ministres que ces assises qui réuniront la classe politique et la société civile s’inscrivent dans sa volonté constante de privilégier la discussion et la concertation comme moyens de consolider la paix et le climat de concorde dans le pays.

Selon le compte rendu du Conseil des ministres, le chef de l’Etat a insisté sur la nécessaire bonne foi et la volonté constructive qui doivent habiter les différents acteurs participant à cet important moment de la vie démocratique. « Le président de la République a rappelé que le gouvernement a la responsabilité particulière d’apporter au débat qui sera engagé avec les différentes parties en présence tous les éléments d’appréciation, les avancées accomplies comme les obstacles éventuellement rencontrés dans la quête perpétuelle de l’approfondissement du processus démocratique au Congo », a précisé le Conseil des ministres.

Quels enjeux pour Owando ?

La concertation politique d’Owando se tiendra après celle de Madingou, chef-lieu du département de la Bouenza, organisée les 25 et 26 novembre 2020 dans la perspective de l’élection présidentielle des 17 et 21 mars 2021. Placée sur le thème « Consolidons les acquis de la démocratie par les élections libres, transparentes et apaisées », cette rencontre avait rassemblé plus de cent cinquante délégués, représentant la presque totalité des acteurs politiques et de la société civile. En effet, on y avait noté la présence de Claudine Munari (Must) ; Guy Brice Parfait Kolelas (Union des démocrates humanistes-Yuki) ; Anné Biby (Conseil national des républicains de Ntumi) ; Elo Dacy (Union patriotique pour le renouveau national de Mathias Dzon) ; Benjamin Boukoulou (Union pour la République) ; Joseph Kignoumbi Kia Mboungou (La Chaine) ; Pascal Tsaty Mabiala (Union panafricaine pour la démocratie sociale) ; Joseph Kinfoussia et Paul Dihoulou (Union pour la démocratie et la République-Mwinda), etc.

A Owando, les débats porteront, sans nul doute, sur la question de l’introduction de la biométrie dans le système électoral congolais. Faisant partie des trois recommandations du dialogue politique de Sibiti de 2015, restées jusque-là lettre morte, la mise en œuvre de la biométrie dans le système électoral congolais n’est pas envisagée pour les scrutins législatifs et locaux de 2022. Le ministre Guy Georges Mbacka avait levé l’équivoque, le 12 novembre dernier, lors de la séance des questions orales avec débat au gouvernement.