Congo-mort de Philippe Bikinkita : l’opposition demande la libération des prisonniers politiques

L’opposition, qui ne s’était pas exprimée depuis l’élection présidentielle de mars dernier qu’elle a perdue, est sortie de son silence.…

L’opposition, qui ne s’était pas exprimée depuis l’élection présidentielle de mars dernier qu’elle a perdue, est sortie de son silence.

 

Ministre de l’Intérieur sous le régime de Pascal Lissouba (1992-1997), Philippe Bikinkita est mort dans la nuit de vendredi à samedi 21 août en Angleterre, presque 25 ans après la guerre civile qui avait permis au président Denis Sassou-Nguesso de reprendre le pouvoir. L’opposition, qui ne s’était pas exprimée depuis l’élection présidentielle de mars dernier qu’elle a perdue, a demandé au chef de l’État de libérer tous les prisonniers politiques.

C’est Jean Itadi, président du Congrès africain pour le progrès (CAP), une formation de l’opposition dite « radicale », qui a pris la parole devant la presse.

Préoccupé par la réconciliation nationale, qui selon ses mots « ne peut se construire ni dans la haine, ni dans la division », il a demandé au président Denis Sassou-Nguesso de gracier tous les prisonniers politiques.

« Chaque Congolais compte, chaque Congolais est cher, a-t-il indiqué. Garder en prison des Congolais qui peuvent contribuer à construire le pays est un comble. On devrait aussi bien pour les exilés que pour les prisonniers politiques, prendre une mesure immédiate et je demande au président Sassou-Nguesso d’élargir les prisonniers politiques. Leur place n’est pas en prison. Ils ont leur place dans leur famille, ils ont leur place dans la cité pour contribuer à construire le Congo. »

Ancien ministre des présidents Sassou-Nguesso et Pascal Lissouba, Jean Itadi fait notamment allusion au général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’état-major, et à l’ancien ministre André Okombi Salissa.

Tous deux candidats malheureux à la présidentielle de 2016, ils ont été inculpés pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État », jugés et condamnés à 20 ans de travaux forcés en 2018.