Congo : ras-le-bol des agents de la poste qui réclament 30 mois d’arriérés de salaire

L’intersyndicale de la Sopeco affirme que, les agents réclament 30 mois d’arriérés de salaires cumulés ces quatre dernières années.

 

Des branchages accrochés aux poteaux électriques ou encore sur les arbres, des moustiquaires suspendues sur des chaises ou étalées à même le sol : la cour de la direction de la Sopeco affiche ce décor depuis plus d’un mois. C’est l’expression d’un ras-le-bol des agents qui sont en sit-in pour revendications sociales. Parfaite, employée, soutient le mouvement.

« Il faut dire que le calvaire que nous sommes en train de vivre n’est pas facile. Celui-ci dure depuis quatre ans. Ce n’est pas du tout facile. Et, là encore, nous n’avons perçu aucun salaire depuis le début de l’année 2022 », témoigne-t-elle, visiblement en colère.

Revalorisation salariale

Steal Gabio, porte-parole de l’intersyndicale de la Sopeco affirme que dans l’ensemble, les agents réclament 30 mois d’arriérés de salaires cumulés ces quatre dernières années, et surtout la revalorisation de ces mêmes salaires.

« Nous sommes 241 agents payés à l’indice 162. Aujourd’hui, nous sommes les seuls au Congo à percevoir cet indice. La plupart des travailleurs (au Congo) sont au minimum à l’indice 300. Donc, vous pouvez constater que nous avons des salaires de misère. Le salaire le plus maigre à la Sopeco, c’est 90 000 francs CFA (129 euros) et le plafond est à 250 000 francs CFA (381 euros). Vous pouvez imaginer, avec la vie d’aujourd’hui, comment les pères et les mères de famille font pour vivre », décrit amèrement M. Gabio.

Pour Steal Gabio, la Sopeco connaît un réel problème de gestion. « C’est le management qui est au cœur du problème de la Sopeco ; le problème, c’est aussi la gestion des ressources humaines : l’humain n’est pas au cœur de la gestion des projets. Ici, on pratique la dictature. Il n’y a ni leadership ni vision », fait observer encore Steal Gabio.

Situation délicate de l’entreprise

Gestace Ngami Ndzala, secrétaire général du syndicat « le postier », les travailleurs de la Sopeco ont perdu toute leur dignité. « Nous recevons les travailleurs qui nous donnent leurs doléances. Certains sont chassés de leur maison qu’ils n’arrivent plus à payer, d’autres ont vu leur femme les quitter. La scolarité de leurs enfants, qui est pourtant un droit, n’est plus assurée. Vous pouvez imaginer la vie d’un chef de famille qui a 30 mois de salaires impayés », raconte, offusqué, M. Ngami Ndzala.

Contactée, une source à la direction générale de la Sopeco n’a pas souhaité commenter les déclarations des agents et de leur syndicat, estimant que la situation de l’entreprise est délicate et va au-delà ce que l’on peut penser.

La Sopeco est née de la scission de l’Office national des postes et télécommunications (ONPT) survenue en 2003.

Congo : 30 mois sans salaire, les agents de la Sopéco demandent l’intervention du Sénat

L’intersyndicale de la Sopéco a eu un échange cette semaine avec le bureau du sénat, en présence de son président Pierre Ngolo.

 

Pas de salaire perçu depuis l’année 2018, c’est la réalité des employés de la compagnie publique Sopéco. L’annonce a été faite ce vendredi 11 mars par le collectif des travailleurs de ladite société.

Face à cette situation, l’intersyndicale de la Sopéco a eu un échange avec le bureau du sénat, en présence de son président Pierre Ngolo.

La délégation conduite par Gestas Ngami, secrétaire général de cet organe est venue plaider pour l’intervention de la chambre haute du parlement en sa qualité de modérateur de la nation afin de trouver une issue favorable à la crise sociale que traversent les travailleurs.

« Ce qui se passe à la Sopéco est criard. Ce sont des pères et des mères de famille qui peinent à joindre les deux bouts du mois. Ce qui explique tout le tintamarre que vous constatez tous les jours, une façon d’exprimer notre mécontentement », a déploré Gestas Ngami.

Pour sa part, Pierre Ngolo a tenté de jouer la carte de l’apaisement face à cette situation difficile que traversent nos compatriotes.

« La vraie solution à cette situation, certes difficile, c’est le dialogue. Nous allons faire le plaidoyer. Votre situation est comprise et le Sénat va se battre pour cela », a-t-il dit.

Outre les arriérés de salaires, le collectif de la Sopéco a aussi fait part au bureau du Sénat, de nombreuses difficultés auxquelles l’ensemble du personnel de cette structure est confronté.

Il a épinglé notamment, la baisse de la subvention de l’entreprise, les mauvaises conditions de travail, le surendettement des employés et l’absence de dialogue avec la direction générale.

Congo : le personnel de SOPECO réclament 04 mois de salaire

Ils expriment leur ras-le-bol en se rassemblant tous les jours pendant les heures de service dans l’enceinte de leur direction générale.

 

C’est munis des couvercles de marmites, des casseroles, des bidons, des bouteilles cassables et bien d’autres objets que, les agents de la société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) se font entendre. Ils accusent 26 mois d’arriérés de salaire.

Mercredi 05 mai 2021, les travailleurs de cette société ont réclamé le paiement d’au moins quatre mois de salaire de l’année en cours sur les 26 mois d’arriérés accumulés.

« Depuis le début de l’année 2021, nous avons perçu aucun salaire pour cause de gestion chaotique  de l’entreprise  par la directrice générale, qui se  caractérise par son égocentrisme et le manque  de dialogue social »  s’est indigné Stell Gabiot,  Porte-parole de l’intersyndical de la SOPECO.

Il faut noter en plus de leurs salaires, ces employés demandent aussi le départ de la directrice générale Ludovique Mbossa Mabwere.

« Il n’existe pas de dialogue sincère avec la directrice générale, pendant des réunions, elle nous dénigre. Elle oublie que nous devons collaborer pour le bon fonctionne de la société » a fait savoir Franck Siassia,  Secrétaire général de la section fédérale syndical de la poste et télécommunication.

Les agents de cette structure lancent un cri d’alarme au  Chef de l’Etat  afin que leur situation soit revue.

Congo : fin de la grève des agents de la poste

Après deux semaines de grève, les employés de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco) ont repris du service ce mercredi 07 octobre 2020, en présence du ministre des Postes.

La Sopéco a ré-ouvert ses portes ce 7 octobre, après avoir été paralysée pendant deux semaines, à cause d’une grève de ses agents. La reprise de travail des agents de la poste s’est faite en présence du ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Ibombo. Celui-ci a profité de cette occasion pour faire une visite des lieux

Lancée depuis le 23 septembre dernier suite aux multiples revendications. Ces agents et cadres de la sopéco, réclamaient le non- paiement de vingt mois de salaires, une partie du personnel a repris avec les activités au sein de la structure.

Le ministre en charge des Postes, Léon juste Ibombo a invité tous les postiers à regagner leurs postes. « J’invite tous les postiers à l’aune de la célébration de notre journée mondiale de la poste, commémorée le 9 octobre de chaque année, à revenir au travail. Cela permettra à notre structure de continuer à exister et d’assurer son service universel », a lancé le ministre.

C’était une occasion pour le ministre Léon juste Ibombo d’annoncer que dans le cadre de l’opérationnalisation du timbre électronique, une cote part de 15% a été octroyée par le gouvernement au profit de la poste congolaise. Elle permettra à ladite structure d’assurer son fonctionnement.

« Nous allons redonner à la poste ces prérogatives qui sont les siennes. Aujourd’hui on peut dire  à l’aune de la célébration de la Journée mondiale de la poste, que nous avons pu avoir quelque chose qui va faire que notre outil postal puisse continuer à demeurer, à fonctionner et apporter sa valeur ajoutée afin que les agents de la poste trouvent leurs comptes. » a-t-il conclu

Société des postes et de l’épargne du Congo : les agents réclament les meilleures conditions de travail

Le personnel de la Société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) entame ce mardi 29 septembre, sa deuxième semaine de grève générale illimitée.

Les services de transferts d’argent, de réception et d’envoi de colis sont paralysés depuis le début de cette grève des agents de la SOPECO. Ceux-ci revendiquant les meilleures conditions de travail.  Ils entament ce mardi 29 septembre la deuxième semaine de leur grève générale illimitée. Une décision qui n’est pas sans conséquences.

« Grève générale illimitée, restez chez vous ! » Ces écrits affichés sur toutes les entrées des services postaux, bien cadenassées, accueillent les usagers qui ne peuvent retirer l’argent qui leurs a été envoyés de l’étranger dans cette agence logée dans la recette principale de la poste.

Notons que plus de 260 agents de la SOPECO à travers le pays ont déclenché cette grève générale illimitée pour revendiquer les meilleures conditions de travail. « Notre cahier de revendications porte sur un peu de tout, notamment le paiement de salaires qui viennent à compte-gouttes parce qu’aujourd’hui le travailleur de la SOPECO vit dans la misère », dénonce Steal Gabio, porte-parole de l’Intersyndicale.

Le mouvement de grève a été déclenché après l’échec des négociations avec le ministère de tutelle. Les grévistes appellent à l’arbitrage du Premier ministre.

Congo : les agents de la Sopéco entament une grève illimitée ce 21 septembre

Ils réclament vingt mois d’arriérés de salaire et les notifications des arriérés de 2017, 2018, 2019 ainsi que leurs modalités de paiement.

C’est ce lundi 21 septembre que les agents de la société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco), vont commencer une grève illimitée. Ce personnel demande non seulement le non-paiement de vingt mois de salaire mais aussi les notifications des arriérés de 2017, 2018, 2019 ainsi que leurs modalités de paiement.

Cette décision de grève a été tranchée lors d’une assemblée générale extraordinaire, le 17 septembre 2020, à Brazzaville. Les agents de la Sopéco exigent le paiement de cinq mois en vue d’éponger les impayés à ce jour.

Outre vingt mois de salaires impayés, ce constitué actuellement de quarante-quatre bureaux à travers le territoire national, réclament également les notifications des arriérés de 2017, 2018, 2019 ainsi que leurs modalités de paiement.

Pour ce qui est de la suspension et des ruptures de contrats des partenaires sociaux, les agents de Sopéco, demandent la réintégration et la levée de ses mesures.

Congo : les employés de la Sopeco lancent une grève illimitée

Les travailleurs de la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopeco), réclament le versement de trois mois de salaire sur seize impayés et le départ d’un de leurs responsables.

C’est parti pour une grève illimitée à la Sopeco. Le mouvement a été lancé mercredi 17 juillet par sit-in sonorisé. Il faut dire cette grève intervient trois mois après la signature d’un protocole d’accord entre l’intersyndicale et les dirigeants sociaux, grâce à un arbitrage du ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo.

Les syndicalistes accusent les autorités d’être responsables de la situation qui s’aggrave et celle-ci pourrait s’enfoncer davantage au point de créer une crise sociale et financière à la Sopeco. Pour l’un des responsables syndicaux, Franck Siassia Mikouiza, les autorités de tutelle portent l’entière responsabilité de cette impasse et leur refus de dialoguer.

« Nous demandons l’annulation du prochain comité de direction prévue en août ; le paiement des salaires du mois d’avril, mai et juin 2019 pour éviter l’accumulation des arriérés ainsi que l’annulation pure et simple des récentes affectations arbitraires », a déclaré Franck Siassia Mikouiza.

Il faut le dire, l’inspection départementale du travail avait tenté de mener des précédemment des négociations avec les dirigeants sociaux de l’entreprise publique. Lors de ces rencontres, les syndicalistes avaient sollicité l’arbitrage du Premier ministre pour essayer de répondre à cette crise. Mais presque toutes les tentations de médiation ont échoué.

Le protocole d’accord signé entre les deux parties, le 19 avril dernier, prévoyait un paiement par tranche des salaires par la direction générale de la Sopéco.

Journée de la saison des lettres congolaises : la plate-forme www.DLCongo.com ou www voit le jour

Celle-ci permettra aux imprimeurs, auteurs, de faire leur identification en moins de dix minutes sans se déplacer.

Des auteurs, imprimeurs et éditeurs congolais ont été sensibilisés, le 4 juin, à la nécessité du dépôt légal, lors de la célébration de la première édition de la saison des lettres congolaises, à la Bibliothèque nationale. Une plate-forme numérique y a vu le jour.

La journée a été organisée en partenariat avec les éditions Plus, la bibliothèque nationale et la Société des postes et de l’épargne du Congo (Sopéco). Le directeur de la biblothèque nationale, Bernard Akondzo, a fait une genèse du dépôt légal, indiquant qu’il est  obligatoire et légal selon le décret n° 66 /249 du 10 août 1966, qui stipule, dans son article 3, que les imprimeurs, éditeurs doivent déposer deux exemplaires de toute œuvre d’art graphique de production littéraire à la régie du dépôt légal, créée au ministère de la Justice.

Ainsi,  « C’est par arrêté n° 5896 MCARSDGAC du 18 juillet 1984 portant organisation de la bibliothèque nationale populaire que le dépôt légal a été confié à la bibliothèque nationale. Malheureusement, cet arrêté devient inadapté par rapport aux évolutions des nouvelles technologies. Il est donc nécessaire de prendre non pas un arrêté ni un décret mais plutôt une loi qui réorganisera le dépôt légal en prenant en compte les évolutions actuelles », a suggéré Bernard Akondzo. Il a précisé que ce dépôt se fait au cours du mois de publication de l’ouvrage. « Pour que le dépôt légal soit valable, le livre doit disposer d’un numéro US20. Une fois que celui-ci est exécuté, une appréciation de reconnaissance dépôt est remise à qui de droit », a-t-il informé.

Pour accomplir l’acte, un certain nombre d’écrivains ont déposé les exemplaires de leurs ouvrages à la bibliothèque nationale parmi lesquels, Josée Cyr Ebina, représentant de la maison des éditions Plus au Congo, qui a fait le dépôt légal de son essai « Mon combat ». Saluant l’initiative, il a appelé tous les écrivains  et même les musiciens à le faire afin que leurs oeuvres soient identifiées.

A cette occasion, une plate-forme numérique www.DLCongo.com ou www.DL Congo.fr a été mise en place sur une application mobile et web. Celle-ci permettra aux imprimeurs, auteurs, d’exécuter l’opération en moins de dix minutes sans se déplacer. Par un clic, leurs oeuvres seront repertoriées.  Ces hommes de lettres  doivent y placer toutes les informations possibles. « Ça ne suffit pas de déposer un livre ou un document, il faut aussi donner l’autorisation que l’on puisse utiliser des données bibliographiques. Cette plate-forme leur permet de faire connaître leurs œuvres au public. On gagne le temps avec le numérique», a indiqué Maha Lee Cassy, promoteur de cette initiative et éditeur des éditions Plus dont le siège est aux Etats-Unis. Cette maison a aussi un bureau en France et au Congo.

Des prix du concours littéraire international remis aux lauréats

Lancé en avril dernier par les éditions Plus de Maha Lee Cassy, le concours avait pour but d’encadrer un certain nombre de jeunes et leur faire des résidences afin de leur donner les leçons sur la technique d’écriture. Plusieurs candidats venus des différents pays, notamment du Cameroun, d’Italie, du Cabinda, d’Haïti, des Comores, du Sénégal, du Mali, de France, de Djibouti, de Côte d’Ivoire, de la République démocratique du Congo et la République du Congo y ont participé. Neuf candidats ont été sélectionnés en poésie, nouvelles et slam. En catégorie poésie, les lauréats primés sont Tristell Mouanda, Gaétan Ngoua, Rosin Loemba. Le prix spécial du jury a été donné à Victorine Loulou Aboungou.

En catégorie nouvelles, les récipiendaires sont Negresse Colas (de nationalité haïtienne), Octave Moundza, Lebel Ondzié.  Le prix spécial du jury a été octroyé à Duval Moukouari.

Pour la catégorie slam, des prix ont été donnés à Siba Paulty, Idris Abdouhousseini (Comorien), Aurial Mabiala.  Le prix spécial du jury a été remis à Princia Itoua.

Satisfait de cette initiative, l’un des lauréats, Rosin Loemba, s’est dit content pour la réalisation du rêve de Maha Lee Cassy qui fait valoir leurs talents.

Signalons que les prix de poésie ont été raflés par les Congolais.

 

SOPECO : les grévistes percevront leur salaire ce 24 avril 2019

Il faut rappeler que l’argent que les agents grévistes de la société des postes et de l’épargne du Congo (SOPECO) recevront ce jour, est leur salaire du mois de janvier 2019 que leur directeur général avait suspendu.

Cette annonce avait été faite par le ministre des Postes, des télécommunications et de l’économie numérique, Léon Juste Ibombo le 19 avril dernier à Brazzaville. Léon Juste Ibombo avait donné cette information au cours d’une rencontre qu’il présidait ce 19 avril. Il s’agissait de la signature du protocole d’entente entre les grévistes, représentés par les confédérations syndicales, et la direction de la SOPECO. Cette mesure consistait à solder le salaire du mois de janvier 2019 de ces agents dès ce mercredi 24 avril, en attendant le paiement par échéancier de 25% du salaire de février à partir du mois de mai 2019. Une mesure qui devrait ramener un climat de sérénité au sein de cette entreprise.

« Le non-paiement des salaires de janvier et février 2019 concernant les agents grévistes était une mauvaise interprétation des textes par la direction générale de la SOPECO. Nos textes n’interdisent le versement du salaire par l’employeur qu’en cas de suspension du travail émanant de la volonté unilatérale des employés. Dans notre cas, les grévistes sont entrés en grève du fait des 13 mois non payés par l’employeur qui est la SOPECO », a précisé Vivien Obanda, un membre du syndicat de la Fesypostel.

Ils sont nombreux ces agents de la SOPECO, qui cumulent plus d’une dizaine de mois d’arriérés de salaire. Ils sont entrés en grève depuis le mois d’octobre 2018. L’intersyndicale de la SOPECO avait déclenché depuis le 09 avril dernier une série de sit-in, au siège de cette société suite à la suspension, par la direction générale, des salaires des mois de janvier et février.

SOPECO et SIKAR Finance renforcent leurs capacités dans les transferts d’argent

Développer les activités économiques à forte valeur ajoutée, créatrice de richesses et d’emplois qualifiés à l’aide des technologies de l’information et de la communication (TIC). L’un des sous thèmes développés au cours de l’atelier « L’industrie financière et les TIC : cas du transfert d’argent au Congo », tenu à Brazzaville du 19 au 20 janvier 2018.

80 participants (cadres et agents de la SOPECO et SIKAR Finance) venus de tous les départements du pays, exerçants dans le monde des finances, ont bénéficié de cette formation de renforcement des capacités. Laud Obamiexpert en TIC qui a exposé en premier sur « L’industrie financière et les TIC : cas du transfert d’argent au Congo », a souligné l’importance de l’utilisation des TIC qui servent à stimuler le développement de multiples activités génératrices de revenus.

Il a conclu en disant que la meilleure façon de mesurer l’impact des TIC sur le développement est de conduire des études comparatives à l’exemple du Rwanda. Il a aussi soutenu que le partenariat SOPECO-SIKAR-FINANCE devrait tirer profit des TIC afin de réaliser des exploits dans le déploiement des produits et services à travers le pays, et d’accroitre la marge bénéficiaire.

Le but visé était de présenter l’impact des TIC sur le transfert d’argent, de regarder dans son ensemble les outils qu’il faut acquérir pour une bonne organisation managériale afin de se doter des outils numériques nécessaires pour le contrôle, la conformité et la gestion de la trésorerie.

Les technologies de l’information et de la communication (TIC) deviennent de plus en plus une donne incontournable qui modifie radicalement l’environnement national et international. Elles apportent un nouvel élan à la croissance des entreprises et au bien-être des individus. Au Congo, les TIC ont une incidence positive sur l’offre et la demande dans l’industrie financière.

Afin de répondre aux demandes d’un marché mondialement intégré, les entreprises financières se tournent de plus en plus vers les technologies de l’information et des communications (TIC) en vue de favoriser l’innovation et de concevoir des produits et services qui offrent sécurité et efficacité aux utilisateurs finaux.

Les TIC jouent depuis longtemps un rôle déterminant dans la réussite du secteur des services financiers. Souvent décrite sous l’appellation « e-finances », la technologie liée aux services financiers désigne l’accessibilité aux services financiers par l’utilisation de communications électroniques.

Dans l’innovation des services Mobile money en Afrique, le premier et le plus célèbre étant M-Pesa de l’opérateur kenyan Safaricom (filiale du britannique Vodafone). Depuis, Orange, MTN, Airtel et d’autres opérateurs lui ont emboîté le pas. Si le service convainc et continue d’intéresser, c’est bien parce qu’il a su allier simplicité, accessibilité et faibles coûts.

Les travaux de cet atelier de renforcement de capacité ont été ouverts par le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, Léon Juste Ibombo, qui a insisté sur l’importance des TIC dans le développement de l’industrie financière.

C’est ainsi que le Ministère en charge des TIC contribue et contribuera efficacement à l’atteinte d’une des ambitions du Président Sassou N’guesso dans la mise en œuvre du programme « la marche vers le développement : Arrimer le Congo au développement de l’économie numérique ».

Sopeco et Sikar finance appelées à s’adapter à la donne public-privé

Le Ministre des Postes a fait cette exhortation à la clôture de l’atelier sur le renforcement des capacités des personnels de la SOPECO et de SIKAR Finance.

Le Ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique, M. Léon Juste Ibombo, a exhorté récemment à Brazzaville les personnels de la SOPECO et de SIKAR Finance à s’adapter à la nouvelle donne  du partenariat public-privé. M. Ibombo a fait cette exhortation à la clôture de l’atelier sur le renforcement des capacités des personnels de la SOPECO et de SIKAR Finance, placé sous le thème «L’industrie financière et les TIC: Cas du transfert d’argent au Congo».

A cette occasion, il a fait savoir que l’entreprise privée va accompagner le secteur public pour maximiser les intérêts du secteur privé, soulignant la nécessité pour le secteur public de préserver d’abord les acquis sociaux à travers les emplois.

Il s’agira ensuite de penser à la maximisation des ressources des entreprises publiques afin de participer au développement du pays, a-t-il poursuivi.

«Notre devoir est d’accompagner Sikar-Finance. Si les travailleurs de la SOPECO ne sont pas performants, la société disparaîtra. Mais si vous êtes performants, nous pouvons faire en sorte qu’on puisse arrimer la SOPECO à l’ambition du président de la République, «la marche vers le développement». Cela arrimera le Congo au développement de l’économie numérique», a-t-il dit.

A cette occasion, M. Ibombo s’est appesanti sur deux points,  notamment l’adaptation aux mutations et la performance. Concernant l’adaptation aux mutations, il a expliqué qu’on ne peut pas être une entreprise dans un secteur concurrentiel si on ne trouve pas des mécanismes ou des moyens de s’adapter aux mutations internationales.  Aujourd’hui, a-t-il dit, l’une des grandes mutations dans le secteur des entreprises, même dans les secteurs administratifs, est de s’arrimer au développement de l’économie numérique parce qu’on ne peut plus rien faire sans les TIC.

S’agissant de la performance, il  a noté qu’on ne peut pas être une entreprise et être dans un secteur concurrentiel si on n’est pas performant. «On disparaît si on ne peut pas être performant. Il n’y a pas d’alternative. Cette disparition entraîne le chômage des masses et d’autres problèmes sociaux vont s’ensuivre», a-t-il précisé.

Cet atelier a eu, entre autres, pour buts de présenter l’impact des TIC sur le transfert d’argent, de regarder dans son ensemble les outils qu’il faut acquérir pour un bon chef, le coaching à développer dans une organisation entrepreneuriale ainsi que de se doter des outils nécessaires sur le contrôle, la conformité et la gestion de la trésorerie.

Intervenant à cette occasion, les participants ont  pris l’engagement de remplir à terme un contrat de performance, indiquant que la finance et les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont deux secteurs dans lesquels les pays de l’Afrique en général, la République du Congo en particulier, ont des atouts pour développer les activités économiques à forte valeur ajoutée, créatrice de richesses et d’emplois qualifiés.

«Nous remarquons que des avancées très importantes ont été réalisées par le gouvernement dans le domaine de l’industrie des TIC avec l’arrivée de la fibre optique qui nous permet aujourd’hui de subvenir à une partie de nos besoins locaux», ont souligné les participants  dans le communiqué final.

Ils ont aussi précisé que  le transfert d’argent, cas principal du thème de l’atelier lié aux TIC, constitue à ce jour le moteur des activités de production dans plusieurs domaines de notre société. 

Au cours de cet atelier, deux autres thèmes ont été développés, à savoir «L’amélioration de la performance des organisations», «Le contrôle, la conformité et la gestion de la trésorerie sur le produit MoneyGram», a-t-on appris.